chap1-- le petit ami de facebook

Elena Maritz tira la chaise de la table que lui avait indiquée son petit ami virtuel dans un message. Il était en retard alors elle s'asseya pour l'attendre, le cœur battant. Sa sœur lui avait recommandé de ne pas venir à la réunion, mais elle ne l'avait pas écouté.

Et si Marc Mendelssohn était différent de la photo qu'il lui avait envoyée. Elle redoutait qu'il ne soit pas exactement comme elle pensait car elle n'était pas comme il le croyait, elle ne l'avait pas dit qu'elle n'avait qu'une jambe. Quelle serait sa réaction s'il la voyait avec cette prothèse?

___ Mademoiselle Morose, fit un serveur en s'approchant d'elle.

___ Oui c'est moi Elena Morose.

___ Monsieur Mendelssohn m'a chargé de vous offrir ce bouquet.

Il lui tendit les roses qu'il tenait entre ses mains. Elle l'a pris entre ses mains avant qu'elle ne murmure un remerciement. Cet homme était si romantique et si charmant. Elle aurait commis la Pire erreur de sa vie si elle n'avait pas accepté cette rencontre malgre ledecouragement de sa soeur et son père. Elle avait fait beaucoup de chemin pour venir ici certes mais elle l'avait fait pour une bonne cause.,, celle de rencontrer enfin cet homme charmant qu'elle avait connu sur Facebook qui lui avait attiré l'attention. Un sourire crispé apparut sur ses lèvres quand elle fixa sa montre, il avait déjà trente minutes de retard.

Il ne viendra sans doute pas, pensat-elle interieurement.

___ Léna

Une voix venait de chuchoter son prénom. Ce timbre avait fait battre son cœur plus d'une fois par le biais de son téléphone. Ils avaient beaucoup parlé au cours des derniers mois, presque tous les soirs et presque toutes les matinées.

Elle se retourna légèrement et fixa l'homme qui se tenait à ses côtés. Ses yeux étaient intensément noirs. Il avait un visage puéril qui pouvait séduire toutes les femmes mais elle l'avait imaginé plus mature. Il avait l'air cinq ans plus vieux dans les photos.

___ Marc, dit-elle, en souriant légèrement.

Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il était venu. Esquissant un sourire, elle tenta de se relever mais il l'en empêcha. Il avança, se mit en face d'elle. Elle ne se trompait pas qu'il était plutôt mignon comme dans ses rêves. Elle crut souffrir de tachycardie quand Il s'agenouilla et lui prit la main pour lui baiser tendrement. Ses lèvres chaudes effleurèrent sa peau tendrement, un long frisson lui parcouru le corps et mis ses nerfs en ébullition. Elle venait finalement de trouver l'homme de ses rêves.

___ Pardonnez-moi d'être en retard, ce n'est pas un geste courtois.

Elle sourit, charmée par le son de sa voix comme une débutante. Ce sentiment était doux car elle ne se rappelait pas la dernière fois où un homme l'avait traitée comme une vraie dame.

___ Je le ferai si vous voulez bien vous relevez, tout le monde nous regarde, lâcha t-elle timidement avant de lancer un léger coup d'œil autour d'elle.

___ Ce n'est le but, je veux que toutle le monde voit a quel point je suis reconnaissant d'avoir une si belle créature ά ma table répondit-il .Vous êtes très belle.

___ Je vous remercie, vous n'êtes pas mal vous-même.

Celui-ci ébaucha un sourire radieux en se relevant puis s'assoit en fasse d'elle.

___ Je suppose que vous avez très faim et fatigué également, car vous êtes venus de très loin pour me voir Léna.

Son nom sur ses lèvres etait comme une douce melodie d'amour.

___ Oui, effectivement

___ Alors qu' attendons nous pour commander?

___ Vous pouvez commander, je vais faire un tour aux toilettes pourme refaire une beauté. Donnez-moi deux minutes je vous en prie, je crois que vous savez déjà mes goûts culinaires.

Marc lui offrit un large sourire. Elle se leva. Elle s'était tellement habitué à son prothèse que c'était en faisant le premier pas qu'elle s'était souvenue de son handicap. Pourquoi n'était-elle pas resté assisse? Elle se retourna vivement vers lui pour découvrir le visage étonné de Marc. Celui-ci lui sourit, cette fois son sourire était crispé, La gêne se lisait dans son regard, il ne prononçait pas un mot. Sa sœur avait raison elle aurait du lui parlé de son handicap. Elle marcha vers les toilettes en boitant. Ses yeux déjà embués de larmes lui piquaient. Elle voulait pleurer mais se retenait. Elle qui croyait ne plus jamais vivre cela. Cette lueur mêlée de surprise, dégoût et pitié lui déchirait le cœur. La tête haute, elle continua sa route sans s'arrêter. Son compte de fée venait de prendre fin .

Marc était assis fixant la jeune femme qui se déplaçait ά pasde tortue, d'une main robotique détacha le premier bouton de sa chemise, il ne comprenait se qui passait. Plus de deux mois à parler avec Elena elle n'avait jamais mentionné qu'elle avait un handicap. La surprise à été si grande qu'il n'a pu réagir. D'ailleurs qu'aurait-il pu dire? A peine La femme quitta la salle, Marc prit le chemin de la sortie. Il s'engouffra dans la voiture inspirant puis expirant, il avait l'impression de s'étouffer quand il était à l'intérieur.

__ Et ton rancard? Questionna son grand frère en la fixant d'un air surpris.

Angel l'avait accompagné ce soir là parce que Marc lui avait fait comprendre qu'il avait rencontrer une femme qui lui donnait envie de laisser sa vie de playboy et de fonder une famille. Mais à présent cet air déçu son visage lui avait fait comprendre qu'il avait tout fait foirer. Son rencard n'aurait pas pu se terminer aussi vite si quelque chose de grave n'était pas survenu.

___ C'est une handicapée! Lâcha celui-ci exaspéré.

La colère bouillonnait en lui. C'est pourquoi il avait toujours déprécié l'idée de faire des rencontres virtuel car la réalité est souvent différente de l'image vendu.

___ Non, tu me fais marcher là! J'ai décidé de jouer au chauffeur pour toi parce que tu m'as assurer que ce soir tu changeras ton mode vie et maintenant tu prétends que cette personne qui était censé être responsable de ton changement est une handicapée et que pour cette raison tu as fui comme un lâche!

Son frère ne le croyait pas. Il le connaissait bien, il inventait surement un mensonge pour ne pas franchir le grand pas. Avant Elena il n'avait jamais eu une relation sérieuse qui n'avait terminé après le sexe.

___ Et bien va vérifier par toi même, elle a des prothèses et elle boite comme un robot.

Enfin Angel le crut quand il vit une femme qui quittait l'allée du restaurant, passant devant la voiture sans les voir et continue la route à pied en boitant, trainant sa mallette derrière elle. Cette femme ne lui avait peut-être pas dit toute la vérité mais lui aussi il cachait sa vraie personnalitée, son frère était un coureur de jupon , il n'était pas le petit ange dont il avait décrit à Elena.

___ Putain Marc ! Que lui as-tu dit? S'enquit Son grand frère les yeux fixés sur la jeune femme.

___ Rien, je suis parti en bon gentleman alors qu'elle était partit aux toilettes.

___ Tu es un imbécile. Je ne vois pas pourquoi tu t'es enfui, c'est une jolie jeune femme et d'après ce que tu m'a raconte elle est à du potentielle.

___ J'avais tout faux

Voyant que Marc n'avait pas l'intention de bouger de la voiture. Il descendit lui-même et entreprit une course folle vers la femme que son frère venait de rejeté. Il était psychologue, il savait bien l'effet que cela allait avoir sur elle. Le rejet pouvait causer beaucoup de dégât dans la vie du personne surtout si celle-ci n'avait pas une haute estime de soi.

___ Mademoiselle Morose? Appela t-il en lui emboitant le pas.

Deux paires d'yeux en larmes se tournèrent vers lui. La douleur se lisait au fond de ses yeux. Elle était brisée.

___ Laissez moi tranquille qui que vous soyez.

___ je suis Angel le frère de marc, il faut que je vous parle.

___ Marc, murmura t -elle les yeux perdus dans le vide.

Elle se mit à rire puis le fixa les yeux rougis. Le nom de son frère l'avait fait enfin réagir.

___ Je ne connais aucun marc, laissez moi tranquille je vous en prie.

Angel la regarda partir. Il pouvait sentir toute la tristesse de cette femme, Il pressentait qu'elle allait faire une bêtise. Soudain un orage éclata dans le ciel, la pluie se mit à se déversée sur eux avec rage comme si les dieux étaient en colère. Angel retourna dans la voiture. Léna était trempée jusqu'aux os. Elle s'en foutait royalement, tout ce qu'elle voulait c'était mourir, arrivé prêt du pont, elle y grimpa en soutenant la rambarde et ferma les yeux avant de murmurer prête à sauter dans le vide.

___ Il n'y a qu'un moyen de mettre fin à ma douleur.

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