Chapitre 22 : Lumières de l'espoir
Le matin du 27 septembre commence dans un calme trompeur. La lumière douce de l’aube filtre à travers les rideaux de ma chambre, baignant la pièce d’une lueur apaisante. Aisa est encore blottie contre moi, sa respiration lente et régulière, une preuve silencieuse de la tranquillité que nous avons partagée cette nuit. Tout semble si paisible, si éloigné des tumultes de la vie quotidienne dans la Cité Académique. Mais comme toujours, ce calme n’est que temporaire.
Mon téléphone, posé sur la table de chevet, vibre soudainement, brisant le silence matinal. Je soupire doucement, essayant de ne pas déranger Aisa alors que je me penche pour attraper l’appareil. Le nom de Psi s’affiche à l’écran, et immédiatement, mon esprit est en alerte. Psi n’appelle jamais pour des banalités.
— Oui ? dis-je d’une voix basse, essayant de ne pas réveiller Aisa.
— Khi, tu es réveillé ? répond Psi, sa voix claire et sans la moindre trace de sommeil. Elle est déjà en mode opérationnel, ce qui ne présage rien de bon.
— Maintenant oui, je suppose. Qu’est-ce qui se passe ?
— Tu ne devineras jamais ce que ces idiots de Touma et Miracolo ont fait cette fois, commence-t-elle, et je peux presque entendre l’exaspération dans sa voix.
Je ferme les yeux un instant, redoutant ce qui va suivre.
— Continue, je t’écoute, dis-je en massant mes tempes.
— Ils ont réussi à détruire La Regina de la Mare Adriatico.
Je reste silencieux un moment, essayant de digérer l’information. La Regina de la Mare Adriatico n’est pas un simple bâtiment ou une installation quelconque. C’est une forteresse flottante appartenant à l’Église catholique romaine, un symbole de leur puissance militaire. Que Touma et Miracolo l’aient détruite… c’est une déclaration de guerre, ni plus ni moins.
— Comment est-ce possible ? Comment ils ont pu… ?
— Touma a affronté un certain Biagio Busoni, un évêque de l’église romaine, tandis que Miracolo a utilisé Lux Machina pour tout anéantir à distance. Apparemment, ils ne font jamais les choses à moitié, ces deux-là.
Je laisse échapper un soupir profond. Ces deux-là se sont mis dans un sacré pétrin, et par extension, ils nous y ont entraînés aussi. Les conséquences de cet acte vont être énormes, et je ne suis pas certain que l’un ou l’autre ait pleinement mesuré la gravité de la situation.
— Et maintenant, qu’est-ce que tu comptes faire ? demande Psi.
Je réfléchis rapidement, pesant les options. Psi est clairement du côté de Touma et Miracolo dans cette guerre, ce qui n’est pas surprenant. Mais cette situation est bien plus complexe qu’un simple choix de camp.
— Je vais rester prudent pour l’instant. Mais dis-moi, Psi… tu as pensé à comment la famille de Miracolo va réagir à tout ça ? La famille Attraverso et la famille Michelangelo ne sont pas exactement du genre à rester les bras croisés.
Il y a un silence de l’autre côté de la ligne, puis Psi répond, d’un ton ferme.
— Je vais gérer ça. Personne ne mettra la main sur Miracolo, pas tant que je serai là.
— Tu sais que ça ne va pas être facile. Ces familles ont beaucoup d’influence et des ressources considérables. Et ce n’est pas seulement eux qui sont en jeu. Tu as pensé à la famille de Kenji et celle d’Aiko ? Ils pourraient être impliqués, d’une manière ou d’une autre.
— J’y ai pensé, répond-elle, mais elle ne semble pas vouloir entrer dans les détails. Je sais que Psi est plus que capable de gérer des situations complexes, mais cette fois, elle va devoir être plus rusée que jamais.
— Bon, d’accord. Mais sache que cette situation est complètement absurde, Psi. Nous sommes littéralement en train de nous retrouver au milieu d’une guerre que nous n’avons pas commencée, et dont les conséquences pourraient être catastrophiques.
— C’est pour ça que je te demande ce que tu comptes faire, Khi. Tu ne peux pas rester neutre dans tout ça.
Je soupire à nouveau, passant une main dans mes cheveux.
— Je vais y réfléchir. Mais pour l’instant, je dois m’assurer que tout le monde est en sécurité, et cela inclut Miracolo. Fais attention à toi, Psi.
— Toi aussi. Et quand tu auras décidé de ce que tu veux faire, fais-le savoir.
Je hoche la tête, même si elle ne peut pas me voir, et je m’apprête à raccrocher quand elle ajoute une dernière chose.
— Oh, et bon courage avec Aisa. Je suis sûre que vous avez passé une nuit agréable, dit-elle d’un ton taquin avant de raccrocher.
Je reste un moment, le téléphone toujours à la main, à contempler ses paroles. Psi a raison, cette situation est bien plus complexe que ce que nous avions imaginé. Et la réaction de l’Église catholique romaine ne va pas se faire attendre. Mais pour l’instant, je dois gérer ce qui est juste devant moi.
Aisa commence à bouger dans mes bras, signe qu’elle se réveille. Je pose doucement le téléphone sur la table de chevet et tourne mon attention vers elle. Ses yeux s’ouvrent lentement, encore embués de sommeil, et elle semble un instant confuse avant de se rappeler où elle est.
— Désolée, j’ai dû m’endormir sans m’en rendre compte, murmure-t-elle en s’étirant légèrement, mais elle se fige soudainement, réalisant notre proximité.
Elle se redresse rapidement, le rouge montant à ses joues, et je peux presque voir la panique dans ses yeux. Je lève les mains, essayant de la rassurer.
— Hé, tout va bien, tu n’as rien fait de mal. On a juste passé la nuit à discuter, rien de plus.
Elle me fixe un instant, puis laisse échapper un soupir de soulagement.
— Je suis désolée, je n’ai pas l’habitude de dormir si près de quelqu’un. C’est juste… différent, explique-t-elle en baissant les yeux, visiblement gênée.
Je souris, essayant de dissiper son malaise.
— Je comprends. Mais c’était agréable, non ? De pouvoir se reposer et oublier tout le reste, même pour un moment.
Elle relève les yeux vers moi, et je peux voir que mes paroles l’ont apaisée. Elle hoche doucement la tête.
— Oui, c’était agréable, reconnaît-elle, un petit sourire se formant sur ses lèvres.
Je me détends un peu, heureux de voir qu’elle se sent mieux. Mais je ne peux pas laisser la situation avec Psi passer sous silence. Elle mérite de savoir ce qui se passe, même si cela risque de troubler la tranquillité que nous avons partagée.
— Aisa… Il y a quelque chose dont je dois te parler, dis-je doucement.
Elle me regarde, l’inquiétude revenant dans ses yeux.
— Qu’est-ce qui se passe, Khi ?
Je prends une profonde inspiration avant de lui expliquer rapidement ce que Psi m’a dit. La destruction de La Regina de la Mare Adriatico, l’implication de Touma et Miracolo, et la situation tendue avec l’Église catholique romaine.
Elle m’écoute en silence, ses yeux s’écarquillant légèrement à mesure que je parle. Quand j’ai fini, elle reste un moment silencieuse, digérant l’information.
— C’est… c’est énorme, murmure-t-elle finalement. Et qu’est-ce que tu vas faire ?
Je secoue la tête, un peu dépassé par l’ampleur de la situation.
— Honnêtement, je ne sais pas encore. Mais je vais devoir prendre une décision rapidement. Et en attendant, je vais devoir punir ces deux idiots pour avoir mis tout le monde dans un tel pétrin.
Aisa sourit légèrement à cette remarque, mais je peux voir qu’elle est encore inquiète. Elle se rapproche de moi, posant une main sur mon bras.
— Tu reviendras sain et sauf, n’est-ce pas ? demande-t-elle, sa voix pleine de sollicitude.
Je la regarde dans les yeux, touché par son inquiétude.
— Je te le promets, Aisa. Je reviendrai.
Elle hoche la tête, rassurée, et nous restons là un moment, savourant la dernière bribe de calme avant que la tempête ne frappe.
Mais bien sûr, cette accalmie ne dure pas longtemps. Mon téléphone vibre à nouveau, et cette fois, c’est un appel de Tsuchimikado. Mon instinct me dit que ce n’est pas une simple conversation amicale.
Je décroche, prêt à entendre ce qu’il a à dire.
— Tsuchimikado, qu’est-ce que tu veux ? dis-je sans détour.
Il rit légèrement, comme à son habitude.
— Toujours aussi direct, Khi. Mais cette fois, je suis sérieux. Il y a des choses dont nous devons parler, et je ne pouvais pas appeler Touma ou Miracolo.
— Pourquoi pas eux ? demandai-je, soupçonneux.
— Parce que Touma est le plan A d’Aleister Crowley, et Miracolo… eh bien, disons qu’il est aussi un élément clé dans les plans de ce cher Aleister. Ils sont tous les deux ...cruciaux pour que Crowley atteigne ses objectifs, continue Tsuchimikado, son ton soudainement sérieux. Et toi, Khi, tu es un élément tout aussi important, même si tu ne le réalises peut-être pas encore.
Je sens une tension grandissante en moi. Aleister Crowley est un nom que personne n'ignore à la Cité Académique. Ses plans sont complexes, ses intentions énigmatiques, et si Tsuchimikado en parle maintenant, c'est que quelque chose de majeur se prépare.
— Qu'est-ce que tu essaies de dire, Tsuchimikado ? Que je suis juste une autre pièce dans ce jeu ?
Il rit doucement, mais il y a un soupçon de gravité dans son rire cette fois.
— Pas exactement. Tu es destiné à devenir le huitième niveau 5 de la Cité Académique. Mais ce n’est pas juste une question de puissance brute ou de ton ESP unique. Il s'agit d'ordre d'importance, et tu le sais aussi bien que moi. Si Miracolo échoue à atteindre le niveau 6, c'est toi qui seras choisi.
Un frisson me parcourt l'échine. J'avais envisagé la possibilité de devenir un niveau 5, mais je n'avais jamais imaginé que ce serait dans ces circonstances, avec de telles implications.
— Donc, si je comprends bien, je suis un plan de secours ? dis-je, essayant de cacher mon malaise.
— C'est plus compliqué que ça. Aleister a des plans pour chaque personne qui montre un potentiel significatif, mais toi, Khi... ton ESP, ton Omni Senses, c'est quelque chose qui pourrait bouleverser l'équilibre même de la Cité Académique. Et ce n'est pas quelque chose que l'on peut ignorer.
Je serre les poings. Il y a quelque chose de dérangeant à être ainsi catalogué, analysé, et utilisé comme un outil potentiel pour les ambitions d'un autre.
— Pourquoi me dire tout ça, Tsuchimikado ? Pourquoi maintenant ?
Il y a une pause, puis il répond d'une voix plus basse, presque sincère.
— Parce que tu n'es plus le même Khi que j'ai rencontré il y a quelque temps. Tu n'es plus seulement concentré sur le combat, tu t'es ouvert à d'autres aspects de la vie, comme les soins que tu as prodigués. Et je me suis dit que tu mérites de connaître la vérité, pour que tu puisses choisir ton propre chemin, plutôt que d'être simplement manipulé par les circonstances.
Je reste silencieux un instant, réfléchissant à ses mots. Tsuchimikado n'est pas du genre à parler à la légère, surtout pas lorsqu'il s'agit de quelque chose d'aussi important.
— Donc, tu veux m'éviter un destin que je n'ai pas choisi, c'est ça ? dis-je finalement, mon ton plus calme, mais toujours méfiant.
— Exactement. Parce que malgré tout, je pense que tu as le droit de savoir dans quoi tu t'embarques. Et parce que, d'une certaine manière, tu m'as influencé, admet-il avec un ton légèrement sarcastique.
Je laisse échapper un rire nerveux. Tsuchimikado, influencé par moi ? C'est difficile à croire, mais je suppose que tout est possible dans cette ville.
— Merci pour l'avertissement, Tsuchimikado. Je vais devoir y réfléchir sérieusement.
— Fais ça, Khi. Et surtout, sois prudent. Le jeu qui se déroule ici est bien plus grand que ce que la plupart des gens imaginent.
Il raccroche, me laissant avec mes pensées tourbillonnantes. La situation est bien plus complexe et dangereuse que ce que j'avais prévu. Mais au moins, maintenant, je sais ce qui se trame, du moins en partie.
Je pose mon téléphone sur la table de chevet et laisse échapper un long soupir. Aisa me regarde, son inquiétude évidente sur son visage.
— Qu'est-ce qui se passe, Khi ? demande-t-elle doucement.
Je me tourne vers elle, un sourire rassurant sur les lèvres, même si à l'intérieur, je suis tout sauf serein.
— Rien d'inquiétant, Aisa. Juste des choses compliquées qui se passent à la Cité Académique. Mais je t'ai promis que je reviendrai, et je tiendrai cette promesse.
Elle me regarde, cherchant des indices dans mon expression, mais elle semble se détendre légèrement. Elle hoche la tête, acceptant mes paroles pour l'instant.
— D'accord. Mais si jamais tu as besoin de parler, je suis là, d'accord ?
Je lui souris et lui prends la main.
— Merci, Aisa. Je sais que je peux compter sur toi.
Nous restons là un moment, main dans la main, profitant de cette rare accalmie avant que les événements ne s'accélèrent à nouveau. La journée qui commence promet d'être longue, et je sais que je vais devoir être prêt pour ce qui nous attend. Mais pour l'instant, je savoure ce moment de paix avec Aisa, sachant que ces instants de tranquillité sont précieux dans un monde aussi chaotique.
Le matin est à peine commencé que je sens déjà la tension dans l'air. Je suis dans la salle de classe, observant Touma et Miracolo, mes bras croisés, une expression sévère sur le visage. Je les ai convoqués ici dès la première heure. Ils savent que ce qui s'est passé ne peut pas rester sans conséquence.
— Alors, vous avez quelque chose à dire pour votre défense ? je demande d'une voix froide.
Touma, toujours avec son éternel air embarrassé, se gratte l'arrière de la tête, tandis que Miracolo affiche un sourire nerveux, comme s'il se préparait à une tempête. Ils se lancent un regard, cherchant des mots, mais aucun des deux ne semble vouloir parler en premier.
Je soupire profondément, essayant de maîtriser la colère qui bouillonne en moi. Le simple fait de penser à ce qu'ils ont fait — détruire La Regina de la Mare Adriatico, affronter des ennemis aussi dangereux — ça me rend fou. Ils ont mis leurs vies en danger d'une manière totalement insensée.
— Vous réalisez à quel point c'était stupide, n'est-ce pas ? Je me retiens de hurler, mais ma voix tremble de rage. Vous auriez pu y rester ! Et pour quoi ? Pour jouer aux héros ?
Touma baisse les yeux, et je peux voir la culpabilité dans son regard. Miracolo, de son côté, essaie de garder son sourire, mais je sais qu'il sent la gravité de la situation.
— Ce n'était pas comme si on avait le choix, Khi, commence Touma, sa voix basse. Si on n'avait pas fait quelque chose, ils auraient...
— Tu crois que ça justifie de risquer vos vies de cette manière ? je coupe, le regard perçant. Vous auriez pu me prévenir ! On aurait pu trouver un autre moyen, mais non, vous avez foncé tête baissée sans réfléchir aux conséquences !
Je sens mon cœur battre fort dans ma poitrine, l'adrénaline de la colère me faisant trembler. Mais au fond, ce n'est pas seulement de la colère que je ressens. C'est de la peur. La peur de les perdre, de les voir disparaître à cause de leur imprudence.
Finalement, je ne peux plus supporter cette tension. Je fais un pas en avant et, avant qu'ils puissent réagir, je les prends tous les deux dans mes bras. La surprise se lit sur leurs visages, mais je les serre fort contre moi.
— Vous êtes des idiots, mais je suis tellement soulagé que vous alliez bien, dis-je, ma voix plus douce maintenant. Ne me faites plus jamais vivre ça.
Touma semble un peu surpris par l'étreinte, mais il finit par la rendre, tapotant maladroitement mon dos. Miracolo, quant à lui, éclate de rire, un rire nerveux mais sincère, avant de me serrer encore plus fort.
— On est désolé, Khi, murmure Miracolo. On ne voulait pas t'inquiéter.
Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Mon ESP me permet de sentir leurs émotions, leur sincérité. Je sais qu'ils n'ont pas agi de manière irresponsable par pure bravade. Leurs ennemis étaient prêts à faire des choses terribles, et ils ont agi pour les stopper. Mais ça n'enlève rien à mon inquiétude.
Je les relâche enfin et les regarde dans les yeux, un sourire fatigué mais sincère sur le visage.
— Promettez-moi que la prochaine fois, vous me tiendrez au courant. Nous devons travailler ensemble, pas chacun de notre côté.
Ils acquiescent en silence, visiblement soulagés que ma colère se soit apaisée. Mais avant que nous puissions poursuivre, Psi entre dans la salle, son expression sérieuse.
— Khi, on a des nouvelles, dit-elle sans préambule. Agnesse a rejoint Necessarius avec Orsola.
Je lève un sourcil, surpris par cette information. Agnesse, celle-là même qui était autrefois une ennemie, rejoignant Necessarius ? C'est inattendu, mais peut-être pas aussi improbable compte tenu des circonstances. Psi s'avance et me remet une lettre.
— Elle m'a demandé de te donner ça, ainsi que Kanzaki et Styl. Il semble qu'ils aient des informations importantes.
Je prends la lettre, l'ouvrant prudemment. Avant même que je puisse lire son contenu, Tsuchimikado entre dans la pièce, avec son habituel sourire malicieux, mais cette fois, il y a une lueur sérieuse dans ses yeux.
— Eh bien, il semblerait que tu aies tapé dans l'œil de Kanzaki, Khi, dit-il en riant.
Je le fixe un instant, impassible, avant de faire mine de lever mon poing vers lui. Tsuchimikado lève les mains en signe de reddition, mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Aisa surgit de nulle part et le matraque violemment. Tsuchimikado se frotte la tête, visiblement blessé dans son orgueil plus que physiquement, tandis qu'Aisa lui lance un regard noir.
— Ne te moque pas de Khi, grogne-t-elle.
Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant la scène, mais je reviens rapidement à l'ordre du jour. Kenji, qui jusque-là observait en silence, prend la parole.
— J'ai une proposition pour un plan, déclare-t-il, attirant l'attention de tout le monde.
Nous l'écoutons attentivement, mais avant qu'il ne puisse entrer dans les détails, Aiko intervient.
— Attends une minute, Kenji. Avant d'aller plus loin, il faut se rappeler que les familles Tsuchimata et Mizukamine, étant des chrétiens catholiques japonais, soutiendront le Vatican. Nous devons prendre cela en compte dans notre stratégie.
Je hoche la tête. Aiko a raison. La situation est bien plus complexe que simplement s'opposer à nos ennemis. Il y a des alliances familiales, des convictions religieuses, des loyautés qui entrent en jeu. Rien n'est jamais simple à la Cité Académique, et encore moins quand les affaires internationales sont impliquées.
Psi, qui s'était jusqu'ici contentée de relater les faits, lève la main pour attirer notre attention.
— Nous devons aussi penser aux familles Attraverso et Michelangelo, dit-elle. Et à la situation de mes parents, sachant que le père de Miracolo dirige les Attraverso et sa mère les Michelangelo.
Le silence s'installe dans la salle. Les familles de Miracolo sont puissantes, et leur influence pourrait bien jouer un rôle crucial dans les événements à venir. Tout le monde semble réfléchir à ce qu'elle vient de dire, pesant les implications.
Je passe une main dans mes cheveux, le poids des responsabilités commençant à se faire sentir. Chaque décision que nous prenons peut avoir des répercussions gigantesques, non seulement pour nous, mais pour tant d'autres personnes.
— D'accord, dis-je enfin, brisant le silence. Nous devons prendre tout cela en compte. Mais avant de prendre une quelconque décision, nous devons avoir une vision claire de la situation. Rassemblons toutes les informations possibles, et ensuite, nous aviserons.
Tout le monde acquiesce, chacun comprenant l'importance du moment. Les prochaines heures seront cruciales, et nous devrons être prêts à tout.
Je repose mon regard sur Touma et Miracolo, qui semblent maintenant beaucoup plus sérieux qu'ils ne l'étaient il y a quelques minutes. Ils savent que la situation est grave, mais je peux aussi voir la détermination dans leurs yeux.
— Nous allons nous en sortir, dis-je en essayant de les rassurer, mais aussi moi-même. Ensemble, nous trouverons un moyen.
Psi, Kenji, Aiko, et même Tsuchimikado acquiescent. Nous sommes une équipe, une étrange collection d'individus aux talents divers, mais c'est justement cela qui fait notre force.
La route sera longue et dangereuse, mais je sais que tant que nous resterons unis, nous pourrons surmonter n'importe quel obstacle.
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