Chapitre 12 : Une semaine de stage avec Canceller
Le téléphone sonne, brisant le silence de ma matinée tranquille. Je reconnais immédiatement le numéro, c’est celui de Canceller. Je décroche, curieux de savoir ce qu’il me veut.
« Salut, Khi. J'espère que je ne te dérange pas. »
« Non, ça va. Qu'est-ce qui se passe ? »
« J'ai une proposition pour toi. Komoe-sensei et moi avons pensé qu'il serait bon pour toi de participer à un stage d'une semaine, du 24 au 30 août. »
Je fronce les sourcils, un peu surpris. Un stage ? Ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. Mais avant que je puisse poser la question, Canceller poursuit.
« On s'est dit que ce serait une bonne occasion pour toi de te changer les idées et de te tenir à l'écart des tensions qui montent en ville, surtout avec les Skill-Out et les autres gangs qui commencent à te voir comme une cible. Et puis, ça te permettra de passer un peu de temps avec les Sisters. »
L'idée fait son chemin dans mon esprit. Un stage pourrait effectivement me donner un peu de répit et me permettre de m’éloigner des embrouilles qui se sont accumulées ces derniers jours. De plus, je pourrais être utile en restant proche des Sisters.
« Ça me semble une bonne idée, » dis-je enfin. « J’accepte. »
« Parfait. Une autre chose : vu la durée du stage, tu passeras la semaine chez Komoe-sensei. Sa maison sera surveillée par l'Anti-Skill, pour assurer ta sécurité et celle des autres. Une amie à elle, Yomikawa, dirigera l'équipe de surveillance. Tu la rencontreras demain. »
Je ne peux m'empêcher de sourire. Komoe-sensei est toujours aussi attentionnée. Passer la semaine chez elle, entouré des Sisters, sous la protection de l’Anti-Skill, ça me semble être une pause bien méritée après tout ce qui s'est passé.
« Ça me va. Merci, Canceller. »
« De rien. Repose-toi bien d'ici là, et on se voit demain. »
La conversation terminée, je repose mon téléphone et m’étire. Un stage avec Canceller, des moments à passer avec les Sisters… Ce n’est pas une mauvaise façon de terminer ce mois d'août, surtout après les événements récents. Même si l’idée de rester chez Komoe-sensei pendant une semaine complète me surprend un peu, je sais que c’est pour le mieux. Cela me permettra de rester sous le radar et d’éviter de nouveaux affrontements.
La journée passe rapidement, et je commence à préparer mes affaires pour la semaine à venir. Je me demande à quoi ressemblera le stage. Canceller est plutôt mystérieux à ce sujet, mais je sais que cela impliquera probablement des entraînements, des missions, ou peut-être des tâches administratives pour aider l'Anti-Skill. Peu importe ce que c’est, je suis prêt.
Le lendemain, je me rends chez Komoe-sensei avec mes affaires. À peine arrivé, je suis accueilli par Yomikawa, une grande femme aux cheveux noirs tirés en queue de cheval, vêtue de l’uniforme de l’Anti-Skill. Son regard est perçant, mais elle sourit chaleureusement en me voyant.
« Alors, c’est toi, Khi, le fameux combattant qui a aidé à mettre fin au projet Level 6 Shift ? »
Je sens mes joues chauffer un peu. « Euh, oui, c’est bien moi, mais je n’étais pas seul. »
Elle rigole, amusée par ma gêne. « Pas besoin d’être modeste. Ce que toi et Misaka numéro 22 avez accompli est impressionnant. On pourrait dire que vous avez sauvé bien plus que vous ne le pensez. »
Je n’aime pas vraiment être au centre de l’attention, surtout quand il s’agit de compliments. Mais je hoche la tête, acceptant ses mots. « Merci, mais c’était vraiment un effort d’équipe. »
Yomikawa pose une main sur mon épaule, son sourire s’élargissant. « Et c’est pour ça que tu es un bon leader. Tu sais reconnaître les forces de ceux qui t’entourent. » Puis elle se tourne vers Komoe-sensei qui sort de la maison, nous accueillant avec un sourire.
« Bonjour Khi, Yomikawa-san. Entrez, entrez ! » Sa voix douce et joyeuse est toujours un réconfort. Je me sens instantanément à l’aise, comme si tout le stress des derniers jours s’évaporait.
À l'intérieur, je suis accueilli par Misaka numéro 22, qui me sourit largement. « Content de te voir, Khi. Prêt pour une semaine de stage intense ? »
Je hoche la tête, un sourire en coin. « Autant que je puisse l’être. »
Komoe-sensei nous conduit tous à l'intérieur, où une grande table est déjà dressée avec des collations et des boissons. « Avant de commencer quoi que ce soit, » dit-elle, « prenez un moment pour vous détendre. Vous avez tous bien mérité un peu de repos. »
Je m’assois à la table, regardant Yomikawa discuter avec Komoe-sensei, et Numéro 22 qui me fixe en silence, un sourire en coin. Elle aime vraiment me voir mal à l’aise, surtout quand il s'agit de compliments.
« Tu sais, » commence-t-elle, « tu devrais apprendre à accepter les compliments. C’est bien de reconnaître ses réussites. »
Je la regarde, un peu surpris par son commentaire. « Je suppose que tu as raison. »
Elle rit doucement, avant de me lancer un regard taquin. « Et puis, c’est amusant de te voir gêné. »
Je secoue la tête, amusé malgré moi. « Tu ne changes pas, n’est-ce pas ? »
Elle hausse les épaules. « Pourquoi devrais-je ? »
Le reste de la matinée se déroule calmement. Après avoir pris un bon petit déjeuner et discuté avec Komoe-sensei et Yomikawa, je me rends compte que cette semaine pourrait être exactement ce dont j'ai besoin. Une pause, une chance de me ressourcer, et en même temps de continuer à apprendre et à grandir.
L'idée d'un stage avec Canceller me semblait étrange au début, mais plus j'y pense, plus je vois comment cela pourrait être bénéfique. Cela me permettra de rester actif, tout en étant dans un environnement sécurisé, entouré de personnes en qui j’ai confiance.
Alors que la journée avance, je commence à me sentir plus détendu. Les tensions des jours précédents s’estompent lentement, remplacées par une sensation de calme et de stabilité. Même si je sais que les défis ne sont pas encore terminés, je me sens mieux préparé à les affronter.
Numéro 22 semble également profiter de ce temps de calme. Elle est plus détendue, moins sur la défensive, et je peux voir qu'elle est contente d’être ici, entourée de personnes qui se soucient d’elle. Cela me réchauffe le cœur de la voir ainsi, après tout ce qu'elle a traversé.
L'après-midi approche, et je me prépare mentalement pour ce que Canceller pourrait avoir en réserve pour moi. Peu importe ce que c'est, je suis prêt à l'affronter, déterminé à tirer le meilleur de cette semaine de stage. Une semaine avec Canceller, cela pourrait être le début de quelque chose de nouveau, une étape importante dans ma croissance, à la fois en tant que combattant et en tant que personne.
Alors que je me tiens là, entouré d'amis et de mentors, je me sens plus fort, plus sûr de moi. Les jours à venir seront remplis de défis, mais je suis prêt à les affronter, avec eux à mes côtés.
Je me réveille tôt ce matin, prêt pour une nouvelle journée de stage avec Canceller. Depuis le début de la semaine, les journées sont bien remplies, mais je me sens de plus en plus à l'aise dans ce nouvel environnement. Après m'être préparé, je m'assois à mon bureau et rédige rapidement un e-mail pour prévenir mes camarades de classe que je ne serai pas de retour avant le début des cours le 1er septembre. Entre les événements récents et ce stage intensif, il me sera impossible de revenir plus tôt.
Je tape mon message rapidement, précisant que je suis en stage avec Canceller, et que je profite de cette opportunité pour approfondir mes connaissances. Avant de l’envoyer, j’hésite un moment, pensant à Touma. Je me dis qu'il est probablement préoccupé par ses propres problèmes, surtout avec ce qui s'est passé récemment. Mais je finis par lui envoyer un e-mail aussi.
Quelques minutes plus tard, une réponse arrive. Touma, toujours aussi optimiste malgré les circonstances, me rassure en disant que ce n'est pas grave. Il mentionne qu'il devra également faire un saut chez ses parents avec Index pendant deux jours, à cause des événements qui se sont déroulés. Cela me fait sourire de savoir que, malgré tout ce qui s’est passé, Touma parvient à garder une certaine normalité dans sa vie.
Il termine son message avec un petit avertissement, me taquinant sur le fait que je vais devoir me faire pardonner auprès d’Index pour mon absence prolongée. Cette pensée me fait rire doucement. J’imagine déjà la tête d’Index, furieuse, lorsqu’elle découvrira que je ne serai pas de retour tout de suite.
Mais il est temps de mettre de côté ces pensées et de me concentrer sur le stage. Les journées sont intenses, et Canceller ne me ménage pas. Il me prend en main, déterminé à me former sur la théorie médicale d’abord, puis sur la pratique, en m’expliquant comment mon ESP, Omni Senses, peut être utilisé pour sauver des vies.
« Tu sais, » commence-t-il alors que nous nous installons dans la salle de formation, « ton ESP a un potentiel immense. Ce n’est pas seulement une capacité de combat. Avec un peu de formation et d'entraînement, tu pourrais vraiment faire une différence en tant que soigneur sur le terrain. »
Je l'écoute attentivement, absorbant ses paroles. Je n'avais jamais vraiment pensé à utiliser mon ESP de cette manière, mais la perspective est fascinante. Omni Senses me permet de percevoir des choses que les autres ne peuvent pas voir, d’analyser des situations complexes en un instant. Je pourrais utiliser ces capacités pour diagnostiquer des blessures, identifier des points faibles dans une structure médicale, ou même percevoir des anomalies dans les systèmes vitaux d’un patient.
La première partie de la semaine est donc dédiée à la théorie. Canceller m'enseigne les bases de la médecine, des notions que je n'avais jamais explorées en profondeur. C'est un tout nouvel univers qui s'ouvre à moi. Nous passons des heures à étudier les systèmes du corps humain, à comprendre comment les différentes parties interagissent, et comment les blessures ou les maladies peuvent affecter l'ensemble du système.
Chaque soir, après une journée intense, je reçois des messages d'encouragement de Misaka numéro 22 et des autres Sisters via le réseau. Leur soutien me motive à continuer, à donner le meilleur de moi-même. Numéro 22 en particulier, veille sur moi de près, s’assurant que je ne m’épuise pas trop. Elle a une manière de me rappeler de prendre soin de moi, même si elle le fait souvent en me taquinant.
Komoe-sensei est aussi d'un grand soutien. Elle s'assure que je mange bien, que je dors suffisamment, et que je ne néglige pas ma santé mentale. Elle est toujours là pour me remonter le moral avec ses petites attentions et sa bonne humeur contagieuse. Elle est comme une figure maternelle dans cet environnement intense.
Quant à Yomikawa-san, elle prend le temps de discuter avec moi de temps en temps, surtout le soir, après les entraînements. Elle partage ses expériences en tant que membre de l’Anti-Skill, et me donne des conseils précieux sur la manière d’utiliser mes capacités dans des situations de crise. Elle est impressionnée par ma détermination et ma capacité à rester calme sous pression.
Au fil des jours, je commence à me familiariser avec les concepts médicaux que Canceller m'enseigne. J’apprends à utiliser mon ESP pour détecter des anomalies dans le corps humain, à percevoir des signes vitaux de manière plus précise, et même à anticiper certaines réactions du corps face à des blessures. C’est un processus intense, mais chaque jour, je sens que je progresse.
La pratique commence vers le milieu de la semaine. Canceller me met en situation réelle, simulant des urgences médicales pour me tester. Les premières tentatives sont hésitantes, mais avec le temps, je commence à prendre confiance en mes capacités. J’utilise Omni Senses pour analyser rapidement la situation, identifier les problèmes, et proposer des solutions.
Un des exercices les plus marquants a lieu le quatrième jour du stage. Canceller simule une situation d'urgence où une personne est gravement blessée et inconsciente. Il me donne cinq minutes pour diagnostiquer le problème et proposer un traitement. C’est là que mon ESP montre toute sa valeur. Je ferme les yeux, activant Omni Senses, et je commence à analyser les informations. Je peux presque voir les flux de sang à l'intérieur du corps, les battements de cœur ralentis, et l’infime perturbation dans le rythme des poumons. À partir de ces informations, je suis capable de déterminer la nature de la blessure et d’indiquer le traitement à suivre.
À la fin de la simulation, Canceller sourit et hoche la tête, satisfait. « Bien joué, Khi. Tu commences vraiment à comprendre comment utiliser ton ESP à son plein potentiel. »
Ses mots me réchauffent le cœur. Je suis loin d’être un expert, mais je sens que j’avance dans la bonne direction. Chaque jour est un nouveau défi, mais je les relève un à un, soutenu par ceux qui croient en moi.
Les échanges réguliers avec Aisa me rappellent aussi l’importance de ce que je fais. Elle est toujours curieuse de savoir comment se passe le stage, et ses encouragements me poussent à continuer. Elle me rappelle que nos capacités peuvent faire bien plus que ce que nous avons imaginé, et que nous avons la responsabilité de les utiliser pour aider les autres.
Enfin, nous approchons du 30 août. La semaine a été incroyablement intense, mais je me sens plus fort, plus sûr de moi. J’ai appris tant de choses, non seulement sur la médecine et l'utilisation de mon ESP, mais aussi sur moi-même. Je suis prêt à affronter les défis à venir, avec la conviction que je peux faire une réelle différence.
Alors que je termine une dernière simulation avec Canceller, il me regarde avec une certaine fierté dans les yeux. « Tu as bien progressé, Khi. Je suis fier de toi. »
Je lui rends son sourire, épuisé mais satisfait. « Merci, Canceller. Cette semaine a été incroyable. Je n’aurais jamais imaginé apprendre autant. »
« Tu as encore un long chemin à parcourir, mais tu es sur la bonne voie. Continue de travailler dur, et tu deviendras un atout précieux, pas seulement dans les combats, mais aussi dans la protection et le soin des autres. »
Je hoche la tête, déterminé. Cette semaine de stage avec Canceller a été bien plus qu'un simple entraînement. Cela a été une expérience transformative, une étape importante dans ma croissance. Et je sais que ce n'est que le début.
Je viens à peine de terminer mon stage avec Canceller, et déjà je sens le poids des jours passés se dissiper. Une semaine de travail intensif, où chaque jour m’a poussé à mes limites, mais aussi m’a permis de grandir de manière significative. Le soleil de fin d’après-midi caresse mon visage alors que je quitte la salle de formation, laissant derrière moi cette expérience transformatrice. Je me sens plus léger, comme si une nouvelle force m'habitait.
Alors que je me dirige vers la sortie de l’hôpital, j’aperçois Touma, étendu sur un lit d’hôpital. Son visage est marqué par les traces des combats récents, mais il semble plus ou moins en forme. À ses côtés, Tsuchimikado discute avec lui, souriant comme à son habitude, bien que ses yeux trahissent une certaine gravité.
Je m'arrête net. Une partie de moi veut aller les rejoindre, mais une autre préfère observer de loin. Je sais que ce que j’ai vécu ces derniers jours est important, mais cela ne change rien au fait que je suis toujours une cible. Mieux vaut rester prudent, du moins pour l’instant.
Je me cache dans l’ombre d’une porte, essayant d’entendre ce qu’ils disent. Peut-être parlent-ils de ce qui s’est passé pendant que j’étais en stage, ou bien de ce qui pourrait se passer ensuite. Mais alors que je tends l’oreille, je sens une présence derrière moi.
« Eh, Khi! »
Je me fige. Cette voix… Je me retourne lentement pour faire face à Index, qui me fixe d'un regard accusateur, une expression de reproche sur son visage. Je réalise immédiatement que j'ai été pris en flagrant délit, et que ma couverture est grillée.
Avant même que je puisse dire quoi que ce soit, Index commence à avancer vers moi, une aura menaçante l’entourant. Son regard est suffisamment clair : elle n’a pas l’intention de me laisser m'en tirer si facilement.
Je me tourne instinctivement vers la sortie et commence à marcher rapidement, espérant pouvoir échapper à ce qui semble être une colère justifiée. Mais Index ne me laisse pas faire. Elle marche derrière moi, augmentant la cadence à chaque pas que je fais pour m’éloigner.
« Attends! Où est-ce que tu vas comme ça? » crie-t-elle en me poursuivant, sa voix résonnant dans les couloirs de l'hôpital.
Le personnel hospitalier nous regarde passer avec des expressions de confusion. Je les entends chuchoter entre eux, se demandant ce qui se passe. Mais je n’ai pas le temps de m’expliquer ou de m’excuser, car si je m’arrête ne serait-ce qu’un instant, je sais que je vais être rattrapé par une Index en furie.
Je sors enfin de l'hôpital, sentant l'air frais sur mon visage, mais la menace d'Index ne faiblit pas. Elle me suit toujours, déterminée, et je n’ai pas d’autre choix que de me mettre à courir. Mes jambes commencent à se mouvoir d’elles-mêmes, l’adrénaline prenant le dessus alors que je dévale les rues de la Cité Académique.
Je l'entends derrière moi, ses pas s'accélérant, sa voix montant en intensité. « Tu ne peux pas fuir éternellement, Khi! »
Je ris malgré moi, réalisant l’absurdité de la situation. C'est comme un jeu du chat et de la souris, sauf que cette fois, le chat est un peu trop déterminé à me rattraper. Contrairement à Touma, qui se fait invariablement mordre par Index, je parviens à éviter ses tentatives de me rattraper, esquivant de justesse chaque fois qu’elle essaie de m'attraper. Les passants nous regardent avec des sourires amusés, certains s’arrêtant même pour regarder ce spectacle inhabituel.
Finalement, je parviens à semer Index juste assez longtemps pour prendre une pause et reprendre mon souffle. Mais je sais que ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne me retrouve. Je décide de prendre une direction différente, plus discrète, en me faufilant dans une ruelle étroite qui mène directement à chez moi.
Mais alors que je tourne un coin, je me retrouve face à Index, qui a pris un raccourci et m'a devancé. Ses bras croisés et son regard sévère me disent clairement que la course-poursuite est terminée.
« Je t’ai eu, » déclare-t-elle d'une voix triomphante.
Je lève les mains en signe de reddition. « D’accord, d’accord, tu m’as eu. »
Nous restons là un moment, échangeant des regards avant que son expression ne se radoucisse. Je me rends compte qu’elle n’est pas vraiment en colère, juste frustrée par mon absence prolongée. Elle a probablement dû s’inquiéter pour moi, surtout après tout ce qui s’est passé.
Je soupire et fais un signe de la main. « Viens, allons chez moi. Je vais tout t’expliquer. »
Une fois arrivés chez moi, je prépare un repas rapide pour Index. Elle semble ravie de pouvoir enfin manger quelque chose de décent après cette course, et son humeur s'améliore visiblement. Alors qu'elle dévore son repas avec l'appétit habituel d'une lionne affamée, je commence à lui expliquer les raisons de mon absence prolongée.
« Depuis le 28 juillet, il s'est passé beaucoup de choses, » dis-je, prenant une gorgée d’eau. « Entre le projet des Sisters, le combat contre Accelerator, et ce stage avec Canceller, je n’ai pas eu une minute pour moi. »
Elle continue de manger, mais je peux voir qu'elle écoute attentivement. Je lui parle des défis que j’ai dû relever, des entraînements avec Canceller, et de la manière dont tout cela m’a changé. Elle hoche la tête de temps en temps, montrant qu’elle comprend.
« Je suis désolé de ne pas avoir pu être là plus souvent, » finis-je par dire, posant ma fourchette. « Mais je voulais m'assurer que tout soit réglé avant de revenir. »
Index pose ses couverts et me regarde avec une expression plus douce. « Je comprends, Khi. Mais tu n’as pas besoin de tout porter seul. Tu peux aussi te reposer sur nous. »
Ses mots me touchent plus que je ne le pensais. Elle a raison, après tout. Je ne dois pas tout porter sur mes épaules. C’est pour cela que nous avons des amis, des alliés. Pour partager le fardeau, pour nous soutenir les uns les autres.
« Merci, Index, » dis-je doucement, un sourire reconnaissant sur le visage. « Je m’en souviendrai. »
La porte d’entrée s’ouvre soudainement, interrompant notre moment de calme. Misaka numéro 22 entre, son visage éclairé d’un sourire espiègle. Elle lève la main pour me saluer, mais se fige en voyant Index à table.
« Oh, je dérange? » demande-t-elle innocemment, bien qu'elle semble tout sauf innocente.
Je me lève rapidement, sentant déjà la tension monter dans la pièce. Index se retourne lentement vers moi, et je sais qu'elle n'apprécie pas particulièrement cette intrusion.
« Alors c'est ici que tu squattes, numéro 22? » demande Index d'une voix qui ne présage rien de bon.
Je sens la sueur perler sur mon front. Cette situation pourrait rapidement dégénérer. Avant que l’une d’elles ne puisse dire quelque chose de plus, je prends une décision rapide. Sans perdre une seconde, je me faufile vers la porte et la franchis à toute vitesse.
« Hé! Reviens ici! » crie Index, sa voix emplie de colère.
Je cours de nouveau, la même scène se répétant, sauf que cette fois, Index est bien plus déterminée à me rattraper. Derrière moi, j'entends Misaka numéro 22 éclater de rire, appréciant pleinement le chaos qu'elle a involontairement créé.
La nuit tombe alors que je continue de courir, poursuivi par une Index enragée. Mais malgré tout, je ne peux m'empêcher de sourire. Après tout, ces moments de chaos, aussi déroutants soient-ils, sont ce qui rend la vie à la Cité Académique si unique, si… vivante.
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