Chapitre 34 : X avec NEW entre dans la troisième guerre mondiale
22 octobre
Cela fait maintenant deux semaines que tout a changé. Deux semaines depuis cette nuit où ma colère a failli tout détruire. Deux semaines depuis que j’ai perdu le contrôle et que Sahariel et Ururiel se sont retrouvées à l’hôpital à cause d’Accelerator. Et deux semaines depuis que je vis chez Himegami Aisa, loin de ce qui reste de ma maison, que j’ai décidé de ne pas reconstruire. Deux semaines à porter un fardeau bien plus lourd que mes pouvoirs ne l’ont jamais été.
Je suis assis dans le bureau du cerveau, un endroit austère et glacé, où tout n’est que contrôle et manipulation. Kumokawa Seria, l’élève de terminale à la tête du conseil d’administration, est assise en face de moi, impassible. Elle m’a fait venir ici aujourd’hui pour une raison précise, et je peux sentir que ça ne va pas être une conversation agréable.
Depuis ma mise à pied, j’ai continué de diriger NEW à distance grâce à mon Omni Senses, participant à plusieurs missions sans quitter l’appartement d’Aisa. Je suis allé à l’école, me suis laissé charrier par Tsuchimikado qui me traitait de délinquant avec ce sourire en coin, mais je ne pouvais m’empêcher de sentir le poids de mes échecs.
Pour être honnête, je m’attendais à ce que le conseil d’administration veuille ma mort après ce qui s’est passé. Ils auraient pu le faire, mais Seria a réussi à leur faire accepter une simple mise à pied. Je sais qu’elle ne l’a pas fait pour moi. Elle savait que me pousser dans mes retranchements aurait pu provoquer un désastre bien plus grand pour la Cité Académique. C’est elle qui contrôle les fils, qui décide qui vit et qui meurt ici, et même moi, avec toute ma puissance, je ne suis qu’un pion sur son échiquier.
Seria m’observe avec ses yeux perçants, comme si elle essayait de lire chaque pensée qui traverse mon esprit. Le silence est oppressant, et je peux presque entendre le tic-tac de l’horloge dans mon esprit. Je sais que je ne peux pas me défiler cette fois-ci.
« X, tu sais pourquoi tu es ici, n’est-ce pas ? » commence-t-elle enfin, sa voix douce mais ferme.
Je hoche la tête. « Oui. Je suis ici pour payer ma dette. »
Elle esquisse un sourire froid. « Très bien. C’est le moment de te racheter. La Cité Académique est en guerre. Nous avons formé une alliance avec le Royaume-Uni, l’Inde et la Chine. Nos ennemis sont la Russie, le Vatican, et la France. »
Je fronce les sourcils. Une guerre ? Le monde entier est en train de basculer dans le chaos, et je suis ici, paralysé par mes propres démons intérieurs. Seria continue sans prêter attention à mon silence.
« Ta mission, et celle de NEW, est simple : donner la victoire à la Cité Académique. Vous êtes l’élite, et vous allez devoir agir en conséquence. »
Je serre les poings sous la table. Depuis deux semaines, je suis hanté par mes échecs. Je n’ai pas pu protéger Sahariel et Ururiel, et maintenant Seria attend de moi que je mène cette guerre. Comment puis-je accepter cette mission alors que je ne me fais même plus confiance ?
Je me lève brusquement. « NEW peut y aller sans moi. »
Seria arque un sourcil, surprise par ma réponse. « Qu’est-ce que tu racontes ? »
« Je ne peux pas. Pas après ce qui s’est passé. Je ne suis pas en état de diriger cette mission, et je ne veux pas causer plus de dégâts. »
Elle se redresse, un éclat sévère dans les yeux. « X, tu n’as pas le luxe de refuser. Tu es le seul à pouvoir mener cette mission à bien. »
Mais ses mots n’ont pas l’effet escompté. Je secoue la tête, déterminé. « Je ne partirai pas. Pas tant que je n’aurai pas réussi à me contrôler. »
Seria se prépare à répliquer, mais elle est interrompue par l’arrivée de Sahariel, Ururiel, et Vitwento. Leur présence est comme une brise fraîche dans ce bureau glacé. Elles se tiennent là, solides et confiantes, même si je sais qu’elles ont souffert à cause de moi.
« X, tu ne peux pas fuir cette fois-ci, » dit Sahariel d’une voix douce mais résolue. « Nous avons besoin de toi. Le monde a besoin de toi. »
Ururiel hoche la tête, son regard déterminé. « Nous sommes prêts à te suivre, peu importe où cela nous mènera. Mais tu dois d’abord croire en toi. »
Quant à Vitwento, elle s’approche de moi, ses yeux brillants d’émotion. « X, je sais que tu t’en veux pour ce qui s’est passé. Mais c’est en fuyant que tu nous feras encore plus de mal. On a besoin de toi, ici et maintenant. »
Leurs mots percent les ténèbres qui m’ont entouré ces deux dernières semaines. Elles sont prêtes à me suivre, malgré tout. Et ce simple fait me pousse à réfléchir, à me demander si je ne suis pas en train de faire une erreur en refusant de les mener.
Je ferme les yeux, prenant une profonde inspiration. Le monde est au bord de la destruction, et je suis peut-être le seul à pouvoir empêcher cela. Je dois surmonter mes peurs, mes doutes, et accepter ce que je suis.
« Très bien, » dis-je enfin, ouvrant les yeux pour les regarder. « Je vous mènerai dans cette guerre. Mais promettez-moi de rester en sécurité. Je ne veux pas vous perdre. »
Elles sourient, et je sens un poids se soulever de mes épaules. Pour la première fois depuis longtemps, je sens que je fais le bon choix.
Seria se lève de son siège, satisfaite de ma décision. « Très bien, X. Vous partirez immédiatement. »
Je hoche la tête, me tournant vers Sahariel, Ururiel, et Vitwento. Nous sommes prêts, prêts à affronter ce qui nous attend. Mais avant de partir, je demande à mes compagnons de partir en avance. Il me reste une chose à régler.
Une fois qu’ils ont quitté la pièce, je me tourne vers Seria. « Il y a une dernière chose dont je dois te parler. »
Elle arque un sourcil, mais reste silencieuse, attendant que je continue.
Je prends une profonde inspiration. « Depuis que je vis chez Aisa, j’ai réfléchi à beaucoup de choses. À mes erreurs, à mes choix. Et je me demande si tout cela en vaut vraiment la peine. »
Seria reste impassible, mais je sais qu’elle m’écoute attentivement. « Vas-tu fuir tes responsabilités, X ? »
« Non, » dis-je fermement. « Mais je ne veux plus être un pion dans ton jeu. Cette guerre, ces missions… je les ferai, mais à mes conditions. »
Elle me fixe, son expression impénétrable. « Tu as grandi, X. Mais ne pense pas que tu peux te libérer aussi facilement de mes griffes. »
Je la regarde droit dans les yeux. « Je n’essaie pas de m’échapper. Mais à partir de maintenant, je ferai ce que je pense être juste. Pour eux, pour mes amis, et pour moi-même. »
Seria sourit légèrement, un sourire qui ne me rassure pas. « Alors va. Va sauver le monde, X. Mais n’oublie jamais d’où tu viens, ni ce que tu dois à cette ville. »
Je hoche la tête, sachant que cette conversation est loin d’être terminée. Mais pour l’instant, je dois me concentrer sur ce qui est devant moi. Je quitte le bureau, prêt à rejoindre mes amis et à plonger dans cette guerre mondiale.
Le monde est en flammes, et je suis sur le point d’entrer dans l’enfer. Mais pour la première fois depuis longtemps, je sens que je suis prêt à affronter ce qui m’attend. Pas pour la Cité Académique, pas pour Seria, mais pour ceux que j’aime et que je veux protéger. Parce que, au fond, c’est tout ce qui compte vraiment.
***
Chapitre 34 : X entre dans la Troisième Guerre Mondiale
Partie 2 : Point de vue de Kumokawa Seria
Je reste assise dans mon fauteuil, les yeux fixés sur la porte qui se referme derrière X. Je ne montre rien, mais je sens une légère tension dans mes épaules. Ce garçon… Il devient de plus en plus difficile à contrôler. Depuis l’incident de deux semaines plus tôt, il a changé. Sa colère, sa culpabilité, et surtout son pouvoir sont devenus des facteurs que même moi, Kumokawa Seria, ne peux ignorer.
J’avais réussi à le convaincre de rester en vie, à apaiser ses doutes et à éviter que tout ne se transforme en catastrophe pour la Cité Académique. Mais pour combien de temps encore ? X est devenu une variable incontrôlable. Et dans une guerre comme celle qui se prépare, les variables incontrôlables sont un danger que je ne peux me permettre.
Je soupire doucement en me penchant en arrière, croisant les bras derrière ma tête. Peu importe combien X peut se rebeller ou affirmer son indépendance, tant qu’il est ici, tant qu’il est lié à cette ville, il ne peut pas échapper à ma surveillance. Ce n’est pas qu’une question de pouvoir, c’est une question de survie pour lui, et pour nous tous.
Mon téléphone vibre soudainement sur le bureau, interrompant mes pensées. Je jette un coup d’œil à l’écran et je vois un nom s’afficher : Kaizumi Tsugutoshi. L’un des deux membres du conseil d’administration les plus influents. Ce n’est pas souvent qu’il m’appelle directement, surtout pas après une réunion aussi tendue que celle d’aujourd’hui. Je décroche calmement, prête à affronter ce qui va suivre.
« Kumokawa, » la voix grave et autoritaire de Kaizumi résonne dans l’écouteur. « Je viens de lire ton rapport. Le garçon… X. Es-tu sûre de ce que tu fais ? »
Je m’appuie contre le dossier de ma chaise, un sourire ironique flottant sur mes lèvres. « Oui, Kaizumi-san. Je sais exactement ce que je fais. »
« Ce gamin est une bombe à retardement, » continue-t-il, sans aucune trace de patience. « Le conseil voulait sa tête après ce qui s’est passé. Et je dois admettre que même moi, je suis sceptique sur ta décision de lui laisser encore une chance. »
Je savais que cette conversation allait venir. Kaizumi est un homme pratique, pragmatique, mais il ne comprend pas toujours la nécessité de jouer avec le feu pour obtenir des résultats. C’est là que nos méthodes diffèrent.
« Vous sous-estimez X, » je réponds avec assurance. « Oui, il est imprévisible, mais c’est précisément cette imprévisibilité qui le rend si précieux dans une guerre comme celle-ci. Si nous le perdons, nous perdons une arme irremplaçable. »
Un silence s’installe de l’autre côté de la ligne. Kaizumi n’aime pas être contrarié, mais il n’est pas stupide. Il sait que j’ai raison, même s’il refuse de l’admettre ouvertement.
« Et si tu te trompes ? » demande-t-il finalement, sa voix plus froide. « Et si ce garçon décide de se retourner contre nous ? »
Je souris de nouveau, cette fois avec un peu plus de malice. « Alors, il ne sera plus qu’une autre variable à éliminer. Mais pour l’instant, nous avons besoin de lui. La guerre ne fait que commencer, Kaizumi-san. »
Il grogne, visiblement peu satisfait par ma réponse. « Très bien. Je te fais confiance pour l’instant, Kumokawa. Mais garde un œil sur lui. La dernière chose dont nous avons besoin, c’est d’un autre dérapage. »
Je hoche la tête même s’il ne peut pas me voir. « Comptez sur moi. Je ne le laisserai pas nous échapper. »
Kaizumi raccroche sans un mot de plus. Je dépose le téléphone sur mon bureau et soupire légèrement. Il a raison de s’inquiéter, bien sûr. X est une variable instable. Mais ce que Kaizumi ne comprend pas, c’est que dans une situation aussi volatile que la Troisième Guerre Mondiale, parfois, les pions les plus imprévisibles sont ceux qui nous mènent à la victoire.
Mon téléphone vibre de nouveau, et cette fois, le nom qui s’affiche me fait lever un sourcil. Aleister. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu de contact direct avec lui. Je décroche immédiatement.
« Aleister, » je murmure, mon ton plus formel que lors de ma conversation précédente.
« Kumokawa, » sa voix douce et détachée résonne à travers l’écouteur. « Je vois que les choses avancent comme prévu. »
Je fronce légèrement les sourcils. Avec Aleister, rien n’est jamais aussi simple. Il voit tout, sait tout, et même quand il semble complimenter, il y a toujours une ombre de doute dans ses mots.
« Nous avons réussi à éviter le pire, pour l’instant, » je réponds prudemment. « Mais X est encore instable. Je l’ai convaincu de partir en mission avec NEW, mais il reste à savoir s’il suivra vraiment mes directives. »
Aleister rit doucement. « Oh, Kumokawa, ne te fais pas d’illusions. X ne suivra jamais tes ordres à la lettre. C’est précisément pour cela que tu as besoin de lui. Il n’est pas comme les autres. »
Je sens une vague d’agacement monter en moi, mais je la refoule rapidement. Aleister est un homme insaisissable, et essayer de le comprendre ou de le contrôler est aussi vain que d’essayer de saisir le vent.
« Je comprends, » dis-je simplement. « Mais que voulez-vous que je fasse avec lui ? Si cette guerre tourne mal… »
« Cette guerre, » m’interrompt Aleister, « tournera mal, Kumokawa. C’est inévitable. Mais tu as déjà planté les graines nécessaires. X est l’instrument du changement, qu’il le veuille ou non. Tout ce que tu dois faire, c’est le guider. »
Je reste silencieuse un moment, réfléchissant à ses paroles. Aleister ne dit jamais rien sans raison. Et même si je suis celle qui dirige le conseil d’administration dans les affaires courantes, je sais que c’est lui qui tire véritablement les ficelles de ce monde.
« Très bien, » finis-je par dire. « Je vais continuer à le surveiller. Mais que faire si… »
« Si X échappe à ton contrôle ? » Aleister rit de nouveau. « Ne t’inquiète pas, Kumokawa. Tu n’es pas seule. Et si le moment vient où X devient trop dangereux, il y a toujours d’autres moyens de le neutraliser. »
Ces mots flottent dans l’air comme une menace voilée. Je sais exactement ce qu’Aleister sous-entend. Si X devient trop instable, il ne sera plus qu’une autre pièce à éliminer du plateau.
« Je comprends, » dis-je enfin, ma voix plus ferme. « Je ferai ce qu’il faut. »
Aleister semble satisfait de ma réponse. « Excellent. Continue comme ça, Kumokawa. La fin approche, et toi, comme moi, devons être prêts à tout. »
Et sans autre mot, il raccroche, me laissant seule dans mon bureau.
Je repose le téléphone sur le bureau, le regard fixé sur le vide. X… Aleister… Kaizumi… Tous ces éléments s’imbriquent les uns dans les autres, et je ne suis qu’un pion de plus dans ce jeu. Mais contrairement à X, je sais comment manipuler les pions. Il n’y a qu’une seule règle : ne jamais perdre le contrôle.
Je ferme les yeux, réfléchissant à la suite des événements. La guerre va bientôt éclater, et je dois m’assurer que chaque pièce est à sa place. X est imprévisible, oui, mais il est aussi incroyablement puissant. Le maintenir sous contrôle tout en le laissant agir selon ses propres termes est un équilibre délicat, mais c’est un risque que je suis prête à prendre.
L’horloge continue de tourner, et je sens le poids de la guerre à venir peser sur mes épaules. Mais je suis Kumokawa Seria, et je ne plie jamais sous la pression.
***
Le vent glacial de la Russie fouette mon visage, mais je n’y prête pas attention. Ma concentration est ailleurs, focalisée sur chaque détail de notre environnement. Grâce à Omni Senses, je peux entendre les vibrations dans l'air à des kilomètres, percevoir les mouvements discrets des troupes ennemies, et ressentir la moindre variation dans l'atmosphère. Même à cette distance, j'ai capté l'intégralité de la conversation de Kumokawa Seria avec Kaizumi et Aleister. Leurs voix raisonnent encore dans mon esprit, comme si j'étais physiquement dans la pièce avec eux.
Ils pensent vraiment qu’ils peuvent me contrôler, que je suis juste un pion dans leur jeu. Mais ils oublient que j’ai toujours été une anomalie, une variable qu’ils ne peuvent totalement saisir. Kumokawa peut penser qu’elle a tout prévu, mais elle ne comprend pas encore que je suis bien plus qu’une simple pièce dans son échiquier.
Je jette un coup d'œil à mes compagnons dans le vaisseau que j'ai créé. Une structure faite de ce que j'appelle ma version du Dark Matter, une matière que je manipule grâce à Omni Senses, et qui, mélangée à mes pouvoirs, prend une forme presque organique. Sahariel est assise près de moi, ses yeux fixés sur l'horizon enneigé de la Russie, tandis qu'Ururiel, son petit frère, ne tient pas en place. Vitwento, quant à elle, est calme, son visage impassible, mais je peux sentir une légère tension dans ses muscles. Elle est toujours sur ses gardes.
"On approche," je dis, brisant le silence. Mes sens me disent que nous ne sommes pas loin du front. La Russie est mon pays préféré, et pourtant, aujourd'hui, elle est notre champ de bataille. Ironique.
"Déjà ?" demande Sahariel en ajustant son manteau d’hiver. Nos tenues sont adaptées au climat glacial de ce pays, un ensemble de vêtements que j'ai générés moi-même à partir de mon Omni Senses. Ils sont fonctionnels, mais surtout, ils nous permettent de nous fondre dans le décor.
"Oui," je réponds en tournant la tête vers elle. "Les forces armées russes ont déjà commencé à se regrouper pour nous bloquer."
Ururiel s’excite à l’idée de l’affrontement. "Je suis prêt ! On va les écraser, pas vrai, grand frère ?"
Je ne peux m’empêcher de sourire légèrement. "On va faire ce qu’il faut." Je regarde alors Vitwento, qui croise mon regard, comprenant sans que je n’aie besoin de dire un mot.
Soudain, une explosion retentit devant nous. Des projectiles traversent le ciel, se dirigeant droit vers nous. Les forces russes nous ont repérés. Je sens leur présence avant même que les missiles ne se rapprochent trop.
"Tous en position," je murmure calmement.
Sans même une once d’hésitation, je lève la main droite, celle que j’appelle Imagine Creator, fusion de mon Omni Senses et d’une version affaiblie de l’Imagine Breaker de Touma. Ce bras, qui a pris sa propre identité, devient l’instrument de destruction et de création. Avec un simple mouvement, je fais naître un bouclier massif de Dark Matter, une barrière noire et pulsante qui absorbe les premiers impacts des missiles.
Les explosions résonnent autour de nous, mais notre vaisseau reste intact.
"À mon signal," je dis aux autres. Sahariel, Ururiel, et Vitwento se préparent, leurs regards se tournant vers moi.
Je peux sentir la présence des troupes russes en contrebas, au sol. Ils sont nombreux, bien plus que nous, mais cela n’a aucune importance. La guerre est une danse dans laquelle je suis devenu un expert. L’espace qui nous sépare d’eux n’est qu’une formalité.
"Maintenant," je murmure.
Sahariel déploie ses ailes, un spectacle d’une beauté sinistre. Elles s’étendent derrière elle, créant des rafales de vent glacé, et dans un battement d’ailes, elle se lance à l’assaut. Ururiel la suit de près, sa propre énergie déferlant autour de lui comme un torrent furieux. Vitwento reste à mes côtés, ses yeux perçants scrutant chaque mouvement.
Je plonge vers le sol, traversant les nuages enneigés comme un prédateur en chasse. Les forces armées russes sont massives, mais elles ne sont rien face à ce que nous sommes.
Je sens mon sang bouillir, l’excitation du combat montante. Chaque coup que je porte est précis, mes mouvements calculés. J’utilise mes Omni Senses pour anticiper leurs attaques, évitant les balles et les projectiles avant même qu’ils ne soient tirés.
Sahariel, avec ses ailes déployées, se déplace comme un fantôme à travers le champ de bataille, ses pouvoirs tranchant les rangs ennemis sans effort. Ururiel, quant à lui, est plus brutal. Chaque coup de poing qu’il donne fait trembler la terre, créant des cratères là où il frappe. C’est un spectacle de destruction, mais aussi de précision.
Vitwento, silencieuse mais mortelle, utilise ses capacités pour désactiver les véhicules blindés ennemis. Son efficacité me rappelle pourquoi elle est un élément clé de notre groupe. Malgré son attitude réservée, elle est implacable.
Je lève de nouveau mon bras droit, Imagine Creator, et cette fois, je décide d'invoquer un fragment du pouvoir des dragons qui résident en moi. Le dragon aux quatre yeux, capable de distorsion et d'illusions. Alors que je concentre cette énergie dans ma main, l’air autour de moi se déforme, créant une illusion massive qui déroute les soldats russes.
Ils ne savent plus où frapper. Leurs tirs deviennent chaotiques, désordonnés. C’est presque trop facile.
"On avance," je crie à mes compagnons, alors que nous balayons les forces ennemies.
Nous ne sommes qu’un petit groupe, et pourtant, avec nos pouvoirs combinés, nous changeons le cours de la bataille. La Cité Académique, soutenue par le Royaume-Uni, l'Inde, et la Chine, avance sur le front, et notre intervention leur permet de percer les lignes russes.
Mais malgré tout, je ressens un poids dans mon cœur. La guerre, la destruction, tout cela a un coût. Ce pays, la Russie, est censé être un endroit que j’aime, un lieu de mystères et d’histoire. Et pourtant, me voilà en train de dévaster ses terres, de réduire ses armées en cendres.
Je ne peux m'empêcher de penser à Kumokawa Seria et à ce qu’elle m’a dit. Cette guerre est une nécessité, une étape vers quelque chose de plus grand. Mais à quel prix ? Est-ce que tout cela vaut vraiment la peine ?
Soudain, un tir d’artillerie explose non loin de nous, me ramenant à la réalité. Je serre les poings, repoussant ces pensées. Ce n’est pas le moment de douter. Nous avons un objectif, et je dois mener mon équipe à la victoire.
"Restez concentrés," je dis, plus pour moi-même que pour les autres.
Vitwento hoche la tête, son regard toujours aussi froid et déterminé. Sahariel et Ururiel continuent leur assaut, implacables. Nous avançons, détruisant les défenses russes une par une.
Le bruit des combats, les cris des soldats, le fracas des explosions… tout se mélange en une symphonie chaotique, mais je garde la tête froide. Mes Omni Senses me permettent de rester en contrôle, de voir chaque détail, chaque mouvement.
Et alors que nous continuons à progresser, je sens que la fin de cette bataille n'est que le début de quelque chose de bien plus grand.
La Troisième Guerre Mondiale ne fait que commencer.
Le bruit sourd des explosions et le sifflement des balles me rappellent sans cesse que nous sommes en plein cœur de la guerre. Nos ennemis sont déterminés, mais ils ne savent pas ce qui les attend. Nous ne sommes pas ici pour échouer. Sahariel, Ururiel, Vitwento et moi formons une équipe impitoyable.
Ma respiration est calme malgré le chaos qui nous entoure. Mon corps se déplace avec une précision presque mécanique, chaque mouvement dicté par mes Omni Senses, chaque action anticipée avant même que l’ennemi ne puisse réagir. Les troupes russes sont bien organisées, mais nous avons l’avantage d’être peu nombreux, mobiles et infiniment plus puissants.
Mes pensées défilent rapidement alors que je m’immerge dans le combat. Les premiers soldats que nous avons affrontés ont été fauchés en quelques secondes. Leur entraînement, leurs stratégies militaires, tout cela est obsolète face à la maîtrise absolue de nos pouvoirs. Sahariel fauche les rangs ennemis comme un ange de la mort, ses ailes d’énergie lumineuse balayant tout sur leur passage. Ururiel, avec sa force brute, pulvérise les blindés comme s’ils étaient faits de papier. Et Vitwento, toujours silencieuse, contrôle l’environnement avec une telle précision qu’elle semble anticiper chaque mouvement de l’ennemi avant même que nous n’ayons besoin d’agir.
Je serre les poings, sentant le pouvoir de Imagine Creator pulser dans ma main droite. Ce bras, cette fusion imparfaite entre mon Omni Senses et l’Imagine Breaker, a pris une forme nouvelle, me permettant d’accéder à des fragments du pouvoir des dragons. Une énergie brute que je contrôle avec une précision presque terrifiante.
Nous avançons, détruisant tout sur notre passage, et après avoir écrasé cette première vague de soldats, nous nous trouvons enfin face à notre objectif : une base militaire russe, imposante, entourée de fortifications massives et de véhicules blindés. Des hélicoptères de combat patrouillent dans le ciel, et des soldats se préparent à nous accueillir.
Je me tourne vers Sahariel, Ururiel et Vitwento. Leur regard me renvoie une détermination sans faille.
"On ne fait pas dans la dentelle," dis-je, laissant un léger sourire s’étirer sur mon visage. "On leur montre ce que c’est d’affronter NEW."
"Évidemment," répond Sahariel en plissant les yeux, son sourire plein de défi.
Ururiel s’excite déjà à l’idée du prochain assaut. "Je vais réduire cette base en miettes !"
Vitwento, fidèle à elle-même, hoche simplement la tête. Son regard concentré scrute les moindres détails de la base ennemie.
Nous sommes prêts. Et ils ne le sont pas.
Je me projette en avant, mes pieds quittant le sol tandis que je prends de la hauteur, me servant de mon Omni Senses pour créer une plateforme de Dark Matter sous mes pieds. L’énergie qui m’entoure se condense, prête à être libérée.
Les premières balles fusent, mais elles n’ont aucune chance. D’un geste de la main, je forme un bouclier de Dark Matter autour de nous, absorbant l’impact des tirs ennemis.
"On commence," je murmure, avant de relâcher toute la puissance contenue dans mon bras droit.
Une vague d’énergie déferle, pulvérisant les premiers rangs des soldats russes qui gardaient l’entrée de la base. Le sol tremble sous l’impact, et le silence qui suit est assourdissant. Ce n’est que le début.
Sahariel déploie ses ailes dans une explosion de lumière et fonce à travers les défenses aériennes de la base. Les hélicoptères de combat tentent de la viser, mais elle est trop rapide, trop imprévisible. Ses ailes tranchent les rotors des hélicoptères qui s’écrasent au sol dans un fracas détonnant.
Ururiel, quant à lui, se rue directement vers les tanks. Son corps, renforcé par son pouvoir, est une arme vivante. Avec une rage incontrôlable, il attrape un blindé entre ses mains et le jette contre un autre véhicule, provoquant une explosion titanesque. Les soldats tentent de le viser, mais ils sont impuissants face à sa force brute.
Je suis leurs mouvements de près, synchronisant mes actions avec les leurs. Chaque assaut, chaque destruction est calculée, méthodique. Mes Omni Senses sont en alerte maximale, captant la moindre fluctuation d’énergie autour de moi. Je ressens tout : les soldats paniqués, les commandes hurlées dans les radios, le tremblement des mains qui tiennent les armes. Ils sont terrifiés.
Vitwento, quant à elle, s’approche de la base en silence. Ses doigts tracent des lignes dans l’air, et en un instant, le système de défense de la base tombe en panne. Les caméras de surveillance s’éteignent, les portes blindées s’ouvrent d’elles-mêmes. Elle a le contrôle total.
"C’est à vous," dit-elle d’une voix calme.
"Allons-y," dis-je en avançant, un sourire toujours accroché à mes lèvres.
Nous pénétrons dans la base comme si nous étions chez nous. Les couloirs sont déserts, la panique a déjà envahi les lieux. Pourtant, je peux encore ressentir quelques résistances au loin. Des soldats regroupés, se préparant à une dernière tentative désespérée pour protéger leur poste.
"Ce sera rapide," murmure Sahariel.
"Ne les sous-estime pas," réplique Vitwento. "Ils sont peut-être désespérés, mais cela les rend plus dangereux."
Je hoche la tête. Elle a raison. La peur peut rendre un ennemi imprévisible.
Nous avançons rapidement dans les couloirs sombres de la base, nos pas résonnant dans le silence pesant. Le plan est simple : neutraliser les défenses, prendre le contrôle, puis laisser l’armée de la Cité Académique faire le reste. NEW n’a pas besoin de tout gérer, nous devons juste ouvrir la voie.
Soudain, une explosion secoue les murs, et je sens une énergie intense se concentrer au bout du couloir. Mes sens se mettent en alerte. Ce n’est pas une attaque ordinaire.
Je lève ma main droite, invoquant une barrière pour protéger le groupe. Une boule d’énergie pure fonce vers nous, mais elle s’écrase contre mon bouclier, se dissipant en une pluie de particules lumineuses.
"Ça se complique," dis-je en serrant les dents.
"Des espers russes," murmure Sahariel. "On dirait qu’ils ont amené leurs meilleurs éléments."
Je souris. Enfin, un vrai défi.
"On les écrase," dis-je avec détermination.
Sans attendre, je m’élance, brisant la barrière que j’ai créée et plongeant dans le feu de l’action.
Le silence s’installe dans la base, lourd et menaçant, seulement interrompu par les pas précipités de quelques soldats paniqués. Je sens la tension monter dans l’air, comme une tempête prête à éclater. Le froid mordant de la Russie est déjà perçu à travers l’épaisse couche de béton qui nous entoure, mais la véritable froideur provient de ce qui nous attend au tournant : des espers russes. Ils sont là, et ils ne se laisseront pas faire aussi facilement que les soldats.
Mon esprit est en éveil, mes Omni Senses alertes, captant chaque mouvement autour de moi. Le moindre souffle, la moindre vibration. Rien ne peut m’échapper. Et pourtant, malgré cette conscience aiguisée, je sens quelque chose d’étrange. Une présence plus puissante que les autres. Ces espers russes sont différents. Ils ne ressemblent pas aux ennemis que nous avons rencontrés jusque-là.
"Préparez-vous," dis-je à Sahariel, Ururiel et Vitwento.
Le jeune Ururiel me regarde avec ses yeux brillants d’admiration. Il est jeune, mais sa détermination est palpable. Sahariel, elle, déploie déjà ses ailes, prête à se battre à mes côtés. Quant à Vitwento, elle reste calme et silencieuse, mais je peux voir le léger sourire qui se dessine sur ses lèvres. Un sourire qui en dit long sur la confiance qu’elle a en moi.
Nous avançons dans la base, et soudain, une explosion résonne. Le sol tremble sous mes pieds. Des éclairs d’énergie traversent l’air, et je sens le poids des regards fixés sur moi. Les espers russes sont là. Ils sont une dizaine, dispersés autour de nous, prêts à attaquer. Leur énergie est puissante, différente des soldats que nous avons écrasés jusque-là.
Un sourire se dessine sur mes lèvres. Enfin.
Je serre les poings, laissant mes Omni Senses se déployer pleinement. Mon corps réagit immédiatement, anticipant chaque mouvement des espers autour de moi. Je n’ai pas besoin de réfléchir ; tout est instinctif, naturel. Ma puissance me submerge, et je sens l’énergie brute pulser à travers mes veines.
"Vous n’avez aucune chance," murmuré-je dans le vide, mes paroles se perdant dans le grondement des explosions qui approchent.
Le premier esper attaque. Une vague de glace s’abat sur moi, mais je ne bouge pas. Mon regard reste fixé sur lui, mes Omni Senses activés. Je lève simplement ma main, et l’air autour de moi se déforme sous la pression de mon pouvoir. La glace fond instantanément, se transformant en vapeur avant de disparaître dans l’air froid. Je ressens la surprise de l’esper, même s’il ne l’exprime pas. Il n’a aucune idée de ce à quoi il fait face.
Je me déplace à une vitesse que même leurs yeux ne peuvent suivre. En un instant, je suis sur lui. Un simple geste de ma main, et son corps est projeté contre un mur, l’impact résonnant comme un coup de tonnerre. Il s’effondre, inconscient.
Les autres espers hésitent. Ils savent qu’ils sont en danger, mais ils n’ont pas encore pleinement compris à quel point. Deux d’entre eux m’attaquent simultanément, leurs pouvoirs combinés créant une tempête de feu et de foudre qui s’abat sur moi. Mais c’est inutile. J’absorbe l’énergie avec une facilité déconcertante, la dispersant avant même qu’elle ne puisse me toucher.
"Vous auriez dû rester chez vous," dis-je en marchant lentement vers eux.
Sahariel et Ururiel m’observent, impressionnés. Sahariel, malgré son expérience et sa propre puissance, semble presque admirative. Ururiel, lui, ne cache pas son enthousiasme. Quant à Vitwento, son sourire en coin est tout ce dont j’ai besoin pour comprendre qu’elle savait que ce combat serait une simple formalité pour moi.
Les espers russes tombent les uns après les autres. Ils essaient de se défendre, de riposter, mais rien n’y fait. Leurs attaques sont inutiles face à mes Omni Senses. Chaque mouvement qu’ils font, chaque pensée qu’ils ont, je les perçois avant qu’ils ne les réalisent eux-mêmes. C’est comme s’ils se déplaçaient au ralenti, tandis que je suis à pleine vitesse.
L’un d’eux, probablement le plus puissant, tente une dernière attaque désespérée. Il concentre toute son énergie dans un coup final, une explosion d’énergie pure qui se dirige vers moi. Mais je ne fais que lever ma main droite, et avec un simple geste, je renvoie son attaque vers lui, doublée de ma propre puissance.
L’explosion qui s’ensuit est dévastatrice. Le sol tremble, les murs se fissurent, et l’esper est projeté à plusieurs mètres, son corps inerte s’écrasant contre un mur lointain.
Le silence retombe.
"Terminé," dis-je, relâchant enfin ma garde.
Je me tourne vers Sahariel, Ururiel et Vitwento. Ururiel est visiblement impressionné, ses yeux brillants d’excitation. Sahariel me regarde avec un mélange de fierté et de respect. Quant à Vitwento, son faible sourire en dit long. Elle savait que cela se passerait ainsi, mais voir la scène en direct a tout de même un impact.
Les espers russes sont à terre, vaincus. Leurs corps jonchent le sol autour de nous, immobiles. Ce n’est pas une victoire. C’était une démonstration. Une démonstration de ce que je suis capable de faire avec mes Omni Senses. Et cela n’est qu’une fraction de ma véritable puissance.
Je sens les regards sur moi, non seulement ceux de mon équipe, mais aussi ceux des forces russes qui observent de loin. Ils sont terrifiés, je le sens. Leur morale est brisée. Ils savent qu’ils n’ont aucune chance contre nous, contre moi. Et je sens ce qu’ils pensent, la peur qu’ils ressentent.
Puis, je capte quelque chose. Un murmure, une pensée collective qui se forme dans l’esprit des soldats russes.
"Le porteur des six sens divins."
C’est ainsi qu’ils m’appellent maintenant. Un nouvel épithète, ajouté à la longue liste de titres que j’ai accumulés. Ils me voient comme une entité inatteignable, quelqu’un au-delà de la simple humanité. Et peut-être qu’ils ont raison.
Je me tourne vers mes compagnons, un sourire en coin.
"On avance," dis-je calmement, comme si de rien n’était.
Sahariel sourit en retour, déployant ses ailes. Ururiel éclate de rire, sa voix remplissant l’espace déserté de la base ennemie.
"Le porteur des six sens divins, hein ? Je pense que ça te va bien, X."
Je hausse les épaules. Ce n’est qu’un titre de plus. Mais dans cette guerre, ces titres sont importants. Ils font partie de l’histoire que nous sommes en train d’écrire, une histoire qui ne fait que commencer.
Nous avançons à travers la base, détruisant les dernières résistances, prêts à affronter ce qui nous attend encore plus loin. Mais désormais, une chose est certaine : rien ne pourra nous arrêter. Pas ici. Pas aujourd’hui.
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