Jour 33 Vendredi
La serre à papillons était à deux heures de route de leur maison. La famille, installée dans la voiture, se mit donc en route le plus tôt possible. Ils arrêteraient manger dans un restaurant en revenant, mais la priorité était d'arriver au moins une heure avant la fermeture. Benjamin était assis en arrière avec Louis et Virginie. Il tenait la main de son copain qui s'était assoupi sur son épaule à peine quelques minutes après le début du voyage. Louis semblait en meilleure forme que la veille et il ne doutait pas qu'il serait ravi de voir la beauté du spectacle qui les attendait. Les sœurs jumelles textaient chacune dans un coin de la voiture refusant même de s'adresser le moindre regard et leurs parents discutaient tout bonnement à l'avant.
Benjamin était particulièrement heureux, car après la visite de la serre, ils allaient retourner chez lui et sa mère avait consenti à ce que Louis dorment vu l'heure tardive qu'ils allaient revenir. Ils allaient rentrer tard et Benjamin avait passé près d'une heure la veille au soir à la supplier. Louis allait dormir avec lui dans son lit! Il était tellement heureux que rien au monde ne gâcherait son bonheur.
Arrivés à destination, ils paya leur billet d'entrée et se dirigent vers les double portes de la serre. Déjà traverser le premier battant, ils ressentirent une chaleur immense et une humidité légère. Benjamin envisagea d'enlever la chemise de Louis afin de ne pas mourir de chaud, mais choisit de la garder. De un, il ne voulait pas quitter la main rassurante de Louis, mais il ne voulait pas non plus perdre son odeur qui commençait à disparaître du morceau de tissu. Note a lui-même, demander à Louis d'échanger les vêtements.
Après les deuxièmes battants, ils eurent l'impression d'entrer dans une forêt tropicale. Il y avait un grand nombre de plantes inconnues, un petit ruisseau qui traversait la pièce et des millions de papillons qui volaient en tous sens. Aussitôt la mâchoire de Benjamin se décrocha pendant qu'il fit un pas en avant. Il se sentit tirer vers l'arrière par Louis.
"Attention où tu mets les pieds, Ben."
Le plus petit se tourna vers son copain qui pointait le sol. Le dessinateur baissa son regard pour apercevoir un papillon fatigué. Il avait failli l'écraser. Il se pencha sans lâcher la main de Louis et vint faire monter le papillon sur sa main.
"Il semble fatigué."
"Il a peut-être faim ou soif." Tenta Louis en observant la robe merveilleuse du papillon qui laissait ses ailes onduler doucement.
Le couple se dirigea donc vers ce qui semblait un plateau de fruits mis à disposition pour les lépidoptères et Benjamin s'apprêtait à y déposer l'espèce sur sa main.
"Mon chéri, regarde-moi avec ton papillon!"
Le jeune garçon se retourna vers sa mère qui voulut prendre une photo. Il sourit et lorsque sa mère lui signifia que l'image était belle, il déposa le papillon proche du festin. Louis tendait son bras dans les airs dans l'espoir que l'un d'eux se pose sur lui. Aucun ne vient, trop préoccupé à voler par-dessus leur tête.
Ils marchèrent dans l'endroit un moment avant de s'asseoir sur un banc et de s'embrasser n'en ayant rien à faire que la famille de Ben puisse les voir. De toute façon, leur baiser n'avait rien d'intimidant. Il était doux et rempli de tendresse. Le reste de la famille s'était dispersé pour mieux explorer, alors il n'y avait presque aucune chance d'être dérangé par les autres.
La mère de Benjamin tentait de prendre des photos de chacun de ses enfants avec un papillon sur eux. Puis elle cherchait son mari pour des photos romantiques. Marie c'était installer dans un coin pour texter son amoureux à défauts d'avoir le droit de l'appeler et Virginie envoyait des photos à sa fréquentation ce demandant presque si elle ne préférait pas cette relation à distance à la différence d'une vrai relation, mais sentit quand même le désirs d'être prit dans se bras quand elle vit Louis et Benjamin s'embrasser avec passion. Puis les garçons reprirent leur marche lorsqu'un enfant de cinq ans, qui manquait visiblement de surveillance parentale, tomba au sol dans un bruit sourd et qu'une centaine de papillons s'envola d'un arbre apeuré. C'était merveilleux pensa Benjamin voyant toutes ses couleurs voler par dessus lui. Les papillons étaient si beaux, si discrets, si parfaits. Sa bouche légèrement ouverte et des étoiles multicolores dans ses yeux, tout cela l'impressionnait beaucoup.
Lorsqu'il baissa la tête, son regard croisa celui de Louis qui rougit violemment en détournant les yeux. Benjamin eut un petit sourire gêné en l'observant. Pendant que lui s'émerveillait devant toute cette beauté, Louis continuait de ne regarder que lui. C'était le rendez-vous amoureux parfait. Il devait faire quelque chose pour rendre cela encore plus merveilleux. Encore plus exceptionnel. Affronter ses peurs et faire de ce souvenir quelque chose d'inoubliable. Il prit donc une grande respiration avant de souffler quelques mots. Il se sentait se liquéfier, devant tant d'honnêteté.
"Je t'aime Louis."
Le frisé retient mal un sourire avant de se tourner vers Benjamin qui avait soudain l'impression d'être dans un sauna. Pourquoi faisait-il si chaud tout d'un coup? Allait-il faire un arrêt cardiaque? Louis se pencha et avant que Ben ne comprenne ce qu'il allait faire, il embrassa son copain. Qu'elle goûtait bonne, les lèvres de Louis. Il ne s'en passerait jamais.
Ils auraient pu rester là dans un silence parfait à observer la beauté de la vie pendant des heures, mais l'endroit fermaient leurs portes et la famille quitta les lieux le sourire aux lèvres.
"C'était une merveilleuse idée Benny. Merci de nous l'avoir partagé." Lui signala sa mère.
Virginie lança un regard fâché à son frère qui baissa la tête.
"À la base c'était une idée de Virginie." Avoua-t-il sans préciser qu'elle était censée venir ici avec une fille rencontrée sur internet.
Virginie lui tira la langue avant de rentrer dans l'automobile. Soudain, il se sentit mal pour elle. Il avait vécu un moment magique avec Louis, mais c'était elle qui aurait dû vivre ce moment avec cette fille qu'elle voulait rencontrer.
Sur le chemin du retour, ils s'arrêtent dans un fast-food pour manger avant de reprendre la route. Ils arrivèrent à la maison aux alentours de 21h et Benjamin prit une douche avant d'enfiler son pyjama le moins ridicule. Difficile, car il aimait tellement les super-héros, qu'il n'avait que des pyjamas de Batman et Spider-man. Il avait l'air d'un gosse de 5 ans. Aucune crédibilité face à Louis. Il devrait renouveler sa garde-robe! Batman était peut-être son super-héros préféré, mais son accoutrement laissait à désirer. Surtout que sa poussée de croissance avait commencé et il avait maintenant de l'eau dans cave. (🙄 expression québécoise pour signifier que son pantalon est rendu trop court pour lui)
D'ailleurs l'autre garçon avait enfilé un pantalon à carreaux et un vieux t-shirt qui devait avoir appartenu à son père, car il y avait un logo de garagiste dessus. Pourquoi tous les vêtements négligés de Louis lui allaient si bien? Ils s'installèrent sur le divan avec un bol de chips pour écouter un film avec le père de Benjamin. Puis gagnèrent la chambre quand Ben commençait à cogner des clous.(Et car je sais que seul un québécois peut comprendre cette expression, je vais traduire! 😒 non j'ai plus envie de me forcer pour traduire mes textes dans un français universel 😅 Cogner des clous=tenter de rester éveillé, même si les yeux et la tête veulent s'endormir. Imaginer la tête de quelqu'un ballotent d'avant arrière à chaque seconde luttant contre le sommeil.)
Aussitôt dans le lit, Benjamin vient se coller à Louis en passant un bras autour de son torse et enfouissant son visage dans le creux de son cou. Le frisé ne s'était pas lavé et pourtant, il sentait toujours aussi bon. Il ne fallut pas plus de trois minutes à Benjamin pour s'endormir dans ses bras le sourire aux lèvres.
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