Je tournais donc à gauche et me heurtais à un inconnu,  qui me semblait assez grand.
-Oh... Excusez moi je suis vraiment désolé...
Sa taille immense fut confirmée par le fait qu'il était quasiment accroupi pour me rendre la main.  
-Ce n'est rien, dis-je en me relevant.
Je levai la tête pour voir qui j'avais percuté. C'est étrange,  sa voix,  sa tête,  tout me semblait familier mais de trop loin pour m'en rappeler.
-Vous allez croire à une vieille technique de drague mais il me semble vous avoir déjà  vu quelque part.
Il passa une main dans ses cheveux et semblait amusé par notre dialecte.
Soudain,  ce geste fit le déclic.
-Jean-Baptiste Maunier des Choristes !
C'est ça ?!
-Oui, bravo,  fit il en souriant. Je crois que cette introduction me collera à la peau pour l'éternité.
-Ah bon,  pourquoi ?
-C'est en quelques sortes le film qui m'a fait connaître au grand public.  D'y coup j'ai à chaque fois le droit au:
Jean-Baptiste Maunier, le jeune soliste des Choristes, devenu grand...
Bref.  Toujours la même chose, dit il de façon exaspérée.
-Ça doit être épuisant à force non ?
-Vous...
-Vous pouvez me tutoyer.
-Tou aussi,  dit-il en ajoutant un clin d'oeil discret.
Tu ne peux pas savoir à quel point !
Je dis à chaque fois que je voudrais me débarrasser de cette image mais avec ce genre de présentation...
Je ne t'ai pas demandé ton prénom.
-Ondine.
-Très bien Ondine.  Je te propose d'aller dans ce café en face pour discuter, car je suis frigorifié.
Je rigolais.  Il était vraiment sympa et on va pas se le cacher,  très mignon.

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