Chapitre 18.
« On commencera les entraînements demain Ailee, dit-Louis à la jeune fille qui était dans sa chambre.
— D'accord. Mais, pourquoi tu acceptes de m'aider ?
— Disons que j'ai mes raisons.
— Et, ce sont ?
— C'est compliqué. Parlons en un autre jour, on doit aller en cours là. »
Ils sortirent donc de la chambre de la jeune fille et allèrent en cours. Pendant leur pause, Ailee griffonnait machinalement sur son cahier en réfléchissant.
« Tu fais quoi ? » lui demanda Louis.
Ailee leva les yeux vers lui d'un air interrogatif.
« Qu'est ce que tu dessines ? »
Elle regarda ce qu'elle avait griffonnée.
« Oh, c'est le visage de la fille de mon rêve, dit-elle.
— Comment ça ?
— Tu te souviens du rêve dont je t'ai parlé ? Celui qui semble se passer dans une autre dimension.
— Oui, je m'en souviens.
— Et bien c'est le visage de la fille qui est dedans.
— Mais, Ailee, c'est ton visage.
— Le mien ?
— Mais oui, regarde, c'est ton visage. »
Ailee se regarda dans le téléphone que lui tendait Louis. Elle eut soudainement l'air étonnée, elle n'avait jamais fait attention aux ressemblances entre la jeune fille et elle.
« Mais, pourquoi cette fille a le même visage que moi ? Comment c'est possible ?
— Peut-être, supposa Louis. Peut-être que cette fille est juste toi mais dans une autre dimension ?
— Mais nous n'avons pas le même nom, et nous ne sommes pas du tout de la même époque.
— C'est vrai. Mais tu as dit que ton rêve semblait se passer dans une dimension différente parce qu'il y avait des choses qui n'existent pas dans notre monde. C'est sûrement à cause du fait que vous êtes liées, que tu as vu ce qu'elle a vécu.
— Peut-être, mais c'est quand même étrange. »
Ils durent arrêter leur conversation car les cours commençaient. Ailee eu du mal à se concentrer pendant le cours de physique-chimie. Le professeur le remarqua et lui demanda d'aller au tableau pour donner la réponse d'un exercice. Elle se leva et alla devant le tableau. Elle commença à écrire la réponse quand elle eut un vertige. Sa tête commença à lui faire extrêmement mal.
« Vous allez bien ? » demanda le professeur.
Ailee ne l'entendit pas et fit un pas en arrière. Elle vit un flash de lumière et sa vue se brouilla puis elle s'évanouit. Le professeur ne sût quoi faire. Louis, Stephen et Noaz se levèrent en même temps et lui crièrent d'appeler une ambulance.
« Ailee ? l'appela Noaz.
— Ailee, réveille-toi » dit-Louis.
Noaz vérifia ses signes vitaux qui semblaient anormaux. Son pouls était rapide, elle était glaciale. Après quelques minutes, une ambulance arriva et emmena Ailee et les garçons.
« Vous êtes de sa famille ? demanda l'ambulancier.
— Non, on est ses colocataires, dit-Stephen.
— Ça lui est déjà arrivé ?
— Oui, dit-Louis. Une fois dimanche et une autre fois la semaine d'avant.
— Et il y avait quelque chose d'anormal ? Vous savez pourquoi c'est arrivé ?
— À vrai dire, jusqu'à il y a peu, elle était dans le coma. La première fois, le médecin a dit que c'était sans doute une rechute.
— Je vois.
— Vous nous emmenez à quel hôpital ? demanda Noaz.
— L'hôpital J, c'est le plus proche. »
Noaz prit son téléphone et appela son père.
« Mon père travaille là-bas, dit-il à l'ambulancier. Il va nous attendre devant l'hôpital. »
Alors qu'ils approchaient de l'hôpital, le cœur d'Ailee s'arrêta. L'ambulancier demanda à Noaz de lui faire un massage cardiaque pendant qu'il s'occupait de l'insufflateur. Noaz commença donc le massage cardiaque et ils arrivèrent à l'hôpital. Ils sortirent le brancard de l'ambulance pendant que Noaz continuait le massage cardiaque.
« Allez, Ailee... dit-il. Tu ne peux pas nous lâcher comme ça. »
Le père de Noaz se dirigea vers eux.
« Elle est en arrêt respiratoire, expliqua l'ambulancier.
— On va s'en occuper, dit le médecin à Noaz. Tu peux nous la laisser maintenant. »
Il commença à donner des ordres à ses internes. Noaz lâcha Ailee et son père l'emmena rapidement dans une chambre. Les garçons s'assirent sur un banc, dans l'hôpital. Ils soupirèrent en même temps.
« J'espère que ça va aller, dit-Stephen.
— Elle nous fait de ces frayeurs, dit-Noaz.
— Tu t'es bien débrouillé, dit-Louis au fils du médecin.
— Hm. Cette fille a vraiment le chic pour bouleverser nos vies bien tranquilles, dit-il.
— Ça c'est sûr, dit-Stephen. C'était pas pareil avant qu'elle arrive.
— Ah, je vous jure. Cette sale gosse.
— Elle n'a vraiment pas de chance dans la vie, dit-Noaz. Je crois que j'aurais pas survécu à toutes ces épreuves.
— Moi non plus, dit-Stephen. Je ne sais pas comment elle fait pour rester positive avec tout ce qui lui arrive.
— Elle est juste bizarre, dit-Louis. Cette fille n'est pas normale, je vous le dis.
— En même temps, c'est une princesse du XIV ème siècle, qui vit en 2017. Plus anormal que ça, c'est pas possible.
— Tu parles ! Avec elle, je suis sûre qu'elle peut faire pire. Moi, je vous le dis, bientôt on va en apprendre encore plus, des choses étranges à son propos.
— Ça, on n'en doute pas. »
Après quelque temps, le père de Noaz revint les voir.
« Comment elle va ? demanda Noaz.
— Elle va mieux. Elle est encore inconsciente. Mais, ton amie est assez étrange. On n'a pas trouvé la cause de son malaise et de son arrêt cardiaque. Rien ne semble anormal. »
Noaz ne sût quoi répondre.
— Merci de l'avoir aidé en tout cas, Mr Zefyra, dit-Stephen.
— Mais, dis moi, qui est-elle ? demanda-t-il à son fils. C'est l'année du bac je te rappelle, tu n'as pas le temps de sortir avec une fille. »
Noaz et les garçons n'avaient pas encore dit à leurs parents qu'une fille avait emménagé chez eux.
« Ce n'est pas ma petite amie ! s'exclama Noaz.
— Si ce n'est pas ta petite-amie, c'est qui ? demanda-t-il. »
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