Chapitre 31

10:05. Je me décide enfin à sortir de ma chambre. Je suis prêt depuis un moment déjà mais je dois avouer que la convivialité de cette chambre sait me retenir. Je sors et me rend au rez-de-chaussé pour le petit déjeuner. Sans surprise Lyria y est et bavarde avec Meyra, je les rejoins ensuite. Aujourd'hui est une journée qui s'annonce ravissante, et je ne le dis pas seulement à cause du magnifique soleil dehors mais surtout parceque je fais visiter la ville à Lyria ! Enfin je ne la fais pas visiter étant donné que je ne connais pas tant la ville, donc disons que c'est une chaste promenade.

Meyra : Bonsoiir 'Tiel, bien réveillé ?

Moi : Impec

Lyria : Bonjour Hatiel ! Sourit t'elle majestueusement

Moi : Bonjour Lyria comment tu vas ?

Lyria : Ça va et toi ?

Moi : Encore mieux maitenant !

Meyra : Wouuuh je sens que mon mariage ne sera peut être pas le seul de l'année ! Suggestive t-elle

Moi : Mais bien sûr Meyra ! Il y'a d'autres mariage que le tien voyons, tu ne les connais même pas tous.

Meyra : Oui oui c'est ca fait bien semblant de ne pas avoir compris de quoi je parlais. Ou plutôt de qui, dit elle fixant Lyria qui s'était retiré de nos échanges

Les plats étaient arrivés et comme d'ordinaire ils étaient succulents. Nous les avions dégusté dans l'enceinte  chaleureuse des lieux. Je crois que beaucoup nous fixaient pour être assis avec la propriétaire même du resto, c'était en soi un honneur.
Après les plats la promenade était programmée. Meyra ne pouvait pas venir à cause de quelconques affaires sûrement le mariage ou le resto, j'étais donc avec Lyria.

On devait y aller à 14h précise et les heures d'attentes m'avaient semblé être une éternité jusqu'à ce que l'heure arrive enfin.

Lyria : Voilà je suis prête ! S'avancait elle en ma direction parée d'une ébène robe en tissu et d'une écharpe blanche en son sommet.

Moi : Wouahh Lyria tu sais qu'on part juste se promener n'est ce pas ?

Lyria : Bien sûr. Ou il y'a d'autres projets ?

Moi : Non non. Je me disais juste qu'avec ton attifement tu étais plus en chasse qu'en simple promenade ! La taquinais-je

Lyria : Quoi ! Mais Ça ne va pas mon pauvre Hatiel ! Dit elle me donnant une tape. Je ne pu m'empêcher de glousser face à son air déconcerté

Moi : Je rigole Lyria. Tu es juste belle comme d'ordinaire c'est tout.

Lyria : Je ne prendrai pas ça pour un compliment. Dit elle s'éloignant

Moi : Et pourtant ça l'est. D'ailleurs c'est moi qui devrait rechigner !

Lyria : Ah et pourquoi ?

Moi : Eh bien, voyant comme tu es, l'envie pourrait prendre les Venisiens de m'agresser pour passer la soirée avec toi, surtout qu'on n'y va pas avec Meyra. C'est tout un risque que je prends !

Elle arbore un sourire dépassé,

Lyria : Oui c'est ca ! Pourquoi tu n'es pas aussi bon en flatteries qu'en ponctualité ? Il est 14h 20 min, On va rentrer en retard à ce rythme.

Moi : Mais bien sûr. Après vous mademoiselle!

Nous nous engageions dans la rue devant celle de l'hôtel. L'air chaud était agréable et la vue apaisante. Les Venisiens se déplaçaient calmement dans ces rues aux allures conviviales, j'admirais chaque détails autours. Les grandes bâtisses se dressaient en face l'une de l'autre laissant un passage précis nous étant destiné à nous les passants. Autant dire que c'est bâtiments étaient immense pour les petites fourmis que nous étions, j'aimais bien ce décor. Lyria et moi marchions sous guide du JPS que j'avais prévu, chaque coin ne nous était plus inconnu, en deux heures seulement nous avions visité 5 endroits immanquable de Venise, enfin d'après le JPS. J'avais prévu d'emmener Lyria faire un tour en bateau et c'est ce que nous étions allé faire.

L'endroit ravissait Lyria et je voyais ses yeux pétiller telle une enfant, une magnifique enfant éblouie par la beauté d'un tout nouveau monde... J'abuse peut être mais voir Lyria ainsi me faisait chaud au cœur, j'ose même dire qu'elle m'inspirait sur le moment. Les formalités faites, nous avions déjà embarqué sur un un petit bateau semblable à une pirogue et muni de quelques avirons que le guide tenait pour nous. Le prix était abordable comparé à la vue. Nous naviguions sur le grand Canal de Venise et la beauté en était à couper le souffle. Je me trompe peut être mais c'était la première fois que j'observais une pareille vue et à en juger le regard pétillant de Lyria je devine que je n'étais pas le seul. Les longues bâtisses étaient magnifiques et imposantes, et là sur l'eau nous nous frayions un passage entre.

Lyria : Wouah c'est tellement beau !! S'extasiait-elle

Moi : Oui oui je sais ! Fis je le fier

Nous continuons à sillonner sur la mer quand, aux environs de de 16 h 35 nous nous décidâmes d'enfin sortir de la pirogue qui au passage était assez confortable. Étant sortis j'avais muni Lyria d'une glace que je n'avais pu refuser à un marchand non loin de là. Nous marchions dans les allées de Venise tel un couple, à la recherche de je ne sais trop quoi. J'avais particulierement remarqué un coin bien tranquille de l'allée qui débouchait tout juste vers une vue sur la mer. Lyria, en même temps que moi, y avait fait attention et absorbée par la vue qu'elle fixait je ne pu m'empêcher de m'arrêter. Nous étions en face de la mer adossés sur le parapet qui nous en séparait. Le coucher de soleil de 18 h sublumait l'endroit. Je l'ignorais mais c'est à ce moment là qu'une tout autre Lyria se dévoilait à moi, et je dois dire que j'aimais ça.

Lyria : C'est tellement beau Hatiel tu ne trouves pas ?

Moi : Si si ! Mais tu sais ce qui est encore plus beau ?

Lyria : Non quoi ?

Moi : C'est te voir autant excitée ! Tu me parrait comme un enfant de 2 ans, m'amusait je

Lyria : Mais n'importequoi. C'est juste que.... bah c'est beau.

Moi : Oui je sais

Puis d'un air absorbée elle reprit

Lyria : Tu sais, je ne suis jamais sortie de mon chez moi. Jamais ailleurs. Alors comprends moi c'est comme une toute nouvelle découverte. Et c'est grâce à toi, sourit elle en fin

Moi : Humm... et dire que tu voulais refuser

Lyria : Euh quand est ce que.... bref j'ai accepté non ? Et puis ne gâche pas mon plaisir, juste admire la vue.

Cet ordre me fit rire mais j'optemperai par la suite, puis, 5 minutes de silence.

Lyria : Hatiel ?

Moi : Oui ?

Lyria : ...

Moi : Qu'est ce qu'il y'a ?

Lyria : Je... pense que. Je pense que je devrais arrêter de te côtoyer.

Wow ! Quelle giffle ça a été ! Le moins qu'on pouvait dire c'est que je ne m'y attendait vraiment pas.

Moi : Pourquoi ? Dis je plus calmement que je ne l'étais en vrai

Lyria : Parceque je pense que tu n'es pas une bonne fréquentation pour moi.

Moi : Euh, je.... mais pourquoi ?

Lyria : Parceque tu m'empêche de me suicider.

Moi : Lyria ! Tu es sérieuse ?

Lyria : Non. Mais plus sérieusement j'ai l'impression que depuis quelques mois j'ai énormément changé. Trop à mon goût.

Moi : Et... c'est mauvais ?

Lyria : Euh... Oui !

Moi : Lyria ?

Lyria : Oui

Moi : Si dans une semaine tu repasses devant ta fameuse mer, tu aurais envie de t'y jetter ?

Lyria : Sans hésiter

Quand un cœur se brise il fait mille et un bruits. Il y'a le bruit de ses espoirs qui se cassent, son amour propre qui se fracasse, et sa sensibilité qui se froisse. Je crois qu'à ce moment mon cœur passait par tous ces sons.

Moi : ... Et... si c'était maintenant, tu l'aurais fait ?...

Lyria : Non.

Quand finalement la réponse tant attendue vient, c'est un réel soulagement pour le cœur. Mon cœur l'était. Mais il était aussi perplexe.

Moi : Tu me rassures ! Mais pourquoi maintenant tu ne l'aurais pas fais mais dans une semaine si ?

Lyria : Parceque maintenant tu es là.

Moi : C'est tout ? Dis je frustré

Lyria : Oui mais ...

Moi : Mais ?

Lyria : C'est assez fou mais toutes ces années j'ai lutté contre ma maladie, récemment contre la mort de ma mère, et contre la piètre relation que j'ai avec mon père, et bien sur j'en passe,  mais maintenant presqu' à chaque fois que je repense à toi et à tout ce qui va avec, tout s'appaise dans mon esprit. J'ai cette sérénité que je ne pensais jamais trouver en moi et que je n'espérais même pas d'ailleurs... J'avais l'impression que j'étais la fille la plus forte et insensible, du moins pour moi, mais tu as balayé toutes mes luttes et toutes mes attentes. Tu m'as rendu faible et tellement sensible. Je me demande encore si je dois t'en remercié ou te le reprocher.

J'assimilais assez lentement les mots de la jeune personne côte à moi et pour cause ces mots étaient inhabituels et tellement intriguant dans sa bouche. Elle venait indirectement de me remercier, non ? Oublions ça, elle venait simplement de me faire part de ses sentiments. C'est dingue mais, elle ne s'était jamais autant montré "faible" avec moi. Je me sentais tout d'un coup important.

Moi : Lyria  tu sais plus que n'importqui que je ne veux que ton bien. Je ne veux pas te rendre faible comme tu le prétends, je veux juste que tu réalise que la vie ce n'est pas toujours d'être la plus forte mais de savoir apprécier la présence de gens, de savoir pleurer, de savoir rire, parceque vivre, Lyria, c'est passer par toutes ces émotions.

Elle dévoila un petit sourire amusé. Je me demandais pourquoi avant qu'elle ne reprenne.

Lyria : Tu es un sacré beau parleur Hatiel.

Moi : Non. Je t'expose ma vérité c'est tout.

Lyria : Eh bien merci.

Elle soupira

Moi : Hum pourquoi ce soupir ?

Lyria : Je déteste le changement Hatiel, et tu m'y force.

... : Effectivement le changement est bien l'une des choses les plus ardu à s'y accommoder. Mais quand on en examine les agréments  on se rend compte que c'est un mal nécessaire n'est ce pas ?
Nous sourit une voix inconnue.

Cette voix se rajoute à notre discussion aussi naturellement que légitimement. C'est plein de surprise et de désagrément que j'en reconnais l'auteur.

C'est Ryam. Le personnage de la veille, à l'hôtel. Je ne sais pas ce qu'il fait exactement ici mais je sais que ça présence m'irrite, surtout le moment qu'il a osé choisir.

Lyria : Ah, Mr Ryam, bonsoir mais que faites vous ici ?

Ryam : J'ai sûrement voulu comme vous, profiter des délices de Venise ! Ce coucher de soleil est sublime.

Lyria : Je vous l'accorde !

Il lui sourit

Ryam : Alors Mr Hatiel, vous vous portez bien ?

Moi : Oui merci .

En guise de réponse il affiche un sourire que je juge bien evidement de faux.

Ryam: Et vous belle demoiselle, comment allez vous ?

Lyria : Moi je vais bien et vous ?

Ryam : Votre humeur est la mienne !

Il reste avec nous le reste du temps et discute avec Lyria. Je crois que son boulot est de s'incruster, c'est la deuxième fois qu'il se l'autorise. Je m'écarte de leur conversation, non par jalousie, mais par simple désintérêt. Je repense à mon "entretien" avec Lyria et réalise à quel point il l'a gâché, mais peu importe ! J'ai tout le temps avec Lyria, enfin si il m'en laisse avec elle et ne s'incruste pas comme toujours.

La nuit tombante, nous rentrons à l'hôtel pour rejoindre les doux plats de Meyra. Elle nous attendait d'ailleurs. Et une fois le repas fini je m'étais engouffré dans ma sublime suite.

Aujourd'hui J'avais eu une journée pleine de beauté, et je ne parle pas seulement de Lyria en elle même mais de tout. Le surlendemain je l'avais invité à un dîner, c'était un face à face, j'espérais bien poursuivre notre conversation de ce jour et peut être trouver la réponse à une question qui depuis un temps me brûlait l'esprit...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top