Chapitre 28
Je me souviens avoir couru, puis plus rien. J'ai sûrement dû tomber de sommeil.
Je vois la propriété de mes parents devant moi. Nous approchons. Le grand portail que j'avais trouvé impressionnant, la première fois que je l'avais vu, me semble maintenant sombre, comme si il avait été taché de sang dans son passé. Les jardins sont plus fleurie que la dernière fois. Ce doit être un signe annonçant la préparation du mariage.
- Tu te sens bien ? me demande Clément.
- Oui, pourquoi ?
Il m'indique une larme qui a coulé sur ma joue. Ce doit être un larme de mélancolie. Je ne l'avais pas sentie.
- C'est rien, je répond en s'essuyant du revers de la main. Je suis juste un peu fatigué.
La voiture s'arrête devant les marches qui mènent au perron. Mes parents et ceux de Clément nous attendent. Je suis à pêne sortis de la voiture que ma mère me prend dans ses bras.
- Tu m'a tellement manqué, ma chérie, m'annonce-t-elle. Nous avons eu si peur de te perdre, encore une fois.
Je regarde Clément saluer ses parents, par dessus l'épaule de ma mère. Pour lui pas d'étreinte chaleureuse, juste deux poignet de mains, une pour chaque parents, et des regards lourds de reproche qui le foudroie.
- Maintenant que nous sommes tous réunis, intervint ma mère après m'avoir étreint, nous pouvons enfin passer à table.
Une odeur douce et enivrante inonde la salle à manger à l'arriver des plats.
- Comment vas mon cher frère ? demande Clément pour débuté la conversation.
- Tu devrais plutôt t'intéresser à sa femme, lui répond sèchement sa mère.
- Alors comment vas Cristina ?
- Elle vas très bien, figures toi. Elle à souffert pendant l'accouchement mais ça vas, elle s'en est remise.
- C'est un garçons ou fille ?
- C'est un garçon, dit son père, comme tous les premier né de a famille.
- J'espère que Thalie et toi allez perpétuer la tradition, ajoute Sofia.
Je manque de m'étrangler avec une pomme de terre. Tous les regards sont tourné vers moi. Je souris avec un air stupide, gêné.
- Mais nous ne sommes pas encore à ce stade, intervient ma mère. D'abord le mariage et le reste suivra après. D'ailleurs demain nous allons acheté ta robe de marié, dit elle en se tournant vers moi.
- Et comment s'appelle mon neveux, demande Clément, m'évitant ainsi d'être au centre de l'attention.
- Yassen, répond Christophe. C'était le nom du grand-père de Cristina.
- J'aurais préféré George, mais mon avis leurs importaient peu, explique Sofia avec un air de dégout.
- Demain nous devons donc nous occuper de ta robe, intervient ma mère pour changer de sujet, et de ton costume, Clément. Mercredi, il faudra choisir les repas. Jeudi, ce sera au tour des fleurs. Vendredi, il faudra décider du plant de table. Et samedi, c'est le grand jour.
- Cette après midi, Thalie et moi avons prévu de faire la promenade, jusqu'à la falaise. Cela vous déranges ? questionne Clément.
- Pas du tous, dit mon père. Faites votre promenade, nous n'avions rien prévus pour cette après midi. Mais soyez vigilant. On ne voudrais pas vous renvoyer à Paris.
Après avoir mit des chaussures de marche, je rejoins Clément en bas de l'escalier puis nous partons.
- Pourquoi tu veux faire un balade de cinq heure ? Je lui demande, une fois sur le sentier.
- Parce que c'est le moyen le plus sûr que j'ai trouvé pour éviter mes parents, me répond-t-il. Et que je vois bien que les préparatifs t'angoissent.
- Mais ils n'ont même pas commencés.
- Tu sais, tout comme moi, que c'est faux. Nos mères ont présélectionnés tout ce qu'il leurs plaisent pour que tu es l'illusion de faire ton choix, alors qu'elles l'avaient déjà faites en amont.
- C'est fourbe enfaite !
- Évidement que c'est fourbe mais elles veulent que notre mariage soit "parfait" alors elles n'ont pas trop le choix.
- D'ailleurs ça ce passe comment un mariage ? Je suis bien obligé d'admettre que je ne me suis jamais rendu à un seule mariage de toute ma vie. Bien sûr, j'en ai déjà vu à la télé mais je ne pense pas que ce soit la même chose.
- J'ai trouvé celui de mon frère extrêmement ennuyant. Je crois même que je me suis endormi à un moment ou deux.
- Sérieusement ?
- Oui les chansons et les danses russes ce n'est pas vraiment mon fort. En plus je n'y comprenais rien comme j'ai préféré apprendre le japonais. Je pense que si tu voyais la tête que je faisais tu serais plié de rire.
- A ce point là ?
- Je t'assure. D'ailleurs ce sort là je m'ennuyais tellement que j'ai bu je ne sais pas combien de verres et au final j'ai dû me ruer au toilette pour tout vomir. C'était une horrible soirée, pour moi.
- J'avoue avoir du mal à t'imaginer en train de vomir à deux heure du matin.
- Il était vingt- trois heure et je devais être encore plus pathétique que tu ne peux l'imaginer. J'espère ne pas refaire la même erreur samedi. J'aimerais me souvenir de chaque moment de mon mariage.
La réalité de cette évènement me frappe de plein fouet. Dans quatre jours je serais marié à Clément. Dans quatre jours ma vie n'aura pas de retour en arrière possible. Dans quatre jours ! Dans quatre putain de Jours ! Quatre jours ce n'est rien dans toute une vie. Pourtant l'importance de ces quatre jours me semble décuplé. C'est comme si dans quatre jours je serais transformé en une nouvelle personne. Une personne que je ne suis pas et que n'est jamais voulu être. Oui, c'est exactement ça. Il ne me reste que quatre jours à vivre.
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