CHAPITRE 5
PDV Extérieur :
La tente ayant quelques tissus pour moustique, les rayons du soleil passèrent à travers ce qui réveilla Izuku.
Il se frotta les yeux avant de les ouvrir pour analyser l'endroit.
Il vit tout de suite la tente, alors il était dos à Katsuki.
Il prit son téléphone pour constater qu'il était déjà 8 heures 30.
Il le reposa avant de s'étira en souriant.
Il tenta de se relever pour se retourner, avant de sentir quelque chose sur son ventre.
Il baissa les yeux pour découvrir une main posée sur son ventre, sous son t-shirt.
Il couina sans faire exprès, ce qui eut pour effet de faire grogner le blond.
Il ne fit rien pendant quelques secondes, ne sachant pas si Katsuki fut réveillé ou non.
Alors il tenta d'enlever délicatement la main.
Et une fois fait, il se retourna pour croiser le regard du plus grand.
Izuku : Oh, salut.
Il ne reçut qu'un grognement en signe de réponse.
Le plus petit comprit vite qu'il n'était pas du matin.
Izuku se redressa pour se mettre assis et Katsuki se mit sur le dos.
Katsuki : Ma main te dérangeait ?
Izuku : Hein ? Non pas du tout ! Je voulais simplement me redresser.
Katsuki : Ouais, enfin, cette nuit, tu t'es pas dérangé.
Le visage du vert se teinta rapidement de rouge.
Izuku : Pardon ?!
Katsuki : J'ai pas compris, mais tu t'es tourné vers moi et tu m'as enlacé tellement fort que j'ai cru que t'allais me péter les côtes.
Izuku : Oh non, je suis désolé.
Ne voulant pas rester une seconde de plus dans la tente, il sortit vite afin de rencontrer l'herbe encore humide du matin.
Il souffla pour tenter d'enlever les rougeurs sur ses joues et de reprendre un rythme cardiaque normal.
Juste après, Katsuki sortit de la tente.
Katsuki : On va se baigner ?
Le vert se tourna vers lui, les sourcils froncés.
Il ne sut pas si le blond blaguait ou pas.
De plus, il ne voyait pas d'eau de là où ils étaient.
Izuku : Comment ça ?
Katsuki : Avec la rivière d'hier, il doit bien y avoir un lac par ici.
Il sortit son téléphone pour regarder leur position.
Malgré le peu de réseau, il réussit tout de même à voir un lac à leur droite.
Il sourit avant de ranger son téléphone.
Katsuki : Le lac est là-bas, prends tes affaires.
Izuku ne réfléchit pas plus longtemps et il prit des habits propres.
Il suivit Katsuki et ils se dirigèrent vers le lac.
Ils marchèrent quelques minutes en descendant légèrement la montagne avant d'arriver à l'étendue d'eau.
Izuku : C'est beau !
Devant eux se trouvait un grand lac, très clair, avec quelques rochers et une petite cascade vers le fond.
Le plus grand s'approcha, il posa ses affaires par terre avant d'enlever ses vêtements sur lui.
Le plus petit fit de même et ils gardèrent leur caleçon.
Izuku toucha l'eau avec son orteil et il fit une grimace.
Il se recula un peu.
Izuku : Elle est froide.
Katsuki le regarda en souriant.
Puis, il décida de jouer un peu.
Il prit Izuku en princesse avant de courir dans l'eau.
Izuku : Non Katchan !
Il ne l'écouta pas et il continua de courir.
Et arriver assez loin, il se laissa tomber sous l'eau, emportant le vert.
Ils se lâchèrent afin de remonter à la surface.
Katsuki : Ça fait du bien.
Izuku : Mais t'es fou ! Plus jamais tu fais ça !
Katsuki : Au moins, on est dans l'eau.
Il se mit sur le dos avant de nager doucement vers la cascade.
Izuku se secoua la tête pour enlever un peu l'eau dans ses cheveux puis il nagea vers Katsuki.
Ils nagèrent tout en se bataillant et en essayant de se couler.
Avant d'arriver vers le fond.
Katsuki : Attention, ça glisse.
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'Izuku glissa sur un rocher et il tomba en avant.
Son nez rencontra le dos de Katsuki et il se rattrapa en mettant ses mains sur les épaules devant lui.
Il se releva en se frottant le nez.
Izuku : Pardon.
Katsuki : Je t'avais dit que ça glissait.
Izuku : Oui, bah, j'avais pas vu.
Voulant encore jouer, Katsuki se retourna pour attraper les hanches d'Izuku.
Il le rapprocha de lui puis, toujours agripper à ses hanches, il se recula afin de passer la cascade.
Il continua de se reculer, toujours ses mains sur les hanches du vert.
Et une fois le rideau passé, il le lâcha.
Izuku s'essuya les yeux avant d'observer ou est-ce qu'il était.
Il passa sa main dans ses cheveux afin de les mettre en arrière pour ne pas être gêné.
Il observa le derrière de la cascade ce qui s'apparentait à une petite grotte.
Et en faisant son commentaire, sa voix résonna.
Il observa le haut de la grotte ou quelques gouttes d'eau tombèrent dans la flotte.
Il en reçu une sur le nez avant de rigoler.
Il se tourna vers Katsuki pour rigoler avec lui.
Mais il ne vit étrangement personne.
Izuku : Katchan ?
Il tourna sa tête à gauche puis à droite, mais toujours personne.
Puis il se retourna, mais encore personne.
Face à la cascade, il sentit soudainement des bras entourer son ventre et se faire soulever avant de plonger dans l'eau.
Il poussa un léger crie avant que sa tête ne soit sous l'eau.
Il se débattit avant Katsuki ne lui fasse des chatouilles.
Le vert explosa de rire en se tortillant.
Il réussit à se libérer pour remonter à la surface.
Il prit une grande bouffée d'air avant de se tourner vers le blond, toujours en rigolant.
Izuku : Non, mais ça va pas !
Katsuki : T'es chatouilleux, je note.
Là où Katsuki les avait emmenés, ils n'avaient plus pied.
Le plus petit lui tira la langue avant de rigoler à nouveau.
Puis, un frisson lui vint et il se mit à grelotter.
Katsuki : Retournons dans l'herbe au soleil.
Izuku acquiesça puis ils nagèrent vers leurs affaires.
Ils se mirent debout sur les rochers avant de passer une nouvelle fois la cascade.
Ils marchèrent jusqu'à l'herbe puis, n'ayant pas de serviette, ils s'allongèrent pour sécher naturellement.
Ils restèrent une quinzaine de minutes comme ça, dans un silence reposant.
Chacun dans leur bulle, ils étaient presque endormis.
Surtout que le bruit de l'eau était agréable.
Izuku se redressa en premier en se mettant assis.
Il prit son ancien t-shirt pour essorer ses cheveux.
Et le bout de tissus se retrouva vite trempé.
Il se leva afin de s'habiller maintenant que son caleçon était sec.
Un t-shirt blanc et un short beige, il les dépoussiéra avant de mettre ses chaussures.
Mais il remarqua que Katsuki n'avait pas bougé d'un pouce.
Alors il lui secoua légèrement l'épaule.
Izuku : Katchan ?
Mais aucune réponse et aucune réaction ne lui parvinrent.
Le vert rigola alors pour lui-même.
Le blond venait vraiment de s'endormir là ?
Le plus petit passa alors une main dans les cheveux blond devant lui.
Et il se surprit à les trouver doux et à aimer les caresser.
Alors il le fit pendant plusieurs secondes avant de secouer une nouvelle fois l'épaule du plus grand et de le réveiller.
Izuku : Katchan réveille toi.
Celui-ci grogna avant d'entrouvrir les yeux.
Mais il les referma vite à cause du soleil.
Izuku le comprit alors il mit sa main au-dessus de la tête de Katsuki, parfaitement pour cacher ses yeux.
Izuku : Ça va ?
Katsuki : Ouais. Je me suis endormi ?
Izuku : Oui, légèrement.
Il ricana, entraînant Katsuki dans son rire.
Après tout, son rire était tellement communicatif.
Le blond se redressa également et s'habilla.
Il ne mit guère longtemps puis ils retournèrent vers la tente.
Ils mangèrent un bout en discutant avant de ranger leurs affaires.
Katsuki : On a tout ?
Le vert regarda autour de lui puis il sourit.
Izuku : C'est bon !
Katsuki : Il est 10 heures, à 16 heures, on est sur la moto.
Izuku : On a de quoi mangé à midi ?
Katsuki : Non, mais on trouvera bien quelque chose sur la route.
Il entama la marche, suivi rapidement d'Izuku.
Et la route se fit comme hier, ils parlèrent tout le long.
Apprenant un peu plus sur l'autre et se taquinant de plus belle.
Et tellement prit dans leur discussion qu'ils oublièrent de faire une pause pour le midi.
C'est le ventre du vert qui les firent rire avant de regarder les alentours.
Et par surprise, ils trouvèrent des pommiers, juste avant la forêt.
Izuku sourit avant de courir vers le premier venu et en voulant cueillir les pommes, il vit qu'elles n'étaient pas encore mûres.
Il se dirigea alors vers les autres pommiers, mais, comme avant, les premières pommes à sa hauteur n'étaient pas mûres.
Izuku : Katchan, elles sont pas mûres !
Katsuki : Si, celles du dessus.
Il posa son sac au sol avant prendre Izuku sur ses épaules.
Celui-ci cria de surprise avant de se stabiliser en agrippant légèrement les cheveux du blond.
Le blond s'approcha du pommier afin que le vert puisse en cueillir.
Katsuki : C'est bon ?
Izuku : Oui, parfait ! J'en cueille combien ?
Katsuki : Prends en quatre, ça nous en fait deux chacune.
Izuku en cueillit alors quatre.
Il descendit des épaules de Katsuki pour lui en donner deux.
Ils en mirent une dans leur sac et ils gardèrent l'autre pour la manger tout de suite.
Et avec ça, ils reprirent leur route tout en mangeant.
La marche se fit plus vite qu'hier et ils arrivèrent vite vers le point de départ.
Ils étaient tristes de quitter cette randonnée, mais ils avaient tout de même passé un bon moment.
Ils observèrent une dernière fois la montagne en souriant.
Katsuki : Alors, t'as passé un bon moment ?
Izuku : C'était génial ! Et toi ?
Katsuki : Ouais, pas mal.
Dans un accord commun, ils se tapèrent du point en souriant.
Ils montèrent sur la moto, comme pour l'aller.
Puis ils roulèrent pendant environ vingt minutes.
Jusqu'à arriver à la maison du vert.
Il prit ses affaires puis il lui rendit le casque.
Il resta quelques secondes, bloqué, avant de se tourner vers le motard.
Izuku : Est-ce que tu veux rentrer un coup ?
Katsuki : Non, c'est gentil, je vais rentrer à l'hôtel et m'affaler comme une merde sur le lit.
Le plus petit rigola.
Izuku : T'as raison, je vais faire pareil.
Ayant retiré son casque pour parler plus facilement, Izuku se rapprocha pour lui déposer un baiser sur la joue.
Izuku : Merci beaucoup pour cette randonnée, à bientôt.
Avant même que Katsuki ne réponde, le vert était déjà rentré chez lui.
Il toucha alors délicatement sa joue du bout des doigts avant de simplement sourire.
Il remit son casque avant de redémarrer et d'aller en direction de son hôtel.
Arrivé, il rangea ses affaires avant de s'affaler sur son lit et de traîner sur son tel, somnolant légèrement.
Il adorait la randonnée, mais c'était fatigant.
Du côté d'Izuku, il rangea également ses affaires avant de lui aussi se mettre sur son lit et appeler sa meilleure amie.
Il lui raconta chaque détail de la randonnée, le rouge aux joues.
Et plusieurs fois, il dut éloigner le téléphone de ses oreilles tant Ochaco hurlait de joie.
Ochaco : Quand est-ce que tu vas te lancer Izuku ?! Tous les signes sont là !
Izuku : Mais arrêtes Ochaco ! Même s'il se passe un truc, il s'en va dans un peu plus d'une semaine à huit heures de route, jamais je ne le reverrais. Et puis...
Ochaco : Et puis ?
Izuku : Pendant la randonnée, on a parlé des relations amoureuses. Je lui ai dit les miennes avec les plans culs et quand je lui ai retourné la question, il n'a pas répondu pendant un petit moment. Après, il a dit oui et il a tout de suite esquivé le sujet. Mais il a dit oui quand même, donc il y a quelqu'un.
Ochaco : Peut-être qu'il... est en pleine rupture, ou qu'il n'arrive pas à tourner la page.
Izuku : Peut-être. Bon, je te laisse, je vais me reposer un peu.
Ochaco : D'accord, si t'as besoin d'autre conseil, tu viens me voir !
Izuku : Oui, merci beaucoup.
Il raccrocha avant de se mettre sous ses draps et de s'assoupir pour quelques heures.
•••
Nous sommes quelques jours plus tard, le mercredi 13 juillet.
Depuis la randonnée, Izuku et Katsuki n'ont pas arrêté de se voir.
Toute la semaine, Katsuki était venu au bar les matins, en rentrant de son footing.
Donc, ils s'étaient vus tous les jours de la semaine.
Ils se rapprochaient un peu plus et Izuku était presque épanoui.
Il aimait être proche de cet homme.
Et en ce vendredi matin, quand Katsuki passa la porte pour l'installer à une table, Izuku courut vers lui.
Izuku : Salut Katchan !
Katsuki : Salut.
Izuku : Je te ramène comme d'hab ?
Katsuki : Bien sûr.
Le vert lui sourit avant de retourner derrière le comptoir.
Il prit un verre ainsi qu'une bouteille de Perrier pour les mettre sur son plateau.
Il ouvrit la bouteille pour verser le contenu dans le verre, jusqu'à ce qu'un client s'assoit sur une chaise haute, en face de lui.
De son côté, Katsuki était installé à côté d'un fenêtre, le creux de sa main posée sur son menton.
Il traîna un peu sur son téléphone, pour faire passer le temps.
Puis il entendit soudainement une voix qu'il ne connaissait que trop bien hausser le ton.
Izuku : Je vous ai déjà dit non ! Merde à la fin !
Le blond tourna sa tête pour visualiser la scène.
Izuku, en colère face à un vieux mec assis devant lui.
Et la personne tapa des mains sur le comptoir tout en se levant.
??? : Tu vas venir avec moi, c'est tout.
Il commença à faire le tour du bar et en voyant la lueur de peur chez Izuku, Katsuki réagit au quart de tour.
Il se leva, tellement vite que sa chaise tomba par terre.
Il attrapa le vieux par le col et le menacer.
Fort heureusement, il n'y avait personne dans la grande pièce.
Katsuki : Je crois que t'as pas compris, pervers.
Sa voix fut si froide que l'ancien eut un frisson.
Et les yeux du vert s'écarquillèrent, s'imaginant le pire.
Mais à sa surprise, le blond traîna simplement celui qu'il tenait pour le jeter dehors.
Katsuki : Si je te revois ici, je peux t'assurer que je ferais en sorte que tu pleures jusqu'à la fin de ta misérable vie, compris ?
Derrière la vitre, Izuku aperçut le vieux acquiescer avant de détaler aussi rapidement qu'il put.
Katsuki retourna à sa place avant de s'assoir lourdement.
Izuku déglutit puis il lui emmena sa commande.
Il lui posa sa boisson, assez gêné.
Izuku : Merci Katchan.
Katsuki : Il te voulait quoi ?
Izuku : Tu es intervenu sans même savoir ce qu'il se passait ?
Katsuki : J'ai bien vue que t'as eu peur quand il s'est levé, j'ai pas hésité.
Il but une gorgée de sa boisson.
Izuku : C'est gentil, en fait, c'est un mec qui vient depuis plusieurs jours et demande pour baiser avec moi.
Le blond faillit s'étouffer avec son verre entre ses lèvres.
Katsuki : Pardon ?!
Izuku : Je t'ai dit que je n'avais pas de chance en amour et que les gens veulent seulement baiser avec moi.
Katsuki : Je vais le détruire.
Il se releva, une lueur plutôt meurtrière dans ses yeux.
Mais Izuku l'incita à se rassoir en appuyant sur ses épaules.
Izuku : Je pense qu'il a déjà compris le message Katchan. Calme-toi.
Katsuki : On traite pas une personne comme ça ! Qu'il aille se vider les couilles dans ses draps et qu'il dégage !
Izuku : Katchan, merci beaucoup pour ton intervention. Maintenant s'il te plaît, calme-toi.
Le blond grogna avant de souffler.
Katsuki : J'espère que ça n'arrive pas souvent ce genre de situation ?
Izuku : Non, dans le restaurant, c'est rare quand même. Et puis mes collègues m'aident beaucoup quand quelqu'un insiste trop. Bon, je retourne là-bas.
Katsuki : À plus Deku.
Le vert retourna auprès de ses collègues pour discuter un peu.
Il leur expliqua la raison du boucan d'avant.
Puis il reprit son travail.
La journée se passa plutôt bien, sans encombre.
Le restaurant fut plutôt calme ce midi, alors pas besoin de courir partout.
Il aimait bien les services comme ça.
Dans l'après-midi, il eut le temps d'aller voir la maitre nageuse, Ochaco.
Il discuta avec elle de plusieurs sujets.
Dont Katsuki.
Ochaco : Du nouveau ?
Izuku : Ce matin, il est intervenu entre un vieux pervers et moi.
Ochaco : Ouh ~ C'est un prince charmant.
Izuku : Ne commence pas.
Ochaco : Mais quoi ? Il t'a protégé, une belle preuve !
Izuku : Tu sais quoi, on parle de lui, mais si ça se trouve, il est hétéro, genre 100 % hétéro. Et pour la énième fois, je ne suis pas amoureux !
Ochaco : Tu rigoles ?! Vue comme tu le dévores du regard à chaque fois ! Et il fait la même chose !
Izuku : Toute façon, pour te faire changer d'avis...
Ochaco : Bla bla bl-
Tenya : Ochaco, secteur trois !
Ochaco : Merde, j'y vais !
Elle courut en direction du secteur, laissant Izuku en plant.
Celui-ci retourna vers le restaurant.
Puisqu'il était déjà assez tard, ils allaient commencer le service du soir.
Et ce soir-là, il y eut beaucoup de monde.
Plusieurs serveurs à courir partout.
À s'emmêler les pinceaux et servir à en suer.
Le vert avait déjà eu des soirs comme ça.
Et bordel, ils étaient épuisants.
Des fois, avec la chaleur, il pouvait presque en faire des malaises.
Alors c'est vers minuit trente qu'il ferma la porte du restaurant.
Il inspira l'air apaisant du soir avant de se frotter énergiquement les cheveux.
Ça lui faisait du bien.
Il rangea les clés dans sa poche avant de se tourner vers la mer.
Il l'observa quelques minutes, seul sur la plage.
La mer pouvait être effrayante le soir, dans le noir total, mais Izuku appréciait particulièrement ce moment, sans personne.
Malgré tout, il y avait quelques lampadaires afin de voir où marcher.
Il commença à se retourner pour partir quand il vit une ombre sur le ponton de la mer.
Il plissa les yeux et quand il vit une chevelure piquante, il s'approcha.
Il pensa au premier abord à Katsuki, mais il n'en était pas certain.
Il s'approcha un peu plus avant d'être sûr que c'était bien Katsuki.
Il sourit avant de s'approcher d'un pas rapide.
Le blond était assis au bord du ponton, les pieds dans le vide, trempant dans l'eau.
Et il semblait observer le ciel, la tête pencher légèrement vers l'arrière.
Izuku : Katchan !
Il le rejoignit rapidement avant d'enlever ses chaussures et de faire pareil que son ami.
Il plongea ses pieds dans l'eau en souriant.
Puis il se tourna vers le blond.
Izuku : Katch-
Il se coupa lui-même dans son mot, la bouche entrouverte.
En tournant la tête vers Katsuki, il découvrit une larme sur sa joue.
Et il s'inquiéta.
Izuku : Katchan ! Ça ne va pas ?!
Le blond sourit doucement avant d'essuyer la goutte d'eau qui continuait sa route.
Katsuki : Ça va, je pensais à un truc.
Il ne détacha pas son regard des étoiles.
Izuku se risqua à poser sa main sur celle de Katsuki et de la caresser.
Et voyant qu'il ne le repoussait pas, il continua.
Izuku : Dis-moi ce qui ne pas Katchan ?
Le plus grand souffla du nez avant de commencer à parler.
Katsuki : Tu te souviens en randonnée quand on a parlé des amours ? Je t'ai répondu oui pour ma part.
Izuku : Oui, je me souviens. Et sur cette question, tu as été plutôt... fuyant.
Katsuki : Pour commencer, je suis bi et ma dernière relation était avec une fille.
Toujours sa main sur la main du blond, le vert ne fit aucun bruit pour lui faire comprendre qu'il l'écoutait.
Et instinctivement, son pouce caressa la main du plus grand.
Katsuki : On était en couple depuis un peu plus de quatre ans et c'était juste parfait entre nous. Elle avait un fort caractère alors tu te doutes qu'on s'entendait super bien. Entre mes parents et mes amis, tout le monde l'adorait et l'avait accepté.
Le plus petit se risqua à parler.
Izuku : Elle s'appelle comment ?
Katsuki laissa planer un silence, ses yeux n'ayant pas quitté le ciel.
Katsuki : Elle s'appelait Aya, elle avait mon âge. C'était une jeune femme avec des cheveux bruns très clair et des yeux verts. Elle était si belle. Elle travaillait dans un parc d'attraction, elle adorait son métier. Et elle aussi aimait la randonné, on en faisait tous les week-ends.
Pourquoi décrivait-elle la femme au passé ?
Cette question résonnait dans la tête d'Izuku.
Izuku : Tu es toujours avec elle et ça se passe mal ou alors vous êtes séparés et tu as du mal à tourner la page ? Je comprends pas trop, désolé.
Il entendit Katsuki souffler intérieurement.
Katsuki : Il y a un an, au mois de mai, elle venait de finir sa journée de travail. Le parc n'est pas loin de chez nous alors elle rentrait souvent à pied.
Le cœur du vert se mit à battre plus vite.
Il ne comprit pas, mais il eut peur à ce moment.
Sa voix se fit tremblante.
Izuku : Oui ?
Katsuki : Et ce soir-là, elle s'est fait renverser par un camion.
Izuku retint un hoquètement.
Izuku : Alors elle est...
Pour la première fois depuis son récit, il baissa la tête pour fixer l'eau.
Son sourire s'effaça.
Katsuki : Ouais, elle est morte, sur le coup.
Sans comprendre pourquoi, Katsuki serra la main d'Izuku fortement, comme s'il se retenait.
Sûrement de pleurer.
Et face à ça, Izuku ne savait pas quoi dire.
Il en avait les larmes aux yeux.
Et le blond l'accompagna dans ses larmes.
Il n'arrivait pas à arrêter ses sanglots.
D'habitude, il avait honte de pleurer, mais devant le vert, il s'en foutait.
Katsuki : Alors voilà, je n'arrive pas à l'oublier. Mes amis me forcent pour sortir en boîte ou en soirée ne serait-ce que pour un coup du soir, mais au fond de moi, j'ai cette impression d'être toujours en couple et de la tromper si je fais quelque chose.
Le plus petit lâcha la main du plus grand avant de venir saisir son visage et d'essuyer les larmes abondantes.
Le voir comme ça lui déchirait le cœur.
Izuku : Katchan, je ne sais même pas quoi dire, c'est tellement... j'en ai pas les mots. Mais je suis sûr que de là où elle est, elle est fière de toi, ça, tu peux en être sûr ! Mais ce dont je suis sûr, c'est que tu te mets des barrières qui n'ont pas lieux d'être. Tu as le droit d'avoir une autre relation amoureuse ou comme le disent tes amis, un coup du soir, tu as le droit !
Ils se fixèrent dans le blanc des yeux sans se quitter.
Izuku : Ce n'est pas parce que tu te mets en couple ou quoi que ce soit que tu vas la tromper, elle serait toujours dans ton cœur Katchan ! Et je suis certain qu'elle ne souhaite pas que tu souffres en te mettant des barrières.
Katsuki : Tu es sûr ?
Izuku : Katchan, je n'ai jamais été aussi sûr de ma vie !
Katsuki retint un sanglot avant de poser sa tête sur le torse d'Izuku.
Sans hésiter, le vert lui caressa les cheveux.
Katsuki : Alors... je peux être de nouveau amoureux ?
Cette voix si faible... Izuku faillit éclater en sanglots lui aussi.
Izuku : Bien sûr Katchan, tu peux et tu le seras.
Il posa sa tête sur celle du blond avant d'entourer ses bras dans son dos.
Ils restèrent un certain temps, dans une étreinte réconfortante.
Izuku faisait tout pour apaiser au mieux Katsuki.
Et dans les bras, l'un de l'autre, ils se firent couper par la sonnerie de téléphone du blond.
Le plus petit commença à se retirer, pensant que le plus grand voudrait répondre à son téléphone.
Mais à sa grande surprise, une main passa dans son dos pour le rapprocher un peu plus.
Il voulut dire quelque chose, mais Katsuki sortit son téléphone et le passa à Izuku sans regarder.
Izuku : Hum... c'est Eijiro.
Katsuki : Réponds.
Avec ses épaules qui tressautaient toujours, il comprit que Katsuki ne voulait pas parler.
Alors il prit le téléphone pour répondre à sa place.
Izuku : Allo ?
Eijiro : Izuku ? C'est toi ?
Izuku : Oui, c'est moi.
Eijiro : Où est Katsuki ? Il est parti pour son footing de ce matin, mais il est pas rentré de la journée, ça m'inquiète.
Izuku : Ne t'en fais pas, il est avec moi.
Eijiro : C'est vrai ?! J'ai eu tellement peur, merci beaucoup Izuku. Je lui ai envoyé des messages toute la journée, mais je n'ai eu aucune réponse.
Izuku : Je te le ramène à l'hôtel dans quelques minutes, promis.
Eijiro : Merci beaucoup Izuku.
Il raccrocha avant de remettre le téléphone dans la poche du blond.
Izuku : Katchan, on y va.
Il entendit Katsuki souffler avant de se relever et de sortir ses pieds de l'eau.
Izuku fit de même et ils remirent leurs chaussures.
Une fois lever, le vert saisit la tête du blond, puis en se mettant sur la pointe des pieds, il lui déposa un baiser sur le front.
Izuku : Merci de m'avoir parlé Katchan.
Il ne reçut qu'un mince sourire, mais ça le rendit heureux.
Il lui prit la main puis ils retournèrent au parking.
Ils montèrent dans la voiture d'Izuku puis celui-ci conduit jusqu'à l'hôtel.
Le trajet s'était fait dans le silence, mais dans un bon silence.
Arrivés à l'hôtel, ils entrèrent, toujours main dans la main.
Bien sûr, à part quelqu'un à l'accueil, personne n'était dans le hall.
Juste Eijiro qui leur sauta dessus quand il les vit.
Eijiro : Vous êtes là !
Il voulut demander à Katsuki comment il allait, mais il ne dit rien en voyant ses yeux rouges et son air tout tristounet.
Il lui sourit simplement en lui tapotant gentiment l'épaule.
Le blond monta les marches pour aller dans sa chambre.
Eijiro en profita alors pour parler à Izuku.
Eijiro : Il était où ?
Izuku : Sur la plage.
Eijiro : Qu'est-ce qu'il faisait ?
Izuku : Il m'a parlé... d'Aya...
Eijiro : Oh, il a réussi à en parler... ça fait plus d'un an qu'on essaie de l'aider par rapport à ça, mais il n'a jamais voulu dire ce qu'il pensait, il est resté muet à ce sujet.
Izuku : J'espère avoir pu aider dans ce cas.
Il se mit à bâiller.
Izuku : Bon, je te laisse. À plus tard Eijiro.
Eijiro : Merci beaucoup Izuku, à plus !
Il sortit de l'hôtel pour rentrer chez lui.
Et une fois en tenue, il se mit dans son lit pour réfléchir.
Il ne pensait pas que Katsuki cachait un secret si profond.
Perdre celui qu'on aime, c'était tellement inimaginable pour lui.
Surtout si jeune.
C'était pour ça qu'il avait esquivé la conversation à la randonnée.
Et ça devait être elle sur la photo aussi.
Et pour être autant dans la lune, Izuku recolla les morceaux et comprit rapidement.
Il souffla en fermant les yeux avant de s'installer et de s'endormir.
•••
4650 mots !
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