Jour 44 Mardi

Judith sourit à un commentaire de Sylvain. Il l'avait attendu à la fin de son quart de travail et raccompagner chez elle pour l'aider à préparer le souper. En espérant que ça se passe mieux que la dernière fois. Si Louis ou Jonathan pensait s'en tirer en allant se cacher dans leur chambre, elle allait leur dire sa façon de penser. Elle releva la tête quand on cogna à sa porte et surprise alla répondre. Elle s'attendait à tout sauf tomber nez à nez avec le père de ses enfants.

"Salut Judith. Louis est-il là?"

"Non." Répondit-elle de façon sec et abrupte.

Qu'est-ce qu'il faisait là, lui.

"Judith qui est-ce?" Demanda Sylvain qui s'approcha par derrière.

"Personne d'important. Le père de mes garçons."

Les deux hommes se jaugèrent du regard un moment avant d'hocher la tête en signe de salutation.

"Je dois parler à Louis."

"Tu veux parler à ton fils? Quelle bonne idée. On va parler de ton fils. Car il est bien TON fils même si tu semble préférer qu'il soit le produit d'un autre, visiblement!"

L'ex conjoint ouvrit la bouche pour répondre, mais la femme devant lui ne lui laissa pas le temps de répliquer.

"Je peux savoir ce qu'il t'a fait pour que tu sois aussi méchant avec lui! Aussi cruel! Ton garçon est un sensible, pourquoi tu le traite avec autant peu d'amour! Si tu ne le voulais pas, alors pourquoi t'a appelé les flics pour qu'il vient le chercher la dernière fois que j'ai accepter qu'il ne vient pas te voir?"

"J'ai jamais dit que..."

"Non! Je ne veux pas entendre tes excuses bidon! Tu ne vois pas qu'il est malheureux? La faute de qui? Entièrement la tienne! Parce que tu n'es pas capable de l'aimer pour ce qu'il est. Il n'est pas toi. Il n'est pas Jonathan. Il est lui et si tu ne l'aime pas comme ça, arrête d'essayer de le changer et l'endurcir!"

"J'essaie juste de l'aider à..."

"L'aider? Tu te fou de moi? Tu ne l'aide pas! Tu le nuis. Il n'est peut-être pas le garçon sportif et macho que tu aurais voulu qu'il soit, mais il est mieux que ça! Ouvre toi les yeux avant qu'il ne soit trop tard, car je ne supporterais pas de le revoir partir en ambulance à cause de toi!"

L'homme reçut un coup de la femme qui avait les larmes au yeux. Sylvain qui était rester derrière, mal à l'aise face à la situation, vient l'arrêter et l'éloigner de son ex. Le père des garçons la fixa traumatiser de la situation. Il fit un pas dans la maison pour refermer la porte derrière.

"Je pourrais avoir une conversation en privé avec toi?"

La femme le foudroya du regard. Son bébé était triste à cause de cet homme, elle n'allait lui donner aucune chance.

"Dit ce que tu as à dire et va-t-en! Je ne veux pas que tu parles à Louis. Je ne veux même plus que tu l'approche. Quand mon bébé pense à toi, il est encore plus triste. Il est toujours triste quand vient le temps de ta garde!"

L'homme la dévisagea un moment.

"Triste? Mais je croyais... il a pas un petit copain? Il est pas heureux avec lui?"

La femme l'observa perdu.

'"Comment tu sais pour Ben?"

L'homme sortit une feuille de sa poche et le tendit à Judith qui le prit avant de l'ouvrir suspicieuse. Lire la lettre la rendit encore plus insulter et en colère contre son ex.

"Tu l'as traité de fif et de tapette? Ta traiter mon bébé de tapette! Il peut bien te détester! C'était justement pour ça qu'il a changé d'école! Pour les sales homophobes dans ton genre!"

Elle voulut retourner le frapper, les larmes dévalant ses joues, mais son copain actuel l'en empêcha.

"Je ne l'ai pas traité de... Je... c'était pas de lui que je parlais, je... comment j'étais censé savoir qu'il était aux hommes et que ses mots... c'était juste des mots. Pas diriger vers lui!"

"Pas diriger vers lui? Et où est la différence entre ton garçon et les autres comme lui?"

Le père de famille observa la femme bouche bée. Aucune, mais il aurait surveiller ses paroles s'il avait su. La porte d'entrée s'ouvrit et Jonathan fit un pas dans la maison avant de figer devant la scène.

"Papa?"

L'homme se tourna vers son garçon avant de le saluer de la tête.

"Ah. Je vais aller fumer."

Et l'adolescent ressortir en fermant derrière lui.

"Peut-être que si tu n'étais pas autant méchant avec lui et que tu aurais pris la peine de le connaitre et t'intéresser à sa vie, tu aurais su que tu étais une vrai merde!" Lui cria la femme qui ne cessait d'être en colère.

"Mais j'ai essayé! Il était toujours arrogant avec moi et me fuyait. C'était impossible de lui parler. Un vrai ado en pleine crise!"

"Commence à questionner ton attitude face à lui avant de questionner les siens! Louis est gentil et serviable avec tout le monde. S'il était arrogant avec toi, c'était car il avait de bonnes raisons!"

"Ok! Ok! Je suis une merde. Contente? Arrête de me faire chier! Je veux juste parler à mon garçon."

L'homme vient glisser ses mains sur dans ses cheveux et fit quelques pas dans l'entrée avant de regarder dehors. Jonathan fumait une cigarette dos à la clotûre, mais aucune trace de son deuxième fils.

"Tu veux lui dire quoi?" Demanda la mère qui avait commencé à se calmer dans les bras de son copain, mais restait suspicieuse.

"J'en sais rien. M'excuser. Je savais pas moi, que ça le blessait mes... remarques."

"J'appellerai pas ça des remarques! J'appelle ça des insultes!"

"C'était pas à lui que je l'ai faisait! Ça reste mon garçon, non? Je veux essayer d'arranger les choses et..."

"Ton garçon? Fait moi rire et je peux savoir ce que tu as fait pour ce garçon? Merde, tu l'ai a une fin de semaine sur deux et tu n'es pas foutu de gérer! Te rends tu seulement compte que tu es le pire de tous? Tu fais plus d'argent que moi, mais tu ne me verse quasiment rien pour m'occuper d'eux! Ce sont des adolescents et ils grandissent si vite que ton argent ne couvre même pas les dépenses en vêtement pour le mois! Alors navré de te dire que je doute de toi quand tu dis tes enfants, car si ça serait autant tes enfants dans ton coeur, tu prendrais la peine de dépenser pour ce qu'ils ont besoin, au lieu de rabaisser ton fils tu lui achèterait du vêtement qui ne vient pas d'une friperie ou qui n'aurait pas appartenu à son grand frère!"

"J'ai déjà dit que j'étais une merde, c'est quoi ta pas compris criss de folle! Maintenant laisse moi au moins soutenir mon fils et..."mais il se tut avant d'avoir fini sa phrase, car il venait de voir Louis débarquer dans la cour, sac à dos sur les épaules et parler à Jonathan.

L'homme se dirigea vers la porte pour l'ouvrir en vitesse de peur que son fils disparaisse avant qu'il ne mette un pied dehors. Louis tourna immédiatement son regard vers son père, sa mâchoire se décrochant presque et ses yeux s'exorbitaient de peur.

"Louis..."

Mais le garçon avait laissé son sac d'école tomber au sol et s'était mis à courir en sens inverse. Le père fit donc à sont tour un pas dehors prés à partir à la course après, mais son ex-femme l'arrêta.

"Ne lui cours pas après! Tu vois bien qu'il te fuit! Je vais aller le chercher. Toi penses à ce que tu vas lui dire et si tu le fais encore pleurer, je m'arrange pour que le juge me donne sa garde complète et tu ne le reverras plus jamais.Tant pis si je dois me ruiner pour les avocats!"

Elle lui remit la lettre dans les mains et se dirigea vers sa voiture. Elle rattrapa son garçon assez vite. Il n'était pas sportif et il haletait deux rues plus loin en se tenant les côtes. Pauvre bébé.

"Lou, mon coeur, entre dans la voiture. Tu vas faire un arrêt cardiaque à courir comme ça."

"Je veux pas le voir." Tenta d'articuler le garçon qui reprenait difficilement sa respiration après sa course.

"Lou, tu lui as écrit une lettre. Tu croyais qu'il ne voudrait pas y répondre?"

"J'avais espoir, ouais." Dis le garçon en ouvrant finalement la portière pour s'asseoir au côté de sa mère, son cœur débattant encore comme un fou.

"Et bien tu as eu tort, mais ce n'est pas plus mal. Je crois qu'une conversation ensemble vous fera du bien. Il semble désolé que votre relation se soit rendu jusque là."

"Je veux pas lui parler." Grogna le garçon.

"Lou, si tu veux je peux être avec toi durant votre conversation. Je ne te laisserai plus seul avec lui. Promis."

Son petit musicien haussa les épaules en déposant son front sur la vitre et fermant les yeux. Son cœur pompait encore trop de sang et il haletait, mais il était loin de la crise de cœur.

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