Chapitre 5.
Louis se dirigea vers Ailee.
« Hm... On doit encore t'acheter quelque chose. Viens.
— Stephen ne vient pas avec nous ?
— Non. »
Ils se dirigèrent tous les deux vers un magasin de lingerie. Ils entrèrent et Louis confia Ailee à une vendeuse.
« Trouvez lui de quoi... hm. Des sous-vêtements à sa taille.
— Vous connaissez les mensurations de votre petite-amie ?
— Ce n'est pas ma petite-amie. Et non, je ne sais pas, même elle ne doit pas savoir. »
La vendeuse les emmena dans une salle à l'abri des regards et demanda à Ailee d'enlever ses vêtements pour prendre ses mesures. Louis sortit en vitesse de la salle.
« Pourquoi c'est à moi de me coltiner ça ? Franchement. »
Après quelques minutes, la vendeuse sortit de la salle et choisit des sous-vêtements dans les rayons du magasin.
« Vous préférez quoi ? demanda-t-elle à Louis.
— Moi ?
— Oui, vous. Plutôt simple ? Sexy ? Avec de la dentelle ?
— Pourquoi vous ne lui demandez pas à elle ? Je ne pense pas que ce soit à moi de décider de ce qu'elle va porter.
— Elle a dit qu'elle ne s'y connaissait pas et qu'elle vous faisait confiance.
— Pourquoi elle a dit ça ? marmonna Louis.
— Alors ?
— Hm, faites simple, ça ira très bien. »
La vendeuse choisit quelques ensembles et les fit essayer à Ailee. La vendeuse revint demander à Louis s'il souhaitait vérifier que ça lui convenait.
« Non ! » s'écria Louis, surpris.
La vendeuse rit et retourna dans la pièce. Après quelques minutes, elle et Ailee sortirent. Ils allèrent à la caisse et Louis paya. Ils sortirent du magasin et il donna le sac à Ailee.
« Tient-ça, dit-il. Je n'ai pas vraiment envie d'être vu avec ce sac à la main. »
Ils rejoignirent Stephen et rentrèrent à la maison.
« Alors ? Comment ça s'est passé ? » demandèrent les garçons, qui étaient tous à la maison.
Louis resta silencieux et s'assit sur le canapé.
« Disons que Louis a eu la tâche la plus difficile » rit Stephen.
Les garçons laissèrent Ailee se changer avec ses nouveaux vêtements dans sa chambre.
« Bon, nous on a presque fini les cartes, il ne manque plus que la photo d'identité, dit Seiji.
— Le patron du café est d'accord pour la prendre, mais il veut la rencontrer avant de l'engager officiellement, dit-Callum.
— Moi, j'ai appelé le banquier, on a pris rendez-vous demain pour le contrat et j'ai aussi appelé le lycée, on doit aller voir le directeur dans l'après-midi pour l'inscription. Bon, Tao, emmène Ailee pour faire des photos d'identité, dès que ce sera fait, Seiji finira de faire les cartes et après on déjeunera. »
Tao, Seiji et Ailee sortirent pour aller faire les photos.
« Seiji, tu as bien pensé à l'inscrire sur les registres de naissances et tout le tralala ?
— Ouais, t'inquiète pas, j'y ai pensé. Je suis l'as après tout, non ? »
Louis prépara le repas pendant que Seiji finissait les cartes avec les photos que Tao et lui venaient de ramener. Lorsque tout fut fini, il les donna à Ailee. Stephen lui montra où les ranger.
« Les sacs étaient moins grands à mon époque » fit-elle remarquer.
Ils mangèrent tranquillement. Lorsqu'ils eurent fini, Ailee débarrassa la table.
« Les princesses débarrassent la table ? demanda Esteban.
— Bien sûr ! On nous apprend comment tenir correctement une maison lorsque nous en avons l'âge. Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, nous ne passons pas tout notre temps à ne rien faire et à donner des ordres à nos employés. C'est même assez compliqué de vivre en tant que princesse.
— Genre c'est comme dans les films ? Tu as appris à marcher droit avec un dico sur la tête et à servir le thé ?
— Je ne sais pas ce qu'est un film mais oui, on peut dire ça.
— Alors tu vas super bien te débrouiller pour ton petit boulot !
— Qu'est ce que j'aurais à faire dans ce boulot ?
— Tu vas devoir servir des cafés, des thés, des boissons fraîches, des petits gâteaux, débarrasser des tables, les nettoyer, passer le balai, des choses comme ça.
— D'accord.
— Tu seras la seule fille à travailler là-bas par contre. Pour l'instant il n'y a que des garçons. Mais tu ne seras pas perdue, il y aura Callum, Louis et Stephen aussi. »
Ils emmenèrent Ailee au café pour qu'elle se présente au patron.
« Le patron est là ? demanda Callum à son collègue.
— Tu veux encore le voir ?
— Et oui, je l'aime trop, dit-il, espiègle.
— Je l'appelle. Attends deux secondes. »
Le patron arriva quelques secondes plus tard.
« Qu'est ce que tu fais encore là ? » demanda-t-il.
Il remarqua que toute la bande était là.
« Vous êtes tous venus ? Et bien ! Qu'est ce que vous voulez ?
— On est venu te présenter la fille dont je te parlais ce matin.
— Ah, celle qui veut travailler ici ?
— Oui, c'est ça. On doit aller quelque part alors on s'est dit qu'on pouvait passer pour te la présenter en même temps. C'est elle, dit-il en pointant Ailee du doigt.
— Ailee LeeHa ? C'est ça ?
— Oui, enchantée de vous rencontrer monsieur.
— Moi de même. Tu veux travailler ici alors ?
— Oui ! J'adorerais travailler ici !
— Quel enthousiasme, ça fait plaisir à voir. Tu veux signer le contrat tout de suite ? Je suppose que les gars t'ont parlé de ce que tu allais avoir à faire.
— Oui, ils l'ont fait. »
Elle interrogea du regard les garçons.
« Ouais, je pense qu'elle devrait signer le contrat maintenant » dit-Stephen en posant sa main sur les cheveux d'Ailee.
Ils allèrent dans l'arrière boutique et le patron sortit un contrat qu'il plaça devant Ailee. Elle y dessina sa signature et le rendit.
« Impressionnante ta signature, petite, dit le patron. On en voit rarement d'aussi originales.
— Merci, dit-elle en souriant.
— Ah, juste une dernière question, tu parles quelles langues en dehors du français ? »
Ailee ne sut quoi répondre.
« Ah mince, je suis pressé, on en reparlera quand tu viendras travailler. Tu commences mardi » dit-il avant de partir.
Les garçons sortirent du café.
« C'est vrai ça. Tu parles quelles langues ? demanda Callum.
— Et bien je parle français. Et la langue que j'utilisais à l'époque, bien que je ne sache pas exactement ce que c'était. Latin aussi, beaucoup de livres que j'aimais étaient écrits dans cette langue.
— Ouais mais vu que tu parles français alors que tu n'es pas censée connaître cette langue, peut-être que tu en parles d'autres, dit-Esteban.
— C'est vrai ça. Essaye l'anglais pour voir ! demanda Callum.
— L'anglais ? réfléchit-elle.
— Oui, présente toi en Anglais. Ça ressemble à ça : can you understand what I'm saying ?
— Hm. Yes. Good morning you all, my name is Ailee, I'm eighteen years old, I live in France and I work in a coffee shop.
— Impressionnant... Essaye le japonais, c'est plus difficile, dit-Seiji. Ça sonne comme ça : nihongo wa kantan na gengode wanai.
— Ohayo gozaimasu, watashi no namae wa Ailee desu. Yoroshiku onegai shimasu.
— Essaye le coréen, dit-Louis. Naneun dangsin-i naega malhaneun geos-eul ihaehandago hwagsinhabnida.
— Annyeongaseyo, chonun Ailee imnida. Mannaseo bangawoyo. Geuligo ne, ihaehabnida, Louis.
— Je sais plus quoi dire là. Tu dois avoir des super-pouvoirs.
— Je ne savais même pas que j'étais capable de parler ces langues-là ! s'étonna Ailee. »
Ils allèrent au lycée pour faire l'inscription d'Ailee.
« Bon, c'est qui qui s'en occupe ? demanda Esteban. Personnellement j'ai pas trop envie d'aller au lycée un samedi.
—Je vais y aller avec elle, dit-Noaz. Quelqu'un veut nous accompagner ?
— Ouais, nous, dit-Stephen en embarquant Louis.
— Je n'ai jamais dit que je voulais y aller, grogna Louis.
— Oh, allez, viens ! »
Ils entrèrent dans le lycée et allèrent jusqu'à l'accueil.
« On est venu voir le directeur, dit Noaz au secrétaire.
— Vous avez rendez-vous ?
— Oui, au nom de Ailee.
— Pour une inscription, c'est ça ?
— Exactement, confirma Stephen.
— Il va vous recevoir dans son bureau, c'est au bout du couloir. »
Ils se dirigèrent donc vers le bureau du directeur. Ils frappèrent et le directeur leur pria d'entrer. Ils s'exécutèrent et s'assirent en face du directeur.
« Zefyra, Wang et Hart ? Et c'est White qui m'a appelé ? dit-il. Vous devez bien connaître cette nouvelle élève. Comment t'appelles-tu ?
— Je me nomme Ailee LeeHa.
— C'est notre nouvelle colocataire, dit-Noaz. Elle a emménagé aujourd'hui même.
— Je vois. Mademoiselle LeeHa. Vous êtes française ?
— Hm. Oui, c'est exact.
— Vous viviez où avant de venir ici ? »
Ailee lança un regard aux garçons.
« Elle a beaucoup voyagé, dit Stephen. Elle a à peine vécu en France, elle était souvent à l'étranger.
— Qui sont vos parents ?
— Mes parents sont morts monsieur.
— Ah, excusez-moi. Vous avez de la famille dans cette ville ?
— Non, je n'ai pas vraiment de famille en fait.
— Avec qui avez-vous voyagé alors ?
— Elle a voyagé avec un groupe d'artistes qui se déplacent de pays en pays pour exposer leurs œuvres dans des musées, dit Noaz.
— Je vois... Je peux voir votre carte d'identité ? »
Madeleine sortit de son sac le porte-monnaie que les garçons lui avaient acheté et tendit au directeur sa carte d'identité. Le directeur fit remplir des fiches d'inscription à Ailee qui sollicita les garçons pour l'aider à les remplir. Il lui donna ensuite son emploi du temps, sa liste de fournitures et quelques autres papiers.
« Et bien, je suis ravi de vous accueillir dans l'établissement. Vous serez dans la classe de terminale S1 avec ces trois-là. Comme ça vous ne serez pas perdue.
— Merci.
— Vous êtes arrivée dimanche ? C'est ce jour je crois qu'une œuvre a été volée au musée... Pour quelqu'un qui a voyagé avec des artistes c'est dommage de ne pas pouvoir la voir. J'ai entendu dire qu'elle était magnifique.
— Je l'ai déjà vue, dit-elle.
— Je n'y avait pas pensé. Si vous voyagez beaucoup vous l'avez sans doute déjà vu dans un autre musée. Il paraît qu'elle a beaucoup voyagé elle aussi, dit-il.
— Je suppose, oui. »
L'entretien s'acheva et tout le monde commença à rentrer à la maison. Alors qu'ils étaient sur le chemin, Ailee eu soudainement un vertige. Les garçons lui proposèrent de s'asseoir quelques secondes, ce qu'elle ne refusa pas. Après une bonne minute, elle décida de se relever. Elle sentit soudainement ses jambes faiblir et commença à voir flou. En quelques secondes qui lui parurent une éternité, elle finit par s'effondrer au sol, inconsciente.
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