Chapitre 15.

Le lendemain après-midi, Ailee, Louis et Stephen travaillèrent au café. Louis dû rester à la caisse à cause de son bras. Après une heure de travail, pendant que Louis donnait un conseil à Ailee, une fille entra dans le café et se dirigea vers eux. Elle appela Louis qui se retourna.

« Alya ? Qu'est ce que tu fais là ? demanda-t-il à la jeune fille.

— J'étais dans le coin et je me suis dis que je pouvais passer te voir.

— Et bien ! Ça fait plaisir de te voir. Tu n'étais pas venu depuis longtemps.

— C'est vrai. Mais j'avais une réunion avec mon éditeur. »

Ailee les regarda sans rien dire. Louis le remarqua et décida de les présenter.

« Alya, voici Ailee, notre nouvelle colocataire. Ailee, voici Alya, notre ancienne voisine.

— C'est comme ça que tu me présente ? » se plaint la jeune fille.

Alya était assez grande, elle portait de hauts talons aiguilles et une robe noire tout à fait sublime. Elle avait de jolis yeux bleus et une partie de ses cheveux étaient blonds tandis que l'autre était bleu clair. Elle portait deux boucles d'oreilles à chacune de ses oreilles et avait un rouge à lèvre assez foncé. Son style était assez particulier.

« Enchantée Ailee, dit-elle en tendant sa main vers Ailee. Je suis une amie des garçons. Je ne vis pas dans cette ville alors je ne les vois pas souvent. »

Ailee lui serra la main.

« Enchantée, Alya.

— J'espère qu'on se reverra, là je dois partir, mais je reviendrais vous voir. »

Alya alla dire bonjour à Stephen qui servait des clients puis quitta le café.

« Elle a un style particulier, dit-Ailee. Mais ça lui va bien.

— C'est vrai. Le style est étrange mais pas elle, dit-Louis. C'est une fille sympa.

— Elle vit où ?

— Elle vit sur Nantes. Comme je l'ai dis, c'est notre ancienne voisine.

— Elle fait quoi dans la vie ?

— Elle fait des études de cuisine. Mais en vérité, sa passion c'est l'écriture. C'est une auteure très connue chez les jeunes, elle a beaucoup de talent et de fans. Mais elle cache sa vraie identité auprès de ses fans, pour préserver le mystère, elle écrit sous le pseudonyme : A.C Moon.

— A.C Moon?

— Oui, A.C pour Alya Clark et Moon pour une raison que tout le monde ignore. On a certains de ses livres à la maison, si tu veux les lire.

— Oui, pourquoi pas. Mais pourquoi vous connaissez son identité si elle la garde secrète ?

— Parce qu'on est des gens discrets, alors elle nous en a parlé. Elle était amoureuse de Stephen a une époque.

— Elle est très jolie. »

Louis sourit et retourna à son travail. Ailee fit de même. Le soir, elle aida Noaz à faire à manger.

« J'ai entendu dire que Alya était passée au café. Tu l'as rencontrée ? demanda ce dernier.

— Oui, on a été présentées. C'est vrai qu'elle était amoureuse de Stephen ?

— Oui, dit-il en riant. Comme la moitié des filles avec qui il a un jour parlé. C'est drôle d'ailleurs parce qu'ils ont des caractères totalement opposés.

— Ah bon. Je ne me suis pas vraiment rendu compte, mais comment est le caractère de Stephen ?

— Il est assez sympa. Voir même beaucoup, avec les filles. Mais même s'il est naturellement gentil, il aime bien tester son charme.

— Tester son charme ?

— Ouais, en draguant des inconnues. Mais il ne va jamais trop loin, il sait où sont ses limites et à quel moment ça devient trop sérieux.

— C'est assez étrange comme façon de faire.

— Disons qu'il a surtout du mal à commencer une relation sérieuse. Ses parents ont divorcé quand il était encore petit et il n'a jamais vraiment compris comment fonctionnait le véritable amour.

— On dirait que vous avez tous votre petite histoire dans cette maison.

— C'est vrai. Et c'est sûrement pour ça qu'on n'a l'impression que tu as ta place ici. Parce que tu as aussi eu une histoire difficile. Alors on te comprend un peu.

— J'ai de la chance, d'être tombée ici. Je crois que je n'aurais pas pu trouver mieux.

— Tu penses ?

— Oui. Vous êtes vraiment unis un peu comme la famille que je n'ai pas eu. Et comme tu le sais, je n'ai jamais eu de bonnes relations avec ma mère, donc je me sens mieux avec vous comme vous êtes des garçons. J'ai l'impression que je vais avoir plus de mal à m'entendre avec des filles.

— Je m'en doute. C'est souvent comme ça. Par exemple, un garçon qui n'a vécu qu'avec sa mère - qui sortait avec n'importe quel homme - a souvent du mal à entretenir de bonnes relations avec les femmes. Mais tu finiras par te sortir de ce traumatisme, et après tu t'entendras bien avec les filles aussi.

— J'espère.

— Tu devrais discuter avec Alya la prochaine fois. Je suis sûr que vous vous entendrez bien et elle pourrait t'aider. Elle a toujours eu du mal avec les autres filles elle aussi.

— D'accord. Elle vient souvent ?

— Elle est venue assez rarement ces temps-ci mais si elle avait rendez-vous avec son éditeur c'est sûrement parce qu'elle est en train de préparer la sortie de son nouveau roman alors elle va venir plus souvent.

— Hm, oui. Je me posais une question. Mais ça a un rapport avec toi cette fois.

— Pose-la alors.

– Comment s'appelle la fille que tu aimes ? »

Noaz sentit le rouge lui monter au visage et il ravala sa salive.

« Tu fais toujours ça quand on parle de toi, rit Ailee. Tu ravales ta salive et cherche des yeux quelque chose sur lequel te concentrer.

— Elle s'appelle Laura.

— Elle a un joli prénom. Qu'est ce qui te plaît chez elle ?

— Elle est jolie. Et puis elle est très intelligente. Et elle a un joli sourire. Et elle est extrêmement gentille.

— On dirait qu'elle a toutes les qualités du monde.

— Elle est d'une famille modeste et donc elle n'a pas tous ces défauts qu'on les enfants de riches.

— Tu trouves que les enfants de riches ont beaucoup de défauts ?

— Ils sont prétentieux et pensent gouverner le monde. S'ils sont beaux en plus, c'est pire. Ils s'achètent des amis, se croient supérieurs aux autres... Et toutes les filles leur tournent autour comme des vautours autour d'une proie bien grasse. »

Ailee ria de la comparaison.

« Mais vous êtes aussi des enfants de riches, non ? Et vous êtes tous beaux, de mon point de vue mais vous n'êtes pas comme ça. Et je suis aussi une enfant de riche, en quelque sorte, tu trouves que je leur ressemble ?

— La différence entre eux et nous, c'est les traumatismes. Et pour toi, tu es unique. Et puis maintenant, même si on est toujours un peu plus riches que les autres, on vit assez modestement.

— Je n'arrive pas à savoir si c'était un compliment, dit-elle en riant.

— Je ne sais pas encore si c'était un compliment, je sais que tu es différente et ça a l'air d'être en bien. Mais on ne se connaît pas encore beaucoup.

— C'est vrai. Apprenons à nous connaître alors.

— D'accord, faisons ça.

— Et en même temps j'en profiterais pour t'aider avec ta jolie Laura.

— Je vais réviser à la bibliothèque demain matin, tu pourras m'accompagner.

— Okais ! Marché conclu. »

Ils finirent de préparer le dîner puis tout le monde vint manger. Ils discutèrent gaiement.

« Tu vas aller à la bibliothèque avec Noaz ? s'étonna Esteban.

— Oui, je me suis dis qu'il faudrait que je travaille un peu pour rattraper mon retard, même si j'ai des facilités il y a certaines choses que je devrais apprendre, dit-elle. Et Noaz a quelque chose à me montrer.

— C'est pour qu'il t'aide ou que tu l'aides ? rit Stephen.

— Un peu des deux.

— C'est quoi cette histoire ? demanda Seiji.

— Noaz est amoureux d'une fille qui aide à la bibliothèque et il a besoin des conseils avisés d'Ailee, rapporta Stephen.

— Tu aurais pu nous en parler ! dit-Callum. On n'était même pas au courant.

— Comme je l'ai déjà dit aux garçons quand on était à l'hôpital, ça ne fait pas longtemps que je m'en suis rendu compte et avec tous les événements je n'ai pas eu le temps de vous en parler.

— Et comment s'appelle l'heureuse élue ?

— Laura, dit-Ailee.

— Laura. Elle a un joli prénom, c'est un bon départ. »

Il continuèrent de parler du nouvel amour de Noaz en mangeant.

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