Edelweiss

Et je me retrouve devant le postier, qui tiens une lettre à la main.

Apparemment, je ne réussis pas à cacher ma déception. Mais quand je vois qui se trouve derrière lui, mon expression change à nouveau.

De la terreur.

Un officier.

Et le postier me tend une lettre cachettée par l'état major.

Je l'ouvre en tremblant.

L'officier s'avance et se présente.

Il s'appele Ernest et viens du même régiment que mon père.

Ils se sont connu.

Jusqu'à la mort de ce dernier.

C'est aussi ce que dis la lettre.

Papa est mort. Tué par un soldat français. Ils sont désolé. Et ils n'ont pas retrouver ses objets personnels.

Je chancèle.

Et Ernest me conduit doucement vers le salon, suivit du postier.

Pour le deuxième fois en moins d'une semaine, je suis dans un état second.

Bien sûr que non.

C'est impossible.

Papa va revenir.

C'est juste une mauvaise blague.

Une très mauvaise blague.

Mais le postier me tend une deuxième lettre. Et la, je ne sais plus si je dois l'ouvrir ou pas. Si je vais encore tenir le coup.

Du coin de l'œil, je vois Ernest en train de téléphoner. Sans doute à maman. Elle, elle va rentrer. A cette pensée, mes yeux se remplissent de larmes.
Je demande doucement:

-Vous. Lisez-la moi.

J'ai la voix qui tremble.

Le postier saisie la lettre et l'ouvre.

- Chère famille, demain, je pars sur le front russe. On a besoin de moi. Je ne pourrais pas venir vous voir, et j'en suis désolé. Vous me manquer tous tellement avec papa... Mais gardez courage. Bientôt, la guerre sera fini et je reviendrais. Nous serons à nouveau réuni.
Jorge qui vous aime.

- C'est tout? je demande en sanglotant.

- Non. Regardez.

Je tourne lentement la tête, pour voir à travers mes larmes un coupon de journal.

Explosion d'un train de soldats en route pour la Russie.
Une dizaines de morts sont à déclarer, les autres sont porté disparue.

Mais le postier me tend un exemplaire du journal d'aujourd'hui.

Les disparue du train, prisonniers?

Je n'ai pas le courage de litre la suite de l'article.
Je me laisse tombé au moment où maman entre dans la pièce, suivie de Pete qui tiens Titi par la main.

Puis le noir.

Il me rend trop souvent visite ces dernier temps.

Partie publié le 08/08/2020