PDV Katsuki :

La lumière des rideaux me fait ouvrir les yeux.
Je grogne en me tournant.
En me rappelant que Deku a dormi avec moi hier, je trouve étrangement la place froide à côté de moi.

Pourquoi je l'ai fait dormir avec moi d'ailleurs.
Je ne sais même pas.

Je me retourne pour voir l'heure.
Qui indique 9 h 36... merde la gamine.
Je me lève en vitesse en manquant de tomber plusieurs fois et je cours dans sa chambre.
Mais elle n'y est pas.

Je soupire de soulagement quand j'entends des bruits en bas.
Je commence à descendre les escaliers quand j'entends Deku crier.
Je cours jusqu'à eux pour les trouver en train rire.

Katsuki : Pourquoi tu cries stupide nerd ?!

Ils se tournent tous les deux vers moi.

Izuku : Ah Katchan tu es levé. Aller princesse, redis le.

Elle tend les bras vers moi.

Mila : Pa... pa

Mon cœur rate un battement.
Ma tête tourne légèrement et je me rattrape au dossier du canapé.
Deku la pose au sol et elle marche vers moi.
Quand elle est à mes pieds, je la prends dans mes bras.

Mila : Papa.

J'y crois pas.
Et soudain, elle se met à pleurer.

Katsuki : Eh, mais pourquoi tu pleures ?

Izuku : Parce que tu pleures aussi.

Je le regarde surpris et passe une main sur ma joue.
Effectivement, elle est mouillée.
Je ne m'en étais même pas rendu compte.

La gamine me regarde de ses yeux larmoyants.
Elle essuie elle aussi ma joue.

Katsuki : C'est bon, papa ne pleure plus.

Je lui embrasse le front.

Katsuki : Deku, range tout de suite ton tél.

Il sourit.

Katsuki : Je te jure que tu n'as pas intérêt à l'envoyer à ma vieille sinon je-

Izuku : À Mitsuki et à ma mère. Avant de mourir, je vais préparer le petit-déjeuner.

Il quitte aussitôt le salon pendant que je pose la gamine à terre.
Elle marche toute seul, mais je reste à côté au cas où.
Elle continue de marcher jusqu'à la cuisine pour aller s'accrocher à la jambe de Deku.

Mila : Ma-maman.

On se regarde dans les yeux en se retenant d'éclater de rire.
Mais c'est vraiment difficile.
Il la prend dans ses bras.

Izuku : A-alors non, moi c'est pas maman.

Il me regarde, mais je tente de ne pas rire.

Izuku : Moi ça serait plutôt... tonton ou... Deku enfin comme tu veux, c'est pas moi qui décide.

Je souffle un coup pour devenir calme puis je regarde Deku.
Il me regarde comme pour avoir la permission.

Katsuki : Tu fais ce que tu veux.

Il se tourne vers la gamine.

Izuku : Alors que dirais-tu de Deku ?

Elle rigole.

Mila : Depu.

Il ricane.

Izuku : Ouais, tu y es presque.

Il vient ensuite poser deux assiettes d'œufs avec du bacon.
On s'installe tranquillement puis on déguste.

Katsuki : Pourquoi tu m'as pas réveillé ce matin ?

Izuku : Tu dormais tellement bien que j'ai pas osé. Et puis tu es rentré crever hier soir.

On mange notre petit-déjeuner en jouant avec la gamine.
Mais rapidement, je pense à quelque chose en particulier.
Je vais m'excuser, ce matin.
Je pense qu'il est grand temps que je le fasse.

Maintenant, 10 h 30, la petite baille et Deku décide d'aller la coucher un coup.
Il commence à sortir de la cuisine.

Katsuki : Deku ?

Il sursaute et se retourne.

Izuku : Oui Katchan ?

Katsuki : On... on pourra parler après ?

Il sourit.

Izuku : Bien sûr, j'arrive.

Il se tourne et part coucher la petite.
Je marche vers le salon et me place devant la vitre, m'offrant une belle vue sur la ville.

Comment on présente des excuses ?
Et puis de toute façon, je vais les présenter, mais elles ne servent à rien aujourd'hui.
Après tout ce que j'ai fait, c'est inexcusable.

Des pas se font entendre derrière moi, mais je ne me retourne pas.

Izuku : Tu voulais me parler de quoi Katchan ?

Je ne détache pas mon regard de la vitre.
Je souffle.

Katsuki : Je suis désolé Deku.

Je l'entends s'approcher.

Izuku : Désolé de quoi Katchan ?

Katsuki : Ne fais pas l'innocent Deku, tu sais très bien de quoi je parle.

Je sers mes poings dans mes poches.

Katsuki : Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te faire et-

Izuku : Katchan, je ne t'en veux pas.

Katsuki : Mais comment tu peux... je veux dire... putain je t'ai dit d'aller te suicider !

J'essuie rageusement les larmes qui menacent de couler et Deku s'approche de moi.
Il me retourne par les épaules pour que je sois face à lui.
Je baisse la tête.

Izuku : Je ne t'en veux pas parce que je sais qu'au fond de toi, tu es quelqu'un de bien. Au collège on était tous des abrutis sans savoir ce qu'on faisait. Ce que je sais, c'est que sous cette carapace d'un Katchan dur de caractère se cache un cœur aussi tendre que... du chocolat.

Il me prend le visage entre ses deux mains et je vois qu'il sourit.

Izuku : Est-ce que tu voudrais bien me dire pourquoi tu as fait ça ? Si tu n'as pas envie, ce n'est pas grave.

Je souffle.

Katsuki : J'ai fait ça pour... je pense, repousser... mes sentiments.

Izuku : Tes sentiments... envers moi ?

Je détourne le regard.

Katsuki : Ouais.

Il se recule.

Izuku : Et ces sentiments... ils sont toujours là ?

Katsuki : Oui, mais je sais que-

Il me coupe en m'embrassant.
Je suis surpris, mais je réponds vite.
Ses bras passent autour de mon cou et les miens viennent prendre ses hanches.

On se sépare pour reprendre de l'air.
Il se recule.

Katsuki : Pourquoi t'as fait ça ?

Izuku : À ton avis idiot, pourquoi je te suivais partout. Au fil des années, je me suis rendu compte qu'il y avait de l'admiration, mais aussi... de l'amour.

J'y crois pas...
Depuis tout ce temps...

Katsuki : C'est une blague ?

Il secoue la tête de gauche à droite.

Katsuki : Alors si je te demande de sortir avec moi, tu dirais-

Izuku : OUI !

Je lui saute dessus afin de tomber sur le canapé et je l'embrasse.
Durant plusieurs secondes, nos salives se partagent.
Mais je m'en veux toujours autant.

Il me pardonne, il est amoureux de moi.
Comment il fait...

Izuku : Katchan, arrête de t'inquiéter.

Je le regarde surpris.

Izuku : Tes yeux parlent d'eux même. Mets-toi bien une chose dans la tête, je ne t'en veux pas du tout.

Je m'assois sur son bassin et il se redresse.

Katsuki : Comment tu fais...

Izuku : Face à la personne qu'on aime, on lui pardonne tout.

Je baisse la tête, mais je suis content.
Il prend ma tête entre ses mains et vient la poser sur son torse.
Il s'allonge et nous restons dans cette position pendant... je ne sais pas combien de temps.

Je sors officiellement avec Deku.
J'aurais jamais pensé ça un jour.

Je ressers ma prise sur ses côtes pour bien le sentir.
Mais soudain, la petite se met à pleurer ce qui nous fait sortir de notre bulle.
Je grogne en me relevant.

Je regarde l'heure sur mon portable et je vois qu'il est déjà 12 h 15.
On s'est peut-être endormi du coup.

Je me lève et embrasse Deku qui me regardait et je pars dans la chambre.
Je m'approche de son lit et je la prends dans mes bras.

Katsuki : Aller petit monstre.

Mila : Papa.

Mon cœur rate un battement.
Je descends avec elle dans mes bras.
Deku n'est plus dans le canapé alors je vais à la cuisine.
Il a déjà tout préparé pour la petite.
En le voyant, la gamine tend ses bras.

Mila : Depu.

Il se tourne.

Izuku : Salut princesse.

Il la prend et je me dirige vers le frigo pour prendre une fiche.
On va commander des pizzas.
Il fait manger la petite pendant que je commande.
Une demi-heure plus tard, la porte sonne et je vais chercher les pizzas.

On mange dans le calme et l'après-midi se passe bien.
On en apprend un peu plus sur comment gérer un bébé.
Le soir arrive doucement.

Izuku : Bon Katchan, je te laisse.

Katsuki : Tu veux pas rester ?

Izuku : Non, c'est gentil, demain je travaille et toutes mes affaires sont chez moi.

Katsuki : T'es sûr ?

Izuku : Oui Katchan merci. Si je reste, demain matin, je vais me presser et ça ne va pas me plaire.

Katsuki : Bah alors, la prochaine fois amène tes affaires.

Izuku : D'accord.

Je le raccompagne jusqu'à la porte.

Izuku : Est-ce qu'on peut dire qu'on est ensemble ?

Je lui prends le visage.

Katsuki : Bien sûr que oui !

Je l'embrasse brutalement.
On se sépare, les joues légèrement rouges.

Izuku : Bon alors, à mardi Katchan.

Katsuki : À mardi le nerd.

Il s'en va en me faisant signe de la main.
Je ferme la porte et je vais vers la petite.
Je suis crevé et elle aussi.
Ça tombe bien, c'est l'heure d'aller se coucher.
Et je la mets dans mon lit.

•••

1553 mots !