Chapitre 42 : Embellie
«Vous êtes prêts ?» héla Natsu.
Il riva ses yeux sur le panier. Il visa à peine. Il lança simplement. Le ballon alla s'échouer dans sa cible, d'un seul coup, sans bruit, tout schuss.
La foule en liesse ! Natsu comme ivre!
Que le spectacle commence !
Le garçon aux cheveux roses leva les bras au ciel, gueulant sa réussite à l'assistance. Il était fier, il était heureux. Pour une fois, il se sentait libre. Il se laissa complètement happer par l'euphorie, euphorie promue par la foule sidérée devant sa prestation, euphorie de s'être enfin affranchi de son géniteur.
Oui, il était le meilleur. Oui, il était imbattable ! Et c'était l'heure que chacun s'en aperçoive. Natsu en avait ras-le-bol. Ras-le-bol de faire semblant ! Il avait trop attendu... trop courbé la tête, trop essayé de paraitre comme tout le monde. Ras-le-bol !
Il était l'heure de faire éclater son talent au grand jour.
Son sourire devint immense, contagieux. La foule l'acclamait. Les acclamations tonnaient en écho et se mêlaient dans une liesse peu commune. Natsu irradiait... irradiait d'une joie immense. Cette joie.
SA joie !
Il se déplaça de nouveau au centre du terrain, il tourna doucement sur lui-même et regarda partout. Ses pupilles ne rataient rien, enregistraient chaque visage ou expression.
C'était l'heure. L'heure de vivre de la manière dont ça vibrait en lui. Son diapason. Sa mélodie.
Natsu était doué, il le savait et pour une fois, il mourait d'envie de laisser libre cours à ses pulsions.
Sauf que...
C'était ce que voulait Hadès...
Sauf que...
Rakheid comptait sur lui.
Et... Il voulait apprendre à la connaitre. Lucy. Il avait un truc à vivre avec elle.
Il inspira lentement. Elle était là, tout près. Pas la peine de la chercher, sa présence résonnait en lui. Il sourit de toutes ses dents. Faire éclater son talent tout seul dans son coin, ça n'était pas ce qu'il voulait. Avoir une équipe... ça avait toujours été son rêve ! Il en avait un nouveau désormais : une pétillante blonde aux yeux chocolat !
Alors, regardant tout et rien en même temps, il s'immobilisa au milieu du terrain. Sa soif de reconnaissance s'était subitement envolée. Des candidats aux Sélections le fixaient, les yeux ronds, sidérés. C'était d'eux dont il avait besoin : des partenaires !
Le visage de l'ancienne Salamandre s'apaisa. Il gloussa et se retourna aussitôt vers les candidats, vers ses potes, vers les joueurs qu'il ne connaissait pas. Son triomphe, il avait envie de le partager. Le partager car... Le basket, ce soir, ce serait terminé.
Il allait partir. Sa ville. Sa famille. Il allait tout quitter, repartir de zéro. Sa décision était prise. Quelque chose depuis des mois était en train de se fissurer à l'intérieur de lui. «La mort subite», cette folle au canif, son père... Tous ces événements l'avaient changé. Il était l'heure de l'accepter.
«Certains veulent en être ?» demanda-t-il d'une voix rauque et forte à la fois.
— Ce serait un immense honneur ! n'hésita pas une seconde Dobengal.
Jouer au côté de La Salamandre pour lui... c'était un rêve !
Pour les autres candidats, cette adhésion ne coulait pas de source. Était-ce judicieux pour leur carrière ? Rien qu'à voir la mine déconfite des juges, on pouvait en douter. Jiemma était rouge de colère ; Mest, l'envoyé de la ligue, était pendu à son téléphone, les yeux écarquillés ; Brain s'était tassé sur sa chaise en psalmodiant dans une barbe qu'il ne portait pas. Quant à Zeleph, il avait rejoint le Roi. Ils étaient en pleine discussion. Ça avait l'air de chauffer.
Il n'y avait que deux hommes dans la foule des officiels qui applaudissaient à tout va ; deux hommes d'une autre époque, deux vieillards, deux Joueurs Sacrés.
Makarov, le directeur de Fairy Tail, avait rejoint la tribune royale. Il s'était assis à côté de son plus vieil ami, un ancien membre de son équipe, un homme avec une tête d'arbre : Worlod Seaken, Joueur Sacré lui aussi.
— J'en suis ! dirent en chœur Lyon et Grey.
— Évidemment, tu peux compter sur moi ! renchérit Lyon, agacé que le joueur de Fairy Tail essaie de nouveau de lui voler la vedette.
— Je vous suis, déclara blasé Loki, l'amoureux transi de Mirajane.
Lui, c'était simple. Il suivait son capitaine : ce que Grey faisait, il le faisait aussi.
— Compte sur moi ! murmura d'une petite voix Shôh.
Simon roula des yeux.
— Shôh, ne fais pas ça ! s'écria-t-il. Regarde les juges : ils n'ont pas l'air d'apprécier.
— Perso, j'en ai rien à battre, le contra Grey. Le spectacle qu'on vient de faire... c'était minable. Le Roi est là ! On doit faire un truc exceptionnel.
Grey était très respecté. C'était un capitaine au sang-froid sans pareil. Il n'était pas flamboyant, mais il était solide, extrêmement solide. Qu'il se place au côté du rosé, c'était vraiment surprenant.
Natsu dirigea son regard sur le brun, un vaste rictus aux lèvres. Il dribbla deux-trois fois et empoigna l'avant-bras du capitaine de Fairy Tail.
— Je te remercie de ta confiance, Grey. Tu peux compter sur moi. Il dribbla entre ses jambes, fit la toupie et renvoya le ballon une nouvelle fois dans le panier. J'ai déjà ma petite idée ! Il pouffa en rattrapant d'une main sûre, le ballon que venait déjà de lui remettre Dobengal. Je vous le garantis : on va mettre le feu ! Il claqua un petit salto, histoire de se mettre bien en jambe et de continuer à chauffer la salle. Il s'esclaffa encore, voyant à quel point tout le monde était réceptif. Puis d'un vaste sourire, il alla taper dans les mains de tous les joueurs restés auprès de lui. Prenez tous un ballon ! dit-il.
Ses yeux luisaient d'une couleur ambrée. Ses pupilles étaient fendues, son sourire immense déjà ailleurs. Il regarda les alentours, s'attardant sur le panier de gauche. Des flashs crépitaient de partout. Les six garçons étaient déjà fixés sur du papier glacé. Si leur prestation était à la hauteur des espérances, dans quelques temps, ces jeunes-là seraient les nouveaux phénomènes du royaume de Fioré.
Les autres joueurs reculèrent. Ils n'avaient pas le cran de rester. Orga marmonna des insultes que personne ne prit la peine d'écouter. Simon retourna sur le banc découragé. Il aurait voulu y aller. Mais... Comment être sûr que ce serait une réussite ? Ce gars... Ce Natsu Dragnir... Personne ne le connaissait !
Seuls restaient au centre du terrain : Grey, Lyon, Dobengal, Shôh, Loki et Natsu.
Cinq joueurs... aux ordres de Natsu Dragnir.
Lyon, Loki et Shôh transpiraient de peur. Ils n'avaient pas tout à fait confiance. Ni en eux-mêmes, ni en les autres... mais en Natsu : Oui ! Aveuglément !
Grey était égal à lui-même : calme, confiant, froid.
Dobengal était hystérique ! Il piaillait à côté de La Salamandre.
Natsu leur fit signe de le rejoindre. Il les avait observés. Il savait quoi faire, tout était limpide dans sa tête.
La foule les applaudissait dans un rythme effréné. L'attente devenait insupportable. Le rosé venait d'électriser, une à une chacune des personnes présentes. Toutes avaient faim, toutes avaient soif.
Natsu sourit et jeta un dernier regard à son père. Ce dernier ne l'avait pas quitté des yeux. Il fulminait, là, tout en haut des gradins. Tant mieux ! Après tout, c'était à cause de lui qu'on en était arrivé là. Rakheid, à côté de lui, avait les joues rouges, le regard vide. Natsu grogna et serra les poings laissant une douce fureur le recouvrir. Bientôt, il rejoindrait son frère.
«On va former un huit. Tout du long, on suivra cet itinéraire, ordonna-t-il. On se fait des passes, on tire. Aucun ballon au sol, le gars le plus proche du panier le ramasse et le renvoie direct. On tirera au rythme de We Will rock You de Queen !».
Il regarda ses coéquipiers, passant de l'un à l'autre doucement, sondant leurs regards, envoyant une once de confiance à chacun. Puis, il plaça sa tête légèrement sur le côté, les yeux plissés, les joues rosées de plaisir, le tout enrubanné d'un immense sourire : «Des questions ?» demanda-t-il d'une voix fluette.
Les garçons, concentrés, ne répliquèrent pas. Les explications étaient suffisantes, les gestes, les paroles... bizarrement, pour eux aussi, tout était limpide. La confiance drainait leurs veines. Leurs cœurs battaient à l'unisson. Chacun s'empara d'une balle, la couvant du regard, tous sauf Natsu. Ce serait par lui que le ballet commencerait.
— Maestro ! hurla Natsu en levant les mains en l'air et en pointant le plafond de deux doigts. Queen: We Will Rock You, por favor !
Les garçons partirent en petites foulées, la musique afflua dans des enceintes, doucement, puis de plus en plus fort, jusqu'à ce que les gradins tremblent au son des basses et des applaudissements rythmés. La cadence était rapide, la foule vibrait à chaque mesure. Au son de la guitare électrique, juste après un petit solo, tout s'enflamma. La chanson repartit en boucle. La foule entonna en hurlant, en tapant des mains et des pieds. Chaque corps dans la salle soutenait le tempo.
Les garçons cavalaient dans un grand huit, se croisaient, s'échangeaient le ballon sans suivre aucune routine. Les passes et les paniers s'enchainaient à mesure que les sourires s'élargissaient. Des éclats de rire fusaient. Les six garçons n'avaient plus besoin de mot. Ils s'éclataient.
Cinq ballons à la fois, dansant ensemble, pas un panier de raté. Une fois, une bombe rose sauta sur le côté pour relancer un ballon à peine perdu. Incroyable ! Les six joueurs ne faisaient qu'un, un seul être, six clones, partageant le même dessein : toucher du doigt la perfection !
Des sourires intenses, une concentration démultipliée.
Estomaqué, tout le monde l'était. Le refrain résonnait. La musique tournait en boucle, une fois, dix fois... Les joueurs allaient de plus en plus vite. Les traits tiraillés par l'effort, personne ne faiblissait, marquer, courir, marquer.
Soudain, Dobengal glissa sur les genoux, à la manière d'un rocker en plein concert. Il plaça ses mains sur ses épaules et cria : «NATSU !».
Ni une ni deux, le jeune Dragnir comprit. C'était un enchaînement qu'il faisait tout le temps avec son frère. Il entama deux pas de danse et dévia vers sa groupie en dribblant. L'élan qu'il devait prendre devait être gigantesque ! Pourvu que Dobengal ne faiblisse pas !
Il prit de la vitesse et arrivé au niveau de son ami, il plaça un pied sur son dos, grimpa sur ses épaules et sans ralentir cala ses deux pieds dans ses mains. Dobengal aussitôt se releva en poussant de toutes ses forces sur ses cuisses et rejeta son ami le plus haut possible. Natsu se saisit de la balle des deux mains, sauta en l'air et, ainsi propulsé réalisa un looping ahurissant qui l'envoya à plus de trois mètres de hauteur. En même temps, il lança le ballon. Il termina son geste alors que sa tête était encore en bas.
Des barrissements dans la salle explosèrent de partout. Le tonnerre ! Un fatras pas possible !
Le panier fut marqué, la musique s'arrêta, les joueurs s'immobilisèrent la bouche grande ouverte. Natsu alunit sans à coup, puis se rua sur Dobengal comme un fou.
— Mec, t'es un dingue, merci ! Que du bonheur ! T'as un timing parfait ! J'suis trop content !
Il éclata de rire, se bidonna, si content, si content d'avoir pu faire une dernière fois ce mouvement !
Dobengal, les joues rosies, eut du mal à contenir sa joie.
— J'ai pas fait grand-chose, dit-il. T'es un dieu... un dieu du basket !
— Dis pas n'importe quoi ! s'emporta presque le rosé. Sans timing parfait, cette figure est impossible à réaliser. Tu gères, mon pote ! Tu gères grave !
Ils ne purent en dire plus, les autres joueurs leur sautèrent dans les bras sous les acclamations de la foule. Tous les spectateurs s'étaient levés. C'était fou ! C'était fou ce qu'ils venaient de réaliser ! Grey et les autres n'en revenaient toujours pas. Quel final !
Les garçons s'auto-congratulèrent un moment. Même dans leurs rêves les plus fous, aucun d'entre eux n'aurait pu rêver exécuter pareille prouesse.
— Comment tu as su ? demanda Grey, prenant Natsu à part.
— Hein ? demanda le rosé encore ivre d'émotion. De quoi tu parles Grey ?
— Comment tu as su qu'on y arriverait ?
Natsu haussa les épaules.
— C'était évident, souffla-t-il.
— Comment as-tu su ce que Dobengal préparait ? Vous vous connaissez ?
— Grey. Arrête de te prendre la tête. Tu saoules, se moqua Natsu en lui donnant une tapette sur l'épaule. On a réussi, c'est bien non ?
À cet instant, le rosé se libéra, reprit contact avec la foule, foule qui vibrait sous son regard. Maintenant, il pouvait lui demander n'importe quoi. Il ferma les yeux, se délecta de cette sensation. Puis, son regard s'illumina. Quitte à être là sous le feu des projecteurs autant aller jusqu'au bout.
— Mesdames, Messieurs, reprit-il, le cœur vibrant de fougue. Ça manque de rythme, vous ne trouvez pas ?
La foule trépigna hurlant d'une même voix.
— Vous en voulez encore ?
Barrissements divers.
— Vous en voulez plus ?
« OUi !!! » entonna la foule debout, vociférant, hurlant.
Natsu gloussa.
— On va avoir besoin de quelques pom-pom-girls. Vous vous cachez où les filles ? Mirabelle please, besoin de toi !
Son regard aussitôt tomba sur celui de la brune.
Depuis tout à l'heure, Minerva, la capitaine des pom-pom-girls, n'avait d'yeux que pour lui. Elle vibrait littéralement pour lui. Il était phénoménal ! Elle le voulait... de tout son être ! En entendant son appel, en écoutant ces paroles, elle rougit, elle lui sourit. Il lui offrait sa chance. Elle l'avait réveillé à la pause déjeuner. Il remboursait sa dette !
En balançant langoureusement les hanches, telle une reine, elle descendit sur le terrain. Mirajane et les autres membres de l'équipe de pom-pom-girls la rejoignirent en bas. La capitaine s'avança la tête haute vers le garçon aux cheveux roses, celui qui prenait toute la lumière. Il la salua à peine, regarda ennuyé à gauche à droite et poursuivit bien fort :
— Lucy ? Tu es où ma Luce ? hurla-t-il.
— Lucy n'est pas une pom-pom-girl ! s'empressa de dénoncer Minerva, la mine déconfite et outrée à la fois.
— Ah bon ? demanda Natsu perplexe en gonflant les joues. Pourtant... Elle embaume la maitrise et la grâce d'une danseuse !
Il reporta son attention sur la foule.
«Lucy ?» héla-t-il.
C'est là qu'il l'aperçut. Il ne put s'empêcher de sourire. Un sourire doux. Il pencha la tête et se précipita vers elle. Elle était tout proche. Tous les regards étaient braqués sur lui, mais Natsu l'avait complètement occulté. Lucy ! Elle était là, souriante, belle. Ses cheveux blonds et soyeux caressant sa nuque, sa bouche rose légèrement humidifiée, ses yeux... La bouche de Natsu s'assécha.
La jeune blonde vint à lui. Elle aussi avait oublié ce qui les entourait. Son regard, sa présence... Natsu l'hypnotisait.
Elle s'avança. Il s'avança.
Tout doucement. Et pourtant si vite.
Leurs cœurs battaient à l'unisson. Lucy tremblait d'appréhension. Natsu aussi. Sauf que ni l'un ni l'autre ne se rendait compte que ce trouble était partagé par chacun d'eux.
Arrivée sur le terrain, les gardes la laissèrent passer. Natsu vint vers elle, s'empara de sa main.
— Lucy, souffla-t-il sans quitter son regard. Je suis désolé pour ce que je t'ai dit. Il posa son front sur celui de la jeune fille. Il ferma les yeux et poursuivit dans un murmure que seule la blonde était capable d'entendre. Tu avais raison. C'était lâche de ma part de partir comme ça. Je n'aurais pas dû te dire ces choses affreuses. J'aurais dû faire demi-tour et m'excuser. Je suis qu'un idiot ! Pardonne-moi ! Je suis lent à la détente. J'ai mis une éternité à m'en rendre compte Il se recula, pencha légèrement la tête et le souffle court demanda : ça te dirait de venir écrire un souvenir mémorable en ma compagnie...?
Il était trop mignon, il parlait trop vite, il osait à peine la regarder en face. Ses joues étaient en feu. Jamais encore il ne s'était senti aussi... aussi vulnérable ! Il avait peur... il avait tellement peur qu'elle ne lui pardonne pas, qu'elle n'arrive pas à oublier ce qu'il lui avait dit. Il la fixa tout en caressant sa main. La toucher, il ne pouvait s'en empêcher. Son pouce faisait des allers-retours sur sa peau. Il se fit tout petit. Il était gêné et en même temps c'était un besoin vital de la sentir à ses côtés.
Lucy eut bien du mal à évacuer les palpitations qui s'amoncelaient dans son corps. Elle le fixa aussi. Il était là, la bouche en cœur, l'espoir glissant dans les prunelles. Elle hocha légèrement la tête sans respirer.
— Danse pour moi... supplia-t-il.
— Je... je ne sais pas... danser, souffla-t-elle.
Il s'approcha tout proche, posa ses lèvres sur sa joue.
— C'est faux. Je sais que tu danses divinement, ça se voit !
— Mais Natsu... répondit-elle en se délectant du contact de ces lèvres brûlantes sur sa peau frémissante.
— Tssss, répondit-il en s'approchant tout doucement. Il colla cette fois ses lèvres sur son front et passa une main dans le creux de ses reins. C'était plus fort que lui. Il devait la sentir, la toucher. Lucy déglutit avec difficulté. Elle avait la chair de poule. Les lèvres du rosé étaient froides et chaudes en même temps, sa main dans son dos, c'était électrique : réconfortant et intriguant aussi. Elle en voulait plus. Elle se redressa. Pas la peine de le cacher. Je le vois. Je le sens. Dis-moi juste... sur quelle musique souhaites-tu danser ? murmura-t-il en la serrant le long de sa hanche.
Elle posa ses yeux sur lui. Une sensation accrue de sa main le long de ses reins, de son souffle à son oreille, la firent tressaillir. Elle inspira. Elle riva son regard sur la foule. Elle frissonna.
— I Will Survive, osa-t-elle dire dans un murmure.
— Vraiment ? souffla amusé le jeune Dragnir. C'est vieux !
— Pas autant que Queen ! rouspéta-t-elle agacée.
Natsu éclata de rire.
— Exact ! acquiesça-t-il en lui claquant à nouveau un baiser sur la joue.
Il colla un instant son nez dans son cou, inspira une seconde.
— Tu sens bon, dit-il.
Lucy rougit jusqu'aux oreilles.
— Parfait ! répliqua Natsu en s'écartant. Minerva ! Suivre la chorégraphie de Lucy, c'est possible ?
La brune grimaça ulcérée. Elle s'apprêta à refuser, elle n'en eut guère le temps. Natsu n'attendit jamais sa réponse.
— Maestro ! héla-t-il avec autorité. I Will Survive, please ! Quant à nous, venez les gars que je vous explique la suite !
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