Jour 9 Mardi

Ben c'était de nouveau réveiller avec un peu trop de sang dans son entre-jambe. Il avait rêvé de Louis toute la nuit et son corps réagissait comme bon lui semblait à la vision du beau frisé à lunette. Il restait donc coucher dans son lit, jusqu'à ce que la chose se calme par elle-même.

Puis, heureux comme un poisson dans l'eau, il se prépara à aller rejoindre son petit-ami à l'école en tentant de reproduire ce que ses sœurs avaient fait à ses cheveux la dernière fois. Son petit-ami avait dit les avoir aimés comme ça. Juste à cette pensée, il rougissait. Louis était son petit-ami. Ignorant les questionnements de ses sœurs, il se laissa porter par son bonheur jusque dans sa classe.

En entrant, il remarqua immédiatement le merveilleux garçon qui avait attiré son attention la semaine passée. Ses jeans troués révélait de la peau qu'il aurait aimé touché, et sa veste attachée à ses hanches lui donnait un style rebelle qu'il aimait. Il n'avait jamais entendu parler du groupe de musique sur son chandail, mais il s'en fichait, car il avait fini par arriver au sourire étincelant du garçon à lunette. Louis riait à un commentaire d'un autre garçon. Son sourire était si merveilleux, si pur et beau. Qu'est-ce que le garçon lui avait dit pour créer un sourire aussi parfait? Il voulait savoir! Il se dépêcha donc de déposer ses affaires à son pupitre avant d'aller les rejoindre.

"Je te jure, tu vas adorer."

"Comment tu m'en parles, je te crois."

"Si tu y joues, texte moi. On pourrait jouer ensemble en ligne."

"Je vais regarder ce soir le prix sur la play."

Le garçon avec qui Louis parlait releva finalement les yeux pour fixer Ben qui était resté debout derrière eux. Le frisé suit son regard pour porter ses yeux sur Benjamin qui lui sourit timidement. Aussitôt, les joues du musicien s'empourprent.

"En tout cas, tu m'en reparleras Lou."

Puis le garçon s'éloigna les laissant seul.

"Salut Ben."

"Salut Louis."

Les deux tourtereaux détournèrent le regard gêné.

"Tu voulais me dire quelque chose?"

"Bah... non. Je me disais qu'on pouvait rester ensemble avant le début du cours."

"Ok. Tire toi une bûche." (Et car je suis au courant que personne sauf un québécois comprendra cette phrase, je vais traduire 😑 : Prend une chaise et rejoins moi.)

Benjamin observa les bureaux autour, tout était déjà occupé par d'autres élèves. Il se résolut à aller chercher sa propre chaise et l'amener à côté du frisé. Il les colla le plus qu'il put, désireux de pouvoir toucher un peu la peau du garçon.

"Vous parliez de jeux vidéo?"

"Oui, il me proposait un jeu."

"On pourrait finir ce qu'on avait commencé. Si tu veux. J'avais bien aimé la dernière fois." Proposa Benjamin désireux de lui montrer qu'il avait des points communs et qu'il pouvait parler de jeu vidéo avec lui aussi.

"Ok. Je dois juste demander à ma mère avant."

Benjamin baissa le regard en approuvant et observa les cuisses quelque peu nu du garçon. Il avait tellement envie de passer quelques uns de ses doigts parmi la couture effiloché juste pour sentir la chaleur que le garçon dégageait. Trop perdu dans ses pensés, il fut surpris lorsque Louis vient glisser ses doigts au sien et un sourire idiot apparu sur son visage.

N'osant pas relever la tête, il la garda baisser en resserrant ses doigts. Il voulait que cette main ne quitte jamais le confort de la sienne. Il sentit le front du frisé venir se déposer contre sa tête et sa respiration se coupa. Louis avait déposé sa tête sur la sienne. N'importe qui pouvait les voir. Est-ce bien? Est-ce mal? Allait-on laisser un commentaire? Pourtant, les conversations autour d'eux allaient bon train et même s'il n'osait pas regarder autour de lui, il avait l'impression que personne ne l'ai regardait. Ils étaient seuls dans leur monde parfait. Seul le prof vient les ramener à l'ordre en entrant dans la classe.

"Tous assis à votre bureau avant que la cloche sonne, sinon vous ne faites pas le laboratoire."

Louis se décolla de lui et Benjamin se leva triste de devoir aller s'asseoir à son bureau plus loin. Dès que le cours commença, le prof expliqua le laboratoire avant qu'il invite le groupe à changer de local. Les laboratoires se faisaient en binôme, Benjamin se leva donc pour aller voir le professeur qui ramassait ses affaires.

"Excusez-moi. Est-ce que c'est vous qui faites les équipes?"

"Benjamin, tu dois apprendre à t'intégrer ou assumer de faire le laboratoire seul. Je ne fais jamais les équipes, sauf exception." Répondit lasse le prof trop habitué à ce que le petit lui demande de le placer avec quelqu'un d'autre.

"Non, c'est pas ça. Je veux être avec Louis. Je voulais juste être sûr que j'avais le droit."

"Et bien, si tu veux être avec ton ami, dépêches-toi de le rejoindre avant qu'un autre ne se place avec lui."

La vision du garçon, avec qui Louis riait, emplit son esprit et il tournait de bord pour retrouver son petit-ami. En quittant la classe, il fonça justement dans le frisé qui avait remarqué sa conversation avec le prof et l'attendait.

"Ça va Ben?"

"Hein? Euh... oui. Désolé. On fait le laboratoire ensemble?"

"Oui, je t'attendais pour ça."

Louis vient lui prendre la main et Benjamin se sentit soudain stupide. Ils gagnèrent un îlot dans le local de chimie et déposèrent leur affaires sur le comptoir.

"Lunette de sécurité et cheveux attachés pour tout le monde. Oui toi aussi Jérémy."

"Mais monsieur, je suis un gars. J'ai pas besoin de les attacher."

"Tes cheveux arrivent aux épaules. Oui, tu les attaches."

Le garçon fit le clown un moment encore avant que le prof le menace de lui faire quitter le local avant qu'il capitule. Benjamin qui avait observé la scène de loin la bouche légèrement entrouverte ne remarqua pas Louis qui l'admirait d'un regard amoureux. Lorsqu'il se tourna vers le binoclard, celui-ci le surprend en glissant une paire de lunettes de protection sur son visage. Benjamin ferma les yeux un moment, pour ne pas qu'une branche de la monture entre dans ses yeux et cligna plusieurs fois pour s'habituer à la vision flou que les lunettes égratignés du local lui donnait. Depuis le début d'argumentaire de Jérémy, Ben n'avait jamais refermer sa bouche entrouverte lui donnant un air un peu idiot qui fit rire Louis qui le trouvait dont beau.

Lorsque le prof commença à donner ses explications, leurs mains se retrouvèrent. Elles ne se quittèrent pas le restant des explications et même au début des manipulations jusqu'à ce que les garçons comprennent bien qu'il avait besoin de leur deux bras pour créer les réactions chimiques que leur prof leur demandait de faire. Volontairement, leur main se frôlent un nombre incalculable de fois durant les manipulations. Leurs soufflent n'était jamais bien loin l'un de l'autre et l'intensité de ce dernier était souvent lourde de désir.

Ce fut une torture de ce séparer de Louis pour regagner sa place et assister au cours qui suivit sans pouvoir être à ses côtés. Par chance, il avait profité de la pause pour venir s'asseoir sur ses genoux. Il n'avait soudain plus envie de traîner sa chaise avec lui et s'asseoir directement sur le garçon, lui offrait plus de contact. Louis prit donc l'habitude de déposer son front sur les épaules de Benjamin qui profitait du moment pour jouer avec les mains du frisé. Sans paroles, ils se transmettaient leur amour l'un pour l'autre faisait fit des regards amusé dans leur direction. Il ne se séparait que lorsque le prof réclamait à tous de regagner leur place.

Sur l'heure du midi, ils partirent à la course jusqu'au parc profitant des derniers moment de chaleur de l'automne avant que le froid s'installe bien comme il faut. Ils mangèrent en silence, Benjamin entre les jambes de Louis qu'il avait serré à sa taille pour l'empêcher de fuir. Puis, d'un accord silencieux, les deux garçons se coucha dans l'herbe et se collèrent pour un petit somme.

À leur réveil, leur visage était si prêt que Ben pouvait sentir l'air chaud quitter le nez de Louis pour se perdre sur son visage. Prenant son courage à deux mains, Benjamin profita de trouver le visage de Louis tout proche du sien pour venir poser ses lèvres sur les siens doucement. Déposer, pas bouger, ni dévorer, seulement déposer. En sentant ce contact, Louis ouvrit les yeux surpris et se recula quelque peu pour voir le garçon à ses côtés. Malgré tout, Benjamin ne s'inquiétait pas. À la chaleur immense que le frisé se mit à émettre durant le trois secondes de leur lèvre coller, il se dit qu'il avait bien fait.

Effectivement, Louis avança déjà la tête incertaine pour venir déposer les siennes et passer une main derrière la tête du brun. Dans ce baiser-ci non plus, il n'y avait rien de sexuel. Rien de passionnel. Juste deux garçons apprennent à offrir un contact oublié à un autre. Et malgré la simplicité de ce contact, un million d'émotions parcouraient leur corps pour leur envoyer des signaux de bien-être.

"Tu veux faire quelque chose avec moi samedi ou dimanche?" Demanda timidement Benjamin qui voulait à partir de maintenant ne plus jamais être séparé de l'autre garçon.

Louis se redressa sur la pelouse pour se flatter la nuque.

"En fin de semaine, je suis chez mon père. Je crois pas qu'on pourra se voir."

Ben se redressa pour venir jouer avec ses mains nerveuses.

"Ton père? Et, vous avez plein de chose de prévu?"

"Rien, mais, il nous a une fin de semaine sur deux, alors je crois pas qu'il va vouloir que je la passe avec quelqu'un d'autre."

Ben se mordilla la lèvre. Maintenant que c'était officiel avec Louis, il voulait passer chaque seconde de sa vie avec lui. Il voulait l'embrasser de nouveau, glisser ses doigts dans les trous de son jeans, sentir ses cheveux et accrocher son regard électrisant. Il connaissait le garçon depuis peu, mais c'était fou, à quel point toute sa personne l'hypnotisait.

"Tu viens Ben. On doit retourner à l'école."

Le frisé se leva et agrippa ses affaires, pendant que Ben fit pareil. Il aurait aimé que leur pause du dîner ne finisse jamais. Pouvoir rester couché dans l'herbe à ses côtés. Il découvrait l'amour et ne voulait surtout pas qu'elle le quitte. Jamais. Ils retournèrent à l'école en se tenant la main.

Le jeune dessinateur n'écoutait rien des cours de cet après-midi là. Il dessinait dans ses cahiers, son super-héro Sept et son nouvel acolyte main dans la main. Ensemble, ils seraient immortels. Ensemble, ils vaincront tous les ennemis. Ce soir-là, dans l'autobus, il remarqua à peine l'une de ses sœurs s'asseoir à ses côtés.

"Ben, j'ai besoin de toi."

"Quoi?"

"Marie me cache quelque chose."

Benjamin se redressa sur son banc et tourna le regard vers la jumelle de sa sœur assise plus loin avec un groupe d'amies.

"Ne la regarde pas! Elle va savoir qu'on parle d'elle."

"Elle doit déjà s'en douter, car tu es venu t'asseoir avec moi."

"Je lui ai dit que je venais collecter des informations sur Louis."

Aussitôt le garçon se rembrunit.

"Bah je te dirais rien."

"Mais c'était un mensonge idiot! On sait que tu sors avec. Maman nous l'a dit ce matin. Je suis passé à autre chose. Quand il viendra chez nous je pourrais avoir toutes les informations que je voudrais. En attendant, Marie m'a dit a midi qu'elle allait aux toilettes, mais elle a disparu vraiment trop longtemps pour que ce soit normal! Tu dois m'aider à savoir pourquoi."

"Elle était peut-être menstruée."

Sa sœur lui donna une tape sur l'épaule.

"On a nos règles en même temps. C'est pas ça. Tu veux bien enquêter de ton côté et me dire ce que tu trouves? À deux on sera plus efficace."

Benjamin lui lança un regard froid.

"Elle fait ce qu'elle veut. Pourquoi est-ce si important?"

"N'as-tu pas envie de savoir tout ce que Louis fait à chaque seconde de sa vie? C'est la même chose pour moi! Marie c'est mon âme sœur. J'ai juste la malchance qu'elle soit ma sœur. J'ai besoin de savoir!"

Benjamin hocha négativement la tête.

"Je ne t'aiderais pas."

Sa grande sœur grogna de mécontentement avant de se relever et de se diriger vers son groupe d'amies. Elle tomba volontairement sur sa sœur jumelle qui rigolait avant de venir lui serrer la taille. Benjamin observa ses sœurs un moment. Elles n'avaient rien d'identique, mais on pouvait facilement remarquer les traits caractéristiques de leur famille. Ben sentit vibrer dans sa poche et sortit son téléphone.

Ma mère dit que tu peux venir quand tu veux. Il n'y a pas de problème.

J'ai pas encore de réponse de mon père par contre.

Benjamin se sourit à lui-même. Louis était tellement parfait.

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