PDV Shion:
Je mets quelques affaires dans mon sac à dos. Ma mère tente de me dissuader de partir.

-Comment je vais faire sans toi à la boutique?
-Tu trouveras bien un employé.
-Et tu as pensé à tes études?
-Je les reprendrai quand je serai de retour. J'ai une amie qui me prend les cours.
-Et tu ne veux pas rester avec cette amie?
-Elle est gentille et je l'apprécie seulement comme une amie. Rien de plus.

Je prends des provisions pour une semaine puis glisse mon sac sur mon dos.

-Tu vas dormir où?
-Je vais repasser au bidonville où j'étais avec Nezumi. J'espère qu'il sera là-bas.
-Et s'il n'y est pas?
-Je chercherai des informations.
-Et si tu n'en trouves pas?

Je sais très bien ce qu'elle attend que je dise. Alors pour lui faire plaisir, je le lui dis:

-Je reviendrai.
-Tu me le promets?
-Oui.
-Dis-le.
-Je te le promets.

Alors que je passe la porte de chez moi, elle attrape mon bras.

-Si tu le retrouves, tu reviendras hein?

Je ne réponds pas. Je ne sais pas ce que je ferai.
Ma mère m'attrape le bras, comme si ce geste pourrait me faire rester.

-Je t'en supplie Shion...
-Le petit oiseau devra bien quitter son nid un jour ou l'autre.
-Mais je ne suis pas prête!
-Au revoir maman.

J'embrasse son front et pars. Maintenant, nous pouvons sortir de la ville sans soucis. Il faut juste passer un point de contrôle, rien de bien compliqué.
Un homme regarde mon sac.

-Vous partez en voyage?
-On peut dire ça comme ça.
-Bonne route.

Il me rend mes affaires. Je le remercie et reprends la route. Beaucoup sont partis lorsque nous avons cassé le mur, d'autres sont restés pour reconstruire la ville.
Je me dirige d'un pas décidé vers le bidonville. Je fais du stop en même temps en espérant que quelqu'un puisse m'avancer un peu sur mon chemin.
Une voiture s'arrête. Je monte dedans et indique au chauffeur où je veux aller.

-Bien. Je vous dirai quand vous devrez descendre.
-D'accord.

Je serre mon sac contre moi.
J'espère que je vais le trouver!

-Que fait un jeune homme seul en route pour un bidonville?
-Je recherche un vieil ami.
-C'est bien ça.

Je hoche la tête. Je regarde la poussière s'envoler sur notre passage dans le rétroviseur.
Au bout d'un moment, l'homme s'arrête.

-Je te laisse là. Il doit rester vingt minutes de marche.
-Merci.

Je descends.

-J'espère que tu trouveras ce que tu cherches.

Je claque la portière.
Je l'espère aussi.
Je me remets à marcher.
Je finis par arriver au bidonville. Je croise Maître-Chien. Elle me fixe, surprise.

-Shion?
-Oui, c'est moi.
-Que fais-tu ici?
-Je suis venu voir Nezumi.

Ses yeux se voilent quelques instants. Puis elle évite ma question.

-Tu viens? J'ai des amis à te présenter?

Je la suis sans faire d'histoire. Elle me montre ses nouveaux chiens. Ils s'avancent, d'abord craintifs, puis me font la fête.

-Ils sont mignons!
-N'est-ce pas?

Elle les caresse avec moi.
Je reviens à la charge.

-Maitre-Chien, où est Nezumi?

Elle se mord la lèvre mais ne répond toujours pas.

-Il... Il lui est arrivé quelque chose?
-Non! Enfin, je ne crois pas...
-Qu'est-ce que tu veux dire?

Elle hésite à me répondre.

-Cela fait deux ans qu'on a plus de nouvelles de lui. Il est parti comme ça.
-Il ne vous a pas dit où il allait?
-Non...

Elle me fait un mince sourire, gênée.

-Si tu veux, je peux t'amener son ancien chez lui. On a rien touché.
-Oui, j'aimerai bien.

Elle m'accompagne puis me donne les clés.

-C'était son double. Je l'ai récupéré et fermé la porte pour que personne ne rentre mais je pense qu'il te sera plus utile.
-Merci.

Elle me laisse. J'entre dans la pièce.
Rien n'a changé.
Il doit manquer quelques livres mais c'est tout. Le lit est toujours là, défait comme si quelqu'un venait de se lever. Mais il y a une fine pellicule de poussière sur les meubles qui prouve le contraire.
Je me mords la joue pour m'empêcher de pleurer. J'aurai tellement aimé qu'il soit là...
J'attrape un ouvrage et l'ouvre. Je m'assois sur le lit pour le feuilleter.
Est-ce que je devrai partir? Quelles sont mes chances de le retrouver?
Je fixe le canapé où je l'ai embrassé. Je touche mes lèvres à ce souvenir. Est-ce normal que je sente encore la brûlure de sa bouche contre la mienne?
Je me couche sur le lit et me recouvre avec les draps. J'éternue à cause de la poussière. Il n'y a même plus son odeur...
Je ferme les yeux et tente de me remémorer ces nuits passées côte à côte. Peut-être que si je lui avais clairement dit mes sentiments, il serait resté...
J'essuie mes larmes.
Ça sert à rien de m'apitoyer sur mon sort. Je vais dormir et je verrai demain... Après tout, on dit bien que la nuit porte conseil.

...
Je n'ai pas la wifi mais je capte hyper bien internet. Alors je vous poste ce chapitre!
Je ne sais pas quand je posterai le suivant.

En tout cas, j'espère que ma fanfiction va vous plaire et vous plait déjà!