chapitre 15 ✓

PDV Shion:
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Tout se mélange dans ma tête. Nezumi et Éric, Lucy...
Heureusement, je n'ai pas cours aujourd'hui. Je devrai aller voir ma mère pour l'aider comme avant mais je n'ai pas la tête à ça.
Je prends mon téléphone pour voir mes messages.

De Éric :
Je suis vraiment désolé pour hier soir. Tu peux me laisser une deuxième chance?

Je ne lui réponds pas. Je m'habille et sors de chez moi pour aller faire quelques courses. Je prends le strict minimum pour tenir une petite semaine sans avoir à revenir.
Alors que je marche avec toutes mes poches pour revenir chez moi, une voiture s'arrête à côté de moi. Méfiant, je me décale et jette un coup d'œil à la vitre ouverte. Éric.

-Tu me suis?
-Non, je passais par là. Je te ramène?
-Non.

Je continue mon chemin. J'entends une portière claquer et Éric me rejoint.

-Qu'est-ce que tu veux?
-T'as pas répondu à mon message.
-C'est parce que j'ai rien à te dire.

Je marche plus vite mais il accélère aussi.

-Shion, je suis vraiment désolé, d'accord? Je n'aurai pas du profiter de ta faiblesse pour t'embrasser.

Je soupire et me tourne vers lui.

-Laisse-moi un peu de temps, d'accord?

Il hoche la tête. Il hésite ensuite quelques instants à me dire quelque chose.

-Ma question va sans doute te paraître indiscrète mais...

Il cherche ses mots.

-Quelqu'un t'a brisé le coeur, non?

Je me mets alors à rire comme un dégénéré et il me fixe stupéfait.

-Brisé? Je ne dirai pas ce mot. J'opterai plutôt pour introuvable.
-Qui t'a fait ça?
-Qu'est-ce que tu vas faire? Lui péter sa gueule avec tes gros muscles?

Il commence à s'énerver.

-Que tu ne veuilles pas m'en parler, je le comprends. Mais laisse-moi au moins t'aider!
-Laisse-moi réfléchir... Non.

Et je le laisse planter là. Lorsque j'arrive chez moi, je balance le sac de courses par terre.
Non mais pour qui il se prend celui-là? Il pense qu'il peut rentrer dans ma vie comme ça et tout régler?
Et pourquoi je m'énerve?
Je m'assois sur mon canapé et fixe l'écran noir de ma petite télé.
D'un coup, je sens un petit corps galoper sur mon ventre. Je baisse les yeux et vois une petite souris sur moi. J'attrape le petit papier glissé dans son collier en tremblant. Je déplie le mot. A l'intérieur, un numéro de téléphone.
Je cherche mon portable dans mes poches. Une fois trouvée, je compose cette suite de chiffre en ignorant la dizaine de messages d'Éric.
Au bout de cinq tonalités, je tombe sur la messagerie.

-Vous êtes sur le répondeur de Nezumi. Veuillez laisser un message après le BIP.

Pendant quelques secondes, je ne dis rien. Puis j'explose en sanglot. Je me dépêche de raccrocher.
Il m'a recontacté!
Je tourne le petit papier que j'ai toujours dans les mains et je vois un petit mot écrit.

Prend soin de lui.

La petite souris se niche sur mon épaule et je la caresse. Serait-ce un cadeau?

-Je vais t'appeler Ai (NDA: cela veut dire amour en japonais).

Et pour la première fois depuis longtemps, je m'endors paisiblement.

...
Tout espoir n'est peut-être pas perdu en fin de compte!

Si vous avez d'autres propositions pour le nom de la souris, dites-le moi!

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