Jour 27 Samedi

La lame s'enfonça dans la chair de Louis pour laisser couler son sang. Il retira la lame en observant l'entaille qu'il s'était fait au poignet. Ça faisait mal. Très mal. Son poignet brûlait et le sang coulait énormément. Il rapprocha le couteau de chasse, que son père lui avait donné dans l'espoir qu'il s'intéresse à se sport dit ''masculin'', et se fit une nouvelle entaille par-dessus une ancienne. Il fit le saut lorsqu'on cogna à sa porte de chambre et retira la lame de son poignet.

"Loulou! On a besoin d'un guitariste de talent, tu veux bien nous rejoindre dans le garage!" Lui demanda gentiment sa belle-sœur.

Le garage? Il se leva du sol pour agripper des mouchoirs. Merde, ça saignait beaucoup trop et ça ne voulait pas arrêter. Il essuya ses larmes du revers de son chandail et ouvrit doucement la porte de sa chambre pour s'assurer que personne ne se trouve dans le couloir. Puis il se précipita dans la salle de bain à la recherche de quelque chose pour stopper l'hémorragie. Il passa sa main sous l'eau, sortit le peroxyde et s'en versa sur les entailles. Il retient un gémissement, pendant que les larmes commençaient à inonder ses joues. Il appliqua par la suite des compresses et un bandage. Et remerde. C'était trop voyant. Il ne pourrait pas cacher son désastre sous son bracelet de cuir comme à l'accoutume. En espérant que personne ne remarque.

Il rangea le matériel de soin comme il le fallait, regagna sa chambre pour nettoyer son arme de prédilection et changea de chandail pour un autre au manche longue. Puis il remit son bracelet de cuir et sécha ses joues. De toute façon, il pourrait dire que ses yeux rouges était dû à la fatigue. Personne ne saura qu'il avait passé la dernière heure à pleurer et à se taillader les avant-bras. Il se dirigea vers le garage comme on lui avait demandé en arrivant dans l'endroit il observa les lieux abasourdis. D'habitude le garage était un vrai fouillis. Un bazar comme on en fait jamais. Même pas de place pour y garer la voiture. Que s'était-il passé ici durant les deux semaines entières qu'il n'était pas venu voir son père. L'endroit était propre et libérait un espace au milieu où séjournait un ensemble d'instruments de percussion et une guitare électrique.

"J'ai décidé de partir un band! Je serais la chanteuse." Dit sa belle-soeur aux anges. "Toi mon guitariste." Rajouta-t-elle en lui donnant la guitare dans les mains.

"Et moi le drummer." Ajouta Jonathan qui vient s'installer derrière la batterie.

La belle-sœur de Louis observa le frisé avec de gros yeux.

"Juste le temps que je trouve mieux que lui. Ton frère n'a aucun rythme ma parole. Si tu veux bien passer au maquillage."

Et elle le guida jusqu'à sa petite sœur qui avait visiblement volé la palette de maquillage de sa mère. La gamine lui ordonna de fermer les yeux et peut enclin à négocier, il accepta. Elle lui barbouilla le contour des yeux de crayon noir et gras. Puis elle lui rajouta des petits cœurs sur le coin de sa joue droite.

"Voilà!" Dit-elle en souriant et agrippant la tambourine pour venir rejoindre sa grande sœur.

"On va vraiment faire un band?"

"Bien sûr! J'ai trouvé la vieille guitare électrique de ton père et je me suis dit que ce serait génial vu mes talents de chanteuse de jouer avec toi. Ton père m'a aider à tout aménager le garage pour qu'on s'entraîne."

"Mon père est d'accord avec ça?"

"Oui, pourquoi?"

Louis haussa les épaules. Peut-être car son père était peu d'accord sur bien des choses. En ce moment, il enviait sa belle-soeur d'avoir une meilleure relation avec son paternel.

"On va commencer par jouer des chansons connues. J'ai imprimé quelques partitions pour toi. On va voir si nos deux talents s'agence au même rythme."

"Et le mien aussi!" Rappela Jonathan en arrière inconscient qu'il se ferait remplacer par la première personne avec un minimum de talent.

Leur belle-soeur l'ignora avec brio en montrant la partition qu'elle voulait qu'il joue. Puis indiqua à sa petite sœur d'essayer de tapper dans la tambourine a intervalle régulier et à Jonathan d'essayer de faire quelque choses qui suivrait le rythme. Sans micro, elle donna la note de départ à Louis qui commença à jouer. C'était un chanson d'Imagine Dragons qu'il connaissait bien. Il fut d'abord surpris de voir que la guitare était bien ajustée avant de se dire que peut-être son père y était pour quelque chose.

Sa belle-sœur chantait réellement bien, mais son frère tapait n'importe comment sur les caisses tel un enfant qui venait de trouver un jouet. Son autre belle-sœur aussi manquait cruellement de rythme, mais au moins celle-ci avait l'excuse d'être réellement un enfant a qui ont avait donné un nouveau jouet. Ils jouèrent ainsi quelques chansons du répertoire que sa belle-sœur lui avait imposé et se sentit bien d'entendre la musique qu'il crée de ses doigts.

Les cordes lui éraflait la peau du bout des doigts et s'accrochait parfois dans ses ongles, mais chaque note jouée lui donnait un sentiment de bien être qu'il n'avait pas connu depuis son arrivée dans cette maison. Il observa la feuille de partition avant de porter son regard sur ses doigts qui dansait sur les cordes. Le son était parfait. Même s'il commençait à ressentir un engourdissement sur le bout de ses mains, il aurait voulu continuer de jouer pendant des heures. Il accepta néanmoins d'arrêter quand sa belle-sœur se mit à sauter de joie devant le succès fou qu'elle leur prédisait.

En se dirigeant vers la cuisine, elle sauta dans les bras de son beau-père le remerciant de lui avoir permis de devenir une célébrité et se mit immédiatement à texter ses amis à la recherche d'un batteur plus compétent que Jonathan.

"Vous vous êtes mis du maquillage?" Demanda le père de Louis avec un visage de dégoût en observant ses fils.

"C'est moi qui les ai maquillées!" Répondit la gamine heureuse de ses chef d'œuvre.

"C'est pour le show." Rajouta Jonathan content de faire partie d'un groupe et persuader de pouvoir draguer plus de femme ainsi.

"Vraiment. Est-ce vraiment nécessaire? Surtout durant des pratiques. Vous n'êtes pas des filles quand même. Allez vous enlevez ça avant qu'on mange."

"On est des musiciens." Dit Louis grognon.

"Bien entendu, mais c'est pas maquiller avec des cœurs que tu gagnera celui des filles. Allez vous démaquiller."

Jonathan s'apprête à capituler, mais Louis serra les poings de colère.

"J'ai pas envie. J'aime ça, moi." Dit-il sans trop avoir pu admirer l'œuvre de sa demi-sœur.

"Fais pas ta tapette et va enlever ça, bordel." Dit son père irrité.

Louis serra encore plus les poings, se rentrant par la même occasion ses ongles dans sa paume.

"On y va, papa. Viens Lou." Rajouta Jo avec des yeux énormes.

Le binoclard le suivit en ronchonnant. Dans la salle de bain, ils tentaient d'enlever le maquillage avec une débarbouillette sans vraiment de grande réussite.

"Ignore notre père tu veux. Il est con que veux tu."

Mais Louis continuait de bougonner en frottant sa joue.

"Tu veux que j'aborde le sujet "Benjamin" avec lui?"

"Non."

"Alors juste le sujet "homosexualité"? Juste voir sa réaction."

"Non."

"Lou, je suis sûr que si on y va en douceur..."

"Je l'aime pas, on s'en fout de son opinion." S'écria Louis en colère.

"C'est notre père, Lou."

"Et moi je suis une tapette." Dit Louis en abandonnant l'idée d'enlever le crayon noir et quittant la salle de bain en rageant.

Il regagne la salle à manger où son père l'intercepte.

"Il t'en reste. On dirait que tu as mal dormi."

"Ouais, bah c'est peut-être le cas aussi! Mais ça tu peux pas le savoir. Tu ne t'intéresses pas à ma vie de toute façon."

Toujours les poings serrés, le frisé alla gagner sa place au côté de ses belles-sœurs.

"Mais ça va pas Loulou? Qu'est-ce qui te prend?" Demanda la chanteuse du groupe qui n'avait assister qu'au dernier échange.

"Tu me parlera mieux que ça, jeune homme, cette guitare c'était la mienne." menaça son père avant d'aller aider sa femme dans la cuisine.

Louis se laissa glisser sur sa chaise avant de glisser son pouce sous son bracelet et d'appuyer le plus fort possible sur ses entailles au bras. La douleur lui parcourut le bras et les larmes lui montaient aux yeux. Il relâcha sa prise et attendit que les hormones viennent atténuer sa douleur pour le calmer.

"Il te reste du maquillage autour des yeux, Jonathan."

"Pas ma faute si ça part pas cette merde! Qui aurait cru que ça résistait autant a l'eau du crayon noir!" Répliqua l'adolescent sur la défensive.

Puis la voix rieuse de la nouvelle femme de leur père ce fit entendre.

"Mais il fallait utiliser du démaquillant les garçons. Je vous montrerais après le repas."

😔

J'ai décider d'aller explorer la vie de Louis et malheureusement, elle n'a rien de joyeuse.

J'ai aussi remarquer que j'avais beaucoup de chapitre écrit d'avance pour ce livre et je me demandais si vous préfériez que je finisse de poster Je te déteste (75 chapitres en tout) avant de poster plusieurs chapitres par semaine de lui ou si vous vouliez que j'alterne entre les deux 🤔

Je suis rendu à écrire le jour 50 après tout 😅

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