Chapitre 35.

Louis et son père discutèrent un peu pendant le reste de l'après-midi. Ailee, quant à elle, visita un peu la résidence et discuta avec Katherina.

« Pourquoi êtes-vous aussi désagréable avec Louis ? demanda-Ailee.

— Ce n'est pas mon fils, je ne vois pas pourquoi je devrais avoir plus de considération pour lui.

— Peut-être parce que c'est le fils de l'homme avec qui vous êtes marié, il fait partie de votre famille après tout.

— Je préférerais que ce ne soit pas le cas.

— Oui, je comprends. Après tout c'est un obstacle, non ? Votre mari va mourir bien plus tôt que vous puisque vous êtes encore jeune. Mais il aime tellement son fils, il doit avoir fait un testament qui donne tout à Louis. C'est pour ça que vous ne l'appréciez pas. Parce que s'il n'existait pas ou si son père et lui étaient en froid, vous pourriez avoir l'héritage. »

Katherina en resta bouche-bée.

« Quoi ? Non, ce n'est pas cela.

— Pas la peine de faire celle qui est étonnée, vous savez que j'ai raison. J'ai bien vu comment vous le regardiez. Ce n'est pas de l'amour, c'est de l'envie. J'ai connu quelqu'un comme vous, je peux reconnaître ce genre de personne au premier regard.

— Comment oses-tu ?

— Pas la peine de s'énerver. Je n'ai encore rien fait. Après tout, ce que je dis là ne sont que des suppositions, non ? Qui croirait une gamine comme moi ?

« C'est vrai que personne ne va la croire. Et puis Il-Nam m'aime » pensa-t-elle.

« Je ne serais pas si sûre de ça à votre place, dit-Ailee.

— Quoi ?

— J'ai bien l'impression qu'il vous a préparé un joli cadeau pour ce soir, votre cher mari. Je suis sûre que Louis va être étonné. Quant à vous, je pense que ce ne sera pas le genre de cadeau que vous espérez pour noël. Permettez moi de vous dire quelque chose : l'amour d'un père est bien plus fort que vous ne le pensez, ça ne se détruit pas d'un coup de baguette magique ; je le sais mieux que quiconque. »

À ce moment-là, Louis et son père arrivèrent.

« Alors, de quoi vous parlez les filles ? » demanda Il Nam.

Katherina rougit jusqu'à la racine des cheveux et répondit :

« Des trucs de filles. C'est un secret. N'est ce pas, Ailee ?

— Je ne vois pas trop en quoi. Mais si vous le dîtes. »

Louis et Il Nam n'eurent pas l'air de comprendre, il firent abstraction de cela et le père de Louis dit :

« J'étais en train de parler de toi avec Louis, Ailee. Je lui disais que je te considérais presque comme ma fille maintenant.

— Vous êtes trop gentil, dit-Ailee en souriant.

— Louis trouve que tu es très jolie aujourd'hui. Il a même dit qu'il n'avait jamais vu une femme aussi jolie de toute sa vie. »

Louis rougit instantanément en entendant son père dire cela.

-« Papa ! dit-il. Tu n'étais pas obligé de lui répéter ce que je t'ai dit. »

Ailee ria et tapota l'épaule de Louis alors qu'Il-Nam paraissait surpris.

« Pauvre enfant, dit-Ailee. C'est vraiment pas facile la vie. Et puis regarde, tu as surpris ton père en l'appelant papa. Vous ressemblez vraiment à un père et son fils. »

Elle finit sa phrase et s'éloigna doucement d'eux en souriant. Le soir, après le dîner, vint le moment de la distribution des cadeaux. Ailee, ne sachant pas trop quoi acheter, avait demandé à Louis des conseils la veille. Le père de Louis offrit à son fils des leçons de conduite.

« Je me suis dis que ça pourrait t'être utile. Comme tu vis sans adulte, savoir conduire est important.

— Merci, dit-Louis.

— Ailee, je ne savais pas trop quoi t'acheter, comme je ne te connais pas bien pour le moment donc je t'ai pris ça » dit-il en lui tendant un paquet.

Ailee l'ouvrit délicatement et découvrit des clefs, elle les prit et regarda Il-Nam d'un air interrogatif.

« Cette clef ouvre l'endroit où il y a ton cadeau. Je vais te donner une adresse, tu iras voir par toi-même. Si tu n'aimes pas ton cadeau ou que tu ne peux pas le garder, dit le moi, je le garderais pour moi, dit-il en riant.

— J'ai hâte de voir ce que c'est, dit-Ailee, enthousiaste.

— J'ai aussi quelque chose pour toi » dit-il à Katerina.

Il lui tendit une enveloppe.

« J'hésitais un peu à vrai dire, mais Ailee m'a permis de comprendre que c'était la meilleure décision. Alice, ça te concerne aussi. »

La femme commença à stresser et ouvrit l'enveloppe.

« Divorce ? »

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