Chapitre 6

Bonjour ! Je change mes habitudes, j'écris un petit mot avant le chapitre. Il est super long désolé pour ça et d'ailleurs il est pas particulièrement fun. Du coup, ça me semble important de rappeler que personne n'a à vous dire comment vous comporter et comment vous habiller. Et évidement rien ne justifie ce que Dean essayera de faire pendant cette histoire. Enfin bref, bisous.


Ron ne fit aucun commentaire sur la surprenante amitié naissante entre Draco et Harry. Hermione y était pour beaucoup, alors qu'il s'apprêtait à râler sur le manque de discernement du brun sur le choix de ses amis elle l'avait coupé en lui disant simplement qu'Harry avait l'air heureux comme ça et que c'était le plus important. Le débat avait donc été clos avant même de commencer. Très vite, une routine s'installa entre les deux garçons matinaux. Ils déjeunaient ensembles et se rejoignaient régulièrement le soir à la tour d'astronomie. Ils avaient essayé de se voir en journée également mais force est de constater qu'ils n'étaient jamais aussi à l'aise que lorsqu'ils étaient tous les deux. Aussi, d'un accord tacite, ils avaient décidé de se voir uniquement dans des moments où ils étaient seuls et donc bien plus à l'aise.

Les journées de cours défilaient sans incidents notables. Harry s'ennuyait franchement et malgré son manque évident d'implication il réussissait largement mieux qu'Hermione dans absolument toutes les matières. Cela avait le don de l'agacer fortement et de conforter les doutes du professeur McGonagal quant à ses progrès plus que spectaculaires. La plupart du temps, en cours il faisait l'effort de gribouiller quelques mots pour qu'au moins les professeurs aient l'impression d'être écouté. Un jour, Harry était perdu dans ses pensées depuis plusieurs longues minutes tout en gardant une oreille presque attentive à ce que le professeur de défense disait lorsque celui ci remarqua son manque d'intérêt.

Galors – Monsieur Potter ?

Harry – Mmmh oui Monsieur

Galors – Avoir vaincu le Seigneur des ténèbres ne vous dispense pas d'être attentif.

Harry – Je l'étais Monsieur

Galors – Dans ce cas, quel sujet abordait on ?

Harry – Le sortilège de protection semi autonome

Galors – Si vous avez suivi vous devriez pouvoir nous dire ce dont il s'agit

Harry – La réponse est dans la question. c'est un sortilège de base qui une fois invoqué suit le lanceur du sort en le protégeant de tous les côtés. Mais ça même si je n'avais pas écouté je l'aurais su puisqu'encore une fois le nom du sort est plutôt clair Monsieur.

Il su qu'il l'avait agacé d'instinct, mais le ton du professeur ne lui avait pas plu. Ron était hilare tandis qu'Hermione se tenait la tête entre les mains désespérée par l'attitude de son ami. En même temps, Galors l'avait interrompu pendant qu'il cherchait désespérément où il avait bien pu voir la couleur grise claire dont les murs de sa salle d'entraînement s'étaient tapissé sans raison. Il y avait quand même des priorités à respecter. En parlant de gris, Draco lui n'avait pas loupé une miette de la joute verbal entre les deux hommes, il s'installa confortablement sachant pertinemment que le plus intéressant allait suivre.

Galors – Bien que la pratique ne soit pas au programme des Aspic, puisque vous êtes si malin, vous n'avez qu'à lancé ce sort. Vous pourrez ainsi faire profiter la classe de votre immense savoir.

Le vieil homme eut un rictus satisfait, il l'avait eut, l'élu allait devoir admettre son impuissance pour cette fois. La grimace de l'homme disparu aussi vite qu'elle était arrivée. Harry haussa un sourcil et esquissa un sourire puis sans aucun mouvement de main ou de baguette il matérialisa une sorte de bulle d'une couleur verte à peine perceptible.

Harry – Voulez vous tester la protection Monsieur ?

Galors – ça ne sera pas la peine. Mais où est votre baguette Potter ? Vous l'avez oublié ?

Harry – Oh non elle doit être dans mon sac... Mais bon Monsieur, nous sommes d'accord, pour lancer un sort d'une telle facilité, la baguette n'est pas nécessaire.

Harry ponctua sa phrase d'un sourire complice sous le regard rieur d'un Draco qui ne pensait qu'au 25 dernières générations Malefoy pour se retenir de rire. Le professeur verdit, au sens le plus littéral du terme. Le sort de protection semi autonome (PSA) n'avait rien de facile. C'était même le contraire, la pratique n'était enseigné qu'aux meilleurs de l'école des aurors. Mal réalisé, la bulle de protection explosait. Alors le réaliser sans baguette c'était quasiment mission impossible. Mais, l'admettre c'était admettre qu'Harry était meilleur que lui et ça il n'en était pas capable. Son égo ne lui permettait pas. Aussi il bredouilla deux trois mots intelligibles, accorda une dizaine de points de mauvaise grâce à Gryffondor pour la perfection du sort et reprit son cours sans plus de cérémonie.

Hermione – Tu cherches les ennuies quand même ?

Harry – Je pense pas que je dirais ça...

Ron – Non moi ce que je dirais c'est que le prof a essayé de lui mettre à l'envers et qu'Harry ne s'est pas laissé faire. Nuance

Hermione – Tu aurais pu être moins...

Harry – Doué, talentueux, incroyablement charismatique ?

Hermione – Non insolent !

Harry – Oh c'est subjectif tout ça

Hermione – Il va t'avoir dans le nez maintenant !

Harry – C'était déjà le cas... sinon il aurait fait comme n'importe quel prof lorsqu'un élève se dissipe...

Ron – C'est à dire ?

Harry – Rien ! Je veux dire j'étais réveillé quand même ! Seamus et Neville dormaient carrément sur leur table et il ne leur a rien dit !

Hermione – Mpfff. Soit. Par contre comment tu l'as appris ce sort ?

Ron – Oui parce que par contre c'était fou ça ! Comment t'as fait ? Sans ta baguette en plus ?

Harry – Beh j'avoue que maintenant sauf pour certains sorts complexes je me passe de ma baguette, elle est plus très utile. Et pour le PSA... j'ai travaillé... vraiment dur

Harry frissonna, de toute évidence son entraînement ne lui rappelait pas que de bons souvenirs.

Hermione – combien de temps avant de le maîtriser ?

Harry – Trois jours et trois nuits. Celui qui me l'a enseigné a été très clair. Moins de 5 jours pour qu'il soit parfait sinon il ne m'estimait pas capable de continuer. Donc bon.

Ron – Dur

Harry – C'est pas faux. Je vous rejoins il faut que je passe aux toilettes

Hermione – Ne crois pas t'en tirer Harry je te tirerai les oreilles quand même !

Harry rigola et tourna les talons pour se diriger vers les toilettes. Il se dirigea vers le lavabo et se rinça le visage. Il en avait besoin. Il avait besoin de se recentrer, repenser à son entraînement était toujours éprouvant.

Dean – Tu lui as cloué le bec.

Harry – Mmh à qui ?

Dean – Au prof. C'était impressionnant

Harry – Si tu le dis

Dean – En fait c'était pas juste impressionnant

Harry – Qu'est ce que tu veux dire ?

Dean – C'était super sexy.

Dean avança d'un pas vers le brun qui n'avait plus de lunettes. Il était grand, bien plus qu'Harry. Sa musculature était vraiment développé. Probablement pensait il avoir le dessus physiquement sur Harry s'il le repoussait.

Harry – C'était pas vraiment le but.

Dean – Un dommage collatéral alors.

Dean avança encore d'un pas.

Harry – Je peux savoir pourquoi tu t'approches ?

Dean – Parce que.

Harry durcit son regard.

Harry – Ce n'est pas une réponse.

Dean continuait d'avancer, pas à pas.

Dean – Tu penses me faire peur ?

Harry – Peut être que tu devrais oui.

Dean – C'est de ta faute. Tu as vu ce que tu portes. Si tu veux pas qu'on te touche ne montre pas ton corps. Ne te plains pas tu l'as cherché. (ça m'a énervé rien que de l'écrire ça)

Dean était à présent très proche d'Harry, quelques centimètres les séparaient désormais. C'était la phrase de trop. Harry n'en pouvait plus. Délicatement il leva la main, les bouts de ses doigts brillaient d'une étrange couleur verte. Quiconque ayant l'œil averti aurait remarqué que désormais, chacun des sorts d'Harry avaient la couleur de ses yeux.

Harry – Je vais être très clair. Même si je baladais entièrement nu, tu n'aurais absolument aucun droit de t'auto-attribuer l'autorisation de toucher mon corps. C'est le mien et il m'appartient. Je le couvre comme je le souhaite. Maintenant regarde bien mes doigts. Sache que s'ils te touchent, tu passeras la prochaine semaine et probablement celle d'après également à l'infirmerie. Je ne te préviendrai qu'une fois.

Dean sembla hésiter, il fit mine de reculer puis soutint le regard de l'élu.

Dean – Menaces en l'air. Tu n'oserais pas.

À ces mots, Dean posa une main sur une fesse de Harry, enfin, il l'attrapa vigoureusement. Harry lui lança un regard exaspéré puis posa un doigt, un seul doigt sur le torse de son agresseur. Dean fut propulsé sur toute la longueur des toilettes brisant sur son passage les cabines et les lavabo. Il s'écrasa lourdement sur le mur laissant un cratère bien visible sur la solide paroi. L'attaque ayant fait un vacarme assourdissant, Harry s'attendait à l'arrivée de visiteurs. Il ne perdit donc pas de temps et se dirigea vers Dean qui gémissait sur le sol. Sur son passage, lentement, les objets reprenaient leur place, ceux qui étaient brisés se réparaient et les briques commençaient à retourner à leur place.

Harry – Il me semble que je t'avais prévenu. Réfléchis bien la prochaine fois. J'ai fait en sorte qu'aucun de tes organes ne soit touché et j'ai aussi protégé ta moelle épinière. Autrement dit tu ne risques ni ta vie ni tes jambes. Hormis ça la totalité de tes os sont cassés. Je souhaite bon courage à Mme Pomfresh... Sache par contre que je ne serai pas toujours aussi clément. Tu es prévenu.

Harry entendit des pas, quelqu'un arrivait.

Draco – Qu'est ce que c'est que ce bor....

Le blond ne finit pas sa phrase, les toilettes étaient dévastées. Il remarqua néanmoins que tout reprenait peu à peu à sa place comme si quelqu'un avait lancé un gigantesque Reparo. C'est alors qu'il vit Harry, le regard froid et Dean au sol.

Draco – Harry ?

Harry – Mmh

Son ton était dur, froid, son regard resté bloqué sur Dean étendu. Draco l'attrapa par la main et le fit sortir. Dès lors que Dean ne fut plus dans son champ de vision, Harry se détendit et son ton reprit l'habituelle teinte chaleureuse qu'il réservait à Draco.

Draco – Qu'est ce qu'il s'est passé la dedans ? On dirait qu'une dizaine de Scrouts à pétard sont passés dans ces toilettes.

Harry – Il a essayé de me toucher, je l'avais prévenu et il l'a fait quand même. Il a eu ce qu'il méritait

Draco – De te toucher ? C'est à dire ? Une tape sur l'épaule ?

Harry regarda Draco mi amusé mi exaspéré.

Harry – C'est à dire qu'il a prit mes fesses pour une boule anti stress.

Draco horrifié – Il a pas fait ça ?

Harry – Si. Je pense que si je l'avais pas arrêté il aurait été bien plus loin. J'espère juste que j'étais le premier à qui il s'en prenait...

Draco – Mais pourquoi ?

Harry – Il a dit qu'avec une tenue comme ça il fallait pas que je m'étonne.

Draco – Quel espèce de... elle est très bien cette tenue. Ça va toi ?

Harry – Je... oui. Je vais aller prendre un bain, ça ira mieux.

Harry sourit faiblement et tourna les talons.

Draco – Harry attend !

Le concerné se retourna, une unique larme coulait sur sa joue. Le blond le rattrapa et sans hésitation, le prit dans ses bras. Il chuchota à son oreille.

Draco – Ne laisse personne dire ce que tu dois être ou ne pas être. C'est de sa faute à lui pas de la tienne. Tu es parfait. Les gens qui disent le contraire sont des abrutis.

Harry inspira, l'odeur de Draco était rassurante. L'étreinte se poursuivit pendant quelques secondes puis les deux garçons s'éloignèrent. Le regard d'Harry était emplie d'une telle gratitude que Draco sentit son cœur se serrer.

Draco – Est ce que tu veux le mot de passe de la salle de bain des préfets ? Ça sera mieux que les horribles salles de bain communes ?

Harry rigola – Je n'en ai pas besoin ! Tu te rappelle du jardin qu'il fallait que je te montre ?

Draco – Oui ?

Harry – Et bien ce n'est pas le seul truc ! Viens avec moi !

Il saisit la main de Draco et s'élança dans les couloirs jusqu'à la salle commune. Il chuchota le mot de passe à la grosse dame puis guida Draco jusqu'au dortoir. Il lui montra sa partie du dortoir.

Draco – Pourquoi tout est vide ? On a l'impression que personne ne vit là !

Harry – Tout est ici ! Mais en réalité je ne vis pas exactement ici.

Il ouvra le tiroir de la table de chevet et en sortit sa valise miniaturisée. Une fois dans ses mains elle reprit sa taille d'origine et Harry la posa fièrement au sol.

Harry – Voici mon chez moi !

Draco – Une valise ? Je sais que t'es pas très grand mais de la à vivre dans une valise c'est un peu extrême quand même.

Harry – Arrête de faire ton benêt et entre.

Draco haussa un sourcil, Harry avait retrouvé tout son aplomb ! Harry ouvrit la valise en grand puis sauta à l'intérieur. Draco le suivit, curieux et circonspect.

Ses yeux s'agrandirent lorsqu'il vit le salon. Harry semblait surexcité. Un immense parchemin était déroulé sur une des tables.

Harry – Désolé pour le parchemin c'est mieux rangé normalement j'ai finis le devoir de potion ce matin !

Draco – Mais Slughorn avait demandé 1 mètre de parchemin !

Harry – Oui bah j'en ai fait trois, qu'il ne se plaigne pas. Et du coup vient par ici, le jardin est là !

Harry ouvrit l'une des cinq portes et entraîna Draco à sa suite.

Draco – Magnifique...

Ce fut le premier mot qui traversa l'esprit de Draco et également le premier à sortir de sa bouche. Premier oui mais néanmoins adéquat. Le jardin était partagé en zones séparées les unes des autres par des rivières aux eaux claires. Par endroit, la végétation était épaisse et dense comme dans une jungle alors qu'à d'autres, le sol était recouvert de neige et seul quelques pins poussaient. Les décors étaient aussi sublimes que différents. Un chemin menait au centre du jardin ou un superbe cerisier japonais fleurissait.

Harry – Je te laisse faire un tour, je vais me laver !

Draco sortit de son hébétude.

Draco – Attends montre moi le reste ! Je retournerai ici après !

Harry sourit et acquiesça.

Ainsi, pour la première fois, quelqu'un d'autre qu'Harry eut le droit de visiter toutes les pièces de la valise. Un sentiment étrange gagnait Harry (j'ai failli écrire un riz wsh), c'était un énorme pas en avant de dévoiler son intimité ainsi mais avec Draco, ça semblait simple, naturel.

Une fois que le blond eut visité les différents recoins de la maison (dont la pièce cachée dont l'accès était sous le lit et qui renfermait les objets précieux d'Harry) il retourna dans le jardin et nota cependant qu'Harry ne lui avait pas montré l'objet du marché magique de Dubaï. L'eau bouillante fit à Harry un bien monstrueux. Il se sentait sale en réalité. Ce n'était qu'une simple main mais l'idée même de ce que Dean comptait faire s'il ne l'avait pas arrêté le dégoûtait. Il s'était senti sali simplement. La pause de midi n'étant pas infini, il prépara des sandwichs rapidement et rejoignit Draco sous le cerisier. Harry avait bien conçu son jardin, il n'était pas possible de s'y perdre, quelque soit le chemin emprunté on finissait toujours par arriver sous le cerisier.

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