Chapitre 4


    S'arrêtant bouche bée au milieu de la pièce, Ella avait cru rêver en regardant la grande baie vitrée donner sur un panorama peut-être sombre par la nuit, mais nettement visible. S'aventurant sur le balcon, Ella pouvait percevoir le bruit des vagues de l'océan, et en baissant la tête, elle pouvait distinguer de nombreuses vasques de feu donné au grand jardin assez de vie pour dominer la lune claire.
Rentrant à l'intérieur, elle n'arrivait pas à s'empêcher de craindre le pire, même si cet appartement était sans doute une chose qu'elle ne pensait jamais voir dans sa jeune vie, Ella n'en perdait pas le Nord pour autant. Ce n'est pas du tout comme ça qu'elle voyait son tout premier voyage.
Si elle voulait bien rester une nuit pour exaucer le vœu de ses enfants, elle n'avait pas l'intention de s'y attarder. Les lieux chaud n'arrivaient pas à la réchauffer de cette peur qui c'était emparée d'elle, dès l'instant où le cheikh s'était présenté aussi glacial qu'un mur épais, loin d'être prêt à fondre.
Son nez droit, ses cheveux en désordres et sa bouche ferme d'une autorité indéniable l'avait chamboulé et de mystérieux frissons à son contact n'avait pas manqué de la faire ciller, au point de perdre le poids de ses jambes nécessaire pour avancer.
Passant une main sur son front, Ella s'était immobilisée devant le grand lit baldaquin, si grand qu'il fallait y accéder par des marches. Laissant un son s'échapper de sa bouche, Ella admirait les draperies d'un blanc nacrés apportaient de la fraîcheur à la pièce.

Ouvrant les portes de sa chambre sèchement, Khalil se frottait le nez en essayant de faire partir l'odeur persistante de la jeune femme. Un parfum agréable, mais qui aurait dû partir une fois éloigné d'elle.
Retirant ses armes en les balançant sur son bureau, Khalil avait laissé un juron s'échapper de ses lèvres en respirant une odeur de femme plus forte.
— Comment oses-tu te glisser dans mon lit après cette faute impardonnable !
Détaillant sa...... femme avec un sentiment amer, Khalil attendait qu'elle se manifeste.
— je n'ai pas fait exprès !
— exprès ? Répéta Khalil. Tu as oublié nos filles ! Imagine ce qu'il aurait pu se passer si cette jeune femme ne les avait pas retrouvés ! Gronda Khalil.
— Tu n'es pas digne de t'occuper de tes propres enfants ! Reprit Khalil en retirant ses chaussures.
— Bien sûr que si ! S'écria-t-elle en pouffant.
Dévisageant avec froideur sa compagne, qu'il avait dû se forcer à épouser, Khalil s'efforçait à garder son calme.
— Tu flânes tu te pavanes ! Tu me fais honte ! Je me demande par quel miracle dieu t'a permis de porter ! Rugit-il.
Avançant vers le lit pour planter ses mains sur les parures, Khalil avait bien vu d'un œil désintéressé, qu'elle portait un bout de tissu dans l'espoir de lui faire oublier ses erreurs, mais depuis des mois, il avait préféré l'abstinence, depuis sa dernière relation qui avait donné un tournant à sa vie qu'il n'avait jamais pensé devoir affronter, Khalil avait cessé les maîtresses et surtout il avait cessé de coucher avec elle.
— Je suis leur mère je sais très bien....
— T'en occuper ? Avança Khalil d'un rire amère. Tu ne sais pas t'en occuper c'est bien pour ça que je me demande s'il ne faut pas que je t'éduque avant que tu ne tentes de t'en occuper !
Apres avoir laissé un long silence tomber, Khalil avait pris possession de sa salle de bain pour se retenir de ne pas exploser.
—Et retire-moi ce maquillage qui n'a aucun effet sur moi ! Cria-t-il. Débarbouille-toi tu me dégoûte !

Se regardant dans le miroir les mains sur le rebord du lavabo, Khalil avait poussé un soupir exaspéré avant de soudainement voir les yeux vairons de la jeune femme traverser son esprit. Secouant de la tête pour faire disparaître cette image pourtant agréable, il était parti en direction de la chambre pour se coucher à côté de sa maitresse, car le mot femme l'obligeait à affronter le virage serré de sa vie en espérant que tout rentre dans l'ordre très vite.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top