Un peu de courage

S'il s'était seulement tenu courageusement face à toi. S'il avait eu le courage de le faire, il n'en serait pas là aujourd'hui. 

La façade qu'il te présentait était semblable à un château de carte. Magnifique et fragile. Il suffisait d'une simple brise pour tout casser. 

Il avait été faible. Ce qu'il te montrait n'était qu'un masque d'or. Beau, oui, mais parfois si faux. C'est dans les moments où le masque est le plus faux qu'il est le plus dur à garder. Il l'avait bien compris. 

Alors il s'est détourné. 

Il n'a pas voulu affronter le chemin couvert de ronces et de précipices qui s'ouvrait devant lui. Il savait aussi que ces ronces, ce n'était personne d'autre que lui qui les avait posées là. Ces gouffres noirs, ce n'était personne d'autre que lui qui les avait creusés.

C'était trop pour lui. Il n'avait pas eu le courage de se dresser face aux ronces et aux trous. Il avait eu peur de la vérité, peur d'échouer, peur d'être une autre personne que celle qu'il désirait que tu vois.

Mais encore, ce n'était pas cela le plus grave. Toi, tu savais. Toi, tu avais vu.  

Le plus grave était qu'il avait cruellement manqué de courage.

Il avait eu peur des ronces sans voir qu'à leur sommet pouvait s'épanouir les plus belles pétales. Il avait eu peur du gouffre sans voir que c'était au sommet que la lumière brillait le plus. 

Il a fallu que tu lui montre les fleurs et la lumière qui brillaient au milieu de ces ronces épineuses. 

Le masque d'or est tombé. 

Il s'est même écrasé au sol. 

Puis il s'est fissuré. 

Finalement, il s'est brisé.

Pour toujours.  

Alors votre amitié fut plus forte que jamais. 


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