Chapitre 10 : Grey
- Bref, c'est pas tout, dit Natsu l'air renfrogné. Je crève la dalle, moi! Ils n'avaient pas dit qu'on devait bouffer après?
— Arrête de penser à bouffer Natsu ! pesta Rakheid d'une voix sèche. Les portes viennent à peine de se refermer et regarde ! Personne n'a encore repris son souffle. Essaie de rentrer dans le moule pour une fois !
Il était agacé, peut-être même exaspéré. C'était rare de le voir dans cet état, surtout vis-à-vis de son petit frère. En général, il était d'une patience sans nom avec lui.
— Un moule. Un gâteau. Pitié, pas de métaphore culinaire ! J'ai super faim ! répondit un Natsu devenu grincheux.
Cependant, le rosé tenta d'appliquer les conseils de son frère : il resta en tailleur au sol, les mains posées en arrière, et souffla du mieux qu'il put.
— C'est mieux comme ça ? Et combien de temps tu veux que je fasse comme si j'étais au bout de ma vie, hein ? ronchonna-t-il en soupirant bien fort.
L'ainé leva les yeux au ciel mais se tut : quelqu'un approchait.
— Natsu ! Ça a été une sacrée surprise de te voir ce matin ! intervint un jeune homme un grand sourire aux lèvres.
C'était le candidat que le rosé avait reconnu à son arrivée. Un jeune homme de grande taille aux yeux bleus perçants et aux cheveux blancs laqués en arrière. Il dégoulinait de sueur et respirait comme un bœuf.
— Regarde-le, murmura Rakheid. Ça, c'est un état normal après dix kilomètres.
Le rosé grimaça et sans se lever répondit :
— Lamia Scale ! Moi aussi, j'étais drôlement content ! Comment tu vas ?
— La grande forme, surtout que je suis arrivé avant toi ! se vanta Lyon Bastia.
— Félicitations ! sourit Natsu en jetant une œillade ravie à son frère. Il pouvait être rassuré. Voici la preuve qu'il avait su parfaitement se contenir. Je te présente mon grand frère, Rakheid. Rak voici... hum... Il réfléchit, intensément, chercha le moyen mnémotechnique qu'il avait inventé pour se souvenir de son prénom -Lamia Scale-Lama-Kuzko-Le roi lion !- et poursuivit très fier de lui : Voici Lyon Bastia.
Les deux adolescents se saluèrent poliment.
— Comment tu fais ? s'enquit le dénommé Lyon. Tu n'es même pas essoufflé. Tu gardes des forces pour cet après-midi. Argh ! J'aurais dû y penser ! Franchement, ce serait top qu'on soit pris tous les deux.
— C'est clair !
— On formerait une super équipe !
Natsu hocha la tête le sourire aux lèvres. C'est vrai, ce joueur, il l'avait directement apprécié : il était droit, fairplay, avide de compétition. Ils étaient sur la même longueur d'onde. Jouer en sa compagnie lui avait rappelé les matchs avec son frère et Érick.
À cet instant, ils furent interrompus par un autre joueur qui s'installa nonchalamment auprès d'eux. C'était un grand brun, les cheveux courts, coiffés en bataille. Il avançait sans gêne torse nu, son T-shirt posé sur l'épaule.
À sa vue, Lyon se crispa et siffla :
— Fulbuster... Quel déplaisir !
— Déplaisir partagé, grinça ce dernier. Toujours aussi lent à ce que je vois et toujours très loin derrière moi !
Les deux garçons se rapprochèrent en montrant les dents.
— Ne viens pas fanfaronner Grey ! beugla Lyon courroucé. Natsu et moi, on t'a laminé à notre dernière rencontre !
— La dernière ? protesta le brun. Tu perds la mémoire, mon pauvre ! Le dernier match, mon équipe vous a ratatiné ! 29 à 13, non ?
— J'ai pas pu le jouer ! Comme par hasard, tu t'es vautré sur ma cheville ! se plaignit le blanc en hurlant.
— T'as un problème le merdeux ? Pas besoin de tricher, je suis le meilleur ! se vanta Grey d'un air supérieur.
— Natsu dans mon équipe, tu fais pas le poids ! menaça Lyon en le fusillant du regard.
— Oulala ! intervient Natsu toujours assis en tailleur. Ne me mettez pas au milieu de vos histoires. On perd, on gagne. Ça fait partie du jeu. Grey Fulbuster de Fairy Tail, je présume ?
Le brun se détourna vers lui toute trace de nervosité envolée.
— Salut Natsu. Désolé, Lyon et moi, on est adversaires depuis un bail, c'est une vieille habitude de nous chercher.
Lyon acquiesça vaguement, le regard noir.
— Je suis venu te dire que tu avais été transféré dans mon vestiaire, reprit Fulbuster. Le vestiaire 7. La petite blonde qui s'occupe de toi est en train de déménager tes affaires.
— D'accord, merci, répondit Natsu sans enthousiasme. Ce gars-là, il ne l'aimait pas. Lyon était son ami, sa parole valait de l'or.
— Quoi ? rugit Lyon en fronçant les sourcils. Non, mais c'est hors de question ! Natsu, ta place est dans MON vestiaire !
— Ta gueule ! s'écria Grey. T'as pas ton mot à dire. C'est le jury qui est intervenu. Comme Makarov l'a recommandé, le staff a décrété qu'il ferait temporairement parti de Fairy Tail, ainsi le vieux pourra pas l'avantager !
Lyon croisa les bras furieux. Son rival se débrouillait toujours pour s'approprier ce qu'il convoitait.
— Je refuse, continua-t-il. Natsu a joué avec nous, il fait déjà partie de mon équipe.
— Ton entraineur s'est déjà battu pour le récupérer, répliqua Grey. Et il n'était pas seul. Jiemma a dû pousser une gueulante. C'est Zeleph qui a mis fin au pugilat.
— Je confirme, intervint Rakheid à moitié concerné. J'ai assisté à la scène. Il s'esclaffa. Cela dit, je n'avais aucune idée que mon petit frère était à l'origine du problème. Comme d'habitude, bien joué Natsu !
— Roooh ça va, j'y suis pour rien, s'ils m'ont foutu dans un placard à balais, grommela Natsu. Bref, on s'en fout. Je crève la dalle, pas vous ?
Agacé, il fit une courte pause.
— Rakheid, tu viens ? continua-t-il soudain joyeux.
— Rakheid ? répéta Grey les yeux grands ouverts en scrutant le plus âgé des frères. Je me souviens de toi ! Tu viens d'Hargéon, n'est-ce pas ?
Natsu se mua dans un silence crispé, pendant que l'ainé se plaçait quasiment devant son petit frère pour le protéger. Il posa un regard inquisiteur sur le brun.
— C'est exact, répondit-il d'une voix glaciale.
Il était prêt à mordre.
— Je... je, hésita Grey livide. Je suis venu en vacances à Hargéon, il y a au moins deux ans. Tu organisais un tournoi de basket sur la plage. J'y ai participé une fois.
Le regard de Rakheid s'illumina.
— Le glaçon ! pouffa-t-il. C'est toi qui te promenais toujours avec ta glacière ?
— Les boissons chaudes, c'est ignoble, se justifia le brun très mal à l'aise.
— On aurait dit un pervers... s'esclaffa l'ainé emporté dans ses souvenirs. Évidemment que je me souviens ! Tu te débrouillais pas mal pour ton âge.
— Mouais... Vous m'avez battu à plate couture, soupira Grey la tête basse.
— Tu te souviens de lui, Natsu ? s'enquit Rakheid.
Le rosé tiqua. Non, il n'en avait gardé aucun souvenir. Et à l'instant, il venait de vivre une émotion ravageuse qui l'avait presque terrassé. Il avait cru son secret découvert. Dans la seconde, tous les scénarios possibles s'étaient dessinés dans sa tête. Il avait revécu l'enfer de voir son frère faible et dépendant, il s'était souvenu de la frustration de devoir s'aplatir. Natsu secoua la tête, ferma les yeux. Mieux valait oublier.
— Mémoire de poisson rouge, se moqua Rakheid rassuré de voir Natsu revenir à la réalité.
— Tu jouais aussi ? s'enquit Grey horrifié. Vous étiez trois... Attends ! C'était toi la pile électrique haute comme trois pommes qui récupérait systématiquement le ballon ?
Rakheid éclata d'un rire franc.
— C'est vrai qu'en deux ans, tu as sacrément poussé Natsu.
— Désolé Grey, répondit le rosé devenu livide. M'en rappelle pas.
— Le tournoi ? Les soirées sur la plage...?
— À peine... continua Natsu d'une voix morose. Je vous laisse, j'ai vraiment la dalle.
Il se leva en s'étirant lentement. Il était tout raide, cette position n'était pas idéale après une course finalement. Il se rendit au vestiaire sans un mot dans l'espoir de prendre une douche rapide avant d'ingurgiter un truc, n'importe quoi.
— Quelle mouche l'a piqué ? demandèrent Grey et Lyon en même temps.
— Il est comme ça quand il a faim, mentit son frère.
Il avait compris le trouble de son cadet. Quoique Natsu en dise, il se projetait dans ces Sélections. Si son secret était découvert, trop d'enjeux allaient se mettre en place. Natsu avait prévenu : si un jour ça arrivait, il renoncerait définitivement au basket. Et ce sport était bien la seule chose qui arrivait à le canaliser.
— Ne renonce pas petit frère, murmura-t-il pendant que tous les joueurs imitaient le rosé et s'en allaient au vestiaire.
*****
Un membre du jury ne quittait plus le joueur d'Hargéon des yeux. Dès que Natsu se leva, le juge bondit sur ses jambes et attrapa son téléphone à la volée. Il devait absolument trouver quelqu'un pour confirmer ses soupçons !
— Brain ? Il y a un souci ? demanda suspicieusement le Directeur Zeleph à ses côtés.
— Je vais joindre José Garcia. Je dois lui livrer le nom des premiers éliminés, mentit le juge aux lignes tatouées.
— Que ça a dû être pratique que ce cher José ait cet accident exactement la veille des Sélections, lâcha Zeleph l'air de rien.
— Qu'est-ce que vous sous-entendez Zeleph ? s'écria le juge Brain.
— Oh rien du tout. Je constate Brain ! s'amusa le Directeur de SaborFairy. La seule année où vous êtes tirés au sort pour remplacer un membre du jury, comme par hasard, un de nos juges est victime d'un fâcheux accident...
— Être dans vos pitoyables Sélections me fait perdre un temps précieux. Y participer n'a aucun intérêt, s'énerva Brain. N'ayez crainte, nous à Oracion Seis, nous avons déjà formé notre future équipe.
— Je suis au courant Brain, reprit Zeleph d'un ton menaçant. C'est interdit par la Fédération d'ailleurs. Il vous manque un joueur en plus. Je sais lequel vous recherchez. Vous ne l'obtiendrez jamais.
— Votre Grey Fulbuster ? éclata de rire Brain.
— Je connais la rumeur, indiqua Zeleph calmement, un sourire mauvais sur la face. Passez votre appel, je ne vous retiens pas.
Brain blanchit. Ce n'était pas prévu au programme que Zeleph apprenne les rumeurs de la clandestine. Il tiqua, serra les poings et s'en alla à grands pas. Ce coup de téléphone à Racer ne pouvait plus attendre.
*****
«Natsu ! Attends ! Je viens avec toi.»
Grey, le joueur de Fairy Tail rejoignit Natsu à grandes enjambées. Le rosé grommela dans sa barbe : il avait horreur des gars comme lui, ceux qui se croyaient les meilleurs, ceux qui trichaient. Finalement, il aurait préféré rester dans son placard avec pour seule compagnie la jolie Lucy.
— Tu m'as tout l'air d'être un adversaire digne de ce nom, continua Grey. J'ai hâte de me mesurer à toi.
— Ah ben... pas tout de suite, râla le jeune Dragnir, excédé.
— Oui, oui, bien sûr, répondit précipitamment le brun.
Natsu s'immobilisa et se tourna vers lui.
— Au fait, tu te promènes souvent torse nu ?
— Quoi ? Non ! Mon T-shirt est trempé, c'est tout, s'excusa Grey.
Il avait parlé très vite, il avait besoin de se justifier. Natsu sourit, ce gars n'était peut-être pas aussi imbu de sa personne que ce qu'il s'était imaginé.
— Tu es arrivé à quelle place ? demanda-t-il curieux.
— À la course ? Premier. Je ne peux pas me permettre d'arriver deuxième, je suis le favori, j'ai déjà des sponsors. Il secoua la tête dépité. Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça.
Il avait tout déballé sans y être poussé.
— C'est parce que mon frère et moi, on t'a battu, ricana le rosé.
— Ton frère ? s'enquit Grey d'un coup joyeux. Il était mon idole cette année-là. Il jouait incroyablement bien, vous trois, c'était quelque chose ! Il a arrêté de jouer ?
— En effet !
— Pourquoi ?
— Parce que je suis devenu plus fort que lui, s'amusa Natsu.
Ils étaient arrivés devant la porte du vestiaire 7. Le grand favori des Sélections s'immobilisa et resta figé devant la porte, la main sur la poignée, le visage figé par la peur.
— Tu n'ouvres pas ? demanda Natsu.
— Je flippe, déclara très sérieusement Grey. La fille qui s'occupe de moi est super collante !
Natsu se mit à rire.
— Je t'assure, reprit le brun en suant à grosses gouttes. On dirait un pot de glue, elle est toujours trop près, toujours une main qui me frôle, qui me tâte, j'en peux plus ! Je peux même pas la repousser. C'est la capitaine des pom-pom-girls.
— Dis-lui, elle comprendra, conseilla le joueur d'Hargéon en plissant les yeux. Ce genre de problème, ça le dépassait. Lui quand il avait quelque chose à dire, ça sortait tout seul.
— Je ne peux pas me permettre de faire des vagues pendant ces Sélections. Elle a été claire si je ne fais pas ce qu'elle dit, elle ira se plaindre...
Le rosé hocha gravement la tête. Bien malgré lui, il avait compris de quoi parlait Grey. Il souffla avec un sourire en coin aux bords des lèvres.
— C'est quoi son nom ?
— Non ! Laisse tomber ! Ne va pas t'attirer des problèmes ! s'écria Grey. Il s'en voulait d'avoir trop parlé.
— Son nom ? ordonna le jeune Dragnir.
— Minerva...
Natsu ouvrit la porte en grand. Le vestiaire était large, quatre espaces avaient été aménagés pour accueillir les joueurs. Directement, le jeune homme aperçut son sac et ses affaires parfaitement rangées dans un coin. Son bandeau de Konoha trônait même sur le porte-manteau. Lucy n'était pas là, il fallait qu'il pense à la remercier. Cette fille était en or.
Puis, il fit volte-face l'air sombre et menaçant.
— Grey, elle est où... la pot de colle ? murmura-t-il.
Il n'eut pas besoin d'attendre davantage, déjà une grande brune aux yeux de biche se levait et accourait sur Grey, un grand sourire d'envie peinturluré sur la face. Elle était vêtue d'un top violet très court au décolleté plongeant et d'une jupe fendue sur le côté, qui ne laissait guère de place à l'imagination. Natsu grimaça.
Le prototype de la garce !
Il lui barra le passage en se postant juste devant elle.
«Bonjour Minerva» dit-il avec un grand sourire.
Le jeune femme arrêta sa course et lui jeta un regard hautain.
— Tiens, le sans-clan ! Que fais-tu là ?
— Il fait partie de Fairy Tail pour le moment, répondit Grey.
— C'est vrai, souffla Minerva les yeux devenus de véritables billes noires d'envie. C'est toi qui as obtenu les signatures des dix Joueurs Sacrés. Tu dois être un sacré joueur, tout le monde ne parle que de toi. C'est moi qui aurais dû être ton hôtesse, tu le savais ? Je peux m'occuper de vous deux, tu sais.
Aguicheuse, elle papillonna des cils et bomba le torse, afin que le regard des deux garçons ne ratent rien de sa proéminente poitrine. Minerva était une fille calculatrice. Ces candidats, elle s'en fichait royalement. Ce qu'elle voulait, c'était qu'on la remarque, que son nom devienne célèbre, reconnu, important. Dans son viseur, c'était Sting qu'elle convoitait, le joueur phare de la saison. Malheureusement, cette histoire n'avançait pas. Elle avait donc décidé de mettre tous les favoris de cette année dans sa poche. Sting serait jaloux. Parfait !
— Oh ! Mon hôtesse me va très bien, répondit Natsu toujours ce sourire charmeur aux lèvres. Cependant, il y a bien quelque chose que tu pourrais faire pour moi. Grey m'a affirmé que tu étais la meilleure...
— Il a dit ça ? babilla-t-elle heureuse. Bien sûr ! Je t'écoute, que puis-je faire pour t'aider ?
Son sourire devint carnassier. Le sans-clan ne l'intéressait pas, mais avec les Signatures, il ne comptait pas pour du beurre. Il était devenu favori sans avoir rien fait. Elle l'observa sans détour. Il était atypique, vraiment beau gosse. Elle s'humecta les lèvres. Ses cheveux roses attiraient le regard, elle ne passerait pas inaperçue à ses côtés !
— Rejoins-moi sous la douche ! lâcha Natsu, narquois.
Horrifiée, la jeune femme leva la main au plafond et balança une claque phénoménale au rosé, qui s'en saisit en moins d'une seconde.
— Comment oses-tu ? s'écria Minerva.
— Quoi ? se moqua le jeune Dragnir. Ce n'est pas les services que tu proposes ?
— Dégage ! hurla-t-elle. Tu es ignoble !
Natsu éclata d'un rire mauvais. Œil pour œil, dent pour dent ! C'était son refrain. Elle voulait profiter de sa position, ça ne marchait pas avec lui. Le rosé avait le don de connaitre à l'avance les endroits qui faisaient mal, et avec Mirabelle : nul doute, il avait tapé dans le mille. Il blêmit. Ce qu'il avait dit... c'était horrible !
— Un petit conseil, reprit-il en plongeant ses yeux dans ceux de la pom-pom-girl. Si tu ne veux pas porter la casquette de la pute de service toute ta vie... Laisse mon pote tranquille. Il en a ras-le-bol de tes manières !
— Il... il t'a raconté n'importe quoi ! s'écria courroucée la jeune fille, les larmes aux yeux. Grey! S'il te plait, fais quelque chose !
Le brun se plaça au côté du rosé. Les deux garçons étaient approximativement du même gabarit, deux paires d'yeux déterminés soudés contre la jeune femme. Elle avala difficilement sa salive.
— Grey, souffla-t-elle.
— Tu as entendu ce que Natsu t'a dit. Laisse-moi tranquille, cracha-t-il.
La jeune fille lança un regard haineux au rosé et sortit en claquant la porte. Natsu ricana.
— Je suis bien content qu'elle t'ait préféré et d'avoir récupéré Lucy !
— Merci, dit simplement Grey honteux qu'un inconnu ait géré le problème si facilement.
Natsu ne l'entendit pas, il n'était pas fier de lui. Comme d'habitude, il y était allé trop fort. Pauvre fille ! A moitié dévêtu, il fonça sous la douche.
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