CHAPITRE 6
PDV Extérieur :
Nous sommes deux jours plus tard, le vendredi 15 juillet.
Izuku avait envoyé des messages à Katsuki pour savoir comment il se portait, mais il ne recevait aucune réponse.
À la place, c'était Eijiro qui répondait et il lui avait expliqué que Katsuki ne souhaitait pas sortir de la chambre car il voulait réfléchir.
De Katsuki (Eijiro) :
Depuis mercredi soir il est dans sa chambre, je pense qu'il a besoin de temps pour réfléchir
Tu sais, c'est la première fois qu'il en parle à quelqu'un ouvertement, il a sûrement besoin de temps
De Izuku :
Oui, ça se comprend
J'espère que ça ira vite pour lui
De Katsuki (Eijiro) :
Ne t'inquiète pas, on veille sur lui !
Depuis, il n'avait pas insisté plus et il avait croisé les doigts pour qu'il revoie Katsuki avant son départ.
D'ailleurs, il avait de plus en plus le cœur serré à cette pensée.
Il ne veut pas que ses amis s'éloignent, surtout Katsuki.
Il ne sait pas pourquoi lui en particulier, mais il aime beaucoup être en compagnie de celui-ci.
Aujourd'hui, il avait fait seulement le service du midi et il était rentré aux alentours de 15 heures.
Il s'était écroulé sur son canapé en passant son après-midi devant la télé et au téléphone avec sa mère.
Étrangement, ce jour-là, il ne reçut aucun message pour son anniversaire.
D'habitude, ses amis le lui souhaitaient, mais pas aujourd'hui.
Alors il s'était morfond devant une bonne série, légèrement en colère qu'on l'ait oublié.
Et rapidement, la soirée arriva, toujours sans aucun message.
Il décida alors de s'habiller en tenue de ville, à l'aise, et de sortir s'aérer.
Une petite balade au bord de la mer, il s'y voyait bien là.
Il commença à mettre ses chaussures quand quelqu'un toqua à la porte.
Seulement une chaussure au pied, il se leva pour ouvrir la porte.
Et un sourire apparut immédiatement.
Ainsi que des rougeurs.
Izuku : Katchan !
Katsuki se tenait devant lui, un léger sourire sur son visage.
Une chemise ouverte sur un débardeur blanc et un short noir, Izuku aimait beaucoup cette tenue.
Mais un air interrogatif prit place sur le visage du blond.
Katsuki : Où est-ce que tu vas habiller comme ça ?
Izuku se retourna pour mettre sa chaussure.
Izuku : Je vais me balader un peu.
Le plus grand vit bien cette aire abattue et il se maudit.
Mais il fallait être patient.
Izuku : Et toi, ça va ?
Katsuki : Ouais, ça va mieux.
Le plus petit lui sourit.
Bien qu'il était triste de cette journée, il ne pouvait pas en vouloir à Katsuki.
Il ne lui avait jamais dit sa date d'anniversaire.
Izuku : Pourquoi tu es là d'ailleurs ? Tu voulais quelque chose ?
Katsuki : T'as bien dit que tu allais faire une balade ?
Izuku : Euh oui ?
Katsuki le prit par les épaules pour le mettre dos à lui.
Puis il lui mit un bandeau sur les yeux en faisant un nœud derrière.
Izuku s'exprima, mais il ne l'écouta pas.
Il prit les clés sur la commode avant de faire sortir Izuku et de fermer la porte.
Le vert entendit sa porte se fermer.
Il tenta d'enlever le bandeau sur ses yeux, mais le cendré lui remit en grognant.
Izuku : Mais Katchan ! Ça me stresse, pourquoi tu fais-
Il se coupa en sentant la respiration de Katsuki près de sa nuque.
Katsuki : Fait moi confiance.
Il déglutit en se figeant presque.
Bordel, cette voix si rauque lui donnait tellement de frissons.
Il ne dit plus rien, ne faisant plus aucun geste.
Katsuki le prit par le bras pour faire quelques pas.
Il le lâcha pour prendre un casque et le poser doucement sur sa tête.
Il le mit correctement.
Et Izuku comprit vite que c'était un casque de moto.
De sa moto.
Izuku : Katchan, où est-ce que tu m'emmènes ?
Katsuki : Je t'ai dit de me faire confiance. Pose-moi encore d'autres questions et je n'y répondrais pas.
Le vert ne dit plus rien, légèrement stressé.
Il sentit les mains du blond passer sous ses aisselles avant de se faire installer sur la moto.
Il le sentit monter devant lui avant qu'une main ne passe dans son dos et l'approche.
Katsuki : Accroche-toi.
Il entoura ses bras autour du ventre de Katsuki avant que celui-ci ne démarre.
Izuku stressait de plus en plus.
Il ne savait pas du tout où ils allaient et ce bandeau sur ses yeux n'arrangeait rien.
Et c'est seulement quelques minutes plus tard que la moto s'arrêta.
Surpris, Izuku se redressa avant que Katsuki ne mette la béquille.
Le blond descendit pour ensuite enlever son casque.
Il aida ensuite le vert à descendre et lui enlever le casque.
Il les rangea avant de prendre la main du vert et de marcher.
Toujours anxieux, Izuku, en plus de la main, saisit le bras de Katsuki pour être accroché à lui.
Il voulut enlever cent fois le bandeau, mais Katsuki avait dit de lui faire confiance alors il prit sur lui.
Katsuki : Attention aux marches.
Aussitôt dit, Izuku fit de son mieux pour ne pas tomber.
Et chose faite, le sol sembla bizarrement mou sous leur pied.
Izuku : Le sable... ?
Katsuki : T'es trop curieux.
Ils marchèrent pendant quelques minutes avant qu'ils ne s'arrêtent.
Le cendré retira son bras pour se mettre derrière le vert.
Et celui-ci se sentit étrangement vide.
Il ramena ses bras contre son torse, toujours inquiet de l'instant présent.
Il sentit ses cheveux se faire tripoter avant que le bandeau ne s'enlève.
Il ouvrit les yeux et à sa grande surprise, tous ses amis étaient là.
Tous : Joyeux anniversaire Izuku !
Il hoqueta avant de se mordre l'intérieure des joues pour ne pas pleurer.
Mais ses émotions prirent le dessus et il lâcha quelques larmes.
Et sa meilleure amie fonça dans ses bras en le voyant.
Ainsi, tous ses amis suivirent dans l'étreinte.
Parmi tous ses bras et cette chaleur, il sentit une main sur sa chevelure.
Et il devina directement à qui appartenait-elle.
Ce qui lui valut un sourire idiot.
Ils s'enlevèrent petit à petit et c'est Ochaco qui parla en premier.
Elle avait également les larmes aux yeux.
Ochaco : Je suis désolé de ne pas t'avoir envoyé de message, mais si je le faisais, j'étais sûr de faire une boulette.
Izuku : Ne t'inquiète pas, je comprends maintenant.
Shoto : Et au moins, la surprise est assurée.
Izuku : Oui, complétement.
Ils rigolèrent un peu avant de s'assoir sur les troncs d'arbres, comme samedi dernier.
Tous autour du feu, ils discutèrent gaiement de leur journée.
Des plateaux de nourritures tournèrent afin de régaler tout le monde.
Katsuki : Oh non, y'a pas tes petits sandwichs.
Izuku tourna sa tête sur la droite, son interlocuteur juste à côté de lui.
Izuku : Pourquoi ? Tu les aimes bien ?
Katsuki : Ils sont délicieux.
Izuku : Ça me fait plaisir, je t'en ferai demain pour la route si tu veux.
Les yeux du cendré se remplirent d'étoiles et il hocha rapidement la tête de haut en bas en le regardant.
Le vert rigola à cette vue.
Puis il se fit encombrer par des cadeaux.
Un à un, il ouvrit et reçut des cadeaux.
Diverses décorations de la part du groupe de Sendai et un album photos regroupé de ses amis d'Odawara.
Il les remercia aimablement.
Puis la soirée continua joyeusement.
Ils mirent un peu de musique pour danser.
Et quelques jeux s'installèrent.
Durant ces jeux, et pendant que Katsuki et Izuku n'étaient pas concernés, le blond glissa un petit objet dans la main du vert.
Celui-ci sursauta avant de l'interroger du regard.
C'était au premier abord un petit cadeau, très petit.
Katsuki se rapprocha de l'oreille d'Izuku.
Katsuki : Bon anniversaire, Izuku.
Son cœur rata plusieurs battements.
Toujours cette voix rauque et en plus, son prénom y ressortait.
Ce son résonna dans sa tête.
Il le remercia avec un sourire embarrassé avant d'ouvrir le cadeau.
Et ses yeux s'écarquillèrent.
Quant à son sourire qui prit toute la place de son visage.
Izuku : Katchan...
Le cendré lui avait offert un porte-clé de son acteur préféré dans son costume de super-héros.
Le légendaire All Might à ses yeux.
Katsuki : C'est un bidule, mais je savais que ça te plairait.
Izuku : Merci Katchan.
Il lui embrassa la joue en souriant.
Ils avaient fait ça discrètement, sans interrompre le jeu.
Enfin, un seul avait observé la scène en souriant légèrement.
Le meilleur ami du vert.
Denki : Izuku ! Ton meilleur souvenir ?
Le concerné sursauta avant de réfléchir et de répondre.
Et la soirée continua tranquillement.
Et soudain, une action faite par Eijiro provoqua un éclatement de rire au sein du groupe.
Même Katsuki se mit à rire.
Bordel, Izuku trouvait le rire de Katsuki tout bonnement magnifique.
Il ne riait pas souvent, mais dès l'occasion, il faisait de son mieux pour l'entendre rire.
Et inversement, le blond ne restait pas indifférent face au rire cristallin du vert.
Il pourrait l'enregistrer sur son téléphone et l'écouter toute une nuit.
Après une bonne dizaine de minutes à rire, ils se calmèrent pour se remettre à discuter.
Chaque petit groupe discutait entre eux de différents sujets.
Izuku : Tu n'as pas amené ta guitare ?
Katsuki finit sa bouche avant de lui répondre.
Katsuki : Non, elle est déjà dans la voiture d'Eiji. T'aurais voulu un petit son ?
Izuku : Ouais, j'aurais bien aimé une petite chanson douce.
Katsuki : Une prochaine fois.
Les heures passèrent et il faisait à présent nuit noir.
Les discussions dans le groupe ne s'arrêtèrent pas, ils rigolèrent toujours autant que le début de soirée.
Et doucement, la fatigue se fit présente.
Eijiro : Nous on va y aller, avec 8 heures de route demain, j'aimerais bien ne pas être fatigué pour la route.
Ochaco : C'est compréhensible, nous aussi, on va y aller.
Izuku : Vous partez à quelle heure demain ?
Eijiro : On partira juste après manger.
Comprenant que la soirée était finie, Katsuki prit la main d'Izuku pour le traîner plus loin.
Le plus petit se laissa faire, un peu surpris de son acte.
Et plusieurs mètres loin de leurs amis, le plus grand le lâcha.
Izuku : Katchan ? Quelque chose ne va pas ?
Katsuki : On peut parler un peu ?
Izuku : Oui, bien sûr.
Il ne parla plus, attendant que Katsuki parle en premier.
Mais celui-ci mit du temps avant d'ouvrir la bouche.
Katsuki : Je t'avoue que j'ai pas envie de partir demain.
Izuku : Ah, toi non plus. J'aurais bien aimé que vous restiez encore quelques semaines.
Le cendré souffla, faisant traîner son pied dans le sable.
Et en entendant des sanglots à côté de lui, il se tourna rapidement.
Il trouva le bouclé, en pleure, mais gardant un sourire sur ses lèvres.
Izuku : Non, j'ai vraiment pas envie que tu partes.
Katsuki sourit tristement avant de venir l'enrouler dans ses bras.
Il posa son menton sur ses cheveux tout en lui caressant le dos.
Katsuki : Je reviendrais, c'est promis. Comme ça, moi, j'aurais des petits sandwichs et toi un petit son de guitare.
Il l'entendit rire malgré ses sanglots.
Izuku souffla plusieurs fois pour se calmer et il essuya ses larmes.
Il s'écarta du blond.
Izuku : Pardon, j'aime pas les au revoir.
Katsuki : T'inquiètes pas, moi non plus.
Izuku : Tu voulais me dire autre chose ?
Katsuki : Tu sais quand tu m'as dit que je me mettais des barrières inexistantes sur l'amour ? Bah, t'as eu raison. J'ai ouvert les yeux et il faut que je reprenne, entre guillemets, ma vie amoureuse en main.
Izuku : C'est vrai ? Je suis content que tu le réalises ! Ça veut dire que tu as quelqu'un en vue ?
Le plus grand se gratta la nuque.
Katsuki : Ouais, en quelque sorte.
Le plus petit sentit son cœur se serrer, mais il n'y prêta pas attention.
Izuku : C'est quelqu'un de ta ville ? C'est pour ça que tu te mettais des barrières ?
Il ne reçut aucune réponse, ce qui le vexa.
Mais il changea vite en voyant Katsuki se tourner vers lui.
Katsuki : Je pense que je vais tout ruiner.
Le vert fronça les sourcils avant de voir le blond se pencher vers lui.
Puis il sentit des lèvres sur les siennes.
Ses yeux s'écarquillèrent et il ne bougea plus.
Mais naturellement, il répondit à se baiser.
Il y répondit, mais tout de même hésitant.
Jusqu'à ce que Katsuki se retire.
Il regarda Izuku, celui-ci figé sur place, un air surpris et interrogateur sur son visage.
Katsuki : Ouais, je savais bien.
Il ne dit plus rien, avant de partir vers ses amis qui étaient déjà sur le parking.
Mais Izuku lui retint le bras.
Izuku : Attends ! Pourquoi ?
Katsuki : Je vois pas trop ce que je peux te dire à part que j'ai eu le coup de foudre complet.
À ses mots, Izuku se mit à rougir fortement.
Puis il bégaya, ne sachant pas quoi répondre.
Lui, il ne savait pas.
Tout s'embrouillait dans sa tête.
Est-ce qu'il l'aimait ?
Peut-être, mais s'il faisait comme tous les autres ?
Il ne croyait plus vraiment au vrai amour avec toutes les expériences qu'il avait eu.
Voyant bien qu'il semblait perdu, le blond reprit la parole.
Katsuki : Ton cerveau menace de fumer là. Tu sais quoi, je reviendrais dans quelques semaines et tu me donneras une réponse ?
Izuku : Qu-quoi ?
Katsuki : Je vois bien que tout n'est pas clair dans ton crâne, alors prends le temps de réfléchir et tu me rediras.
Izuku : D'accord. Mais on reste en contact ?
Katsuki : Ouais, bien sûr.
Ils rejoignirent leurs amis sur le parking.
Katsuki s'installa sa moto en soufflant.
Et la rose se pencha vers lui pour lui chuchoter.
Mina : Katsuki t'enverra un message quand on arrivera.
Il rougit en acquiesçant.
Le groupe démarra puis ils partirent à l'hôtel.
Le groupe d'Odawara leur fit des signes.
Et une fois hors de leur champ de vision, ils se tournèrent pour aller reprendre leurs affaires vers le feu.
Shoto : Izuku ?
Celui-ci tressaillit avant de se tourner vers son ami.
Il était resté planté, fixant l'endroit où leurs amis étaient partis.
Il fit comme si de rien n'y était et il rejoignit le bicolore.
Mais il le prit par l'épaule.
Shoto : Tout va bien ?
Izuku : Oui ! Oui, ça va...
Il retourna dans le sable, sous le regard inquiet de Shoto.
Il haussa les épaules avant de le rejoindre à nouveau.
Shoto : Tu es triste qu'il parte, c'est normal.
Izuku : J'avais pas envie qu'il s'en aille... enfin comme les autres hein !
Shoto : Hum, tu étais plus proche de Katsuki que des autres.
Izuku : Oui...
Il sentit une main réconfortante sur son épaule.
Shoto : Aller, il reviendra.
Le vert ne put que souffler, son cerveau beaucoup trop sous action depuis plusieurs minutes.
Ils ramassèrent leurs affaires avant de rentrer chez eux.
Et après avoir fini ce qu'il avait à faire, Izuku s'écroula sur son lit.
Il souffla dans son coussin, ne sachant pas comment se sentir.
Il ne savait même pas quoi penser.
Il était à la fois triste du départ de Katsuki demain.
Mais aussi... bizarre du baiser du blond.
Fatigué de réfléchir à tout, il se glissa sous les draps pour essayer de s'endormir.
Bien que cela fut difficile.
•••
Deux semaines sont passées depuis.
Bien sûr, le groupe de Sendai était bien rentré et que quelques messages affluaient entre Izuku et Katsuki.
Le blond avait reçu avec émotions les petits sandwichs du vert.
Et pendant ces deux semaines, Izuku ne dormait que très peu et à force de réfléchir, se tapait de grosse migraine.
Il passait des nuits courtes à penser au fameux soir et à ce qu'il ressentait envers le concerné.
Alors niveau boulot, il était quelque peu à la ramasse.
Et il était souvent dans la lune quand il était avec ses amis.
Alors en ce vendredi 29 juillet, il n'avait fait que le service du midi et il était rentré dans l'après-midi.
Il avait rendu visite à sa mère un coup en ayant passé l'après-midi chez elle.
Évidemment, il lui avait parlé de Katsuki et du baiser.
Elle l'avait un peu guidé sans dire les mots directs.
Après tout, c'était à lui d'avoir le fin mot.
Alors qu'il finissait sa gorgée de chocolat chaud, il reçut un message.
Pensant d'abord à une personne en particulier, il le sortit rapidement.
Mais contre toute attente, ce fut un message de Shoto.
De Shoto :
On peut se rejoindre à la plage dans vingt minutes ?
Je voudrais te parler de Momo, et aussi, je pense que nous devons parler de toi.
Izuku haussa les sourcils face au message.
Pourquoi voulait-il parler de lui ?
De Izuku :
Oui pas de soucis
Izuku : Je suis désolé maman, je dois y aller. Shoto m'attend.
Inko : D'accord mon ange, réfléchis bien à ce que je t'ai dit. Vous n'avez qu'une vie, profitez-en.
Izuku : D'accord maman, je t'aime !
Inko : Moi aussi, passe le bonjour à Shoto.
Il sortit de l'appartement en inspirant l'air chaud.
Il se mit en marche pour aller à la plage.
Il était venu à pied et maintenant, pour aller à la plage, il y avait une quinzaine de minutes.
Il marcha alors à bonne allure, tout en réfléchissant.
Et oui, il n'arrêtait pas.
Pas un seul moment ne passait sans qu'il ne réfléchisse.
Il en avait marre, mais il ne savait pas quoi faire.
Sans même s'en rendre compte, il fut déjà arrivé à la plage.
Il y avait encore du monde et il eut du mal à trouver son meilleur ami.
Il le chercha pendant quelques minutes avant de le voir debout sur un ponton, observant la mer devant lui.
Le même ponton où il a parlé avec Katsuki.
Ou certaines choses ont été avouées.
Il s'approcha en souriant vers le bicolore.
Il l'appela en faisant des signes.
Et en entendant son prénom, Shoto se retourna pour lui sourire.
Izuku : Comment tu vas ?
Shoto : Je vais bien et toi ?
Izuku : Ça va !
Ils s'assirent sur le bois, l'un en tailleur et l'autre les pieds dans l'eau, comme la dernière fois.
Izuku : Tu voulais me parler de Momo ? Quelque chose ne va pas avec elle ?
Son meilleur ami sourit avant de lui montrer un étui rouge vide.
Izuku ne comprit pas tout de suite.
C'était une simple boite, vide en plus.
Izuku : Y'a un message derrière la boite ?
Il lui sourit, gêné de ne pas comprendre.
Quant à son ami, celui-ci souffla.
Shoto : Il y avait la bague de mariage et elle n'y est plus.
Cette fois-ci, le vert ne m'y pas longtemps à comprendre.
Izuku : Elle a dit oui !
Le plus grand rangea la boite dans sa poche.
Et le plus petit lui sauta dans les bras.
Izuku : Je suis tellement content pour toi Shoto !
Shoto : Merci, et j'espère que tu acceptes d'être mon témoin ?
Izuku : Quelle question ! J'accepte évidemment !
Le futur marié passa une main dans les cheveux vert.
Puis il posa son menton dessus.
Bien que peu tactile avec les gens, quand c'était avec Izuku, ce n'était pas pareil.
Il le considérait comme son petit frère, un petit être à protéger.
Ils restèrent dans cette position quelques minutes avant qu'Izuku ne s'enlève pour lui sourire chaleureusement.
Ils se remirent comme avant, en fixant la mer devant eux.
Enfin, Izuku semblait plus dans la lune qu'autre chose.
Et en voyant ça, Shoto se tourna légèrement vers lui.
Shoto : Bon Izuku, je pense qu'il faut qu'on parle.
Toujours les yeux dans le vide, Izuku ne regarda même pas son meilleur ami.
Izuku : Hum ?
Il sentit des mains sur ses épaules avant de se faire tourner.
Shoto : Regarde-moi.
Semblant reprendre ses esprits, le vert lui répondit.
Izuku : Pardon, tu disais ?
Shoto : Je n'ai encore rien dit.
Le plus petit ne dit rien, attendant la suite.
Shoto : Ça fait combien de temps qu'on se connaît ?
Izuku : 15 ans ?
Shoto : Oui 15 ans, et tu me fais confiance ?
Izuku : Absolument ! Les yeux fermés !
Shoto : Alors dit moi ce qui ne va pas.
Le vert ne dit rien pendant un instant avant de souffler.
Après tout, il pouvait lui dire pourquoi son cerveau menaçait de fuir.
Et ça soulagerait peut-être son cœur lourd.
Shoto : Tu es si triste que ça que Katsuki soit repartie ?
Izuku : oui, en quelque sorte.
Shoto : Et il t'a dit qu'il revenait.
Izuku : Oui, ce n'est pas le problème.
Il joua avec ses doigts.
Izuku : Le soir de mon anniversaire... il m'a embrassé.
Shoto : Oh ?
Izuku : Et vue que je ne savais pas quoi répondre, il m'a dit de réfléchir et de lui redire quand il reviendrait.
Shoto : Comment ça, tu ne savais pas quoi répondre ? Mais tu l'aimes Izuku ! C'est beaucoup trop voyant !
Izuku : Ah bon ? Mais s'il faisait-
Shoto : Il ne va pas faire comme les autres, ça se voit. Là, tu es en train de t'empêcher de vivre le bonheur parce que tu as eu des cons avant.
Izuku : Peut-être.
Shoto : Tu as envie d'être dans ses bras ? D'encore sentir ses lèvres ? D'être près de lui ?
Izuku : Oui, et beaucoup plus...
Shoto : Alors quand il reviendra, tu iras l'embrasser en te déclarant.
Son ton presque effrayant.
Mais il voulait qu'Izuku soit heureux.
Izuku : D'accord.
Le plus grand passa une main dans la chevelure du plus petit avant de l'amener vers lui dans une étreinte.
Ce qu'Izuku accepta immédiatement.
Shoto, c'était tout simplement comme son grand frère.
Étant fils unique, il ne connaît pas ce sentiment.
Et il aimait être protégé.
Izuku, c'était son petit frère à protéger.
Il est le dernier d'une famille de quatre enfants alors il voulait jouer ce rôle de grand frère.
Et il était fier de le faire.
Complétement prit dans leur étreinte, c'est à peine s'ils entendirent le téléphone d'Izuku sonner.
Il dut lâcher son meilleur ami à contre-cœur pour le sortir.
Et voyant le message, son cœur se mit à battre tellement rapidement qu'il faillit s'enfuir.
Il tourna la tête vers Shoto pour lui montrer le message.
De Katsuki :
Je reviens dans 2 jours
•••
Les deux jours étaient passés très lentement.
Du coup, nous sommes dimanche et Izuku ne travaillait pas.
Et ne faisant rien, il trouva le temps vachement long.
Il était tellement stressé de le revoir.
Mais il le voulait plus que tout.
Avachie sur son canapé, le regard fixé au plafond.
Il ne savait pas du tout quand le blond devait arriver.
Alors il était là, à attendre, la boule au ventre.
Il était déjà 14 heures, il pouvait arriver à tout moment.
Perdu dans ses pensées, il entendit du bruit devant chez lui.
Il se leva en vitesse avant d'ouvrir sa porte et de sortir.
Il vit d'abord une voiture, et ses amis en sortirent.
Izuku : Les amis !
Il s'avança vers eux avant de les prendre dans les bras.
Mina : Comment tu vas ?
Izuku : Je vais bien et vous ? Vous avez fait bonne route ?
Eijiro : Oui, c'était parfait.
Le vert vit une remorque derrière la voiture du rouge.
Pourquoi étaient-ils autant chargés ?
Mais ce qui l'inquiétait le plus, c'est qu'il ne voyait pas Katsuki.
De plus, il ne voyait pas de moto aux alentours.
Izuku : Pourquoi vous êtes autant chargé ?
Eijiro : On déménage ici.
Izuku : Quoi ?!
Denki : Entre la ville et vous, on a tous eu le coup de foudre et on vient s'installer ici.
Izuku : Ah super ça !
Mina : On a déjà regardé pour une coloc à trois pour l'instant, on a rendez-vous vers 17 heures.
Que les trois ?
Alors ou était Katsuki ?
Il lui aurait menti ?
Denki : Eh, Izuku, retourne-toi.
Il haussa les sourcils avant de se retourner.
Et il le vit, bien présent, bien réel.
Un petit sourire sur son visage, toujours la même tête.
Après tout, ça ne faisait que deux semaines qu'il était parti.
Izuku : Katchan !
Il courut avant de lui sauter dans les bras.
Il le serra aussi fort que possible.
Comme Katsuki qui enfonça sa tête dans son cou et d'inspirer profondément.
Enfin, ils se retrouvaient.
Ils restèrent quelques minutes, dans les bras l'un de l'autre.
En humant leurs odeurs partagées.
Ils ne voulaient plus se quitter.
Izuku se recula avant de prendre son courage à deux mains.
Il saisit le visage de Katsuki avant de l'embrasser comme jamais.
Et face à autant d'envie, le blond eut du mal à répondre.
Ils se séparèrent, à bout de souffle.
Ils se regardèrent dans les yeux, en oubliant le monde autour.
Katsuki : Alors c'est un oui ?
Izuku : Un grand oui Katchan ! Je mettais aussi mis des barrières par rapport à avant et mon cerveau me disait toujours « mais s'il faisait comme les autres ? ». Shoto m'a ouvert les yeux et merde Katchan, je t'aime !
Il reprit ses lèvres avec tendresse.
Katsuki serra ses mains au niveau des hanches tandis qu'Izuku balaya ses mains dans la chevelure en pique.
Ce n'était pas qu'un simple amour d'été, c'était un vrai amour.
Et pour l'un comme pour l'autre, cet été promet d'être inoubliable.
•••
À que bonjour !
J'ai refait le chapitre dans tout les sens et je n'arrive pas à la faire comme je le veux
Je n'arrive pas à avoir une « bonne fin » comme je le souhaite
Donc, la fin est... très rapide
Mais si ce n'est pas rapide ce n'est pas de moi 😉
Donc voilà, le dernier chapitre de cette petit fiction
Certains vont être déçu, navré
Je vous dit à bientôt pour de nouveau écrits !
4330 mots !
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