Une attaque imminente
L'attaque était imminente. Elle aurait lieu le lendemain matin, tout avait été organisé, paufiné jusqu'au moindre détail. Ce qui laissait la soirée libre à méditer et à être travaillé par l'assaut qui aurait lieu prochainement.
Daryl aiguisait son couteau, assis dos à une maison.
Le Royaume n'était pas sa maison, ce n'était pas là qu'il vivait.
Il ne vivait pas non plus à Alexandria. En fait, il considérait cet endroit comme sa maison uniquement parce que ses amis, non sa famille était avec lui.
Il n'aimait pas cet endroit et contemplait le soleil couchant proche d'un petit feu de camp qu'il avait lui même fait.
Daryl était du genre débrouillard. Pas le genre de personne à crever bêtement parce qu'il ne veut pas tuer un rôdeur. Non lui, il était un survivant, un vrai de vrai.
Presque une saloperie qui refusait de crever un peu comme Merle ou Negan.
Dès demain, le Royaume, la Colline et Alexandria allait attaquer le sanctuaire histoire de se débarrasser des sauveurs une bonne fois pour toute.
Et enfin ils allaient payer pour tout le mal qu'ils avaient fait.
Daryl serra le manche de son couteau plus fort.
Il s'était fait torturer, avait servi de paillasson et avait subi cette putain de chanson en boucle !!
Tandis qu'il s'énervait tout seul, il sentit quelqu'un s'installer à côté de lui pour profiter de la chaleur réconfortante du feu.
C'était Jésus. Il s'était attaché les cheveux, avait retiré son manteau de cuir et l'avait troqué contre un pull gris confortable.
Les joues de Daryl chauffèrent doucement à cause du feu qui s'intensifiait ou de la présence du jeune homme.
Le brun lui fit simplement un geste de tête en sa direction.
Jésus : t'as peur pour demain ?
Daryl : nan.
Jésus : pourtant on risque de tous crever et si on n'y arrive pas bah... On subira un sort encore pire que la mort.
Daryl : et si on y arrive, on aura enfin la paix.
Jésus : tout de même... C'est bizarre maintenant.
Daryl : tu parles des rôdeurs ?
Jésus : ouais aussi mais... Chaque jour c'est peut être le dernier.
(Jésus soupira.
Il faisait partie de ce genre de personne qui réfléchissais trop et se demandait souvent, enfin avant le début de la fin, ce qu'il ferait s'il ne lui restait que 24 heures à vivre.
Et à chaque fois, il ne trouvais pas de réponse.
Là encore, il ne savait pas quoi faire de sa soirée. Il allait peut être mourrir demain, lui ou un proche mais c'était tout. Il n'avait pas d'autre idées que de dormir et d'espérer ne pas mourir.)
Daryl : faut faire en sorte de pas crever tout simplement...
Jésus : c'est pas si simple. Regarde tout ceux qui y sont passés.
Daryl : Ouais je sais.
Jésus : bière ?
Daryl : t'en as ???
Jésus : j'en ai volé dans la planque de Grégory.
(Daryl eu l'air content et fit un sourire enfin un sourire façon Daryl...
Jésus sembla satisfait de ça et sorti de dessous son pull deux bières et en tendis une à son voisin. Le brun la pris en main et sentit un léger frisson parcourir son corps.
La capsule en aluminium était tiède, dû au fait que Jésus les ai cachés sous son pull.
Il avait donc un petit aperçu de la température corporelle de son interlocuteur.
Ce qui était plutôt intéressant à savoir...
Jésus décapsula sa bouteille avec les dents et Daryl en fit de même, recrachant la capsule.)
Jésus : santé !
Daryl : à la tienne.
(Ils burent une gorgée chacun. Le soleil commençait tout juste à se coucher.
Daryl était d'humeur bavarde, enfin à un niveau de Daryl, c'était pas non plus un moulin à paroles.)
Daryl : pourquoi on t'appelle Jésus ?
Jésus : t'as vu ma tronche ? Ça date d'avant tout ça la barbe et les cheveux.
Daryl : sérieusement ?
Jésus : ouais. En parlant de cheveux, tu comptes te laver un jour ?
Daryl : mais je suis lavé.
Jésus : et tes cheveux ? Désolé mais ils sont tellement gras qu'on peut faire des frites.
(Daryl se contenta de hocher négativement la tête.
Il n'aimait simplement pas s'occuper de ses cheveux même si ça lui donnait un air... Comment dire... De personne négligé ?
Mais en même temps, c'était l'apocalypse, qui se préoccupait de ses cheveux à part Jésus ?
Il pensait ne jamais dire cette phrase mais que Jésus se mêle de ses affaires, merde !
Il but une autre gorgée de bière, même s'il aurait préféré du Scotch whisky ou de la bonne gnôle.)
Jésus : bon ok je plaisante, ils sont très bien tes cheveux.
Daryl : tu tiens vraiment à ce qu'on parle de cheveux alors qu'on part en guerre demain ?
Jésus : je sais pas. J'ai aucune idée de quoi faire.
Daryl : et bah... Reste ici à boire une bière volée.
Jésus : c'est un bon plan.
(Il sourit franchement à Daryl qui sentit son cœur battre un peu plus vite alors que Jésus s'était rapproché de lui, maintenant assis non loin de lui, adossé à la maison.
Morgan passa devant eux, toujours vêtu de l'armure du gamin ce que les autres trouvais glauque.)
Morgan : vous devriez vous reposer.
Daryl : il est encore tôt.
Morgan : on vas se battre demain. Il faut que vous repreniez des forces et puis d'où elles sortent ces bière !?
Jésus : c'est simplement des bouteilles avec de l'eau.
Morgan : c'est ça, prenez moi pour un con...
(Il finit néanmoins par partir, laissant un blanc gênant derrière lui.
Daryl soupira et bu une autre gorgée de sa bière. Il l'avait presque déjà finie.
Jésus soupira à son tour et s'affala complètement contre le sol.)
Jésus : et bah... Je pensais qu'il allait nous exploser nos bouteilles avec son bâton.
Daryl : il n'as pas intérêt...
(Un petit silence se créa. Tout deux regardaient le soleil couchant colorer le ciel d'un rouge orangé et putain que c'était beau.
Ça aurait été encore plus beau si on n'écoutait pas les mordeurs gratter aux murs d'enceinte et grogner.
Ouais, c'était beau à quelques détails près.)
Jésus : t'es croyant toi ?
Daryl : je discute avec un type qui s'appelle Jésus alors nan.
Jésus : moi non plus. Et c'est tant mieux... Si Dieu existe, il as vraiment un sens de l'humour tordu.
(Jésus ricana doucement tandis que la nuit tombait pour de bon.
Seul la lumière du feu éclairait les deux jeunes gens.
Jésus n'avait pas fini sa bière et la tendit à Daryl qui la bu rapidement.
Il sembla surpris puis réalisa qu'il venait de faire un putain de baiser indirect à Jésus !
Et aussi que d'avoir pensé à ça le faisait passer pour une midinette en détresse sentimentale.
Il rendit sa bière vide au châtain qui posa la bouteille de verre à côté de lui.)
Jésus : j'ai faim maintenant.
Daryl : tu veux venir manger un truc ? Il me reste des cookies que Carole m'avait donné.
Jésus : ça t'embête pas ?
Daryl : nan.
(Pourtant, aucun d'eux ne bougea. Ils étaient juste bien assis ici à se parler sans se prendre la tête.
Il y eu un petit silence alors qu'ils contemplaient le peu d'étoiles qui étaient visibles dans le ciel.
La nuisance sonore qu'était les rôdeurs rendait le moment un peu moins magique que prévu.
La douce lumière orangée du feu éclairait le visage de Jésus et Daryl le trouva vraiment mignon là tout de suite.)
Daryl : au fait, t'as l'air serein... T'as encore foi en ce monde de merde ?
Jésus : il faut bien... Ce monde de merde, c'est tout ce qui reste. Chaque vie est précieuse.
Daryl : tu veux pas me faire croire que tu veux aider les Sauveurs ?
Jésus : ils sont pas tous comme ça.
Daryl : mon cul ! C'est juste des meurtriers.
Jésus : ils pourraient être utiles.
Daryl : t'es putain de trop innocent pour ce monde.
(Daryl soupira. Il trouvait Paul innocent alors qu'il leur avait chouré un camion entier plein de bouffe et l'avait planté au fond d'un lac.
D'ailleurs, leur première rencontre avait été un putain de bordel.)
Daryl : tu vas pas dormir ?
Jésus : pourquoi ?
Daryl : tu t'endors facilement non ?
Jésus : ho tu parles du trajet lorsque vous m'avez capturé.
(En effet, durant ce trajet Paul s'était endormi et était tombé plus d'une fois sur l'épaule de Daryl ce qui avait fait bien chier ce dernier.
Jésus commença à rire en souvenir de ça, ce qui interpella Daryl... S'il dormait, comment il s'en souvenait ?)
Daryl : qu'es ce qui te fait rire ?
Jésus : je dormais pas.
Daryl : pourquoi t'as fait semblant alors !?
Jésus : ça me faisait marrer de te voir pas savoir comment réagir.
(Daryl bugga puis rougis puis se contenta de soupirer.
Il n'était pas du genre à accepter si facilement de l'affection. Il se tourna vers Jésus qui s'était rapproché de lui.)
Daryl : sérieusement, c'est tout ce que tu trouves à rép-
(Il n'eut pas pas le temps de finir sa phrase et fût coupé par les lèvres de Jésus sur les siennes.
Elles étaient chaudes, douces et même si sa barbe le piquait un peu, ce n'était qu'un minime désagrément.
Merde, il l'embrassait, posant simplement sa bouche sur celle de Daryl en un baiser passionné mais pourtant très simple.
Jésus fut le premier à se décaler pour regarder Daryl dans les yeux.)
Jésus : voilà pourquoi je faisais semblant de dormir.
(Daryl bougea sa main vers lui. Jésus crispa son visage dans l'attente d'un éventuel coup de poing mais il ne vient pas, à la place la main de Daryl s'était posée sur sa joue pour recommencer à l'embrasser doucement.
Il rougis franchement et ce fut à son tour d'être paralysé pour laisser Daryl mener la danse.
Jésus se pencha sur Daryl, collant légèrement leurs deux corps ce qui fit frissonner le brun.
Le feu les réchauffait mais ce baiser le faisait encore plus.
Ils restèrent là, yeux fermés et bouche l'une contre l'autre en train de réfléchir à dix mille à l'heure.
Le baiser de rompit mais ils ne bougèrent pas d'un pouce, restant collés l'un contre l'autre à ne pas savoir quoi dire.
Jésus était un peu paumé. Il avait embrassé Daryl et ne s'était pas pris un pain dans la gueule, ce qui entre nous est un miracle.
Daryl lui aussi était bien paumé. On l'avait embrassé et il avait récidivé, en embrassant le châtain.
Bordel de merde ce que la vie et les sentiments pouvaient être compliqués...)
Daryl : wow...
Jésus : on fait quoi du coup ?
Daryl : il reste toujours des cookies.
Jésus : sérieusement ? Tu me proposes des cookies ?
Daryl : bah... Ouais ?
Jésus : le fait que je t'ai embrassé te perturbe pas plus que ça ?
Daryl : bof. Et puis j'ai pas dit non alors...
Jésus : bon... On devrait aller dormir.
Daryl : ouais... Tu dors où toi ?
Jésus : dans l'un des mobil-home. Et toi ?
Daryl : écurie.
Jésus : un lit te manque pas ?
Daryl : bof.
(Ils se regardèrent un instant et leurs lèvres se rencontrèrent pour la troisième fois.
Paul mis ses bras autour du cou de Daryl, rapprochant encore plus leurs corps. C'était un baiser désespéré et plein de passion.
Daryl accrocha ses bras autour de la taille de Jésus tandis que le feu crépitait, éclairant leurs deux corps collés l'un à l'autre n'en formant qu'un.
Daryl finit par le lâcher tandis que Jésus s'était relevé et lui avait tendu la main avec un grand sourire.)
Jésus : viens.
(Daryl prit la main de son "ami", assez confiant pour savoir ce qu'il allait se passer.
Ils commencèrent à marcher ou plutôt courir, main l'une dans l'autre, s'embrassant de temps à autre avec la passion et la fougue propre aux premiers émois.
Ils finirent par arriver dans le mobil home où séjournait Jésus. Son ami Ezekiel le lui avait gentillement prêté. C'était une simple pièce avec un lit, une petite table et quelques affaires posées dans ce qui ressemblait à une étagère.
À peine eurent ils passé la porte d'entrée qu'ils se sautèrent l'un sur l'autre pour s'embrasser.
Daryl attrapa Jésus par la taille et commença à le porter jusqu'au lit alors que Jésus enroulait ses jambes autour de la taille de son brun, l'embrassant fougueusement.
Comme il l'avait senti la première fois, le corps de Jésus était brûlant, tout comme l'air ambiant.
Ils finirent par tomber à la renverse sur le lit, continuant leurs échanges buccaux et la nuit ne faisait que commencer.)
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