Chapitre 23.
Ailee et Laura revinrent à la colocation en riant.
« C'est vraiment ce qu'il s'est passé ? demanda Ailee.
— Oui, je te jure. Je me suis retenue d'exploser de rire, j'en pouvais plus. Et il me regardait sans comprendre, dit-Laura.
— Le pauvre.
— Qu'est ce qu'il y a de si drôle ? demanda Noaz lorsqu'elles passèrent le pas de la porte.
— Rien, rien, dit-Ailee. Des trucs de filles. »
Presque tous les garçons étaient dans le salon, à l'exception de Louis et Seiji.
« Tu veux rester manger le dîner, Laura ? proposa Stephen. C'est moi qui cuisine ce soir.
— Je ne voudrais pas vous déranger.
— Tu ne déranges pas, dit-il. On a rarement des filles à la maison. Enfin, avait, maintenant on a Ailee. »
Noaz demanda à Seiji de sortir de sa chambre et Stephen se posa en bas de l'escalier et cria :
« Louis, ta petite-amie est rentrée ! »
Louis sortit de sa chambre et descendit doucement les escaliers en protestant.
« Ce n'est pas ma petite-amie.
— Ce n'est pas ce que croient ton père et celui de Noaz en tout cas.
— Vous sortez ensemble ? demanda Laura.
— Non, dit-Ailee en riant. Aucune chance.
— Pourquoi « aucune chance » ? demanda Louis sans réfléchir.
— Bah qu'est ce qu'il y a Louis, tu es vexé ? demanda Stephen en riant.
— Non, c'est pas ça. Je me demande juste pourquoi elle a dit ça.
— J'ai dis ça comme ça, dit-Ailee. Ça pourrait être le cas, c'est vrai, mais ça ne l'est pas, c'est tout.
— Donc tu dis qu'il serait possible qu'on sorte ensemble ? demanda-t-il, surpris.
— Oui, comme il est possible que je sorte avec Stephen ou Esteban ou Tao. Enfin, peu importe quoi. Ce que je veux dire c'est que c'était une façon de parler quand je disais aucune chance. »
Stephen soupira.
« Vous êtes vraiment compliqués, hm. »
Il pris Ailee par l'épaule et murmura à son oreille :
« Alors comme ça il serait possible que tu sortes avec moi. Je t'intéresse ? »
Ailee souriante, rit presque.
« Aucunement !
— Vraiment ? C'est dommage, moi j'aurais bien voulu sortir avec toi. »
Ailee leva les yeux aux ciel, elle s'écarta de Stephen et proposa à Laura de monter dans sa chambre. Elles montèrent donc toutes les deux.
« Tu lui as dis quoi ? demanda Louis.
— Je lui ai demandé si elle voulait une licorne » dit-il en faisant semblant d'être sérieux.
Louis leva à son tour les yeux au ciel et remonta dans sa chambre. Stephen alla en cuisine et prépara le dîner. Dans la chambre d'Ailee, les filles discutaient quand quelqu'un frappa à la porte de la chambre. Ailee ouvrit, Callum se trouvait derrière la porte.
« Salut, dit-il. Normalement, je te l'ai dit, je lis ce que j'ai écrit le vendredi... Mais là j'ai écrit quelque chose de bien alors j'aimerais le lire. Vous voulez bien descendre ?
— Bien sûr » dit-Ailee.
Elle prit Laura par le bras et elles descendirent. Tout le monde était déjà assis sur le canapé.
« Ça parle de quoi ? demanda Laura intriguée.
— C'est un roman apocalyptique, expliqua Callum. Le monde est dévasté à cause d'une guerre nucléaire mais il y a encore des gens qui vivent dans des bunkers souterrains. Les personnages principaux sont un garçon et une fille, j'alterne les points de vue. La fille a dû aller dans le bunkers souterrain de chez elle mais comme elle n'a pas assez de rations pour vivre, elle va explorer les tunnels souterrains et trouver le bunker du garçon qui va accepter de l'héberger. Le début de l'histoire montre comment vivent les deux personnages dans la vie normale, puis sans explications on passe au moment où ils sont dans les bunkers, ça explique comment la vie y est puis on part sur la fille qui cherche un endroit où vivre, puis leur rencontre... Pour l'instant, dans l'histoire, ils viennent juste de se rencontrer.
— Ça a l'air intéressant » dit-Laura.
Callum sourit puis lit ce qu'il avait écrit. Quand il eut fini, tout le monde lui dit ce qu'ils en avait pensé puis ils allèrent à table pour manger.
« Au fait, Laura, ça ne dérange pas tes parents que tu restes manger ici ? demanda Noaz.
— Non, ils se sont pris des vacances en amoureux. Je pense même qu'ils préféreraient savoir que je suis chez des amis plutôt que de me savoir seule à la maison. Ça les inquiétaient de me laisser seule. C'est la première fois, avant ma grande sœur vivait à la maison donc elle s'occupait de moi.
— Je vois. Ils reviennent quand ?
— Mercredi prochain.
— Ils font quoi tes parents ? demanda Stephen.
— Mon père est avocat et ma mère est hôtesse de l'air, elle est rarement à la maison, c'est mon père qui m'a élevé. »
Ils continuèrent de discuter en mangeant puis Laura leur faussa compagnie. Noaz demanda alors à parler à Ailee en privé.
« Vous avez parlé de moi ? demanda-t-il.
— Qui sait ? Peut-être bien.
— Oh non, tu ne peux pas me faire ça, Ailee. Dis-moi, s'il te plaît.
— Et qu'est ce que ça t'apporterait de te le dire ?
— Tu rigoles, n'est ce pas ?
— Bien sûr que je rigole, dit-elle. Oui, on a parlé de toi.
— Vraiment, elle t'a dit ce qu'elle pense de moi ?
— Oui, mais ce ne serait pas cool de ma part de te le dire.
— Je sais bien. C'est ton amie, mais et moi ?
— Toi, tu es encore plus qu'un ami, Noaz. Tu m'as sauvé la vie.
— Oh. Hm, c'était juste que...
— Elle t'aime beaucoup, le coupa Ailee.
— Vraiment ?
— Oui, mais selon elle, c'est à toi de faire le premier pas, elle est trop timide pour le faire elle-même. Et elle est très heureuse que tu l'ai invitée au bal. »
Noaz prit soudainement Ailee dans ses bras en la remerciant, ce qui la surpris. Un sourire se dessina sur leurs lèvres. Il s'écarta d'elle.
« Désolé, dit-il. C'était sous le coup de l'émotion.
— C'est pas grave, dit-elle.
— Alors j'ai le droit de recommencer ? dit-il avec un sourire malicieux.
— Bien sûr, j'adore les câlins.
— Laura va être jalouse après, dit-il en riant.
— Je ne pense pas. Je ne sais pas si elle est du genre jalouse mais je pense qu'elle ne me voit pas comme une rivale potentielle. Et elle a bien raison. »
Noaz sourit puis ils allèrent tous se coucher. Le lendemain matin, Ailee et Louis se levèrent tôt et sortirent, Ailee avait mis sa tenue de sport et Louis avait mis des vêtements normaux, ne pouvant pas encore faire de sport à cause de son bras. Pendant les échauffements, Ailee demanda à Louis :
« Pourquoi as-tu accepté de m'aider ?
— Je me pose des questions à propos de toi, donc j'essaye d'établir un contact pour que tu me fasses confiance et que tu m'avoue tout, dit-il sérieusement.
— Quoi ? demanda-t-elle, surprise.
— Et si je suis honnête avec toi, là maintenant, risquant ainsi de te faire hésiter à mon propos, c'est parce que je pense que tu ne peux pas être honnête avec moi si je ne le suis pas avec toi. »
Elle le regarda intriguée.
« Et on ira au bal ensemble, ajouta-t-il.
— Comment ça ?
— Les garçons trouveront sûrement des filles avec qui y aller, je ne vais chercher personne, et si quelqu'un me demande je refuserais, comme ça je pourrais y aller avec toi.
— Et ça t'avance à quoi ?
— À rien, j'ai juste envie de danser avec toi. »
Ailee sentit son cœur accélérer et son visage s'empourprer.
« Ne me regarde pas aussi sérieusement. Dit-il. Tu vas me mettre mal à l'aise. »
Ailee détourna le regard et essaya de calmer son cœur. Louis continua de guider Ailee dans ses mouvements puis ils rentrèrent à la colocation et Ailee prit une douche avant de descendre pour aider Louis à préparer le petit-déjeuner.
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