Chapitre 5




Le lendemain, malgré un temps ensoleillé l'ambiance de la maison était maussade, décidée à faire un tour pour ramasser les pommes dans le petit chemin près de la maison, Bella s'était séparée de son amie qui elle, avait choisi de faire un peu de cuisine.
Ramassant les pommes en les posant dans sa robe retroussée, Bella s'enfonçait près de l'arbre, habité par des pensées mitigées suite à la veille.
Sans connaître la sœur de Zara, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être en colère contre cette femme qui était censée protéger sa petite sœur.
Et cet homme au regard magnétique dont ce corps imposant avait laissé ses joues de toutes jeunes femmes virer aux rouges, lui avait fait tout de même peur.
- Bella ?
- Zack, Bonjours ! Chantonna Bella en se relevant.
Le jeune homme avait saisi sa taille en embrassant sa joue.
- je peux t'en prendre une ? demanda-t-il en pointant les pommes dans sa robe.
- bien sûr.
Marchant lentement avec lui, Bella était quelque peu gênée, depuis de nombreux mois le jeune homme n'était pas s'en lui faire comprendre qu'elle l'attrait.
- Bella je sais que je te l'ai déjà demandé mais veux-tu dîner avec moi ce soir.
Continuant ses pas léger, Bella n'avait pas le cœur à refuser pour l'énième fois.
- c'est d'accord mais il faut que tu sache qu'il ne se passera rien entre nous.
Le jeune homme avait souri.
- je sais et je suis peut-être l'homme le plus triste et le plus chanceux à la fois, déclara-t-il en portant une main sur son cœur avant de se mettre devant elle.
À vingt-quatre ans Zack était un jeune homme qui savait draguer tout en restant très respectueux quand il accumulé les refus.
- c'est du gâchis, lança-t-il.
- quoi ?
- toi et Zara vous êtes un gâchis dans le bon sens du terme.
Fronçant des sourcils, Bella attendait la suite.
- vous êtes beaucoup trop parfaite pour être enfermée dans ce village reculé de l'Italie en laissant des milliers d'homme dans un désarroi immense, déclara l'homme moqueur en lui arrachant un sourire.
- je suis sérieux Bella vous devriez sortir d'ici Amelia est entourée elle ne risque rien.
Haussant les épaules, Bella répondit avec franchise.
- on se plaît ici ne t'en fait pas pour nous.
- tu devrais y réfléchir Bella, conseilla-t-il en posant ses mains sur ses épaules.
Sans répondre, elle avait souris légèrement.
- je passe te chercher vers dix-neuf heures.
- d'accord.
Déposant un baiser sur sa joue, il s'était en allé dans le chemin inverse.
Marchant vers la maison en réfléchissant à ce qu'il lui avait confié, Bella serrait sa robe en relevant les yeux pour se figé sur place.
- bonjour, lança l'homme d'un ton sec
- bonjour que faites-vous ici ?
Baissant les yeux sur son corps, il les avait relevés en s'approchant d'elle.
- Ziad s'entretient avec la mère d'Ebeline, expliqua ce dernier.
Passant devant lui en effleurant son bras, Bella était passée par la cuisine, suivie de près par l'homme au regard sombre.
- pourquoi s'entêter ? Demanda-t-elle sortant les pommes rouges de sa robe. Laisser cette pauvre famille tranquille.
- nous aimons l'ordre, répliqua l'homme. Il se trouve qu'hier, vous vous êtes sauvé sur un malentendu mon frère était furieux, je ne cache pas que je l'étais aussi.
- j'espère que votre orgueil n'a pas trop souffert rétorqua la jeune femme en continuant de poser les pommes dans le saladier.
D'un rire sec et bien prononcé, il s'était mis à côté d'elle.
- je pense avoir survécu, répondit-il d'une voix rauque.
- pouvez-vous préparer vos affaires une fois cette tâche accomplie, reprit l'homme en désignant les pommes.
Les sourcils froncés, Bella releva les yeux vers lui en penchant sa tête pour pouvoir atteindre ses yeux.
- mes affaires ? Répéta Bella
- il est indispensable que Zara séjourne chez moi c'est inutile de vous dire que vous allez la suivre.
Bella avait rougi violemment. 

- je regrette, mais j'ai quelque chose de prévu ce soir.                                                                                          Posant une main sur le plan de travail, il avait respiré bruyamment. 

- cela a un rapport avec ce jeune homme de tout à l'heure ? Demanda-t-il agacé.
Ébahie, Bella avait relevé la tête.
- vous espionnez maintenant ?
Attrapant son poignet au vol, Bella sentait les doigts de l'homme se pressaient en faisant disparaître son poignet.
- je vous cherchais et je vous ai vu là au milieu de ce champ la robe retroussée dévoilant vos jambes dans une scène d'un romantisme pitoyable !
- pitoyable ? En tout cas je constate que vous vous êtes bien rincé l'œil, rétorqua Bella rouge.
Le poignet toujours encerclé, il s'était reculé en baissant les yeux.
- et je pourrai très bien continuer, menaça-t-il en regardant ses jambes.
Récupérant son poignet d'un geste désespéré, elle avait senti une légère brûlure envahir son corps tout en jetant les dernières pommes sur la table pour lâcher sa robe.
- annulé ce rendez-vous, tonna-t-il d'une voix rauque.
- je regrette, je ne vais pas poser un lapin à mon ami que je connais depuis un an au détriment d'un inconnu, murmura Bella en essayant d'être ferme.
Allant jusqu'à levier pour nettoyer une pomme les mains tremblantes, Bella sentait l'homme au plus proche d'elle.
- je vois que vos parents vous ont expliqué les bases de la sécurité c'est tout à leur honneur.
Sachant que l'homme était dans l'ignorance de son passé, elle ne pouvait lui en vouloir.
- je suis né sous x, si vous devez admirer quelqu'un c'est mon orphelinat, déclara Bella à demi-voix.
Frottant le fruit maladroitement, elle avait senti une main se loger dans dos.
- pardonnez-moi je n'aurais jamais dû.
- vous ne pouviez pas savoir, répondit Bella en laissant son corps prendre la force suffisante pour contourner sa main virile afin de rejoindre le plan de travail.
Après un silence suffisant pour reprendre un peu de force, il avait repris.
- je suis sûr que ce jeune homme peut comprendre votre désistement.
- pourquoi devrais-je venir chez vous tout ceci est ridicule en quoi ma présence sera utile ?
- Zara n'a pas manqué de nous faire comprendre qu'elle ne voyait rien sans vous, seriez-vous prête à lui faire de la peine ? Répondit l'homme par une question.
Affreusement embarrassée, Bella pensait à son amie le cœur serré, en sachant qu'il tentait là un bon argument.
- je... je ne peux pas annuler, bredouille-t-elle.
- très bien ! Gronda-t-il, mais soyez là à vingt-deux heures, je vous y attendrai ! Ordonna-t-il en partant.
Faisant un pas en avant pour le retenir sans savoir pourquoi, Bella avait reculé en posant ses doigts humides sur sa joue.
Le visage chaud, choquée par autant de froideur, Bella n'avait pas eu le temps de se remettre quand Zara était rentré d'un pas pressé dans la cuisine le teint cramoisi.
Assise sur le tabouret, elle avait pris une pomme dans sa main en jouant avec, avant que la porte ne s'ouvre brutalement, l'homme d'hier avait foncé sur Zara les yeux noirs.
- cette conversation est très loin d'être fini mademoiselle ! Gronda-t-il en rebroussant chemin.
Sous une couche d'émotions mitigées, Bella s'était empressée de se lancer.
- mais enfin que ce passe-t-il ?
Sans répondre, son amie semblait sous le choc alors que sa mère s'était précipitée sur elle.
- Allons Zara tu ne penses pas que c'est une bonne idée ?
Lâchant la pomme en la faisant rouler sur la table, Zara avait posé ses mains sur sa tête.
- bon sang maman ! Tout ça parce qu'il vient de t'acheter une nouvelle maison, tu serais prête à me sacrifier ! C'est... grotesque.
- sacrifier ? Répéta Bella les yeux ronds.
Sa mère avait pris son visage en coupe en secouant de la tête.
- ce n'est pas un sacrifice, il veut juste que tu sois là pour les préparatifs.
- mais je n'ai pas envie de préparer quoi que ce soit ! cria Zara en se dégageant.
- tu seras avec Bella ma chérie.
- oui j'avais oublié qu'elle aussi devait se sacrifier !
Baissant les yeux sur la table, Bella ne donner pas tort à son amie.
- de toute façon tu ne nous donnes pas le choix, lança Zara en s'en allant.
Seule avec sa mère, cette dernière avait soupiré et lui lança un regard désolé. 

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