Chapitre 4
Jour 1 :
Lorsque Cheryl émerge de l'obscurité qui l'enveloppe, une lente terreur s'insinue dans son être. Une lueur lugubre, pâle comme l'agonie, filtre à peine à travers les interstices des briques grises qui tapissent les murs de la pièce. Dans cet amas de ténèbres, une silhouette émerge lentement, se détachant de l'ombre tel un spectre maléfique prenant forme.
C'est lui, le visiteur nocturne. Un sourire tordu déforme ses lèvres alors qu'il s'approche d'elle, une présence cauchemardesque prenant vie dans les recoins de son cachot.
"Tu as bien dormi ?" susure-t-il, sa voix empreinte d'une malveillance glaciale.
Dégoûtée, Cheryl crache ses mots comme des balles empoisonnées. "Va au diable..."
Un éclair sadique traverse les yeux de son tortionnaire. D'un geste vif, il essuie le crachat avec dégoûte, puis l'impensable se produit : une gifle cinglante brise l'air et s'abat sur son visage. La douleur, aussi vive qu'inattendue, agresse ses joues alors que les larmes de rage et d'impuissance montent à ses yeux.
Enchaînée à sa chaise de métal, Cheryl ne peut que subir, tremblante, tandis que le jeune homme déploie toute sa cruauté. La ceinture de cuir, symbole macabre de son pouvoir, entre en scène, caressant sa nuque d'une tendresse perverse avant de frapper, encore et encore. Chaque coup est comme un éclair de souffrance, chaque impact un rappel brutal de sa captivité.
"S'il te plaît... pourquoi ?" gémit elle, sa voix brisée par l'agonie.
Un rire démoniaque répond à sa détresse. "Parce que c'est tellement amusant de briser l'âme d'une pauvre créature comme toi..."
Dans un écho de désespoir, Cheryl lance ses mots comme une malédiction. "Tu es un monstre... un démon déguisé en chair humaine. Un jour, tu pourriras toi et ton âme malfaisante au fin fond de l'enfer!"
Mais ses paroles tombent dans le vide, étouffées par les murs de sa prison. Son tortionnaire, impitoyable, s'évanouit dans les ténèbres, laissant derrière lui le murmure sinistre d'une porte fermée, et le silence froid qui engloutit ses cris.
Jour 2 :
La grande porte en métal qui donne accès à cette étrange pièce s'ouvre avec un grincement sinistre, résonnant dans les profondeurs de l'obscurité. Le jeune homme avance vers le centre de la pièce, ses pas résonnant sur le sol de béton comme des échos funestes. Cheryl, ligotée et impuissante, lève les yeux vers lui, son cœur battant à toute allure dans sa poitrine. Quelle forme de torture allait-il lui infliger cette fois-ci ?
Il dépose un bol de soupe fumante devant le visage affamé de la jeune fille, l'arôme appétissant se mêlant à l'atmosphère oppressante de la pièce. Cette fois, il ne va pas la torturer physiquement, mais mentalement, en lui faisant miroiter l'espoir de satiété. La faim tenaille son estomac, sa bouche est sèche, et elle meurt de soif.
Les secondes s'écoulent lentement alors que Cheryl regarde le bol de soupe, le liquide doré se refroidissant lentement sans qu'elle puisse y toucher. Puis, d'un geste cruel, le jeune homme saisit le bol et le renverse brusquement sur le sol, le liquide précieux se mélangeant à la poussière, un spectacle désolant pour les sens affamés de la captive. Elle est attachée, incapable de faire quoi que ce soit pour empêcher ce gâchis cruel.
"Comment peux-tu être aussi cruel ?", lance-t-elle, sa voix tremblante de rage et de désespoir.
Son ravisseur se redresse, un sourire arrogant étirant ses lèvres. "Parce que c'est ainsi que sont les femmes, toujours à pleurnicher pour un peu de nourriture, toujours à attendre qu'un homme vienne les sauver. Vous n'êtes bonnes à rien d'autre que de nous servir."
Cheryl le fixe avec un mélange de dégoût et de détermination. "Tu es tellement pathétique. Tu détestes les femmes parce que tu sais au fond de toi que nous sommes bien plus que ce que tu veux bien admettre. Tu as tellement peur de notre force que tu dois sûrement être le genre de type à essayer de nous rabaisser à chaque occasion."
Le regard de l'homme se durcit. "Tu n'es qu'une idiote, tu ne sais rien de moi."
"Mais je sais une chose", réplique Cheryl avec un sourire ironique. "Tu es seulement un petit garçon effrayé qui se cache derrière sa haine pour ne pas avoir à affronter sa propre faiblesse."
La colère brûle dans les yeux de son ravisseur, mais Cheryl sait qu'elle a touché un nerf sensible. Elle n'a peut-être pas le pouvoir physique dans cette situation, mais elle sait qu'elle peut briser son ego fragile avec ses mots. Et c'est là une arme bien plus puissante que n'importe quelle force physique. Il s'approche d'elle, son visage sinistre se rapprochant du sien, et Cheryl, puisant dans ses dernières réserves de force et de courage, parvient à se libérer de ses liens. Dans un geste désespéré, elle plante l'objet pointu qui la retenait dans les yeux du jeune homme, le faisant reculer en hurlant de douleur.
Libérée, elle court vers la seule issue qui lui reste, une lueur d'espoir brillant au bout du tunnel oppressant de son cauchemar. Mais ses jambes sont lourdes, chaque pas est un supplice alors qu'elle avance dans l'obscurité oppressante, traquée par les ombres de son passé. Et juste au moment où elle pense être libre, elle trébuche sur un fil barbelé tendu sournoisement sur son chemin, la faisant chuter un peu plus dans la pénombre, ses pieds ensanglantés et son esprit accablé par une angoisse profonde.
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