Chapitre 28


Bonsoir,

J'espère que vous allez bien.

En ce début de cette nouvelle année, et après beaucoup de recherche, je vous laisse une illustration du couple Jafar et Belle ci-dessus. Bien qu'elle ne soit pas blonde comme Belle Moor, cette photo est exactement ce que je recherchais. Bien-sûr cette esquisse ne pourra jamais représenter Jafar et Belle comme je les décris dans l'histoire mais je suis contente de la partager avec vous.

Ceux qui me suivent sur Instagram l'ont sûrement déjà vu et j'en posterais d'autres dans les prochains jours.

J'ai reçu beaucoup de messages car certains d'entre vous ne parviennent toujours pas à accéder à mon compte Instagram.

C'est @a.s__syla mon icône représente deux roses posées sur un livre.

Je vous embrasse et je vous souhaite une bonne lecture.



Le lendemain, Belle s'efforçait de se rappeler que bientôt elle allait devoir quitter ce pays splendide et surtout l'homme qui faisait battre son cœur dangereusement.

Tristement elle rassembla ses affaires en essayant d'ignorer le serrement qu'elle ressentait dans son cœur. Elle venait de passer deux jours merveilleux. Elle aurait tant voulu que ce moment ne s'arrête jamais.

Des centaines de questions se bousculaient dans son esprit.

Elle ignorait ce qu'adviendrait leur relation.

Allait-il l'ignorer une fois de retour au palais ?

Ces deux jours de passions auraient-ils de la valeur à ses yeux ?

Avait-il envie de la voir partir ?

Et surtout...avait-elle envie de partir ?

- Je te trouve bien silencieuse, commenta-t-il en s'approchant après avoir remit son keffieh.

Belle ne put s'empêcher de frémir car son regard retrouvait une certaine froideur qui le rendait encore plus dangereux.

Il s'approcha près d'elle puis s'agenouilla, le regard rivé au sien.

- J'étais pensive, je suis un peu triste de partir, j'aime cet endroit paisible.

Avec une infinie douceur qui contrastait avec son allure de guerrier implacable il glissa son index sur sa joue.

- Nous reviendrons, dit-il comme une promesse solennelle.

Belle ne voulait pas se bercer d'espoirs alors prit cette promesse à la légère et se contenta de sourire.

Un sourire de façade qui ne passa pas inaperçu aux yeux du sultan qui en silence lui offrit sa main pour qu'elle se lève.

Ils quittèrent la tente et c'est le cœur serré qu'elle l'observa une dernière fois tout en sachant que celle-ci renfermait des secrets...

Son secret...

Alors que la voiture roulait sur les dunes de sable en direction du palais, il déclara :

- Je t'ai demandé si tu regrettais Belle et tu m'as donné la réponse que j'espérais.

Le souffle rompu par la crainte, elle tourna la tête vers lui pour tenter de déceler ses pensées.

- Tu ne m'as pas demandé si moi je regrettais, reprit-il en quittant route des yeux pour lui offrir un regard impassible.

Belle scella ses lèvres, la peur au ventre.

- Sache que je ne regrette rien non plus.

Secrètement soulagée Belle lui sourit avec faiblesse.

- Ne l'oublie jamais, rajouta-t-il d'une voix étouffée par son keffieh.

Alors que son cœur battait déraisonnablement, Belle ne put s'empêcher de se perdre dans la profondeur de ses yeux cendrés. Elle non plus n'oublierait jamais. Elle n'oublierait jamais de s'être abandonnée dans les bras du sultan Al-Zyhar. Elle mesurait la chance qu'elle avait et c'est cette raison qui la poussait à garder le silence.

- Qu'allons-nous faire à notre arrivée ? Tu as sans doute des choses à régler.

- Rachid a sûrement dû diminuer ma charge de travail mais comme tout souverain je vais devoir passer en revue une pile de dossiers.

- Je comprends tout à fait, murmura-t-elle en tirant sur la ceinture de sécurité qui semblait l'étouffer.

- Mais je crois qu'une affaire plus urgente m'attend, reprit-il d'une voix sérieuse qui l'alerta.

Belle tourna sa tête dans sa direction et vit ses sourcils se froncer. Déviant alors son regard sur ce qu'il fixait, Belle eut un mouvement de recul sur son siège. Une armée de personnes campaient devant les grilles principales du palais si bien qu'on ne pouvait plus distinguer les murs du palais.

La voiture ralentit soudain et elle lut dans le regard du sultan un calme olympien.

- Que se passe-t-il ? Une émeute ? Demanda-t-elle sans masquer sa panique.

- Non ce n'est pas une émeute mais j'aimerais bien savoir ce qu'il se passe.

L'humeur dans sa voix avait changée. L'agacement montait en lui si bien qu'elle pouvait enfin traduire une émotion dans son regard.

Mais pas celle qu'elle espérait.

- Nous allons passer de l'autre côté, décréta ce dernier en faisant vibrer la voiture d'un coup d'accélération.

Loin de s'imaginer un tel retour, Belle dévisagea cette marée humaine qui entourait le palais avec appréhension jusqu'à ce qu'il se faufile dans un passage surveillé par deux gardes armés.

Il échangea quelques mots avec eux puis la prit par le coude pour la guider à l'intérieur.

- Mon cousin est ici, annonça-t-il sans se départir de son humeur.

- Ce qui veut dire qu'elle est ici également, conclut-elle en faisant référence à Eloïse.

Elle ne s'était pas trompée.

Zuyad et Eloïse se tenaient dans l'immense hall et au regard surprit de celle-ci, Belle comprit qu'elle ne s'attendait pas à la voir ici.

À présent, elle comprenait enfin d'où provenait la foule dehors.

- Cette marée noire était-elle nécessaire Zuyad ? S'enquit le sultan en lâchant son coude.

Trop occupé à la toiser du regard, le cousin de Jafar ne prit pas la peine de répondre. Très vite, Belle sentit l'atmosphère changer et elle aurait tout donné pour repartir dans la tente du sultan.

- Belle ! S'exclama Eloïse en esquissant un sourire crispé ; Je suis surprise de te voir ici.

- Son altesse m'a gentiment invitée ici pour me remercier d'avoir si bien joué la comédie lors de tes fiançailles, répondit Belle en lui souriant.

Un silence oppressant suivit sa remarque avant que le sultan y mette un terme.

- Personne ne m'as informé de votre visite, dit-il d'une voix plus amène : Que me vaut cet honneur ?

- Eloïse voulait visiter le palais, je me suis dit que ça pouvait être une occasion de te voir, j'ignorais que tu ne serais pas seul.

Pour accompagner sa remarque Zuyad posa un regard sur elle.

- Votre altesse ? Puis-je m'entretenir avec vous le plus vite possible, intervint Rachid qui venait de se matérialisait devant eux.

Belle remarqua l'expression préoccupé de Rachid et sentit qu'il était temps pour elle de partir dans sa chambre.

- Je vais aller me reposer, je suis épuisée, annonça-t-elle en accordant un bref regard en direction du sultan.

En s'en allant, elle sentit son regard posé sur elle mais tenta de l'ignorer au mieux pour n'éveiller aucun soupçon.

Ils ne regrettaient rien l'un l'autre certes, mais il ne lui avait pas précisée si elle devait se montrer discrète sur la nature de leur relation, alors préféra opter pour la carte de sûreté.

De son côté Jafar ressentit un curieux trouble s'emparer de lui lorsqu'il la vit s'en aller. La distance qu'ils devaient s'imposer ne lui plaisait pas au point d'en ressentir une insupportable tension crisper ses muscles.

Un étrange sentiment l'étreignit alors qu'il ne la quittait pas du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ-de-vision. Conscient des regards qui convergeaient dans sa direction, Jafar jeta un glacial regard en direction d'Eloïse.

- Je te propose de lui faire visiter les jardins extérieurs, suggéra Jafar sans s'attarder plus longtemps.

Il pivota les talons avec Rachid à sa droite puis rejoignit son bureau en refermant soigneusement la porte derrière lui.

- Que s'est-il passé pendant mon absence ? S'enquit-il en se débarrassant de son arme qu'il posa sur le bureau.

Jafar jeta un coup d'œil sur la paperasse qui s'entassait sur le coin du bureau. Il aurait tout donné pour revenir en arrière et arrêter le temps.

- Beaucoup de choses votre majesté, répondit Rachid l'air anxieux.

Un brouhaha extérieur se leva dans le silence. Jafar s'approcha de la grande fenêtre. La marée humaines était toujours aussi présente et ne semblait pas vouloir partir.

- Eh bien, si un jour on m'avait dit que Zuyad serait plus populaire que moi, murmura-t-il en étouffant un rire sec.

- Justement, c'est de ça dont je voulais parler votre altesse, répliqua Rachid en tirant sur sa dishdasha.

Alerté par l'anxiété émergeant de sa voix, Jafar se retourna pour lui faire face.

- Je t'écoute.

- Cette foule est venue pour vous.

Jafar leva un sourcil étonné.

- Et qu'ai-je fait pour recevoir une telle clameur ?

- Un groupe de bédouins vous a aperçu il y a deux jours alors que vous franchissiez les dunes qui séparent votre tente à l'autre extrémité du désert.

- Oui est ?

Rachid se racla la gorge.

- Comme vous pouvez l'imaginer ils ont aperçut mademoiselle Moor mais le problème c'est qu'ils recevaient la visite d'un groupe de touristes accompagnés d'un guide. Les étrangers n'ont pas perdu de temps pour répandre la nouvelle votre majesté. La presse locale a relayé l'information ce qui a entraîné ceci...

Rachid reprit son souffle tout en allongeant son bras vers la fenêtre.

L'esprit embrouillé, Jafar demeura silencieux le temps de remettre de l'ordre dans sa tête.

- La tente Al-Zyhar votre altesse, insista Rachid comme s'il était désireux qu'il comprenne et vite.

Jafar n'avait nulle besoin de cette information pour que ses réflexions s'acheminent. En son for intérieur il savait ce que cela signifiait.

- Tu es en train de me dire que ma tranquillité a été violé par un groupe de touristes et qu'à présent mon peuple s'est mis en tête que mademoiselle Moor est...

Jafar ne termina pas sa phrase, trop occupé à mettre un sens à ce problème qui prenait une ampleur considérable. Il se tourna vers la fenêtre et comprit que la situation allait s'empirer s'il n'y mettait pas un terme immédiatement.

Si ce n'était pas déjà fait...

Pendant une vive seconde, il fut fouetté par une folle pensée.

Le voulait-il vraiment ?

Jafar se fit violence et crispa ses mâchoires.

- Où est Belle ? S'enquit-il d'une voix grave avant de s'élancer hors de son bureau.

De l'autre côté du palais, Belle expira lentement tout en traînant les pieds jusqu'à sa chambre alors que dehors retentissait une douce clameur pour son ennemie jurée. Curieusement elle ne se sentait pas jalouse car ce qu'elle venait de vivre avec le sultan n'était pas comparable et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait éprise de bonheur.

Tirée de ses rêveries par deux silhouettes au loin Belle reconnut Salomé, celle qui s'occupait d'elle depuis son arrivée.

- Bonjour Salomé ! S'exclama Belle en étirant un sourire joyeux.

- Oh ! Miss Moor ! S'écria celle-ci en s'avançant vers elle ; Je suis parvenue à tous les faires rentrer en espérant qu'ils n'y en ai pas d'autres !

- À faire rentrer quoi ? S'enquit Belle alors que Salomé traversait le couloir à la hâte.

Les sourcils froncés, Belle atteignit la porte de sa chambre qu'elle s'empressa d'ouvrir loin de s'attendre à découvrir des paquets cadeaux disséminés un peu partout sur le tapis...

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