Chapitre 6
Pdv de Hatiel :
Cela faisait à peine deux heures que j'étais rentré de la fête et ces heures je les avais consacré à l'écriture de ce roman. Nous nous étions donc arrangés pour le lendemain à trois heures précise du soir, étant donné que plus tôt le matin je devais passer dans ma maison d'édition afin d'y observer les progrès faits depuis mes dernières instructions laissées. Cette nuit allait être longue...
*Le lendemain*
Je m'étais réveillé très tôt ce jour là. Après m'être douché, j'avais enfilé un pantalon gris et une belle chemise blanche, puis j'avais pris illico mon petit déjeuner et je partis aussitôt de la maison en direction d'Elinpark, la région de ma maison d'édition qui se trouvait à environ 15 kilomètres de ma maison. Je fis la route en espérant arriver plus tôt pour écourter mon travail du matin.
Finalement j'arrivai à la maison où ne se trouvaient que quelques personnes, pour certains chargés du services et pour d'autres chargés de l'entretien intérieur. Il n'y avait que peu d'éditeurs et cela me froissa grandement, n'était-ce pas de leur part un signe de mépris pour mes instructions ? Il me semblait avoir répété que leur travail commencerait à 8h15, il était à peine 8h certes mais ne se devaient-ils pas d'être très ponctuels ?
Seul la maison d'édition ouvrait à 08:15 non le travail. Il y avait bien autre chose à préparer dans les coulisses avant, mais ça mes éditeurs ne l'avaient pas compris. Je fus donc obligé de les attendre dans mon bureau.
Celui-ci donnait sur une vue magnifique de la région que j'admirais avec non moins de plaisir que celle que j'avais dans ma deuxième maison d'édition. Ces deux endroits avaient pouvoir de m'apaiser et calma la petite colère du début qui s'était empreinte de moi, de sorte que quand les éditeurs furent là, je n'eus plus trop de rancune. Une fois au complet nous avions discuter des différentes oeuvres a imprimer ainsi que des couvertures et images dont se chargeait le directeur artistique. Mon séjour ne fut pas très long et après leur avoir donner les dernières consignes je rentrai heureux de n'avoir passé que peu de temps à cet endroit qui me distrayait DU sujet. Le sujet qui depuis hier soir occupait mes pensées : l'édition du fameux roman.
Oui j'avais hâte d'y être mais j'étais à la fois perplexe. L'histoire de Lyria m'avait laissé maussade et j'avais peur de découvrir d'autres froissures, mais malgré ça j'avais hâte d'y être. Peut être simolement à cause d'elle, je ne le savais pas à ce moment.
Il était 14:30 lorsque mon alarme sonnai et j'étais prêt. J'étais habillé tout en blanc-bleu muni d'une basket que j'avais soigneusement choisi vu qu'elle était assortie au reste de la tenue. Après m'être regardé une dernière fois dans la glace je montai dans la voiture. Je devais chercher Lyria à son domicile vu qu'elle ne connaissait pas l'endroit de ma maison d'édition.
Je fis donc ça et je restai étonné de voir qu'elle n'attendait que moi_ si seulement mes éditeurs fussent comme ça_ Elle était vêtue d'un long t-shirt blanc-bleu assorti avec son jean bleu-pur et une sacoche. C'est d'ailleurs la première fois que je la voyais en jean et il le lui allait très bien, tout comme ses robes d'ailleurs. Nous prîmes la route après les salutations d'usages et ma chagrine humeur disparut face aux sourires que la jeune fille osait cette fois-ci me montrer.
Lorsque nous arrivions, la maison était déserte comparé à ce matin, ce qui laissait entendre un calme presque inimaginable à cet endroit. Nous entrâmes directement dans mon bureau où elle appercut la magnifique vue qui apparemment la captivait elle aussi.
Lyria : C'est une magnifique vue que tu as là!
Moi : Oui!! Et je n'en suis pas moins fier. Dis-je en fixant la vue.
En effet cette vue était splendide et le soleil que présentait l'heure la sublimait encore plus.
Lyria : Je penses bien que c'est en soi un rêve de pouvoir éditer un livre, fait avec l'un de mes écrivains préférés!
Moi : Nous n'en sommes pas encore à la phase d'édition. Et puis... dis-je en reprenant, je serais curieux de savoir lequel de mes livres tu as le plus apprécié !!
Lyria : J'adores vos livres!
Moi : Ah bon! Fis-je, mine de n'avoir pas été au courant.
Lyria : "Tellement réel" est l'un de mes préférés!
Moi : Ah celui-ci!!
Lyria : D'une part, une qui se leurre et croit en l'amour de sa mère qui jusque là n'était qu'à l'origine de toutes les malheureuses atrocités qu'elle avait pu subir... Et un autre qui désespérément croit en l'amour et à l'amitié imaginaire, qui s'est mis à rêver les yeux ouverts et à été poignardé dans le coeur par cette même amitié décevante au final. Leur amour ou leur amitié, Ces deux là les croyaient "Tellement reel"... pour n'avoir été qu'au final un douloureux leurre.
Moi : Beau résumé... J'ai pris plaisir à l'écrire lui aussi!
Lyria : Y a t-il vraiment un livre que vous n'avez pas pris plaisir à écrire? Tous semblent si véridiques et perçants !
Moi : Bien sûr! Celles qui sont vraies et qui relatent tous ce que vous avez pu endurer, on ne prend jamais plaisir à les écrires.
Lyria : Ah je vois. Lequel par exemple?
Moi : Ah "le châssis imbrisable" par exemple.
Lyria : Ah oui je l'ai bien aimé aussi! La détermination qu'il possède de briser ce portrait, l'ardeur qu'il y met sont impressionnantes. Et pourtant ce portrait était son préféré, celui qui avait traversé le temps avec lui, tous ça pour le chérir inévitablement par la suite. Ses sentiments avaient sûrement dû prendre le dessus, je n'ai aucune autre explication. Alors tu t'es identifié à lui?
Moi : Totalement...
Lyria :... vos livres m'ont bien souvent choqué par leur véracité : "Tellement réel" par exemple! N'est-ce pas vrai que l'amour qu'on voit en une personne nous semble tellement réel qu'on est déçu et profondément blessé lorsqu'on en découvre la fausseté ? Elle remet même en question notre victoire sur la vie.
Moi : C'est justement ça le piège! La vie, n'est-ce pas s'adapter à tout_même quand c'est atrocement difficile_ et ainsi de la gagner? Lorsque nous l'aurons compris, nous vivrons mieux...
Commençons ce fameux livre tu veux, il me tarde de voir ses finalités!
Lyria : J'ai l'impression que tes histoires décrivent à chaque fois une partie de ma vie, alors faire cette histoire maintenant, je commence à croire que cela n'aura pas grande importance...
Moi : Tu te trompes! Chaque livre est unique et révèle une partie de son auteur. Alors si mes livres ont décrit d'infimes parties de ta vie, à toi seule revient le pouvoir de les réunir toutes dans ce livre!
Lyria :... Si tu le dis!
Nous commencions donc à rédiger "le livre" qui réunirait à la fois sa vie et la mienne. Je retenu un des éditeurs pour qu'il rédige la synopsis de l'histoire ainsi que ses grandes lignes.
Ce n'est qu'en écoutant Lyria s'exprimer que je compris beaucoup sur son histoire et elle n'était pas moins triste que le prélude que j'avais la veille écouté d'elle. Apparemment sa mère était morte enceinte de son petit frère qu'elle espérait tant. Elle avait pensé et cru au bonheur avec sa mère et lui, d'autant plus qu'elle avait toujours espérer en avoir un mais non, l'immense véhicule qui les avait tragiquement percuté avait trop bien rempli sa mission et l'avait anéanti ces dernières années au point de l'extraire son goût à la vie... Ma maussaderie refit surface face à de telles épreuves que je trouvais éprouvantes.
Je penses bien que cette séance fut l'élément indiscutable qui avait favorisé nos liens et nous avait fait mieux connaître l'autre. Son histoire m'avait touché, et ça je ne le savais pas, mais ce n'était qu'une partie de l'histoire...
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