Chapitre 20.

Le lendemain matin, Ailee aida Callum a préparer le petit-déjeuner.

« Ailee, je me posais une question.

— Vous vous posez toujours pleins de questions, dit-elle en souriant. Qu'est ce qu'il y a ?

— Le mois prochain, le lycée organise un bal d'hiver, tu as l'intention d'y aller avec quelqu'un ?

— Un bal d'hiver. Je n'étais pas au courant donc pas pour l'instant. Je suppose que Noaz va inviter Laura.

— Ce serait bien, mais je sens qu'il va avoir du mal à le lui demander.

— Bien sûr que non » s'exclama une voix en provenance de l'extérieur de la cuisine.

Ailee et Callum se retournèrent vers cette voix et virent Noaz.

« Je lui ai même déjà demandé, dit-il.

— Vraiment ? s'étonna Callum.

— Oui, Ailee m'a donné la force d'aller lui parler alors j'en ai profité pour lui demander, et elle a dit oui.

— Et bien, c'est génial ça, tu es le premier à avoir une partenaire pour le bal cette année.

— Faux ! intervint Stephen. Moi j'ai déjà quelqu'un et depuis longtemps.

— Ah oui, qui ça ? demanda Callum.

— Une fille de la classe, elle a été la première à me demander alors j'ai accepté.

— Et elle a un prénom cette fille ?

— Bien sûr, elle s'appelle, hm, Judith. Je crois.

— Mais cette fille est super timide, dit-Noaz.

— Je sais bien, j'étais surpris. J'ai pas osé refuser, elle était trop mignonne. »

Ailee commença à mettre la table avec l'aide des garçons quand Esteban entra dans la cuisine.

« Je vous ai entendu discuter, dit-il. Moi aussi j'ai quelqu'un pour le bal. »

Les garçons et Ailee lui lancèrent un regard interrogatif.

« J'y vais avec Sacha. Elle m'a dit qu'elle n'avait personne avec qui y aller et que personne ne voudrait l'accompagner alors j'ai accepté.

— Avec Sacha, sérieusement ?

— Et oui, de toute façon je sais bien que personne ne me le demandera non plus. Je ne suis pas comme Stephen, dit-il en riant.

— Pourquoi comme Stephen ? demanda Ailee.

— Il y a beaucoup de filles qui craquent sur Stephen à cause de ses origines. Comme il est américain ça en fait craquer plus d'une.

— Je vois. C'est vrai qu'il est plutôt beau et puis il est sympa.

— Ne dis pas ça, tu vas flatter son ego, dit-Callum en regardant Stephen.

— Je ne suis pas comme ça, se défendit-il. Mais c'est gentil Ailee.

— Je dis juste ce que je pense.

— C'est pour ça que ça me fait d'autant plus plaisir. »

Le reste des garçons finirent par arriver.

« Vous n'êtes pas aller vous entraîner au fait ? demanda Callum à Ailee et Louis.

— J'avais envie de dormir ce matin, dit-Louis.

— Il fait la gueule depuis hier, dit-Stephen.

— Je ne fais pas la gueule.

— D'accord, si tu le dis. Tu boudes.

— Ah tu es vraiment pas possible toi, dit-Louis en souriant.

— Tu as quelqu'un pour le bal d'hiver ? demanda Stephen.

— Le bal d'hiver ? C'est quand ?

— Cet hiver » dit-Esteban en riant.

Voyant qu'il était le seul à rire, il s'arrêta.

« Ah, Esteban... Tu me désespères un peu plus chaque jour, dit-Seiji.

— Je sais, je sais.

— Donc, Louis, tu as quelqu'un?

— Et bien, non. J'ai personne.

— Et tu n'as personne en tête, quelqu'un que tu pourrais inviter ?

— Non, j'en ai aucune idée. Mais je peux y aller seul.

— Tu peux mais c'est pas terrible d'arriver seul au bal d'hiver.

— Boh, j'ai encore le temps de trouver quelqu'un, c'est le mois prochain non ?

— Oui, tu as encore 5 semaines pour trouver quelqu'un.

— Et toi, Ailee, tu as une idée d'avec qui tu vas y aller ? demanda Stephen.

— Je ne sais pas. Je ne connais pas vraiment de monde à part vous.

— Tu n'as qu'à y aller avec le dernier qui restera. Quand il n'y aura plus que l'un de nous sans partenaire tu iras avec lui.

— C'est une bonne idée ça, dit-Noaz. Moi, Stephen et Esteban avons déjà quelqu'un alors il ne reste plus que Seiji, Tao, Louis et Callum. Le dernier sans partenaire t'accompagnera. Ça te va ?

— De toute façon je ne vois pas comment je pourrais faire autrement alors pourquoi pas, dit-elle en souriant. »

Ils mangèrent leur petit-déjeuner puis allèrent en cours. Pendant que Noaz, Ailee, Louis et Stephen attendaient devant leur classe, Laura vint les voir.

« Salut ! dit-elle.

— Salut, Laura, répondit-Ailee.

— Je voulais te parler, Ailee.

— À moi ? » s'étonna-t-elle.

Laura acquiesça et Ailee la suivit.

« Je me demandais. Est-ce que Noaz a une petite-amie ?

— Tu crois qu'il t'aurait invité au bal s'il avait une petite-amie ?

— Oh, tu es au courant. Je ne sais pas, je me disais que comme il est majeur, il a peut-être une petite-amie qui n'est pas au lycée.

— Je sais beaucoup de choses, dit-elle en riant. Mais non, il n'a pas de petite-amie. Mais, pourquoi cette question, il t'intéresse ?

— Un peu, oui. Je trouve qu'il est vraiment très gentil et mature.

— Il s'intéresse aussi à toi, tu sais. Mais si j'étais à ta place, j'attendrais d'avoir fait un peu plus sa connaissance avant de lui dire.

— J'espère qu'il me demandera de sortir avec lui, je n'oserais jamais le faire.

— Je comprends. Il est très timide mais comme il a osé te demander de venir au bal avec lui, je suis sûre qu'il fera le premier pas pour ça aussi.

— Merci. Il y avait quelque chose d'autre à te dire aussi.

— Quoi donc ?

— En fait, quand je t'ai vu la première fois, j'ai été assez troublée, j'avais l'impression de t'avoir déjà vu. Et j'ai trouvé pourquoi j'avais cette impression. Tu ressembles trait pour trait à une fille que j'ai vu sur un tableau.

— Quel tableau ? demanda Ailee, inquiète.

— C'était un portrait de la famille royale, la reine et le roi Moon avec leur fille. Tu ressembles vraiment à leur fille.

— Vraiment ? C'est étonnant.

— Je me demandais, tu n'es pas leur descendante ou quelque chose comme ça ?

— Disons que c'est à peu près ça.

— Vraiment ? C'est fou parce que tu lui ressembles vraiment beaucoup comme si vous n'étiez qu'une seule et même personne, dit-elle en riant.

— C'est vrai que c'est fou. Mais, où as-tu vu ce tableau ?

— Dans le musée de la ville, celui où a été volée une œuvre d'art. C'est dommage d'ailleurs, je n'ai pas eu l'occasion de la voir, ceux qui l'ont vu disent qu'elle est vraiment impressionnante.

— Je vois. J'aimerais bien aller le voir.

— Si tu veux on peut se donner rendez-vous ce week-end et on pourrait y aller ensemble.

— Pourquoi pas ! C'est gentil de proposer.

— Okais, alors on se verra ce week-end ? »

Ailee acquiesça puis elles durent se séparer pour aller en cours. À la pause, Noaz demanda de quoi elles avaient parlé toutes les deux.

« De choses et d'autres, dit-Ailee. On va aller au musée toutes les deux ce week-end.

— Toutes les deux ?

— Oui, elle voudrait me montrer quelque chose.

— Ça ne lui fera pas de mal une petite sortie entre filles, dit-Louis. Avec seulement des garçons c'est pas pareil. C'est bien que tu arrives à te faire une amie. »

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