Jour 29 Lundi
Louis et Benjamin étaient cachés dans la salle de bain des handicapés pour s'embrasser sans craindre d'être dérangés. Le frisé avait été un peu plus réticent ce souvenant que c'était à ce même endroit qu'il avait vu la sœur de son copain avec l'autre garçon, mais il prit la peine de vérifier que la porte était bien barrer avant de se laisser aller à la langue taquine du plus petit.
D'ailleurs Benjamin n'était plus aussi petit qu'il y a un mois. Alors qu'a leur rencontre, Louis le dépassait d'une tête, maintenant, il ne faisait qu'une demi-tête de plus petit que lui. Les hormones de croissance c'était réveiller aussi vite que son amour pour le garçon aux lunettes et en un mois, il avait déjà gagné plusieurs centimètres, alors que le musicien en prenait uniquement par intermittence.
L'un et l'autre était assis sur le comptoir à s'embrasser doucement. Benjamin avait glissé une main dans un des trous qui parsemait les pantalons de son copain et Louis avait entouré sa taille. Chacun goûtait la saveur de l'autre et aurait voulu que ce moment réchauffant ne termine jamais, mais ils devaient se rendre à l'évidence, ils ne pouvaient rester cachés là.
Ils regagnèrent donc leur salle de classe en se tenant la main et arrivèrent avant que la cloche du début des cours sonne. Sans trop se préoccuper du cours, Benjamin laissa flotter un sourire idiot sur son visage et tourna son regard par moment pour admirer son petit ami.
Ce dernier avait décider de garder se maquillage noir tout le tour de ses yeux qui accentuait ses cernes, mais le rendait incroyablement désirable. Il avait aussi mit un bandeau à la base de ses cheveux pour avoir moins de boucle lui tombant devant les yeux et il avait même surpris le dessinateur en arrivant à l'école avec du vernis noir. Il avait prétendu que sa belle-sœur l'avait relooké pour lui donner un look plus rock, mais le fait qu'il garde ce même look à l'école démontrait qu'il ne détestait pas l'image qu'il renvoyait. Pour sa part, Ben avait eu du mal à contenir un érection en le voyant apparaître ainsi. Qu'il était beau et sexy son copain. Il fuyait encore tous les regards et ne parlait à personne, mais ça l'arrangeait de savoir que le beau frisé n'était qu'à lui. À la fin des cours, il alla le rejoindre à son bureau en sautillant.
"On peut se voir en dehors de l'école cette semaine?"
"Ouais. Tu veux faire quoi?"
"Peut-importe. Tant qu'on est ensemble."
"Tu veux venir chez moi?"
"Ouais! Quand?"
"Demain?"
"Parfait! Et tu pourrais venir chez moi ce soir." Répondit Benjamin de plus en plus amoureux en l'observant.
"Ta mère va être d'accord?"
"Bien sûr! C'est aller chez les autres qu'elle aime moins, mais je suis sur que si tu viens après le souper, il n'y aura aucun problème!"
L'espoir dans le regard de Benjamin fit quelque peu sourire Louis qui approuva.
"Ok. J'en parlerais à ma mère et tu me textera pour me dire si c'est officiel."
Ils échangèrent un dernier baiser avant de se séparer pour aller à leur arrêt de bus habituel. À la maison, il n'eut aucun mal à convaincre sa mère qui avait fortement espoir que ce soit la mère du garçon qui vienne le porter. Malheureusement, le chauffeur désigné du garçon en était un autre qui fumait tout en conduisant. La mère du brun observa le jeune adulte souffler sa boucane en priant pour que le copain de son fils ne commence pas cette mauvaise habitude et ne le transmette pas à son garçon. D'ailleurs elle faillit s'étouffer avec sa salive en le voyant sortir de l'auto. Depuis quand ressemblait-il à ses emo/hippie qu'elle voyait dans les parcs.
"Bonjour madame." Lui dit Louis en arrivant à sa hauteur.
"Bonjour... Louis. Ben est... dans sa chambre."
Le garçon hocha la tête avant de se diriger vers le lieux inconscient du trouble qu'il avait causé chez la mère de son copain. Quand il arriva dans la chambre de son copain, il le trouva assis à son bureau concentré sur son dessin. Il se sourit doucement avant de se glisser derrière lui pour observer la suite de sa bande dessinée. Pourtant ce n'était pas le super-héros qu'il connaissait que le brun dessinait, mais un autoportrait de lui.
Louis rougit violemment avant de reculer gêné. Benjamin ne l'avait même pas remarqué, trop concentré sur son œuvre. Devrait-il faire comme s'il n'avait rien vu? Sortir de la chambre et cogner comme s'il venait d'entrée et ainsi laisser à Benjamin la chance de cacher son dessin s'il le voulait? Pourquoi le dessinait-il? Il recula jusqu'à la porte avant de se cogner sur la commode. Ben sortit de son esprit pour se tourner vers Louis qui jurait à voix basse en sautillant sur un pied. Il referma en vitesse son cahier à dessin pour se précipiter vers lui.
"Tu t'es cogné!"
"Le petit orteil."
"Ah! Assieds-toi! Stupide commode!"
Louis fit une grimace avant de s'asseoir sur le lit en tentant de focaliser son esprit ailleurs que sur son orteil. Malheur à lui, s'il ne pensait pas à la douleur, il pensait au dessin que Ben faisait quelques secondes plus tôt.
"Ça va mieux? Tu veux que j'aille chercher de la glace?"
"Non, ça va."
L'artiste s'assit alors à ses côtés en souriant.
"Tu es arrivée plus tôt que je croyais."
Puis avant que Louis lui réponde qu'il était arriver à l'heure exact qu'ils c'étaient donné, la mère du garçon entra dans la chambre.
"Maman! On cogne!"
"La porte n'était même pas fermée!" Se défendit sa mère. "Je peux te parler Benny? En privé."
Benjamin haussa les épaules avant de suivre sa mère en dehors de la chambre. Pauvre Louis qui devait se sentir mis à l'écart.
"Benny, je veux que tu sois honnête avec moi, mais tu comprendra qu'avec ce qu'il arrive à Marie, je m'inquiète. Est-ce que ton copain se drogue?"
"Quoi? Non! C'est lui qui a prévenu je te rappelle!"
"Oui, je m'en souviens, mais il a changé de look de façon... radical."
"Il fait partie d' un groupe de musique."
"Vraiment. Charmant. Je présume qu'il ne joue pas du violon?"
"Maman! Tu veux bien arrêter de t'inquiéter pour moi! Je vais bien. Louis va bien. On fait juste s'embrasser! Pas de sexe ni de drogue, alors arrête de capoter."
"Mais mon bébé, je posais juste..."
"Je suis plus ton bébé non plus. J'ai 15 ans. Je peux retourner voir Louis là?"
"Oui, dans un instant. Quand est-ce que sa mère est disponible pour un souper? J'aimerais vraiment la connaître."
"Je vais lui demander."
Sa mère hocha la tête et observa son petit garçon regagner sa chambre. Louis était étendu dans le lit à fixer le plafond. À quoi pouvait-il bien pensé? Sans un mot, Benjamin se glissa à ses côtés pour le serrer dans ses bras et déposer sa tête sur son torse. Il observait le mur devant lui en laissant sa tête se soulever au rythme de la respiration du frisé. Il sentit la main de son copain glisser dans ses cheveux et ferma les yeux de bonheur. Ils n'avaient pas besoin de parler. Ni même de faire une action concrète. Ils avaient juste besoin d'être l'un avec l'autre.
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