Christine
Makila cherchait assidûment une façon de comprendre son devoir de mathématiques alors que son téléphone vibra.
"Bonjour, Makila" envoya un numéro inconnu.
Makila hésita quelques secondes et répondit :
"Bonjour".
La personne répondit rapidement :
"Comment tu vas-tu ? On ne s'est pas texté depuis un bail maintenant !".
"Euh... Je ne vous connais pas..."répondit Makila.
"Bien sûr que si tu me connais, Makila. Souviens-toi de moi. Christine Bellancier. Tu me connais".
"Désolée mais le nom de Christine Bellancier ne me rappelle rien".
"Tu devrais te rappeler. Toutes ces années où tu avais fait une fixette amoureuse sur le populaire Ben Ruster".
"Je ne connais pas de Ben Ruster", mentit Makila.
"Ne me prends pas pour une sotte, il serait dommage que tu empires ta situation".
Puis le contact disparut.
Makila avait des sueurs froides. Non seulement Angie et Christine savaient que Makila avait eu un crush sur Ben Ruster de la cinquième jusqu'en troisième. Ces deux personnes semblant être assez mystérieuses et flippantes.
Makila éteint son téléphone.
Elle replongea avec regret dans son devoir de mathématiques. Elle n'aimait guerre cette matière, mais c'était cent fois plus rassurant de s'emmêler les neurones sur la racine carrée des chiffres que de parlementer avec des inconnues semblant connaître Makila bien plus qu'elle-même.
Makila descendit alors dans son salon, abandonnant son devoir sur son bureau.
La jeune fille était affamée, et elle en ignorait la raison.
Elle s'approcha du frigo et, comme hypnotisée, saisit un immense steak de viande cru et sanglant dans le frigo. Sa mère l'avait préparé pour les prochaines lasagnes, mais Makila en faisait actuellement un autre usage. Elle dévora voracement le steak cru, giflant du sang de partout.
Après avoir fini tout le steak, Makila reprit conscience d'elle-même, comme si elle n'était plus hypnotisée.
Elle regarda ses mains, pleines de sang. Elle regarda ses vêtements, gravement tâchés de sang. Elle regarda autour d'elle, le sang qui avait coulé par terre. Elle marcha jusqu'à la cuisinière et je regarda dans le miroir. Du sang coulait abondamment sous sa bouche. Elle toucha son visage, laissant des tâches de sang sur ses joues.
<<Mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait ?>>se demandait alors la jeune fille.
Makila ressemblait à une zombie venant de dévorer quelqu'un.
Elle fila dans le cellier et saisir une panosse et nettoya le sang.
<<Je dois me dépêcher avant que Maman arrive !>>pensa Makila.
Précipitamment, elle finit d'essuyer le sol et saisir des lingettes désinfectantes. Elle commença à rapidement nettoyer le frigo d'où voulait une petite cascade de sang.
<<Vite, vite !>>pensa Makila.
Elle finissait d'essuyer les dernières éclaboussures et entendit une voix derrière elle.
-Makila ? Ma puce, que fais-tu ?s'enquit sa mère.
Makila sut qu'elle était grillée. Maintenant, deux choix se présentaient à elle. Le premier choix, dire la vérité, quitte à ce que sa mère l'envoie chez un exorciste ou un asile psychiatrique. Le deuxième choix consistait de mentir et de dire qu'elle nettoyait le frigo pour faire plaisir à sa mère.
Makila choisit la deuxième option.
-Je nettoie le frigo...fit-elle en passant discrètement la lingette sur les dernières traces de sang.
-Vraiment ? Oh, il ne fallait pas, ma belle ! Laisse-moi finir, enfin !fit sa mère, touchée. Je ne vais pas te laisser avec cette lourde tâche qu'est de nettoyer tous les recoins de notre réfrigérateur.
Makila se releva et s'essuya les mains dans son pantalon.
-J'ai déjà tout fini, plus besoin.
Sa mère jeta un coup d'œil à l'intérieur du frigo.
-Eh bien, propre comme un sou neuf ! Tu as fait ça bien, ma chérie, mais je voulais te demander... Le réfrigérateur n'était-il pas déjà en bon état de propreté ?
-Oh, si mais il y avait quelques saletés par endroits... J'ai tout nettoyé, ne t'en fais pas.
-Merci beaucoup, ma puce !dit Mme Duchef, enchantée.
Alors Makila remonta les escaliers en prenant un air le plus innocent et normal possible, mais elle ne put s'empêcher de dévaler les dernières marches quatre à quatre. Elle sentait qu'elle dégageait une odeur. Une odeur particulière, un mélange de plusieurs fumets. Elle sentait l'odeur de la peur, le fumet du mensonge et le parfum de l'effroi.
Voilà ce qu'était Makila. Effrayée d'elle-même.
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