Chapitre 40

L'obscurité de ma chambre me réveille. Vous trouvez cela bizarre ? A vrai dire je ne dormais pas vraiment. Depuis peu mon esprit s'amusait  à me torturer des pires scénarios possibles au sujet de Lyria. Parfois j'en perdais le sommeil, quelques autres fois je m'empêchais de dormir. Après tout comment dormir avec ce visage dans votre tête qui vous menace à chaque occasion de disparaître ?  Si mes efforts étaient restés autant intacts et assidus pour le remède de Lyria, je n'en voyais pas pour autant les résultats. En fait un docteur que j'avais contacté il y'a peu de temps et avec qui je cherchais un remède m'avait fait part d'une possibilité troublante, il avait dit que la "solution" que j'avais proposé ne l'aurait certes pas guérit mais cela aurait été considérable dans l'assoupissement de la maladie, il paraissait convaincant, et mes yeux brillaient déjà, mais étais-ce logique de se réjouir pour autant ? Chaque fois qu'il y avait un petit espoir à l'horizon il s'avérait loin d'être absolu comme je le voulais, pourtant un seul but était à atteindre : sauver Lyria. Je me demandais comment je pouvais chaque fois passer à côté !

Cela faisait tout juste 11 mois que je connaissais Lyria, d'où venait cette envie incontrôlée de l'avoir près de moi, de ne pas la quitter ? Cela n'avait aucune importance, quoi qu'il en était je n'aurais d'ailleurs pas pu y répondre.

Je trainnassais depuis 20 minutes déjà dans mon lit en fixant le vide noir de mon plafond, il devait être 11h. Je me rendais compte assez tard que je ne pouvais pas assister à ma réunion de ce matin là alors j'avais traîné 20 autres minutes sur mon lit, de toute façon elle n'était pas tellement importante cette réunion. Au bout de quelques temps le son incessant du réveil m'irrita et je me vis obligé de me lever pour l'éteindre. J'ouvris les rideaux qui laissaient s'échapper de grands rayons de soleil et le premier visage sur lequel je tombai fut celui de ma mère, en photo. "Elle était splendide" pensais-je en souriant, elle l'avait toujours été, sur tous les points. J'aurais aimé savoir ce qu'elle et Lyria auraient donné ensemble, les voir auraient sûrement été l'un de mes bonheurs les plus fous. En voyant mes aspirations déçues je détournai immédiatement mon regard du sien pour me tourner vers la douche à droite. Je savais d'avance que j'allais y passer un bon bout de temps...

14:20 min. Je sors de la maison en n'oubliant pas un aurevoir à Maria, et je saute dans le véhicule. Je suis en avance pour rencontrer Lyria, j'aurais bien marché mais les passants m'auraient distraits, là enfermé dans mon véhicule je peux réfléchir sainement au moins. Après 20 minutes de route je me place devant ma maison d'édition et franchis la porte d'entrée pour reconnaître Lyria à la salle d'attente.

Moi : Lyria ? Tu es en avance !

Lyria : Oui oui, j'avais du temps le matin donc je me suis dit pourquoi pas venir un peu plus tôt.

Moi : Je vois, vas y entre je t'en prie, dis je lui indiquant la porte de mon bureau. Elle entra.

Lyria : Je pensais que tu serais là avant, dit elle en posant son sac sur la table devant elle

Moi : Euh oui désolé... j'étais sensé assister à une réunion ce matin mais j'ai désisté donc je suis venu plus tard.

Lyria : Je vois. Un problème ?

Moi : Non tout va bien. Dis je en fasconnant un sourire

Lyria : Je ne te crois pas mais bon... alors on commence par la correction ?

Moi : Oui oui, commençons.

Lyria : Ah oui jai oublié ! En fait je suis allé voir le docteur de Sarah une nouvelle fois. Tu sais comme cela fait déjà 2 mois à peu près que Sarah semble se porter bien, je lui ai demandé si il y avait une possibilité qu'il se soie trompé ou qu'il ne soie pas trop tard, il m'as dit peut être ! Hatiel il a dit peut être, il y'a sûrement un espoir pour elle, c'est évident !

Moi : Euh, Wouah, c'est... génial ce que tu dis là !

Lyria : Oui je sais ! J'ai déjà prévenu le personnel et elles la surveillent bien en attendant les instructions du docteur.

Moi : C'est une bonne nouvelle ! Dis je sincère, au moins ça.

Lyria : Ouiii !

Elle était excitée, c'était la première fois que je la voyais autant l'être. Presque 4 heures de temps avaient suffit pour terminer le travaille de ce soir. Il était 18h quand elle entra dans un des véhicules de ma maison chargé de la ramené, moi j'étais resté plus longtemps pour règler quelque'affaires.

Il était 19h 20 lorsque je reçu cet appel... Il était de Lyria.
Nous avions l'habitude de discuter par message mais cette fois elle avait appelé, aurais-je du dès cet instant me douter de la tragique fin ?...

Lyria : Hat- Hatiel

Moi : Lyria ? Qu'est ce qu'il y'a ?!

Lyria : Sarah est morte

J'écarquillai mes yeux, ahuri. Je ne savais pas si c'était le choc de la nouvelle ou plutôt la voix neutre avec laquelle Lyria l'avait dit.

Moi : Qu-quoi ! Dis je n'attendant pas vraiment la réponse. J'étais simplement blessé, et l'entendre une nouvelle fois n'aurait pas amélioré les choses.
En me rappelant la voix fade de Lyria, j'eus peur

Moi : Lyria est ce que tu vas bien ?!! Ou es tu?!!!

Lyria : À l'"orphelinat...

Moi : Ne bouge pas j'arrive tout se suite !

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et me dirigea comme un fou vers l'extérieur. J'espérais que Lyria n'aie pas eu le temps de faire une quelconque bêtise, elle était beaucoup trop calme. Ce jour là J'avais moi même conduis, j'étais arrivé beaucoup plus tôt. M'avancant d'un pas assez inquiet et triste vers le bâtiment, je découvris là à l'entrée Lyria qui, le regard vide, fixait un point de la pièce, serraine, j'en avais presque peur. Aux alentours
J'appercu quelques unes du personnel qui pleuraient,  Lyria quand à elle ne pleurait pas. Cela m'inquiéta, m'inquiéta tellement que j'oubliais, l'espace d'un moment, la triste nouvelle qui m'avait emmené. Marta m'avait aussi intimé qu'elle n'avait dit aucun mot depuis qu'elle lui avait annoncé la nouvelle par téléphone.  Je me dirigeai vers elle, rétissant mais décidé à l'aborder

Moi : Lyria .... est ce que ça va ?

Lyria : ...

Elle ne répondit pas, peut être trop absorbée par ce qu'elle fixait vaguement, je n'avais néanmoins pas arrêté de parler

Moi : Lyria, je ne peux pas imaginer la douleur que tu ressens en ce moment mais je t'assure que ça va aller, pleure, crie si tu le veux, mais silteplait dis quelque chose

Lyria : ... Je vais bien, me regarde t-elle. Dois je préciser que je ne suis pas convaincu le moins du monde ?

Moi : Lyria si tu ne t'exprime pas tu ne te libérera jamais de cette douleur, elle continuera à te tourmenter, dis je pour l'inciter à parler

Lyria : Peut être alors que je ne veux pas m'en libéré...

Je la regardai pantois.  Que se passait t il ? Je me retournai pour aller vers la chambre de Sarah, je ne l'avais pa vu depuis, et à vrai dire je ne sais pas si à ce moment je voulais vraiment la voir. Malgré tout j'entrai et son corps fade et pâle m'accueillis tristement. Il était allongé sur le lit, il ne bougeait pas, cela semblait tellement faux. Ce corps qui auparavant regorgeait de vigueur ne pouvait pas être la las autant que je le voyais. J'étais désemparé, triste, déçu. Je voulu lui parler, la toucher une dernière fois mais je n'eus pas le courage de palper ce corps faux, vide. Après maints regards, maints regrets, je sortis bouleversé titubant presque, pourtant ce n'était qu'une fille le direz vous, une simple orpheline que je connaissais depuis peu, mais sait on vraiment mesurer la vie ? Se mesure t-elle avec les années que l'on passe avec nos proches, ou les moments que nous épuisons avec eux ? Je connaissais Sarah depuis peu, pourtant je lui devait beaucoup de moment, je lui devait le sourire de Lyria, je lui devais sa jovialité contagieuse, je lui devais mes souvenirs heureux d'enfants, je lui devais sa personne elle même. Elle ne devait pas mourrir, personne ne le devrait.

Je retournai au rez-de-chaussée, pour revoir la même scène que j'avais laissé, le personnel pleurait, les enfants plus loin jouaient ne savant pas ce qui se passait. Lyria, elle, n'avait pas bougé, son visage toujours aussi neutre et effrayant me perturbait, je savais qu'elle avait besoin d'aide. Je ne voulais et pouvais pas la laisser ainsi, il était hors de question.

Moi : Lyria. Viens avec moi. Dis je la prenant par le bras pour lui indiquer que l'on s'en allait !

Elle ne broncha pas mais me suivit toujours cette même expression collée au visage.

Le trajet se fit long, très long elle épiait le dehors sans dire mot, à ce moment j'aurais bien voulu être dans sa tête.
Lorsque je me garai je lui intimai de sortir, nous étions dans un mini parc de la plage, je savais que cet endroit l'aurait sûrement apaisé. Il avait comme des cabines mobiles qui donnaient directement sur la mer, J'en avais choisis une dans laquelle elle s'était installé assez calmement. Je la sentais s'attendrir devant la mer qu'elle épiait intensément. Le but était atteint.

Moi : Lyria je suis énormément désolé.

Lyria : Ce n'est pas toi qui doit l'être Hatiel.

Moi : Je sais. Je n'imagine pas la peine que tu dois ressentir...

Lyria : As tu vu son corps ? Il était fade et triste, j'ai cru que ce n'était pas elle, jai fermé les yeux et je l'ai espéré de tout mon cœur, mais quand j'ai ouvert les yeux et que je l'ai observé j'ai su que c'était elle...
Pourquoi ma vie est si incompréhensible Hatiel, c'est moi qui n'aime pas le monde mais qui veut leur faire plaisir, je veux m'éloigner des gens mais c'est moi qui crée encore des "Orphelinats" pour m'attacher a ceux que je sais éphémère.

Moi : Tu ne peux pas briser l'amour Lyria, c'est un sentiment naturel, qui tire sa source de nos entrailles, tu peux le masquer, le rapetisser plus bas que terre mais tu ne cesseras jamais d'aimer.

Lyria : Je ne veux plus, je ne veux pas. Lorsqu'on aime on est toujours déçu, toujours blessé à la fin, je n'en veut pas à l'amour Hatiel mais à la vie, mais je ne veux quand même plus aimer.

Moi : Impossible Lyria. Tu auras beau essayer tu ne pourras pas. Et puis, parfois la vie doit donner sa petite contribution à l'amour c'est parfois ce qui en fait le charme. Comment veux tu aimer sans vivre.

Lyria : Non. Si la vie se mêlait de tout dans la vie comme elle en a l'habitude, alors je te perdrais toi. Je ne trouve pas cela "charmant".

Moi : Euh- hum tu...es sérieuse  ?!!

Lyria : Oui.

Moi : ...

Je réfléchissais...

Lyria : Je suis dans ce piteux état à cause de Sarah, je n'imagine pas ce que ça doit être pour lui. J'espère qu'il ont retrouvé Illyam, le pauvre, fit elle froissant son visage de tristesse, je ne comprenais pas.

Moi : Illyam ?

Lyria : Oui. Lorsqu'il a constaté que Sarah était bel et bien morte, il a pleuré, il a crié, puis il a couru dans la rue et à échappé à ceux qui le poursuivait. Il a dû être brisé, exactement comme moi, surement pire encore.

Moi : Quoi ! Mais pourquoi ne pas me l'avoir dit !! J'appelle mes majors d'hommes pour qu'ils s'invitent à la recherche, ils pourront sûrement le retrouver à plusieurs. Dis je composant à l'instant le numéro de la maison. J'espèrais qu'illyam ne fasse rien de mal !

Lyria : Pour être resté avec Illyam longtemps je sais qu'il est très mature, enfin quand il n'était pas avec Sarah... ne t'inquiète pas il ne fera pas de bêtise. Il doit juste avoir mal... terriblement mal.

Moi : Un peu comme toi, j'imagine. Tu sais j'aurais voulu t'apaiser, te réconforter comme tu l'as tant fait pour moi, mais je reste impuissant face à cela.

Lyria : Ta présence Hatiel, est la plus belle chose que tu m'ai donné jusqu'ici... Merci...

La mer de ce soir était belle, particulièrement après qu'elle ai prononcé ces mots. C'est souvent ainsi, lorsqu'il y'a une bouffé de tristesse il y'a parfois une beauté indescriptible de la situation, comme pour sublimer la lourde mélancolie qui règne. C'était le cas ce soir là. Il était 22:07 minutes.

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Nda :
Hey j'espère que vous allez bien ! La fin de l'histoire arrive doucement, j'espère que jusqu'à là vous appréciez et que ce sera ainsi pour la fin.

Merci pour la lecture et à plus 🦋

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