Chapitre 8 : Opération - sauver Deep Blood
Le 8 août commence comme une journée ordinaire, mais je sens rapidement que quelque chose est sur le point de se produire. Je me lève tôt, encore légèrement endolori des récentes épreuves avec Gunha, mais prêt à reprendre ma routine quotidienne. Pourtant, une intuition, une sensation vague mais persistante, me pousse à quitter mon itinéraire habituel. Mon sixième sens, que j’ai récemment maîtrisé, me murmure qu’il y a quelqu’un que je dois rencontrer aujourd’hui.
Je me dirige vers une petite rue tranquille, loin des artères principales de la Cité Académique. C’est alors que je la vois. Une fille, légèrement plus jeune que moi, debout près d’un distributeur automatique. Elle semble hésitante, presque perdue. Ses cheveux noirs encadrent son visage pâle, et ses yeux, bien que calmes, semblent cacher une profonde tristesse. Il y a quelque chose d’inhabituel en elle, une aura que je n’avais jamais perçue auparavant chez quelqu’un d’autre.
Mon sixième sens me fournit rapidement des informations sur elle. C’est une Gemstone, comme moi. Son nom est Himegami Aisa, mais elle est également connue sous le nom de "Deep Blood". Ce pouvoir, unique et terrifiant, lui permet d’attirer et de tuer les vampires. Je ressens immédiatement une grande empathie pour elle, devinant qu’elle porte un lourd fardeau en raison de ce don si particulier.
Sans vraiment réfléchir, je m’approche d’elle, sachant que notre rencontre n’est pas un hasard. Elle lève les yeux vers moi, ses prunelles d’un bleu profond me fixant avec une certaine méfiance.
« Salut, » dis-je doucement, essayant de ne pas paraître menaçant. « Tu es Himegami Aisa, n’est-ce pas ? »
Elle hoche la tête, mais ne répond pas. Son silence est lourd, chargé d’une souffrance que je peux presque toucher. Mais je ne me laisse pas décourager. Je sais qu’elle a besoin de quelqu’un pour lui tendre la main, même si elle n’est pas prête à l’admettre.
« Je m’appelle X, » je continue. « Je suis aussi une Gemstone. »
Un léger éclair de surprise traverse ses yeux, mais elle reste silencieuse. Je comprends qu’elle a dû traverser des épreuves difficiles, peut-être similaires aux miennes, et qu’elle a appris à se méfier des autres.
« Tu n’es pas seule, tu sais, » je dis, essayant de créer un pont entre nous. « Je sais ce que c’est de porter un fardeau que personne d’autre ne peut comprendre. »
Elle baisse les yeux, comme si mes mots la touchaient, mais elle reste sur la défensive. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle s’ouvre immédiatement, mais je sens que je dois persévérer. Quelque chose en moi me dit que cette rencontre est importante, non seulement pour elle, mais aussi pour moi.
« Si tu veux parler, je suis là, » je continue. « Je ne te jugerai pas. »
Elle relève les yeux vers moi, son regard cette fois plus doux, moins méfiant. Mais encore une fois, elle ne répond pas. Je comprends que cela prendra du temps, et je décide de ne pas insister. Je lui souris simplement, espérant que ce geste simple pourrait briser une partie de la barrière entre nous.
Nous restons ainsi, dans un silence partagé, pendant plusieurs minutes. Finalement, je m’éloigne lentement, ne voulant pas la presser davantage. Mais avant de partir, je lui laisse une dernière parole.
« Peut-être qu’on se reverra bientôt, » dis-je avec un sourire.
Elle me regarde, et pour la première fois, je vois une légère lueur d’espoir dans ses yeux. Elle hoche la tête, très légèrement, comme pour accepter cette possibilité. Puis, elle tourne les talons et s’éloigne, disparaissant dans la foule.
Je reste là un moment, réfléchissant à ce qui vient de se passer. Himegami Aisa est un mystère, mais je sais que notre rencontre n’est que le début. Il y a quelque chose en elle, une souffrance profonde, que je veux comprendre et peut-être, un jour, alléger.
Finalement, je décide de ne pas m’attarder sur cette rencontre. J’ai fait ce que je pouvais pour aujourd’hui, et je sens que la suite viendra en son temps. Avec cette pensée, je me dirige vers un distributeur automatique à proximité. J’ai besoin de me détendre, de laisser mes pensées vagabonder un peu. Le soda au chocolat est toujours une bonne idée dans ces moments-là.
Je glisse une pièce dans la machine et récupère la canette. Le goût sucré du soda me ramène à des moments plus simples, avant que tout ne devienne si compliqué. Alors que je prends une gorgée, je repense à Himegami Aisa. Cette fille, avec son aura de tristesse, cache sûrement une histoire tragique. Je me promets de la retrouver, de découvrir ce qui la hante, et peut-être, de lui apporter un peu de réconfort.
Pour l’instant, je profite simplement du calme de ce moment. Le soda au chocolat glisse doucement dans ma gorge, me donnant l’illusion que tout va bien, ne serait-ce que pour quelques instants. Mais je sais que les choses vont devenir plus compliquées. Cette rencontre est un signe, un signal que de nouvelles épreuves m’attendent, et je dois être prêt à les affronter.
Je termine ma boisson et jette la canette vide dans la poubelle. Le jour est encore jeune, et bien que mon esprit soit encore préoccupé par ma rencontre avec Himegami, je sais que je dois rester concentré. Beaucoup de choses se passent dans la Cité Académique, et chaque jour apporte son lot de défis.
Avec une dernière pensée pour Himegami Aisa, je me remets en marche, prêt à affronter ce que la journée me réserve.
Après avoir terminé mon soda au chocolat, je m'éloigne du distributeur automatique, les pensées tournées vers Himegami Aisa et ce qui m'attend. Mon sixième sens est en alerte maximale, m'envoyant des signaux de plus en plus clairs sur une menace imminente. La vision funeste que j'ai eue ne me quitte pas. Il est temps d'agir, et pour cela, j'ai besoin de l'aide d'un vieil ami.
Je sors mon téléphone et compose un numéro que je connais par cœur. Quelques tonalités plus tard, une voix familière répond de l'autre côté de la ligne.
« Ciao, X ! Ça fait un bail. Comment ça va ? » La voix enjouée de Miracolo Attraverso, mon ami de longue date, résonne à travers le téléphone. Miracolo est en vacances au Vatican avec sa famille en ce moment, mais je sais qu'il sera toujours prêt à m'aider, même à distance.
« Salut, Miracolo, » je réponds en souriant. « Ça va, merci. Et toi ? Comment se passent les vacances ? »
Nous échangeons quelques banalités, parlant de sa famille, du temps qu'il passe à explorer les ruelles du Vatican, et des délices culinaires qu'il découvre chaque jour. Mais je sens l'urgence dans mes veines, et je sais que je dois rapidement en venir au fait.
« Dis, j’ai besoin de ton aide, » je finis par dire, mon ton devenant plus sérieux.
Miracolo devient instantanément attentif. « Bien sûr, X. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? »
« J’ai besoin que tu m’envoies une église marchande en forme de croix, » dis-je, en me préparant à ce qui va suivre.
Un silence s’installe de l’autre côté de la ligne, puis Miracolo répond, un peu perplexe : « Une église marchande ? En forme de croix ? Tu sais que ce n’est pas quelque chose qu’on demande tous les jours, non ? »
Je souris malgré la situation. « Oui, je sais, » dis-je en soupirant légèrement. « Mais c’est important. Je dois aider une Gemstone en difficulté, une fille nommée Himegami Aisa. Mon sixième sens m’a montré une vision... quelque chose de funeste approche, et je dois me préparer. »
Il y a une pause, et je peux presque entendre Miracolo réfléchir intensément. « Tu veux dire... une vision funeste ? Et qui est ton ennemi cette fois-ci ? »
Je prends une profonde inspiration avant de répondre. « Aureolus Izzard. »
L'effet est immédiat. L'atmosphère change complètement. Je peux sentir la tension monter de l'autre côté de la ligne. « Aureolus Izzard ?! » répète Miracolo, incrédule. « X, tu sais à quel point il est dangereux, non ? Un alchimiste de son calibre... »
« Je sais, » dis-je calmement. « C’est pourquoi j’ai besoin de ton aide, et surtout de l’église marchande. »
Miracolo reste silencieux un moment, puis je l'entends murmurer quelque chose dans une langue que je ne reconnais pas, probablement une prière ou une incantation. Quelques secondes plus tard, je ressens une sensation étrange autour de mon cou. Une légère chaleur envahit ma peau, suivie par le poids familier d'un pendentif. Je baisse les yeux pour voir une petite croix suspendue à une chaîne en argent, l'église marchande que j'ai demandée.
« Voilà, » dit Miracolo avec une certaine gravité dans la voix. « Je t'ai envoyé l'église marchande. Elle est très puissante, mais sois prudent. L'utiliser contre Aureolus ne sera pas facile. »
« Merci, Miracolo, » dis-je, ma voix empreinte de sincérité. « Tu viens de m’épargner bien des ennuis. »
« De rien, X, » répond-il avec un ton plus léger, même s’il reste une pointe de sérieux. « Tu sais, je t’aime beaucoup, mon frère, avec un grand A. Alors fais attention à toi. »
Je souris. « Moi aussi, je t’aime, Miracolo. Avec un grand A. »
Nous restons silencieux un moment, partageant ce moment d’amitié à travers la distance. Même si nous ne sommes pas du même pays, notre amitié est restée incroyablement solide, renforcée par des années de correspondance et d’entraide.
« Prends soin de toi, X, » dit finalement Miracolo. « Et si jamais tu as besoin d’autre chose, n’hésite pas à m’appeler. Je suis toujours là pour toi. »
« Merci, » dis-je avec gratitude. « À bientôt. »
Je raccroche, le pendentif de l'église marchande maintenant bien en place autour de mon cou. Je sens déjà son pouvoir circuler en moi, me donnant une sensation de calme et de force intérieure.
Je ne perds pas de temps et commence immédiatement à ajuster les réglages de mon épée, Balmung. Ce combat qui approche ne sera pas comme les autres, et je dois être prêt à tout. Aureolus Izzard est un adversaire redoutable, et je ne peux me permettre de le sous-estimer. Avec cette croix marchande et l'épée de Balmung, je devrais avoir une chance de le vaincre.
Une fois les réglages terminés, je me lève et me dirige vers l'école où Aureolus Izzard est censé opérer. Mon esprit est concentré, mon corps prêt pour ce qui s'annonce comme un combat difficile. Je ne peux m'empêcher de penser à Himegami Aisa et à ce que cette rencontre avec elle pourrait signifier. Peut-être qu’en l’aidant, je trouverai aussi un moyen d’en apprendre plus sur moi-même.
Alors que je m'approche de l'école, l'atmosphère devient plus lourde, comme si le lieu lui-même était imprégné de la présence malveillante d'Aureolus. Le bâtiment semble ordinaire de l'extérieur, mais je sais que ce qui se cache à l'intérieur est loin de l'être.
Je respire profondément, une dernière fois avant d'entrer. Mon sixième sens est en éveil, me guidant, me montrant les dangers potentiels qui se profilent à l'horizon. Je serre l'épée de Balmung dans ma main, sentant le pouvoir de l'église marchande pulser autour de mon cou.
Le moment est venu. Je pousse la porte de l'école, prêt à affronter ce qui m'attend à l'intérieur. Pour Himegami Aisa, pour moi-même, et pour tout ce que je protège dans cette Cité Académique. Le combat contre Aureolus Izzard commence maintenant.
Dès que je passe le seuil de l'école, une sensation étrange m'envahit. Les couloirs sont déserts, silencieux, mais je peux sentir une présence invisible qui plane dans l'air, une énergie malsaine qui altère la réalité autour de moi. Je plisse les yeux, laissant mon sixième sens explorer les lieux. Très vite, je comprends ce qui se passe.
Un sort puissant, un sort de manipulation de la réalité, est en place. Il agit comme un voile, masquant ma présence aux élèves qui déambulent normalement dans l'école. Pour eux, tout est parfaitement normal, alors qu'en vérité, ils sont plongés dans une illusion soigneusement orchestrée. Mon cœur se serre en réalisant que ces élèves sont en danger, leur propre pouvoir détourné contre eux-mêmes. Je serre les poings, ma colère montant en flèche.
Heureusement, je porte la Croix Glorieuse, l'église marchande que Miracolo m'a envoyée. Ce symbole sacré me protège de ces distorsions de la réalité. Mais ce n'est pas suffisant. Je dois aussi protéger les autres. Il est hors de question que je laisse ces jeunes espers subir les conséquences d'une magie qui pourrait les tuer.
Je me prépare mentalement à agir. Mon sixième sens me montre exactement où chaque élève se trouve, les contours flous de leurs silhouettes se dessinant dans mon esprit. Sans perdre une seconde de plus, je me mets en mouvement. Grâce à mon pouvoir, je me déplace à la vitesse du son, traversant les couloirs en une fraction de seconde. À chaque élève que je croise, je pose ma main sur leur tête, juste assez longtemps pour utiliser ma capacité de toucher mental.
Je plonge dans leur esprit, localisant les zones altérées par le sortilège, et je les annule, une à une. Je veille à ne pas en oublier un seul. Leurs esprits sont enchevêtrés dans une toile de mensonges, de coercition subtile qui les pousse à utiliser la magie contre tout intrus. C'est une abomination. Je sens ma colère grandir alors que je découvre l'étendue de la manipulation exercée sur ces enfants.
Je m'arrête net quand je ressens une nouvelle présence. Mon sixième sens détecte une fluctuation dans l'air autour de moi, un changement subtil mais menaçant. Puis, devant moi, un clone d'Aureolus Izzard se matérialise lentement, comme sorti de nulle part. Sa silhouette est une pâle imitation de l'original, mais l'aura de puissance qui émane de lui est bien réelle.
Je serre les dents, prêt à l'affronter. « Alors, tu envoies des clones pour faire ton sale boulot ? » dis-je, ma voix teintée de mépris.
Le clone esquisse un sourire glacé. « Je vois que tu es plus perspicace que la plupart des intrus que j’ai rencontrés. Mais cela ne fait aucune différence. Tu ne quitteras pas cet endroit vivant. »
Je ricane, malgré la situation. « C'est ce qu'on verra. J'ai déjà annulé ton sort sur les élèves. Tu n'es plus qu'une ombre, une pâle copie d'un homme trop lâche pour se battre en face à face. »
Le clone d'Aureolus laisse échapper un ricanement sinistre. « Tu parles trop, petit. Tu as peut-être sauvé ces espers d'une mort certaine, mais tu es encore loin de pouvoir me vaincre. »
Mon regard se durcit. La colère brûle dans mes veines comme un feu ardent. Ce clone se dresse entre moi et mon objectif, entre moi et Himegami Aisa. Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Je prends une profonde inspiration, calmant mon esprit malgré la rage qui bouillonne en moi. Le combat commence. Je me déplace à une vitesse fulgurante, Balmung prête à frapper. Le clone esquive mon premier coup avec une aisance déconcertante, se déplaçant comme une ombre à travers le couloir. Il tente une riposte, mais je parviens à bloquer son attaque avec mon épée, l’acier étincelant dans la faible lumière.
Nous échangeons plusieurs coups, chacun de nous tentant de prendre l’avantage. Mais je sens qu’il ne joue pas à fond. Ce n’est qu’un clone, après tout. Sa véritable force est limitée. Cependant, il est assez puissant pour me tenir en haleine, assez pour me ralentir.
Je recule, reprenant mon souffle. « Qu'est-ce que tu espères accomplir avec cette mascarade ? » je crache, essayant de le provoquer. « Même si tu me tues ici, tu ne pourras pas garder le contrôle de cette école. Tu sais que tu vas échouer. »
Le clone se fige, son sourire s'effaçant un instant. Puis, avec une expression de dédain, il répond : « Mon rôle n'est pas de te vaincre. Juste de te retenir assez longtemps pour que mon véritable plan puisse se réaliser. »
Mon cœur rate un battement. Une diversion ? Je jette un coup d'œil rapide autour de moi, utilisant mon sixième sens pour scruter chaque recoin de l'école. C'est alors que je ressens une énergie différente, une autre source de pouvoir bien plus loin dans l'établissement.
« Tu as beau parler, tu n'es qu'une distraction, » je murmure, réalisant la vérité.
Le clone se redresse, le sourire revenant sur ses lèvres. « Peut-être, mais cela n’a aucune importance. Tu es seul, isolé, et bientôt tu seras submergé par la réalité que j’ai créée. »
Je gronde, serrant Balmung avec plus de force. « Je vais détruire ta réalité factice, clone pathétique, et te faire regretter d’avoir tenté de me manipuler. »
Je ne perds pas de temps, mes mouvements devenant plus précis et rapides. Mon épée fend l'air, créant des ondes de choc dans le couloir exigu. Le clone tente de me contrer, mais cette fois, je le devance. Je canalise mon énergie à travers Balmung, la lumière se concentrant à la pointe de l'épée avant d'exploser en une vague de force destructrice.
Le clone tente de se protéger, mais la puissance de mon attaque le frappe de plein fouet. Il est projeté en arrière, son corps se désintégrant peu à peu, ses contours flous se dissipant dans l'air. Il pousse un cri de rage et de douleur avant de disparaître complètement.
Je reste immobile un instant, reprenant mon souffle. Mais je sais que ce n'est pas fini. Aureolus Izzard n'est pas encore vaincu. Et je dois encore sauver Himegami Aisa.
Je me redresse, m'efforçant de calmer ma colère. Il y a encore du travail à faire. Je me concentre, utilisant à nouveau mon sixième sens pour localiser l'autre source d'énergie que j'ai perçue plus tôt. Elle est plus loin dans l'école, profondément enfouie dans les entrailles de l'établissement.
Je commence à courir, accélérant le pas, me déplaçant à une vitesse proche du son. Chaque pas me rapproche un peu plus de la source, et je sens une chaleur grandissante, signe que quelque chose de très puissant se prépare. L'air devient lourd, chargé d'une énergie sombre et oppressante.
Soudain, je perçois une forme à l'horizon, juste avant de tourner dans un autre couloir. Une silhouette, une ombre mouvante qui semble m'observer de loin. Je fronce les sourcils, redoublant de prudence. Cette nouvelle présence est différente. Pas un simple clone, mais quelque chose de plus sinistre, de plus ancien.
Mais peu importe ce qui m'attend, je suis prêt. Je ne faiblirai pas. J'ai déjà pris la décision de sauver Himegami Aisa, et je ne reculerai pas. Je ne laisserai pas Aureolus Izzard me détourner de mon objectif.
Je m'avance, prêt à affronter la prochaine menace qui se dressera sur mon chemin. L'air est lourd, étouffant, mais je continue de me frayer un chemin à travers les couloirs tortueux de l'école. Je sais que je m'approche de la source de tout ce chaos. Et cette fois, je ne laisserai rien ni personne m'arrêter.
Je me tiens devant la porte massive du bureau d'Aureolus Izzard, l'air chargé d'une énergie sombre et oppressante. Mon cœur bat la chamade, non pas par peur, mais par la rage qui bouillonne en moi. Je sais que ce qui m'attend de l'autre côté n'est rien d'autre qu'un cauchemar éveillé.
Je prends une profonde inspiration et ouvre la porte avec détermination. Ce que je découvre à l'intérieur me glace le sang. C'est pire que tout ce que j'avais imaginé.
Touma est étendu sur le sol, son bras droit, celui portant le Imagine Breaker, coupé net à l'épaule. Le sang s'écoule lentement de la plaie béante, et malgré tout, un sourire sadique se dessine sur ses lèvres. C'est un sourire qui ne lui appartient pas, un rictus étrange et sinistre. Mon cœur se serre en voyant ce sourire défigurer le visage de mon ami.
Styl Magnus, de son côté, est adossé contre un mur, gravement blessé, son corps couvert de brûlures et de coupures. Son souffle est rauque, et il lutte pour rester conscient, mais ses yeux sont encore emplis de détermination. Il sait que la bataille n'est pas terminée.
Puis, mon regard se porte sur ce qui me touche le plus profondément : Himegami Aisa, la pauvre Deep Blood. Elle est allongée sur un autel improvisé, son visage pâle, son corps frêle à peine en vie. Sa respiration est faible, à peine perceptible. Son pouvoir, celui qui attire les vampires, semble l'avoir consumée, l'avoir vidée de sa force vitale. Mon cœur se brise en la voyant dans cet état. Je sens une montée de rage pure, une fureur que je n'ai jamais connue auparavant.
Et puis, je le vois, debout derrière tout ce carnage, Aureolus Izzard. Un sourire cruel éclaire son visage, un sourire de triomphe teinté de folie. Il contemple son œuvre avec satisfaction, comme si tout cela n'était qu'un simple jeu pour lui.
« Ah, enfin tu es là, » dit-il en me voyant entrer. « Le grand sauveur, le chevalier en armure étincelante. Tu arrives juste à temps pour assister à mon triomphe final. »
Je serre les poings, essayant de contenir ma rage. Mais la colère en moi est comme un feu indomptable, brûlant tout sur son passage. « Espèce de monstre, » je gronde entre mes dents. « Comment peux-tu te réjouir d'une telle horreur ? »
Aureolus rit, un son froid et dénué d'humanité. « Tu ne comprends rien, » dit-il, sa voix emplie de mépris. « Tout cela, c'est pour atteindre la perfection, pour atteindre un pouvoir qui dépasse l'entendement. Vous n'êtes que des pions dans mon grand dessein, des sacrifices nécessaires pour atteindre l'absolu. »
Mais alors qu'il prononce ces mots, je ressens quelque chose d'étrange. Mon sixième sens se réveille, me montrant une lueur d'espoir, une chance de renverser la situation. Rien n'est encore perdu. Il y a encore un moyen de sauver Himegami Aisa, de sauver tout le monde.
Soudain, une étrange manifestation se produit. Une tête de dragon translucide émerge du moignon ensanglanté où se trouvait autrefois le bras de Touma. Le dragon, grand et terrifiant, tournoie autour de lui, comme s'il attendait un ordre, prêt à déchaîner sa puissance destructrice.
Le sourire de Touma s'élargit, devenant encore plus sombre, presque démoniaque. Mais quelque chose ne va pas. Ce n'est pas le Touma que je connais. C'est comme si une autre force, une autre conscience, prenait le contrôle de lui. Une force bien plus ancienne et maléfique.
Je dois agir vite. Mon premier objectif est de sauver Himegami Aisa. Je m'agenouille à ses côtés, mon cœur battant à tout rompre. Je ferme les yeux, concentrant mon pouvoir de toucher mental sur elle. Mon regard intérieur scrute son corps, détectant les blessures internes, les organes endommagés, le sang qui ne circule plus correctement.
Avec une précision chirurgicale, je commence à réparer ce qui peut l'être. Mon pouvoir est limité, je ne suis pas un guérisseur comme Heaven Canceller, mais je peux au moins stabiliser son état, lui donner une chance de survivre. Je ressens chaque fibre de son être, chaque battement faible de son cœur. Je les écoute avec une attention extrême, ajustant mon pouvoir en conséquence.
Après ce qui semble être une éternité, je sens que son état s'améliore légèrement. Son souffle devient un peu plus régulier, ses traits se détendent légèrement. Elle est toujours en danger, mais elle n'est plus au bord de la mort. Je soupire de soulagement, mais je sais que ce n'est que le début.
Je me redresse et me tourne vers Styl Magnus, toujours acculé contre le mur. « Styl, » dis-je d'une voix pressante, « prends Aisa et Index. Sors-les d'ici, maintenant. Je vais m'occuper de Touma et d'Aureolus. »
Styl me regarde avec des yeux fatigués, mais il hoche la tête. Il sait qu'il n'a pas d'autre choix. « Fais attention à toi, » murmure-t-il avant de se pencher pour prendre Aisa dans ses bras. Il lance un dernier regard vers Touma, toujours entouré de l'aura maléfique du dragon, puis il se dirige vers la sortie, emportant avec lui les deux jeunes filles.
Je me tourne ensuite vers Touma, qui se dresse toujours là, l'air sinistre, entouré de l'énergie du dragon. Aureolus, lui, est figé, son sourire ayant disparu, remplacé par une expression de terreur absolue. Il commence à réaliser que la situation lui échappe, que le pouvoir qu'il a invoqué est bien au-delà de ce qu'il peut contrôler.
Touma fait un pas en avant, levant son bras intact, prêt à achever le sorcier alchimiste d'un seul coup. Je sais que si je ne fais rien, il va tuer Aureolus, et ce sera un point de non-retour pour lui. Je dois agir.
« Touma ! » je crie en me plaçant entre lui et Aureolus. « Arrête, ce n'est pas toi ! Ne laisse pas cette chose te contrôler ! »
Mais Touma ne semble pas m'entendre. Ses yeux sont fixés sur Aureolus, son visage déformé par une colère dévorante. Le dragon autour de lui semble réagir à ses émotions, devenant de plus en plus menaçant.
Je me souviens alors de l'entraînement que j'ai suivi avec Sogita Gunha, de la force brute et de la résilience que j'ai développées au cours de ces jours intenses. C'est maintenant ou jamais. Je dois utiliser tout ce que j'ai appris pour sauver mon ami.
Je prends une profonde inspiration et canalise toute mon énergie dans Balmung. L'épée brille d'une lueur intense alors que je lui insuffler de l'âme, un pouvoir capable de rétablir l'équilibre dans cette situation chaotique. Mais je sais que cela ne sera pas sans conséquence. Balmung est une arme puissante, mais elle n'est pas indestructible. Si je pousse son pouvoir à son maximum, elle risque de se briser.
Je serre les dents et me prépare à ce sacrifice. Pour Touma, pour Aisa, pour tout le monde, je suis prêt à tout.
Avec une détermination inébranlable, je fais face à Touma et à l'énergie maléfique qui l'entoure. Je me tiens droit, Balmung en main, prêt à l'affronter.
« Touma, » dis-je calmement, mais avec une autorité inébranlable, « Je vais te sortir de là. »
Je plonge en avant, Balmung brillant de mille feux, et frappe. L'énergie de l'épée fusionne avec celle du dragon, créant une onde de choc qui secoue toute la pièce. Je sens Balmung se fissurer sous la pression, mais je ne m'arrête pas. Je continue à frapper, à canaliser tout ce que j'ai dans cette lame, jusqu'à ce que l'énergie maléfique commence à se dissiper, jusqu'à ce que le dragon recule, et que Touma retrouve ses esprits.
Finalement, avec un dernier cri, l'énergie du dragon s'effondre, se dissipant dans l'air comme une brume. Touma tombe à genoux, ses yeux redevenus clairs, son visage marqué par la confusion.
Balmung, quant à elle, ne résiste pas. L'épée se brise en mille morceaux dans mes mains, la lame éclatant en éclats d'énergie pure avant de disparaître complètement. Je reste là, debout, les mains vides, mais le cœur apaisé. J'ai réussi.
Touma me regarde, toujours confus, mais il semble comprendre ce qui vient de se passer. Je lui offre un sourire fatigué mais sincère. « C'est fini, » dis-je doucement. « Tu es revenu. »
Sans un mot, je l’aide à se relever, puis je me tourne vers Aureolus Izzard. Le pauvre homme est méconnaissable. La terreur a effacé tout vestige de la confiance arrogante qu’il affichait auparavant. Son visage est livide, ses yeux grands ouverts, marqués par l’effroi. Son corps tremble, ses lèvres murmurant des mots inaudibles, comme s’il essayait de formuler une prière ou un sort, mais les mots lui échappent, sa magie est brisée, son esprit également.
Aureolus n’est plus qu’une ombre de lui-même, brisé par la force qu’il a tenté de manipuler. Il n’y a plus rien de l’alchimiste calculateur qui avait autrefois pensé pouvoir défier les lois de la nature et de la magie. Ce qui reste, c’est un homme anéanti, son esprit vacillant entre la conscience et la folie.
Je m’approche de lui lentement, avec précaution. Il lève les yeux vers moi, et je peux voir le désespoir dans son regard. Il sait qu’il est vaincu, qu’il a tout perdu, et que sa propre ambition l’a conduit à sa chute. Un silence pesant s’installe dans la pièce, seulement interrompu par les faibles respirations de Touma derrière moi.
« Pourquoi ? » demande Aureolus d'une voix brisée, presque un murmure. « Pourquoi m’avez-vous empêché d’atteindre la perfection ? Pourquoi m’avez-vous pris tout ce que j'avais ? »
Je le regarde, et pour un moment, je ressens une étrange pitié pour lui. Cet homme, malgré tout ce qu'il a fait, malgré toutes les horreurs qu'il a commises, est maintenant réduit à une épave humaine. Sa quête de pouvoir et de contrôle l'a dévoré, le laissant plus perdu que jamais.
« Ce que tu cherchais n’existe pas, » dis-je doucement. « La perfection, l’absolu, ce ne sont que des illusions. Ta soif de pouvoir t’a aveuglé, t’a conduit à commettre des actes impardonnables. Mais au fond, tu n’as trouvé que le vide. »
Aureolus baisse la tête, ses épaules s’affaissant sous le poids de mes paroles. Je ne suis pas ici pour le juger ou le condamner. Je suis ici pour sauver ceux qu’il a mis en danger. Cependant, je sais que rien de ce que je dirai ne pourra réparer les dégâts qu’il a causés, ni l’âme brisée qu’il est devenu.
« Je ne veux pas que Touma se salisse les mains en te tuant, » dis-je, mon ton se durcissant. « Mais cela ne signifie pas que tu es pardonné. Les vies que tu as mises en danger, les souffrances que tu as causées, tout cela est sur toi. »
Je me tourne vers Touma, qui, bien que faible, semble avoir retrouvé un peu de son esprit combatif. Il me regarde avec une gratitude silencieuse, mais aussi une fatigue écrasante. Il sait, comme moi, que cette bataille est loin d'être terminée, mais au moins pour l’instant, le danger immédiat est écarté.
Je prends une grande inspiration, sentant le poids des événements peser sur mes épaules. Je me tourne vers Aureolus une dernière fois. « Pars d'ici, et ne reviens jamais, » dis-je, ma voix pleine d’autorité. « Réfléchis à ce que tu as fait, et trouve un moyen de vivre avec toi-même. »
Aureolus hoche la tête faiblement, comme s’il comprenait que c’était la seule issue qui lui restait. Sans un mot de plus, il se lève lentement et quitte la pièce, ses pas traînants résonnant faiblement dans le silence oppressant.
Je me tourne vers Touma et lui offre un sourire fatigué. « Viens, » dis-je doucement. « Nous devons te ramener à l’hôpital. Heaven Canceller pourra s’occuper de ton bras. »
Touma acquiesce, trop épuisé pour discuter. Ensemble, nous quittons la pièce sinistre, laissant derrière nous les horreurs de cette nuit. Chaque pas que je fais me rappelle le prix que nous avons tous payé pour en arriver là. Mais au moins, nous sommes encore en vie. Et c’est tout ce qui compte pour l’instant.
Alors que nous sortons de l’école sombre et abandonnée, je jette un dernier regard vers l’endroit où tout cela s’est déroulé. Une partie de moi sait que les cicatrices de cette nuit resteront à jamais gravées en moi. Mais je suis aussi résolu à continuer, à devenir plus fort, pour protéger ceux qui me sont chers, pour ne plus jamais laisser une telle tragédie se reproduire.
Le lendemain, alors que je me présente à l’hôpital sous le nom de X Alfavito, je sens une nouvelle détermination naître en moi. Touma a peut-être perdu ses souvenirs, mais il est toujours là. Et moi aussi. Nous avons encore beaucoup à vivre, beaucoup à accomplir.
Je le regarde, allongé sur son lit d’hôpital, son visage paisible malgré tout ce qu’il a traversé. Je sais que ce n’est que le début de notre aventure. Une nouvelle page s’ouvre, et je suis prêt à l’écrire, aux côtés de mes amis, contre les forces qui menacent la paix que nous chérissons tous.
Avant de quitter la pièce, je lui adresse un dernier regard, promettant silencieusement de rester à ses côtés, de le protéger, de l’aider à se relever encore et encore, quoi qu’il arrive.
Styl, qui m'a rejoint pour un bref instant, pose une main sur mon épaule. « Tu as fait du bon travail, » dit-il avec un sourire fatigué. « Repose-toi aussi. Tu l'as bien mérité. »
Je hoche la tête, mais au fond de moi, je sais que le repos ne viendra que plus tard. Pour l'instant, il y a encore trop à faire, trop à protéger. Mais je suis prêt. Je suis plus déterminé que jamais.
Après tout ce qui s’est passé, le silence de la nuit m’enveloppe alors que je me retrouve à l'extérieur de l'école. L'air est frais, presque apaisant, contrastant fortement avec la tension et le chaos de tout à l'heure. Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer mon esprit encore agité.
Je ne suis pas seul. À quelques pas de moi, Himegami Aisa se tient immobile, les bras croisés, le regard perdu dans le vide. Elle est en vie, c’est tout ce qui compte. Mais elle semble épuisée, non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement. Ce qu'elle a vécu aujourd'hui ne disparaîtra pas facilement.
Je m'approche d'elle, m'arrêtant juste à côté. Pour un moment, aucun de nous ne parle. Le silence entre nous n'est ni inconfortable ni oppressant, c'est simplement... naturel. Comme si nous avions tous deux besoin de ce moment pour digérer ce qui vient de se passer.
Finalement, c'est elle qui brise le silence.
« Merci, » murmure-t-elle, sa voix à peine audible, mais sincère. Elle ne me regarde pas directement, ses yeux fixés sur un point invisible au loin.
Je hoche la tête, même si elle ne peut pas le voir. « Tu n’as pas besoin de me remercier, » dis-je doucement. « Ce que j'ai fait, c'est ce que n'importe qui aurait dû faire. »
Elle tourne légèrement la tête vers moi, ses yeux me scrutant, comme si elle cherchait quelque chose en moi. « Non, » dit-elle après un moment, « tout le monde ne l'aurait pas fait. Tu as risqué ta vie pour quelqu’un que tu ne connaissais même pas. »
Je détourne les yeux, mal à l'aise avec les compliments. Ce que j'ai fait, je l'ai fait parce que c'était la bonne chose à faire, parce que je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Mais je ne peux pas m’empêcher de me demander si j’ai fait assez, si j’ai vraiment fait ce qu’il fallait.
« Tu es vraiment un mystère, X, » ajoute-t-elle avec une légère pointe d'amusement dans sa voix, un ton que je ne lui avais jamais entendu auparavant. « Pourquoi as-tu fait tout ça ? »
Je lève les yeux vers le ciel, cherchant mes mots. « Parce que je n’aime pas voir des gens souffrir, surtout quand ils n’ont rien demandé, » dis-je finalement. « Et... je suppose que j’ai toujours voulu protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes. »
Himegami reste silencieuse, absorbant mes paroles. Puis, elle laisse échapper un léger soupir. « Heaven Canceller m'a dit que tu es celui qui m'a sauvée... qui m'a ramenée à la vie. Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? »
Je sens une vague de gêne monter en moi. « Ce n'est pas... je ne voulais pas que tu te sentes redevable ou quoi que ce soit. Je l'ai fait parce que c'était la chose à faire. C'est tout. »
Elle me regarde encore, un sourire à peine perceptible se formant sur ses lèvres. « Tu es vraiment étrange, » dit-elle doucement. « Mais... merci quand même. »
Je sens mon cœur se réchauffer un peu à ces mots. Peut-être que tout ce que j’ai traversé aujourd’hui n’était pas en vain. Peut-être que, même si ce n’était qu’un petit geste, j’ai réussi à aider quelqu’un.
Mon téléphone vibre soudainement dans ma poche, me tirant de mes pensées. Je le sors et vois que c’est Heaven Canceller qui m’appelle. Je réponds immédiatement.
« Oui ? » dis-je.
« Alors, X, » dit la voix joviale du médecin, « j’ai entendu dire que tu as fait des miracles aujourd'hui. Tu es sûr que ta vraie vocation n’est pas d’être médecin ? Je pourrais t’accueillir à bras ouverts, tu sais. »
Je ris doucement, secouant la tête. « Je ne suis pas sûr que j'aurais la patience pour ça, » dis-je avec un sourire. « Mais merci pour le compliment. »
Heaven Canceller rit de l'autre côté de la ligne. « Eh bien, si tu changes d'avis, sache que les portes de mon hôpital te sont toujours ouvertes. Mais sérieusement, X, tu as fait un excellent travail aujourd'hui. Continue comme ça, et tu pourrais vraiment faire une différence dans ce monde. »
« Je ferai de mon mieux, » réponds-je simplement.
« Très bien, je te laisse alors. Prends soin de toi, et n'oublie pas de te reposer. Tu l'as bien mérité. »
« Merci, Canceller, » dis-je avant de raccrocher.
Je range mon téléphone et tourne mon regard vers Himegami. Elle m’observe, ses yeux empreints d’une douceur que je n'avais pas encore vue chez elle.
« Tu es vraiment quelqu’un de bien, X, » dit-elle finalement. « Peut-être que... peut-être que nous pourrions devenir amis. »
Je suis surpris par ses paroles, mais je ne peux m'empêcher de sourire. « J’aimerais ça, » dis-je. « J’aimerais vraiment ça. »
Elle hoche la tête, et pour la première fois, je vois une lueur d'espoir dans ses yeux. Nous restons là, dans le silence apaisant de la nuit, deux personnes ayant traversé l'enfer, mais en ressortant plus forts. Et peut-être, juste peut-être, ce n'est que le début d'une amitié qui pourrait vraiment durer. Je regarde une dernière fois qu'elle porte une église marchande en forme de croix autour du croix qui scelle ses pouvoirs. C'est pour le mieux, je me dis.
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