8| Trois sorciers, deux moldus, une valise

Alors que l'Occamy était désormais pris au piège dans une théière et que Catherine se remettait tout juste de ses émotions, les trois sorciers qui l'accompagnaient étaient déjà affairés à remettre de l'ordre dans la remise. Leur baguette sortie, ils déambulaient dans la pièce pour remettre celle-ci dans le même état que lorsqu'ils y étaient entrés. Les étagères se redressaient toutes seules contre les murs, les bibelots en morceaux se recollaient comme par magie et retournaient à leur place, et même le trou béant au plafond que l'Occamy avait causé fut rebouché.

Catherine, tenant fermement le Demiguise dans ses bras pour ne pas qu'ils s'échappent comme le lui avait conseillé Tina, observait la scène sous ses yeux avec le plus grand intérêt, ne voulant perdre aucune goutte de cette magie en action.

Elle avait du mal à croire qu'elle avait pu vivre autant d'années sans jamais connaître la magie car maintenant qu'elle la voyait à l'œuvre, elle ne se voyait pas la quitter de sitôt. Elle avait tellement de questions.

Un grand sourire sur les lèvres, son regard sautait de Tina, au sorcier au manteau, à Queenie,  et enfin à Jacob, qui se tenait près d'elle, tout aussi fasciné qu'elle par le spectacle sous ses yeux, même si elle le soupçonnait d'être plus captivé par une certaine sorcière blonde que par la magie.

Jacob finit par s'asseoir par terre, un large sourire sur le visage. Il fit attention à ne pas faire tomber le couvercle de la théière contenant l'Occamy et soupira d'extase lorsqu'il fut confortablement installé sur le sol. Catherine se joint à lui.

Le Demiguise, qui était redevenu visible, observait Catherine avec de grands yeux et celle-ci sourit : il était tout simplement adorable. Elle passa sa main dans ses longs poils soyeux et se mit à lui caresser le dos. Au bout de quelques secondes, le Demiguise ferma les yeux et vint se lover contre sa poitrine.

Quand, quelques secondes plus tard, Queenie finit de s'occuper de sa partie du grenier, elle s'approcha d'eux, ce qui fit Jacob s'exclamer :

— Alors ça, c'était quelque chose !

Queenie lui sourit, toute excitée.

— N'est-ce pas ? Est-ce que les non-Maj' vivent des aventures comme cela, eux aussi ?

La mention de Non-Maj' fit froncer les sourcils de Catherine, et Jacob, devant son désarroi, lui expliqua que cela renvoyait aux personnes, comme eux, sans magie, avant de répondre à Queenie.

— Hélas non, nos vies sont bien tranquilles en comparaison.

Queenie fit une petite moue déçue avant de se tourner vers Tina et le sorcier à la valise qui se joignaient à eux.

— Nous ferions mieux de partir, dit ce dernier en prenant la théière des mains de Jacob. Son regard tomba sur le Demiguise, endormit dans les bras de Catherine, et l'inquiétude assombrit son visage fin. Est-ce qu'il va bien ?

Le sorcier était déjà en train d'analyser la créature sous tous les angles pour voir si elle était blessée et Catherine se dépêcha de le rassurer.

— Oui, oui, tout va bien. Je crois qu'il dort.

Elle se releva avec difficulté pour qu'il puisse voir sa créature de près et sourit au sorcier pour le rassurer. Celui-ci sembla hésiter à lui laisser la charge de la créature mais, ses mains déjà prises par l'Occamy, il n'en fit rien. Finalement, Tina encercla sa main autour du bras de l'homme et de Catherine et dans l'instant qui suivit, le grenier disparut pour laisser place à un ciel noir parsemé d'étoiles.

Sous le coup de la surprise et ébranlée par le vent qui lui cinglait le visage, Catherine chancela quelque peu. Tina lâcha son poignet par inadvertance et Catherine bascula en arrière, entraînée par le poids du Demiguise. Heureusement pour elle, deux mains lui agrippèrent les épaules et la rattrapèrent.

Une fois remise sur ses pieds, l'homme au manteau bleu retira ses mains de ses épaules et s'excusa, baissant la tête et récupérant la théière qu'il avait posée. Il semblait soudain très mal à l'aise et Catherine aperçut qu'il avait la mâchoire serrée, accentuant le creux de ses joues. Évitant soigneusement son regard, il se recula précipitamment, bousculant Jacob au passage. Catherine s'efforçait de ne pas le prendre mal mais à la réaction de ses amis, la réaction de l'homme n'était pas normale. Seule Queenie semblait prendre cela à la légère en souriant de toutes ses dents, et alors que l'homme ouvrait la valise, elle lui prit la théière des mains et pénétra à l'intérieur sans prêter attention aux protestations du sorcier. Jacob la suivit ainsi que Tina qui avait un léger sourire sur les lèvres. Catherine en profita alors pour renouer le dialogue avec le sorcier, ne souhaitant pas, sans vraiment savoir pourquoi, qu'il ne la prenne en grippe. Elle s'approcha donc et quand il plongea ses yeux dans les siens, une expression gênée sur le visage, elle lui dit :

— Nous ne nous sommes jamais présentés. Je m'appelle Catherine.

L'homme hésita quelque peu avant de se présenter à son tour, parlant avec un accent britannique que Catherine n'avait pas remarqué auparavant.

— Newt Scamander.

— Ravie de vous rencontrer, Newt. Je vous aurais bien serré la main mais-, Catherine fit un geste de la tête en direction du Demiguise qui l'empêchait de bouger les bras et sourit.

Celui-ci eut un petit sourire amusé et se détendit avant de dire :

— Je vais passer en premier. Faites attention aux marches en descendant.

Catherine hocha la tête avec enthousiasme, soulagée de savoir qu'il n'avait visiblement pas de problèmes avec elle. Cependant, elle n'était pas sûre de comprendre ce qu'il venait de lui dire. Après tout, elle n'était jamais entrée dans une valise auparavant.

Newt mit les pieds dans la valise et disparut progressivement. Quand il disparut entièrement, Catherine prit une grande inspiration puis déposa son pied gauche dans la valise. Elle eut un petit rire nerveux quand celui-ci disparut à l'intérieur, c'était tellement incongru. Quand elle sentit une surface ferme sous son pied gauche, elle y déposa le droit. Elle se mit alors à descendre des marches invisibles en prenant milles précautions. Le Demiguise, maintenant réveillé, l'observait de ses grands yeux noirs, et alors que ses épaules disparaissaient dans la valise, elle sentit une main se poser sur son avant-bras et la guider jusqu'en bas.

Catherine eut le souffle coupé une fois qu'elle aperçut l'intérieur de la valise. Elle ne savait pas exactement à quoi elle s'était attendue mais définitivement pas à ce qui l'accueillit. Alors que Newt passait derrière elle pour refermer la valise, faisant disparaître le ciel étoilé, Catherine examina la petite cabine dans laquelle elle avait atterri.

Cela ressemblait en tout point à cabane en bois, à une remise, que l'on pourrait trouver dans un jardin ou une forêt, à l'exception qu'à la place d'outils de jardinage, l'endroit était rempli de flacons, de livres et de toutes sortes de plantes dans des bocaux. Non pas que certains seaux et pelles ne traînaient pas dans un coin ou un autre mais cela n'accrocha pas le regard de Catherine. L'endroit était aussi étrangement douillet et chaleureux et un grand sourire se dessina sur ses lèvres.

Le sourire émerveillé de Catherine fit chaud au cœur à Newt, sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, et alors qu'il se dirigeait vers la porte pour rejoindre Tina, Queenie et Jacob et permettre à Catherine de déposer le Demiguise dans son nid, son regard se fixa sur les mains du Demiguise. Il sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres, un sourire qui exprimait à la fois sa surprise et son amusement face à l'une de ses créatures prenant autant ses aises avec une inconnue.

Catherine qui s'était figée, effrayée d'avoir quelque chose remuant dans ses cheveux, remarqua le sourire de Newt et se détendit quelque peu. Tournant légèrement la tête, elle se rendit compte que ce qu'elle sentait bouger dans ses cheveux étaient les doigts du Demiguise. L'animal semblait littéralement fasciné par la couleur noir de jais de ses cheveux. Le Demiguise se rapprocha et se mit à renifler ses pointes, faisant rire de bon cœur Catherine. La voix de Newt se fit entendre et elle croisa son sourire amusé :

— Il a l'air de beaucoup vous apprécier.

— C'est réciproque.

Le regard du sorcier circula entre le Demiguise et Catherine pendant quelques secondes avant qu'il n'ouvre la porte et fasse signe à Catherine de le suivre à l'extérieur, retrouvant son sérieux par la même occasion.

Ce qui attendit Catherine de l'autre côté de cette simple porte en bois fut encore plus déconcertant et étonnant que tout ce qu'elle avait vu auparavant, et elle ne pensait pas que cela puisse être possible.

Devant ses yeux ébahis, des paysages gigantesques se battaient en duel. Des plaines verdoyantes côtoyaient des zones désertiques, des canyons se dessinant à l'horizon. De la neige semblait tomber sur sa gauche alors que, sur sa droite, une sorte de petite ferme hébergeait des créatures toutes plus mignonnes et étranges les unes que les autres. Tout semblait si réaliste qu'il fallut à Catherine plusieurs secondes pour se rappeler qu'elle se trouvait dans une valise.

Elle descendit les trois marches qui séparaient la cabine d'un revêtement en bois au sol avec prudence, ne voulant pas tomber alors qu'elle était en train d'admirer ce qui l'entourait.

Des dizaines, et probablement plus, de créatures fantastiques vivant paisiblement et en toute liberté dans cet habitat. Catherine avait l'impression de se promener dans un jardin zoologique, à la seule différence que celui-ci abritait des créatures qu'elle n'avait jamais vues auparavant.

Qu'elle n'aurait même jamais pensé pouvait exister.

— C'est magnifique, souffla-t-elle, alors qu'elle était obnubilée par des petites lumières au-dessus de sa tête qui ressemblaient à des étoiles dans un ciel noir.

Newt, qui s'était mis à ranger des outils qui traînaient en attendant qu'elle le suive, releva la tête, et sourit, flatté. Il lui fit un signe de la tête discret et celle-ci se mit en marche derrière lui, essayant d'assimiler le plus de choses.

Elle mourrait aussi d'envie de prendre des photos. Tout ce qui était autour d'elle était incroyablement photogénique, et quand elle aperçut Tina penchée au dessus du nid des Occamy, elle dut se retenir pour ne pas déposer le Demiguise et prendre une photographie de la scène.

Elle nota dans un recoin de sa tête de penser à demander l'autorisation à Newt avant de courir derrière lui, pour le rattraper.

Le Demiguise qui jouait toujours avec les cheveux de Catherine s'arrêtait quelques fois pour lui montrer certains des animaux. Elle ne savait pas s'il y avait un sens derrière ce qu'il lui montrait mais en tout cas, elle trouvait cela particulièrement mignon. Newt, quant à lui, semblait relativement surpris par le comportement de son singe. Quand le Demiguise fit s'arrêter Catherine pour la troisième fois pour tendre sa main vers des sortes de petits lamas aux grands yeux qui vivaient sur un rocher en hauteur, Newt dit au Demiguise, un sourire qui se voulait réconfortant sur les lèvres :

— Je sais ce que tu essaies de faire, Dougal, mais tu sais comme moi que ce n'est pas possible.

Catherine qui avait les yeux rivés sur les petites créatures qui se couraient après, faisant rebondir leur tête de manière assez comique, jeta un regard interrogateur à Newt et au Demiguise. Le singe resserra ses bras autour du cou de Catherine pour se serrer contre elle ce qui accentua la tristesse et la culpabilité que Catherine lisait sur le visage de Newt.

— Que se passe-t-il ?

Newt fixa du regard Catherine pendant quelques secondes avant de se remettre à marcher. Catherine se précipita à ses côtés pour entendre sa réponse.

— Dou- le Demiguise se sent seul, je ne peux pas m'occuper de lui très souvent et donc il essaie de se trouver un compagnon.

Catherine laissa échapper un petit gémissement de pitié pour le singe dans ses bras et le serra plus fort contre elle, lui caressant le dos en même temps. Elle était touchée que la créature lui fasse suffisamment confiance pour vouloir passer plus de temps avec elle. Lui caressant la tête, elle lui chuchota en utilisant le prénom que le sorcier avait utilisé :

— Dougal, c'est adorable !

Le Demiguise frotta son nez contre le sien avant de retourner se cacher dans son cou. Newt observa sa créature avec un regard attristé mais détourna rapidement la tête quand Catherine se mit à le regarder. Il semblait s'en vouloir atrocement.

Catherine se mit alors à tourner et retourner les mots du sorcier dans sa tête.

« Tu sais comme moi que ce n'est pas possible. »

Newt évitait délibérément son regard et Catherine finit par comprendre que c'était en raison de son statut de Non-Maj qu'il avait prononcé ces mots. Le temps qu'on lui avait accordé n'était qu'un sursis, ils comptaient bel et bien lui effacer la mémoire.

Catherine se renfrogna légèrement avant de se reprendre en main. Tant pis si elle devait tout oublier dans quelques heures, elle voulait profiter du moment présent et des créatures fantastiques qui l'entouraient. Elle n'aurait probablement plus jamais la chance de pouvoir se retrouver dans un tel environnement.

C'est donc avec une curiosité renouvelée qu'elle se remit à observer ce qui l'entourait. Les animaux se mélangeaient librement, une sorte de tigre côtoyait ce qui ressemblait à des poules qui se téléportaient. Des créatures marines nageaient dans des enclos à côté de créatures terrestres. Leur habitat leur semblait parfaitement adapté et ceux-ci s'enchaînaient les uns après les autres dans un bric à bras harmonieux. Chaque habitat avait une ambiance propre : luminosité, température, végétation ; Catherine en restait bouche bée. Cela avait dû représenter un travail monstre de tout mettre en place ainsi qu'une connaissance certaine de tous ces animaux. Cela devait d'ailleurs toujours être un travail fou de s'occuper de toutes ces créatures. Hésitant légèrement de peur qu'il ne veuille pas lui répondre, Catherine finit par se lancer :

— Toutes ses créatures sont les vôtres ?

Newt qui avait ramassé en chemin un panier remplit de petits insectes et qui les disséminait dans des enclos sur sa gauche s'arrêta pour la regarder, comme surpris de sa question, avant de lui répondre, reprenant sa tâche.

— Oh non. Je les ai recueillis pour les sauver. J'espère pouvoir en remettre certains en liberté.

— C'est votre métier ?, demanda Catherine en se mordant la lèvre, de peur de dire quelque chose d'idiot.

— On peut dire cela, je suis magizoologiste.

Catherine hocha la tête même si elle n'avait aucune idée de ce que cela voulait dire. Elle ne voulait pas l'embêter avec ses questions, encore plus s'il comptait lui effacer la mémoire après. Le sorcier sembla apercevoir sa confusion car il ajouta avec un léger sourire dans sa direction.

— J'étudie les créatures magiques.

Catherine le remercia d'un petit sourire et s'arrêta derrière lui. Les deux jeunes gens venaient d'attendre un nid en hauteur et Dougal reconnaissant son habitat se détacha de Catherine. Elle s'approcha de l'édifice en bambou pour l'aider à se hisser en haut mais celui-ci fixa ses grands yeux noirs sur elle. Catherine fronça les sourcils quand les yeux de l'animal passèrent du noir au bleu. Celui-ci ne bougeait plus et avait le regard vide et Catherine se mit à s'inquiéter avant que Newt ne la rassure, son accent chatouillant agréablement les oreilles de cette dernière.

— Les Demiguises ont le pouvoir de précognition, c'est-à-dire qu'ils peuvent voir l'événement le plus susceptible de se passer dans un avenir proche. C'est en partie ce qui les rend si dur à attraper.

Catherine écarquilla les yeux face à cette révélation. Un oiseau qui peut grandir et rapetisser comme il le souhaite. Un singe qui peut se rendre invisible et voir l'avenir... Même les créatures des sorciers avaient des pouvoirs magiques, elle n'en revenait pas.

Elle revint bien vite sur terre quand elle sentit une légère douleur dans son crâne. Dougal se hissa alors dans son nid et y déposa le cheveu qu'il venait de récupérer sur la tête de Catherine. Celle-ci, les yeux écarquillés, se massa le crâne avant de demander à l'homme à ses côtés :

—  Est-ce que cela a un rapport avec ce qu'il a vu ?

Newt serra les lèvres avant de lui répondre par la négative et de lui dire que c'est un comportement assez banal pour un Demiguise.

Il s'en voulait de lui mentir aussi effrontément mais il se voyait mal lui dire la vérité, ou du moins ce qu'il pensait être la vérité : que Dougal avait probablement vu Catherine se faire effacer la mémoire par Tina ou lui-même.

Elle en savait trop.

Catherine fronça les sourcils, ne croyant pas un mot de son mensonge, et il se creusa la tête pour trouver un sujet pour la distraire.

— Comment est-ce que vous nous avez trouvés ? Au bar ?

Catherine observa le sorcier. Il était évident qu'il faisait exprès de changer de sujet mais elle ne voulait pas être malpolie en le lui disant tout haut alors elle lui raconta comment elle avait suivi Tina du parc au Woolworth Building, puis Queenie jusqu'à l'immeuble où ils se trouvaient et de là et bien, jusqu'au bar.

— Vous êtes plutôt déterminée.

— C'est une manière aimable de dire la chose.

Un silence s'installa et les deux jeunes gens restèrent un instant à observer le Demiguise se coucher dans son nid.

— Au fait, comment allez-vous ?

Newt haussa un sourcil interrogateur et Catherine s'expliqua.

— Quand l'Occamy s'est énervé, vous vous êtes fait fauché par son aile, et cela m'a semblé plutôt brutal, donc j'ai pensé-, Catherine secoua la tête, se rendant compte de sa bêtise, -que peut-être, vous auriez pu vous blesser, finit-elle légèrement embarrassé de voir qu'elle s'était trompée.

— Ce n'était pas aussi fort que cela vous a paru, répondit Newt avec un léger sourire, touché qu'elle se soit inquiétée
pour lui alors même qu'elle ne le connaissait pas.

Newt Scamander se mit alors à regarder Catherine d'un tout nouvel œil. La femme qu'il avait en face de lui était bien plus qu'une photographe déterminée à apprendre la vérité sur leur communauté magique, elle était aussi prévenante, amicale, chaleureuse et surtout elle était fascinée par ses créatures. Et une personne qui peut gagner la confiance aussi rapidement d'une de ses créatures ne pouvait décemment pas être une mauvaise personne.

Catherine Fleming, quant à elle, se rendit compte de tout ce qu'elle ne connaissait pas et de tout ce qu'elle aurait aimé apprendre. De plus, cette sensation de légèreté qu'elle éprouvait dans tout son corps depuis qu'elle avait pénétré dans cette valise l'intriguait. Ce sentiment s'était depuis couplé à une chaleur dans sa poitrine face au regard appuyé du sorcier sur elle. Elle n'allait pas se mentir, elle le trouvait très séduisant. Elle aurait d'ailleurs pu rester plonger dans la contemplation de ses yeux vert émeraude pendant des heures si ce n'était pour l'intervention de Jacob.

Celui-ci, visiblement embêté par quelque chose à quelques mètres d'eux, appela Newt. Le sorcier cligna des yeux plusieurs fois, reprenant ses esprits, et recula légèrement. Jacob dut l'appeler une deuxième fois pour que Newt tourne la tête dans sa direction et comprenne qu'il devait y aller. Il offrit un sourire d'excuse à Catherine et celle-ci le lui rendit. Alors qu'il s'éloignait, elle faisait de son mieux pour ne pas rougir en repensant à la façon dont elle avait été soudainement captivée par la façon dont les tâches de rousseur du sorcier semblaient danser sur ses joues et son nez, lui donnant un charme certain. En relevant la tête, elle sentit le regard de Dougal sur ses joues rosées et lui souffla sur le ton de la confidence :

— Ne t'en fais pas, tu es de loin le plus mignon.

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