Chapitre 27
Bonsoir,
Je vous souhaite une bonne année.
Qu'elle puisse vous apporter réussite, joie et santé.
Je suis heureuse de partager une nouvelle année avec vous et j'espère que cette aventure continuera encore longtemps.
Gros bisous.
Envahie par une sensation de plénitude Belle respira profondément alors que son amant l'observait avec une intensité qu'elle ne sut décrire. Et alors qu'elle se remettait à peine, elle prit peur. Ils venaient de s'abandonner l'un l'autre dans le plaisir charnel sans songer aux conséquences.
- Jafar je ne prends pas la pilule, je...
- Chut...murmura-t-il en posant son index sur sa bouche.
Cédant à la lueur rassurante qui brillait dans ses yeux, Belle se détendit peu à peu.
- Je vais te révéler mon passé et ensuite je ne veux plus jamais en parler est-ce clair ?
Frissonnante, elle acquiesça alors qu'une lueur dangereuse dansait dans ses yeux noirs.
- Lorsque j'ai épousé Zafina, j'ai pensé que nous serions heureux. Mes sentiments pour elle étaient là mais pas aussi puissant que je l'espérais. Je voulais un enfant et elle semblait le vouloir aussi mais il se trouve que les hommes Al-Zyhar ont eu énormément de mal à procréer sur des génération. S'il n'y avait pas mon cousin, je serais le dernier descendant.
Attentive à son récit Belle le suivit des yeux quand il se redressa sur le lit, le regard impassible.
- Zafina est tombée enceinte peu après notre mariage mais je l'ai su quatre jours après qu'elle se soit fait avorté sans m'en informer.
- Mon dieu, je...
- Cet enfant n'était pas le mien, la coupa-t-il mâchoires crispées ; Elle m'avait trompé avec un américain, prétextant que mes devoirs de souverain me prenait tout mon temps. Elle m'a avoué avoir tout tenté pour être enceinte bien avant notre mariage et que ça n'avait pas marché.
Belle remonta les draps sur son corps nu, le cœur serrée d'entendre les plaies de son passé.
Un sourire amer perça les commissures de ses lèvres.
- J'ai alors comprit que mes chances d'avoir un enfant était réduite comme elles l'étaient pour mon père. C'est pour cette raison que je ne veux pas que mon cousin épouse n'importe qui car l'avenir du royaume en dépendra.
Belle fronça des sourcils.
- Je ne comprends pas.
- C'est très simple, mon cousin est le seul à pouvoir assurer un héritier pour le pays. Il sera mon héritier en quelque sorte. C'est lui ou elle qui héritera du titre quand j'aurais décidé de mettre fin à mon règne.
Blessée pour lui, Belle osa à peine le regarder. De plus, elle ne parvenait pas à lire dans ses yeux. Il était de marbre, comme s'il s'était fait une raison sans avoir une lueur d'espoir.
- Je suis sûre que...
Il leva sa main et elle comprit qu'il ne voulait pas entendre parler d'espoir.
- J'ai fini par répudier Zafina alors qu'elle me suppliait à genoux de la reprendre mais pour moi, cette femme ne pouvait être pardonné d'une telle trahison.
Il marqua une pause dans laquelle ses yeux menaçant se posèrent dans les siens.
- Je me suis alors promis de ne plus jamais laisser une femme entacher ma réputation..
Belle sentit des frissons parcourir sa peau, alors qu'une angoisse latente l'envahissait.
- Jusqu'à vous mademoiselle Moor, ajouta-t-il d'une sombre voix.
- Je n'ai pas l'intention de ternir ta réputation.
Il se rapprocha d'elle, enfonçant ses poings dans le matelas.
- Je sais, chuchota-t-il les yeux rivés sur sa bouche ; ce n'est pas ma réputation qui me fait peur.
- Alors quoi ?
- J'ai peur de ne pas pouvoir m'arrêter de te vouloir à moi seul.
Il captura ses lèvres sauvagement puis souleva par les hanches pour mettre debout au pied du lit. Sa force physique lui coupa le souffle. Il n'avait aucune difficulté à la soulever, ni même à l'hypnotiser.
Les traits tendus parce qu'il luttait contre des forces intérieures Jafar emporta la jeune femme avec lui dans la pièce principale éclairée par de faibles bougies. Il la voulait encore, il voulait l'embrasser jusqu'à la marquer de son empreinte. Aucune femme avant elle lui avait fait ressentir ça.
- Ne crains rien pour une éventuelle procréation Habibti, tes chances de porter mon héritier sont réduites à néant, articula Jafar alors que ces mots lui coûtaient la triste réalité qui le poursuivrait jusqu'à son dernier souffle.
Pour oublier, il se concentra sur Belle et presque immédiatement ses pensées furent remplacées par l'envie vorace de la faire sienne toute la nuit.
- Ce qui veut dire habibti, commença-t-il en la plaquant contre lui ; Que je peux et je veux te faire l'amour toute la nuit.
Une lueur brillait dans ses yeux saphir. Ses yeux disaient ce qu'il voulait entendre. Il voulait l'initier, lui apprendre.
- Je pensais que seule les épouses Al-Zyhar avaient le droit d'être ici. Tu es en train de briser la tradition.
- Tu n'as aucune idée de comment ces épouses sont ressorties d'ici Belle, peu m'importe la tradition, je pourrais te faire crier aussi longtemps que je le désire.
Elle cilla, les joues en feu alors que son corps de déesse l'appelait éperdument.
- Allonge-toi, ordonna-t-il d'une voix impérieuse.
Elle répondit à son ordre, les lèvres pincées.
Déterminé à faire d'elle une femme comblée Jafar l'emprisonna d'un baiser exigeant et prit d'assaut son corps qu'il parcourait de ses mains. Au premier gémissement Jafar grogna de satisfaction puis prit le cœur de sa féminité. D'une précision machiavélique Jafar maintenait ses hanches scellées au sol tout en savourant sa victoire de l'entendre gémir et se tortiller. Elle était si délicieuse si magnifique ainsi sienne qu'il se redressa, conscient que son désir n'avait plus rien de passionné mais sauvage.
Avec une lenteur délibérée il se fondit une nouvelle fois en elle, puis l'embrassa pour savourer le goût exquis de ses lèvres contre les siennes et l'emporta une nouvelle fois au sommet de l'extase.
À la fin de cette nuit blanche, Jafar se surprit à rester au lit, observant avec paresse la lumière de l'aube qui inondait la tente.
Ce n'était pas dans ses habitudes de flâner au lit, et il savait que la jeune femme étendue à ses côtés en était la cause. Torride, érotique et exquise de passions, il venait de vivre la plus belle nuit de sa vie. Elle avait déclenché en lui quelque chose qu'il ne parvenait pas à déchiffrer. Pendant un bref instant il se surprit même à vouloir rester ici avec elle toute sa vie. Puis une grimace d'amertume crispa sa bouche au souvenir des révélations qu'il lui avait donné en retour de ses inquiétudes. En son for intérieur Jafar était persuadé qu'il était condamné comme ses ancêtres et qu'il devrait affronter les mêmes complications que son père avait connu pour l'avoir.
Zafina avait fini par mettre un terme à la naissance de son espoir et c'était mieux ainsi.
Extirpé de sa sombre torpeur par une délicate odeur de jasmin, Jafar tourna la tête en direction de Belle. Celle-ci étendit ses jambes tremblantes puis ouvrit les yeux pour lui offrir son premier regard du matin.
Et ce simple regard suffit à éveiller le désir qu'elle lui inspirait.
- Bonjour, chuchota-t-il en glissant son index sur son nez.
- Bonjour, murmura-t-elle à son tour avec l'esquisse d'un sourire timide.
Jafar se redressa en cherchant la dernière fois qu'il s'était réveillé auprès d'une femme.
Avec Zafina, il quittait toujours le lit aux premières lueurs de l'aube.
Aujourd'hui il avait attendu patiemment le réveil de la jeune femme.
- Comment tu te sens ? Demanda-t-il sérieusement.
Elle se redressa brusquement sur le lit, et son regard balaya la tente parsemée de souvenirs.
- Je me sens bien, même trop bien, répondit-elle en se passant une main dans ses cheveux.
Jafar se redressa à son tour, agrippant ses épaules nues pour l'attirer contre son torse.
- Je t'ai pris ta virginité, dis-moi ce que tu en penses réellement.
Ce sujet sensible devait être abordé, songea Jafar inquiet. Il voulait savoir si la jeune femme n'éprouvait pas des regrets.
Lui ne regrettait rien.
- Je ne regrette pas de l'avoir perdue avec un homme tel que toi et je ne dis pas ça parce que tu es l'esquisse parfaite d'un fantasme pour des million de femmes.
Jafar ferma les yeux, rassuré.
- Tu m'as appris à découvrir mon corps, j'ignorais à quel point il pouvait être transcendé par des sensations aussi fortes et inépuisables.
Son honnêteté le ravissait si bien qu'il parsema ses épaules de légers baisers.
- Mais comme toute histoire je suppose qu'il y a une fin, termina-t-elle avec une pointe de déception dans la voix.
Jafar ravala la colère qui montait en lui.
- Je ne suis plus ce genre d'homme qui laisse une femme seule au petit matin sans un mot d'explication, rétorqua-t-il d'une voix ferme.
Elle se tourna vers lui les yeux brillants.
- Je ne parle pas de ça même si ça m'a traversé l'esprit, répliqua la jeune femme en se mordant nerveusement la lèvres ; Je parlais plutôt de mon retour à New-York. Après le nouvel an je vais devoir partir, mon patron est gentil mais il ne me laissera pas un jour de plus. Et je ne veux pas prendre le risque de perdre mon travail.
Belle étudia avec attention l'expression fermée du sultan.
- Et toi, tu as des devoirs envers ton pays, acheva Belle en baissant les yeux sur les draps fins.
Elle releva les yeux et tenta de déceler ses pensées. Hélas, le sultan était fermé, pensif et insondable jusqu'à ce qu'il plonge son regard dans le sien.
- Nous avons encore trois jours devant nous, je ne veux pas parler de la suite habibti, et je t'interdis d'y songer...
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