Chapitre 3.
Alors que la jeune fille ouvrait lentement les yeux, les garçons s'approchèrent un peu.
« Ça va ? demanda l'un des garçons.
- Oui, je crois... répondit la jeune fille. »
Elle regarda autour d'elle et parut soudain choquée.
« Où... Où suis-je ?
— À vrai dire...
— Non, non, attendez... En quelle année suis-je ?
— Nous sommes en 2017.
— 2017 ? dit-elle en se relevant brusquement. »
Se relevant trop vite, elle eut un étourdissement.
« Ah, ma tête... »
Elle secoua un peu la tête et regarda les garçons.
« Sommes-nous vraiment en 2017 ?
— Oui, euh... Mademoiselle.
— Cela fait plus de six cent ans que je dors ! dit-elle.
— Vous parlez français ?
— Français ? Non je parle... »
Elle eut l'air étonnée.
« Oh, quelle est cette langue ? Ça ressemble à ma langue maternelle, mais pas tout à fait...
— Vous savez comment vous vous appelez ?
— Bien sûr, je m'appelle Madeleine Yseult Moon. Mon père est... »
Des larmes commencèrent à couler sur ses joues.
« Mort... »
Les garçons ne surent quoi faire face à une telle situation et la laissèrent seule afin qu'elle se remette de ses émotions. Après environ 1 heure, la jeune fille sortit de la chambre et rejoignit les garçons dans le salon.
« Désolé pour ça, dit-elle.
— C'est normal... Répondit Noaz.
— Hm... Puis-je me permettre de vous demander vos prénoms ?
— Bien sûr. Je m'appelle Noaz. Noaz Zefyra. Je suis marocain. »
Noaz, le plus vieux, avait la peau mate et était assez grand. Il avait les yeux noirs et les cheveux bruns foncés. Il avait toujours été le plus mature.
« Moi c'est Esteban Langevin. Je suis français. »
Esteban, était son contraire. Il était le plus jeune, avait la peau extrêmement claire, était plutôt petit. Il avait les yeux bleus et les cheveux blonds. Il n'était pas très mature et se comportait encore comme un enfant la plupart du temps.
« Je suis Stephen Hart. Je suis Américain. »
Stephen était un peu plus jeune que Noaz. Il avait la peau claire, les cheveux bruns et les yeux verts. Il était assez mature mais aimait s'amuser à draguer des filles. Il avait cependant les pieds sur terre et ne se permettait jamais de jouer avec leur cœur.
« Je m'appelle Callum White et je suis Anglais. »
Callum avait un accent Anglais très marqué. Il était roux, avait des yeux verts et était un peu plus petit que Noaz. Il était assez sympathique et aimait bien faire des blagues.
« Moi, je suis Seiji Aoki. C'est simple à deviner, je suis Japonais. »
Seiji était plutôt petit par rapport aux autres mais il était plus grand qu'Esteban. Son visage avait des traits asiatiques bien marqués. Il avait les yeux et les cheveux très noirs. Il était extrêmement doué en mathématiques et passait beaucoup de temps sur son ordinateur, le parfait cliché asiatique.
« Je m'appelle Tao Day... Mes parents aiment faire des jeux de mots un peu nuls... Bref... Je suis Indien. »
Tao avait les yeux marrons et les cheveux bruns foncés. Il portait des lunettes de vue. Il avait la peau mate. Il n'aimait pas trop se faire remarquer et parlait peu.
» Et pour finir, moi c'est Louis Wang. Je suis coréen. »
Louis avait les cheveux et les yeux noirs. Il avait la peau claire. Il était le plus méfiant et avait un côté pyrrhonien.
« Vous avez tous des origines différentes... dit Madeleine.
— Et oui ! Et on s'entend super bien, dit-Stephen. On n'est pas si différents les uns des autres.
— Je peux me permettre de te poser une question ? demanda Noaz.
— Bien sûr.
— Tu te souviens de comment tu as fini ici ?
— Mh... Oui, c'est l'œuvre de ma mère.
— Ta mère ?
— Oui. Je crois qu'elle ne m'aimait pas trop, dit-elle en souriant. »
Les garçons n'osèrent rien répondre à cela.
« Mais je ne sais plus vraiment ce qu'il s'est passé... Je ne me souviens pas de tout.
— Tu as dit que tu t'appelais Madeleine, c'est ça ?
— Oui, c'est ça. Mon père s'appelait Philippe et ma mère Katerina. Ils étaient roi et reine de... »
La jeune fille eut beau chercher, elle ne s'en souvenait plus.
« Je ne sais plus...
— Ce n'est pas grave si tu ne sais plus. Tu vas finir par t'en souvenir, n'y pense pas trop, dit-Noaz. »
Tout le monde alla se coucher. Le lendemain matin, alors que Tao préparait le petit déjeuner, Madeleine descendit.
« Je peux t'aider ? demanda-t-elle.
— Tu sais cuisiner ?
— Un peu, mais pas si bien que ça, dit-elle avec un sourire désolé.
— Okay, alors sors le lait du frigo. »
Elle acquiesça mais après réflexion se rendit compte qu'elle ne savait pas ce qu'était un frigo. Louis entra dans la cuisine, ouvrit le frigo et donna la brique de lait à la jeune fille. Elle le remercia et posa la brique de lait sur la table.
« Si tu ne sais pas ce qu'est un frigo, autant le dire... »
Madeleine ne sut quoi répondre et resta en retrait, sans rien dire. Stephen entra dans la cuisine et posa sa main sur la tête de Madeleine.
« Ne prends pas trop à cœur ce qu'il te dit. Il est très loin d'être un gentleman.
— Je suis juste honnête, répliqua Louis. »
Les garçons arrivèrent ensuite et tout le monde mangea son petit-déjeuner. Ils discutèrent beaucoup de ce qu'ils devaient faire de la jeune fille. Ils pensaient qu'ils devraient l'aider à s'intégrer à ce monde en attendant qu'elle puisse se débrouiller toute seule.
« Tu as quel âge ? demanda Esteban.
— 18 ans depuis... »
Elle s'arrêta, se souvenant qu'elle avait dormi pendant plus de 600 ans et que ce qui pour elle s'était passé la veille, pour eux s'était passé il y a plusieurs siècles.
« La veille de mon...
— Je vois... Tu devrais être en terminal aussi alors.
— En terminal ?
— Au lycée. »
Elle le regarda sans comprendre.
« On y va pour apprendre des choses...
— Vraiment ? Je veux y aller !
— La plupart des gens voient ça comme une punition, tu sais...
— Pourquoi ?
— Hum... Parce que tu es obligé de travailler dur pour réussir, la plupart du temps.
- À mon époque, on n'avait pas le droit d'étudier en tant que filles. C'était réservé aux garçons... Bon, j'ai eu la chance d'avoir été éduquée par un précepteur. J'étais destinée à hériter du trône après tout.
- Tu as envie d'étudier ?
- Oui !
- Je crois qu'on ne peut pas lui refuser ça ! dit-Stephen.
- Mais on ne peut pas l'inscrire au lycée... Elle n'a pas de papiers, son nom est un peu trop connu et on ne sait même pas si elle sait lire...
- C'est vrai ça ! Tu sais lire ?
- Hm, tant que l'alphabet n'a pas changé, je suppose que oui. Mais cette langue est un peu étrange, alors je n'en suis pas entièrement sûre.
- On ne sait jamais, peut-être qu'elle sait lire. Après tout, elle sait bien parler français alors qu'à son époque cette langue n'existait même pas, dit-Seiji. »
Esteban écrivit quelques lignes sur la première feuille qui lui tomba sous la main et la passa à Madeleine.
« Essaye de lire ça.
— Je n'arrive pas à lire.
— Ça va être compliqué d'aller au lycée alors...
— Non mais, c'est ce qu'il y a d'écrit sur la feuille, dit Madeleine.
— Esteban ! se plaint Noaz.
— Quoi ? demanda celui-ci en riant. J'avais envie de vous faire une petite blague.
— Bon, bref... Si elle arrive à lire, c'est déjà un problème de réglé. Pour les papiers on a Seiji, c'est un as ! Et ce ne serait pas la première fois qu'il trafiquerait des bêtises comme ça.
— Ouais, c'est vrai, je peux m'en occuper. C'est un peu compliqué mais je peux réussir à faire quelque chose. Si vous me laissez assez de temps et d'informations.
— Et pour son nom... On peut lui en trouver un autre. »
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