🍋Jour 38🍋 Mercredi 😏

Louis et Ben marchaient vers la maison du binoclard leur mains jointes. Dans la cours, Jonathan fumait une cigarette, son attention reporter sur son téléphone. En les entendant approcher, il releva la tête avant de souffler sa fumé.

"L'amoureux de maman est là." Dit-il en avertissant Louis qui figea.

Les deux frères s'observèrent un moment avant que le plus jeune reprenne la direction de la maison en tirant Ben avec lui. En entrant dans la cuisine, il virent l'homme dans la quarantaine avec la femme. Les deux adultes se tournèrent vers le jeune couple avant que la mère ne se précipite vers eux.

"Et voici mon second fils. Louis. Et son petit ami Benjamin. Les garçons, je vous présente Sylvain." Dit-elle en serrant les épaules de son fils.

L'homme s'approcha de Louis avant de tendre la main.

"Ta mère m'a dit que tu jouais de la trompette? J'en jouais aussi quand j'avais ton âge." Dit l'homme tentant d'engager la conversation voyant qu'on ne lui serrait pas la main.

Louis se tourna vers sa mère ignorant l'homme.

"Ben et moi on va écouter des films en bas."

"Lou." Lui dit sa mère avec de gros yeux visiblement mécontent qu'il ne fasse pas plus d'effort pour saluer le nouvel homme de la maison.

"Ce n'est pas grave Judith."

Louis dévisagea l'homme avant de traîner Benjamin vers le sous-sol. Le dessinateur s'assit sur le divan pendant que Louis se pencha devant le meuble télé à la recherche d'un film.

"Est-ce que ça va Louis?"

"Mouais, pourquoi?"

"Parce que... tu ne semble pas content."

"Non, ça va. Tu veux qu'on écoute un film d'horreur?" Demanda-t-il en se tournant vers Ben un sourire flottant sur ses lèvres.

"Un film d'horreur? Tu aimes les films d'horreur?"

"Ouais. C'est cool. Pas toi?"

"C'est que c'est épeurant." Répondit simplement Benjamin qui arrivait facilement à avoir peur de son ombre en pleine journée.

La réponse sembla plaire à Louis qui sourit encore plus.

"T'inquiètes, si tu as trop peur tu pourras me coller." Dit-il avec un clin d'œil avant de tirer une pochette de film et d'ouvrir le dvd.

Benjamin rougit et réprima un sourire. Il se serait collé peut-importe le type de film qu'il aurait mit. Louis se releva avant de quitter le champ de vision de Benjamin qui observait la télévision encore éteinte. Il poussa un léger cri lorsque les lumières de la cave se fermèrent. Il se retrouvait dans le noir complet. Aucune fenêtre ne laissait passer la moindre trace de lumière et ses yeux prendraient du temps à trouver une source de lumière pour l'aider à distinguer les contours des choses devant lui. Pour couronner le tout, la pièce était plongée dans un silence. Soudain, quelque chose lui agrippa l'épaule et Ben sursauta avant d'entendre le rire de Louis.

"Tu es vraiment con." Répliqua-t-il en assénant un coup dans le vide.

Quelque chose grimpa alors sur lui et même si Ben était au courant que cet chose était son copain, ne pas le voir l'effrayait encore.

"T'as eu peur?"

"Rit pas de moi."

"Je rit pas de toi non plus."

Il sentit le souffle chaud de son amoureux se rapprocher de son visage et des lèvres se déposer sur sa joue, juste en dessous de son œil. Ben grimaça avant de bouger sa bouche pour aider Louis à atteindre son but. Les deux garçons échangèrent un baiser en mélangeant leur langue et leur salive. Les doigt glacé de Louis viennent soulever le chandail de Benjamin pour venir parcourir son torse et Ben chercha frénétiquement un trou dans les pantalons de son amoureux pour y glisser la main.

Leur souffle se percutant sans cesse, plus le baiser s'éternisait, plus les garçons haletaient. Benjamin avait réussi à entrer complètement sa main par le trou du jeans et promenait sa main en serrant sa prise sur la chair de la cuisse de son copain. Les doigt glacé de Louis parcouraient plusieurs fois ses côtes avant de revenir inlassablement s'éterniser sur les boutons de chair de Benjamin. Soudain, Benjamin effleura un autre tissu plus étiré et figea en sentant ce qui semblait être une bosse.

Sa main avait-elle à ce point bifurquer pour se trouver dans l'entrejambe de Louis. En même temps, dans le noir totale, il ne savait pas dans quel trou il l'avait mit. Au moins, il ne voyait pas le visage de Louis. Ça l'aurait été horriblement gênant et il aurait enlevé sa main en vitesse. Alors que là, se sentant à couvert dans la noirceur, il se sentait rempli de courage. Au point où sa main glissa sur la bosse pour venir la recouvrir.

Les lèvres de Louis abandonnèrent les siennes et Benjamin cru qu'il allait se faire réprimander. Il n'avait pas demandé la permission pour le toucher! Pourtant, il sentit un baiser sur sa mâchoire et son cou, pendant que visiblement les mains de Louis c'était rediriger vers les boutons de son pantalon. Oh mon dieu, mais qu'est-ce qu'ils étaient en train de faire. N'importe qui pouvait arriver et allumer les lumières pour les voir. Il ne dit malgré tout rien voulant sentir la main de Louis glisser sous son jeans pour toucher son membre caché par son boxer.

Ils se tripotent donc un moment tantôt s'embrassant et tantôt soufflant leur souffle chaud l'un sur l'autre. Benjamin était de plus en plus excité de la façon dont Louis le masturbait par-dessus son boxer et espérait au moins réussir à lui rendre un minimum l'appareil, malgré la façon incongrue qu'il s'était pris pour amener sa main là. Il commençait à manquer de circulation dans sa main, mais il continuait ses efforts. Que ferait-il s'il jouissait dans son boxer. Ça serait gênant. Louis allait-il remarquer que son boxer devenait humide?

Soudain, la porte du sous-sol s'ouvrit et ils entendirent Jonathan jurer. Aussitôt les deux garçons se séparèrent et Benjamin retient une grimace en extirpant sa main du trou de pantalon. Sa main était restée prise et avait pris une position douloureuse avant de réussir à quitter le trou plus petit que dans ses souvenirs. Puis, il se préoccupa de boutonner son pantalon en vitesse avant d'être aveuglé par la lumière du sous-sol. Il ferma les yeux pour s'éviter de pleurer de douleur et entendit Jonathan descendre les marches à la volée.

"Sylvain dit qu'il va commander un resto, vous avez des préférences?"

Ben rouvrit doucement les yeux laissant les larmes les inonder avant de se tourner vers Jonathan qui les observait surpris.

"Vous n'écoutez pas un film?"

"On vient de choisir." Répondit Louis qui se frottait les yeux.

"Et vous avez pris quoi?"

"Conjuration."

Jonathan émit un petit Mmh avant de reposer sa question.

"Alors, vous voulez quoi comme resto?"

"Je m'en fiche, dégage!" Grogna Louis qui redressa ses lunettes sur son nez maintenant que ses yeux s'étaient habitués à la clarté.

Benjamin aperçut Jonathan tirer la langue avant de se rediriger vers l'escalier. Le regard de Benjamin rencontra celui de Louis et les deux garçons eurent un sourire complice et gênant avant de tourner quelque peu le regard. Il ne savait pas si son érection paraissait encore sous son pantalon, mais il était quelque peu déçu d'avoir été dérangé. Puis les lumières s'éteignirent de nouveau d'un coup les laissant dans une nouvelle noirceur.

Benjamin remarqua sa respiration lourde. Il était épuisé et pourtant, tout ce qu'il avait fait était embrassé et... oh mon dieu. Est-ce qu'ils allaient recommencer? Il aimerait bien. Dans le noir totale, c'était moins gênant que de voir l'autre et une fois cette étape passé ça serait tellement moins gênant les prochaines fois. Ben fixa le point devant lui où il croyait que Louis se situait. Devait-il initier le contact pour que leur activité reprenne? Pourtant la télévision s'alluma et la lumière qu'elle produisait permit à Benjamin de voir Louis qui observait les touches de la télécommande pour se diriger vers le menu.

"Euh... Louis... tu... éteint la télé s'il te plait." Demanda Benjamin rouge de honte et ne voulant pas le regarder en face pendant qu'il lui demanderait de terminer leur tripotage.

"Pourquoi?" Demanda Louis qui tournait son regard vers lui en redressant ses lunettes

"Éteint s'il te plait." Insista Benjamin.

Le frisé l'observa perdu avant de fermer le téléviseur. Dans le noir, à l'abri des regards, Benjamin se sentant en confiance.

"J'aimerais qu'on reprenne là où on avait arreter. Si tu veux." Dit-il doucement.

"Euh... oui."

Ben ce déplaça donc sur le divan pour venir retrouver son copain et tenter de trouver sa bouche dans le noir afin de l'embrasser.

"Attends." Répliqua Louis avant d'ouvrir son téléphone et mettre l'application lampe de poche.

Benjamin recula immédiatement gêné. Qu'est-ce qu'il faisait? Louis se leva et se dirigea vers une étagère pour agripper des choses et les rapporter. Couverture, oreiller et boite de mouchoir. Oh c'était gênant. Une fois les objets rapprochés, il éteint son téléphone.

"Ok."

Les deux garçons se trouvèrent dans le noir avant de s'embrasser en aidant l'autre à déboutonner son pantalon. De nouveau, ils vinrent tater le membre de l'autre à travers le tissu. Oserait-il traverser la barrière de tissu? Alors que d'une main, il continuait de frotter la protubérance, il vient de l'autre commencer à descendre le tissu. Louis sembla l'imiter, car après hésitation, il le copia à son tour.

Lorsque l'objet de son désir fut sorti, il vient l'effleurer doucement de ses doigts. Il l'imaginait énorme et une bonne nouvelle qu'il soit dans le noir total, car clairement il aurait voulut disparaitre de la surface de la terre que la voir en vrai pendant que Louis observait ses réactions.

Il avait déjà touché un membre masculin. Le sien. Il l'avait manipulé un nombre incalculable de fois. Endormi, réveillé, sous la pression de nombreux désirs. Pourtant, il avait l'impression de redécouvrir le chromosome Y. Tout était soudainement nouveau. La texture, la veinure, la dureté et l'angle. Il promena ses doigts dessus en se mordillant la lèvre inférieure.

Une main vient s'enrouler autour du sien. C'était la première fois que quelqu'un d'autre que lui le touchait là. La température avait soudain grimpé et son coeur aurait pu quitter sa cage thoracique sous les douloureux tambourinement qu'il lui offrait. Il sentit un doigt venir glisser le long de sa veine et fut parcouru d'un frisson. Merde, du liquide avait jaillit. Louis avait de SES liquides sur ses doigts! Qu'est-ce qu'il devait faire? S'excuser?

Pourtant Louis ne réagissait pas. Où s'il réagissait, il ne le laissait pas entendre. D'ailleurs, il n'avait pas enlevé ses doigts et il commençait de long et lent va et vient. Pris de panique et ne sachant quoi faire, Ben vient faire la même chose et retient une exclamation en sentant des lèvres se déposer sur sa joue. Il déglutit pendant que les baisers viennent se glisser dans son cou. C'était son idée de continuer, mais plus il réfléchissait, plus il se disait qu'il ne pourrait plus jamais regarder Louis en face! Aussi bien déménager à l'autre bout de la planète plutôt qu'assumer avoir fait ça!

Leurs mouvements amplifia et Benjamin mordait dans sa lèvre de plus en plus fort afin qu'aucun son ne sorte de sa bouche et puisse trahir le bonheur qu'il avait à ce moment-là. Son front vient se poser sur ce qui lui semblait être l'épaule du frisé et sa respiration devient lourde. Visiblement, celle de Louis aussi, car il sentait son souffle chaud dans son cou et il avait arrêté de l'embrasser l'esprit ailleurs.

Lorsque les deux garçons sentirent un liquide couler sur leur main et que leur membre arrêtèrent d'être stimulés, ils halètérent de la même façon que s'ils avaient couru un marathon. Benjamin entendit le bruit de mouchoir qu'on retirait d'une boîte.

"Tiens." Dit la voix timide de Louis.

Benjamin chercha dans le noir les tissus proposer par Louis et lorsqu'il les eut en mains, il se recula un peu pour se nettoyer.

"Merci..." Répondit-il.

Pourquoi était-ce soudain si gênant de lui parler? Ça n'avait jamais été gênant avant. Ils n'auraient jamais dû faire ça. Maintenant, il y aurait toujours un malaise entre eux. Pire idée ever! Il finit de s'essuyer et ne sachant trop quoi faire des mouchoirs, il continua de les tenir dans sa main en se reboutonnant le pantalon. Puis il resta immobile comme un animal en alerte. Qu'est-ce qui allait se passer maintenant? Il attendit dans le noir, à peine capable de distinguer les contours de son camarade. Puis la télé s'alluma et il détourna les yeux pour ne pas voir le regard de Louis.

"Euh... tu peux mettre les mouchoirs au sol. On les jettera tantôt." Répondit le binoclard en redressant ses lunettes.

Benjamin obéit en lançant presque l'arme du crime.

"J'ai amené des oreillers et des couvertures si tu voulais... te coucher sur moi pendant qu'on écoutait le film." Ajouta-t-il mal à l'aise.

Toujours incapable de tourner sa tête dans sa direction, il hocha la tête. Louis se positionna avant de déposer un oreiller sur lui et Benjamin vient se glisser sur lui avant d'être habillé d'une couverture. Au moins comme ça, il ne voyait plus le visage de Louis et il ne craignait plus de croiser son regard. Son coeur finit par se calmer pendant que le film était mis en français et débutait. Les bras de son copain viennent glisser sur ses épaules et Benjamin tenta de rationaliser. Il allait bien falloir qu'il franchisse ce cap un jour. C'était fait maintenant. Il devait arrêter de paniquer pour ça.

"Je t'aime Ben."

Sa respiration se coupa et avant qu'il ne puisse le retenir, un gémissement franchit ses lèvres. Il se plaqua les mains sur le visage sentant la chaleur l'envelopper.

"Ben, ça va?"

"Non. J'ai honte!" Gémit-il.

"Ah... Pourquoi?"

"J'en sais rien." Dit-il en retenant des larmes.

"Tu veux... euh..."

"Arrête de parler! On fait comme si je n'avais rien dit." Répliqua Benjamin se sentant encore plus stupide d'avoir partager ses angoisses.

Louis sembla lui obeir, car il ressera son étreinte et le silence vient s'infiltrer entre eux pendant qu'une famille joyeuse aménageait dans une maison connu pour avoir vécu un meurtre sordide. Pourquoi tous les films d'horreur avaient ce même scénario foireux. Le jour où il devrait se choisir une maison, il ne prendrait certainement pas celle avec un passé sombre d'homicide et d'activité paranormal.

Ils écoutèrent le film en silence et Ben vient enfouir sa tête dans l'oreiller à plusieurs reprises quand un frisson lui parcourait le dos. Au moment où le père commença à visionner les vieilles cassettes effrayantes et qui fit geindre Ben, la porte de la cave s'ouvrit, ainsi que la lumière.

"Les garçons venez manger, le repas est arrivé." Cria la mère du garçon.

Louis se pencha vers la télécommande et fit pause au film pendant que Ben se redressa en tentant toujours d'éviter son regard. Il vit le frisé agripper les mouchoirs au sol et le dessinateur rougit de honte. Son amoureux se tourna vers lui afin de savoir s'il était prêt à monter et Benjamin bondit sur ses pieds comme s'il avait reçu une décharge électrique. Il partit devant et grimpa les marches en vitesse. Dans la cuisine, il attendit que Louis jette les mouchoirs et le suivit au lavabo pour se laver les mains. Dans la pièce, ça sentait le poulet rôti. Cinq boite de la délicieuse volaille traînait sur le comptoir et le nouveau couple d'adulte les ouvrait une à une afin de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur.

"Cuisse ou poitrine?" Demanda le dénommer Sylvain aux garçons qui s'essuyaient les mains.

"Clairement pas de poitrine, ils aiment pas les filles." se moqua Jonathan en leur lançant un regard mauvais. "Je vais me sacrifier."

L'homme regarda la mère qui fit signe à son fils que s'il continuait avec ses farces plates, il mangerait une claque en arrière de la tête, puis elle lui tendit la boîte contenant la poitrine de poulet qu'il voulait. Elle se prit une cuisse et réserva une autre poitrine à son amoureux.

"Poitrine pour moi." Dit lui se grattant un bouton sur la joue.

Le copain de sa mère lui tendit et se tourna vers Benjamin.

"Il reste une cuisse."

Le petit garçon le prit en haussant les épaules et alla s'asseoir au côté de Louis. Durant le repas, un silence parcourut l'assemblée. La mère tentait de faire la conversation pour que les garçons en apprennent plus sur son copain, mais ni Louis ni Jonathan ne semblaient s'intéresser à sa vie. Quant à Ben, il n'avait clairement pas son mot à dire. Après le repas graisseux pour les doigts, les garçons descendirent en bas, suivi peu après par Jonathan qui cherchait visiblement de l'attention.

"Vous vous êtes rendu où?" Demanda-t-il après avoir fermé les lumières et prit place sur le canapé, forçant Benjamin à grimper encore plus sur Louis.

Les deux garçons restèrent donc enlacer sous la couverture, pendant que Jonathan au côté écoutait le film d'un œil distrait en textant dieu seul sait qui.

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