Benjamin observa Louis assis à ses côtés qui se rongeait les ongles l'esprit ailleurs. Leur groupe d'amis ne semblait pas s'en rendre compte, mais pour Ben, cette situation était angoissante. Est-ce que son copain allait bien? Par chance, il avait quelque chose dans son sac à dos pour lui remonter le moral. Il ne savait juste pas comment lui donner sans paraitre idiot. Il devait attendre un moment seul avec son copain. Sans Jérémy et les autres clowns de sa bande.

"Tu voudrais qu'on aille au magasin à un dollars ensemble?"

À moitié surpris, Benjamin se tourna vers Louis qui l'observait.

"Là?"

Le frisé hocha la tête et Ben lui répondit d'un hochement similaire. Ils s'eclipsèrent du groupe et quitta l'établissement scolaire pour se diriger vers le magasin quelque rue plus loin.

"Tu avais des choses en particulier à acheter?" Demanda Benjamin curieux.

"Une toile et de l'aquarelle." Répondit Louis un petit sourire aux lèvres.

Le dessinateur rougit et serra la main de son copain plus fort. Il allait enfin avoir la toile qu'il lui réclamait et peut-être la possibilité de participer au concours ensemble!

"Demain midi, ça te va si on va manger au resto?"

"Comme une date?" Demanda Benjamin remplis d'espoir à l'idée de passer un midi romantique avec son copain.

"Une date? Mais... on sort ensemble, non?" Demanda Louis confus.

"Ça n'empêche pas qu'on peut continuer de s'organiser des dates!" Répondit Benjamin en lui offrant un sourire.

"Oh. Euh... non. Bah, une autre fois, c'est juste que là... c'est mon père qui nous invite."

"Ton père? Je croyais que ton père était homophobe et que tu avais trouver un moyen de ne plus jamais lui parler."

"Ouais, bah... ça n'a pas fonctionné. Et il dit qu'il est pas homophobe et qu'il va me le prouver en te rencontrant et tout."

"Cool!" Répondit Ben un sourire aux lèvres. "C'est cool, si ton père est pas homophobe en fin de compte. Du coup, on pourra se voir toutes les fin de semaine."

Louis rougit au propos du dessinateur. Il ne voyait toujours que le meilleur de tout. Ils arrivèrent au magasin et les garçons durent laisser à l'entrée leur sac d'école avant de parcourir les rangées. Benjamin se prit un nouveau cahier à dessins et une boîte de crayon pendant que Louis achetait des tubes de couleurs.

"Tu sais déjà ce que tu vas dessiner?" Le questionna Ben en le rejoignant.

"Je ne sais pas dessiner." Répondit son copain lasse.

"Mais tu vas faire de l'aquarelle."

"Oui, mais sans dessin. Je suis nul en dessin."

Benjamin aurait voulu lui dire des mots encourageant, mais son copain n'avait pas totalement tord, les quelques dessins qu'il l'avait vu faire n'avaient pas été digne d'un garçon dans un programme d'art. Ils payaient leur achat et les enfonçaient dans leur sac d'école lorsqu'on leur rendait. À la sortie du magasin, Benjamin sortit un petit paquet emballé.

"Tiens Louis, c'est pour toi."

"Un cadeau? Pourquoi?" Demanda le garçon paniqué de n'avoir rien à offrir en échange.

"Parce qu'on a pas besoin d'un événement spécial pour offrir des cadeaux à ceux qu'on aime! Tout comme on peut continuer de se draguer et d'aller en date, après d'être officiellement ensemble." Répondit Benjamin fier de lui.

Il était peut-être un peu trop romantique et cucul, mais il s'en fichait. Louis prit le paquet incertain et le déballa pour tomber face à face avec une photo de lui et Benjamin dans un cadre photo. La serre au papillon se dit-il en voyant la multitude de couleur voler par dessus eux.

"C'est beau, hein?"

Louis leva les yeux du cadre pour observer Benjamin qui attendait une réaction de sa part. Louis semblait figé. Son cadeau ne lui plaisait pas? Mais le frisé fit un pas devant et vient déposer ses lèvres sur les siennes. Benjamin ricana avant de rendre le baiser. Ok, ça lui avait plu. Lorsqu'ils se séparèrent, Benjamin attendit que Louis mette le cadre dans son sac avant de lui reprendre la main et marcher en direction de l'école.

En entrant dans l'établissement, Louis prit les choses en main et tira Ben à sa suite jusqu'au toilette pour handicapée dans le coin reculé de l'école. Il tourna la serrure une fois à l'intérieur, puis vient presque plaquer le petit garçon au mur avant de l'embrasser sauvagement. Benjamin fut d'abord surpris, mais se rendit compte que ce côté confiant de Louis ne lui déplaisait pas. Il laissa donc son copain lui enlever son chandail et lui embrasser la clavicule pour y apposer un suçon. Benjamin vient pour sa part, mettre ses mains sur les fesses de Louis.

Leur corps se colla et leur protubérance naissante dans leur pantalon se touchait sans gêne. Merde, pensa Ben anxieux. Il leur restait combien de temps avant le début des cours de cet après-midi? Il ne pouvait pas retourner en classe avec une érection! Louis quitta sa clavicule pour regarder Benjamin dans les yeux.

"Je peux?" Demanda-t-il en glissant quelques doigts sous le jeans de son copain et en tirant.

Il voulait faire des choses avec lui ici? La porte était-elle bien barrée? Est-ce que quelqu'un les avait entendus rentrer?

"Ben?" Redemanda Louis en plongeant son regard dans le sien.

Il n'avait besoin que de son signal pour enlever les morceaux de vêtement superflu.

"Éteint les lumières." Répondit Benjamin.

"Les lumières? Pourquoi?"

"Car... pour ne pas se voir."

"Mais... moi j'aimerais te voir... nu." Dit-il en rougissant.

"Non! C'est hyper gênant!"

Quelque peu déçu, Louis s'écarta pour aller fermer les lumières et plonger la salle dans le noir. À taton, il revint devant Ben et trouva la bordure de son pantalon.

"Maintenant, je peux?"

"Mmmh." Dit Benjamin les larmes aux yeux.

Il ne s'habituera jamais à se faire masturber par son copain ou quoi? Pourquoi ça avait l'air normal quand c'était les autres et le trucs le plus gênant de l'univers quand c'était lui! C'était aussi pire que dire Je t'aime. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui.

"Ah!" Laissa-t-il échapper sentant la main froide de son copain s'enrouler autour de son membre.

Au merde, il avait déjà les culottes à terre? Il n'avait même pas commencé à déshabiller Louis. Il tendit les mains pour déboutonner le pantalon devant lui et libérer la protubérance. Lorsqu'il l'eut lui aussi en main, les deux garçons commencèrent à se masturber en échangeant des baisers espacer d'halétement.

Leur semence tâcha les cuisses de l'un et de l'autre et encore à tâtons, ils cherchent le papier de toilette pour s'essuyer. Pourquoi c'était si bon et si gênant. Pourquoi son corps lui en demandait plus, mais son cerveau faisait un infarctus. Sa personne ne pouvait-il pas tout être dans un parfait accord?

Il finit de boutonner son pantalon et indiqua à Louis qu'il pouvait rallumer les lumières. Ils furent d'abord aveugler par les néons blanc de la toilette, puis Benjamin aggrippa son chandail sur le comptoir. Louis lui arracha des mains et Benjamin le regarda paniquer. Son amoureux lui sourit avant de passer la tête de son amoureux dans le trou du chandail. Il voulait l'habiller? Pourquoi? Il reçut un bisou sur la bouche avant que Louis guide l'un de ses bras dans une manche. Oh. C'était agréable de se faire habiller par l'autre.

Une fois de nouveau vêtu, les deux garçons s'offrir un nouveau baiser jusqu'à ce que la cloche annonçant le début des cours sonne.