Les mains pourtant de nature maladroites, Bella était toujours surprise d'elle-même quand elle confectionné ses petites couronnes de différentes fleurs, sourire aux lèvres joignant les feuilles d'un vert saisissant au branche de muguet, Bella regardait tout de même d'un œil attentif Zara qui faisait les cents pas à côté d'elle.
- si tu ne veux plus y aller Zara on peut...
- non, on va y aller il faut juste que je trouve comme dire que....
Gémissant de douleur, la jeune femme s'était coincé les cheveux dans la poignée de la porte.
- seigneur attend laisse-moi faire ! s'écria Bella en se précipitant vers elle. Délivrant ses cheveux blonds, Bella sentait la jeune femme se tenir au siens qu'elle avait attrapé au niveau de ses fesses en tirant sa tête en arrière.
- Zara tu me fais mal !
- oh mon dieu pardonne-moi !
Envahi par le stress de son amie, Bella n'était plus sûre de vouloir y aller.
- je ne te sens pas du tout prête Zara.
Passant une main dans ses cheveux, la jeune femme lui lança un regard désespéré.
- allons-y Bella qu'on en finisse.
Glissant une branche de muguet dans les cheveux blonds de la jeune femme, Bella lui avait souri avant de rejoindre la voiture de sa mère sur le point de leur faire défaut.
- démarre, je t'en prie ! supplia Zara.
La voiture qui avait secoué la petite allé d'un bruit de moteur inhabituel, s'était enfin engagée dans la descente.
Après une demi-heure de route, Bella regardait la mer turquoise le long d'une côte remarquablement magnifique, ce qui n'était pas sans lui rappeler qu'elles habitaient loin du luxe et le glamour, les mains de son amie devenaient de plus en plus maladroites en cherchant la bonne route.
- je pense que c'est ici, déclara son amie anxieuse.
Détournant le regard vers le grand portail qui encerclait presque une bonne partie de la bâtisse, Bella ouvra la bouche avant de la refermer.

Pliant ses affaires, exaspéré que cette femme qui avait partagé son lit soit toujours ici, Zahim avait ceinturé son pantalon noir en fixant les draps froissés.
- tu sembles agacé, lança son frère en pénétrant dans sa chambre.
Enfilant sa chemise noire, Zahim regardait son frère la bouche cassé par une grimace.
- si Ebeline pense me caser avec son amie, elle se trompe.
- je l'ai entendu crier hier soir, expliqua Ziad les mains dans les poches.
Riant sèchement, Zahim ajusta sa chemise avant de répondre.
- elle a eu ce qu'elle voulait, répondit-il sèchement.
- mais prévient ta fiancée qu'elle retire toute suite à son amie l'idée de devenir plus qu'une maîtresse, reprit Zahim.
Ziad s'était approché de la fenêtre, le visage fermé.
- tu n'as pas envie de te marier ? Tu as trente-trois ans tu n'y penses pas ?
- bien sûr que j'y pense ! S'emporta Zahim mais je ne vais pas marier pour des intérêts qui est tout sauf de l'amour.
- tu l'étais dans le temps pourtant, rétorqua son frère en se retournant.
- si tu fais allusion à aisha j'ai étais stupide de lui faire confiance ce n'étais qu'une petite idiote, siffla Zahim
- je sais Zahim mais je parlais de ton cœur que tu as ouvert.
- je ne l'ai pas ouvert à la bonne personne ! Gronda-t-il. J'aurai dû le laisser fermer à cette époque.
Son frère s'était avancé vers lui en posant une main amicale sur son épaule.
- je sais, déclara Ziad
- et toi Ziad l'as-tu ouvert ton cœur ou Ebeline n'est qu'un mariage d'obligation ?
- je veux un enfant, déclara-t-il nettement.
- et tu penses qu'elle peut t'en donner un ? En veut-elle au moins, rétorqua Zahim inquiet.
Le regard noir, son frère avait reculé en se retournant vers la fenêtre.
- mais où vont-elles ! Gronda ce dernier en incitant son frère à le rejoindre à la fenêtre.

Descendant de la voiture, Bella admirait la forteresse les yeux pétillants, avant de voir une femme se glisser à l'ouverture du portail en le poussant, d'un blond presque à faire mal au yeux, ses cheveux lâchés sur ses épaules, elle avait lissé sa robe courte à fleur avant de retourner, s'arrêtant nette, elle avait fait face à Zara.
- c'est toi, souffla la femme sous le choc.
Zara s'était touchée le visage mal l'aise en regardant Bella.
- bien sûr que c'est moi ! rétorqua Zara rouge de colère.
Marchant vers elle toujours avec le même faciès, elle avait saisi le bras de sa sœur en la ramenant jusqu'à la voiture, Bella les avait suivis en silence.
- remonte dans la voiture c'est inutile de rester je ne veux pas de toi ici !
- très bien ! Gronda Zara mais rend moi l'argent que tu as pris à maman !
Actionnant sa portière, Bella était prête à sauter dans la voiture.
- je viendrai vous voir dès que je pourrai, on en discutera ! Répondit sa sœur en la poussant presque dans la voiture.
Zara qui ne se laissait pas faire gesticulait sous le regard impuissant de Bella.
- il n'y a pas à discuter Ebeline tu as volé tout ce qu'il nous rester rend moi l'argent ! Tu dois en avoir maintenant !
- très bien ! Je vais te le rendre maintenant allez-vous en !
Forcée de monter dans la voiture, son amie avait mis le contacte, encore perdu par tous les cris qui provenaient d'Ebeline, Bella avait ouvert sa portière en montant à l'intérieur, avant de voir un homme ouvrir celle Zara.
- descendez mademoiselle, ordonna-t-il.
Bella qui tenait sa ceinture, regardait Zara qui s'était tournée vers elle en prenant sa main avant de se résigner à descendre.
- j... je vais t'attendre ici, bredouilla Bella, sa portière ouverte brutalement, elle se retrouva nez à nez avec un homme qui s'était baissé pour lui prendre la main, sortant de la voiture à contre cœur, Bella leva la tête pour pouvoir le regarder de toute sa hauteur.
Affreusement grand, ses yeux féroces, s'était plongés dans les siens et Bella avait baissé la tête instinctivement sur ses avant-bras dont les veines bleus ressortaient en la laissant sur un teint vif, se retournant vers Zara, elles s'étaient lancés mutuellement un appel au secours avant de les suivre.