Un cauchemar et un baiser...

Des flammes, des cris, des pleurs. Lui qui hurlait de terreur en tapant des poings sur la vitre, moi qui hurlait son prénom en voulant le sauver.

- Non, Logan... Non, non ! Non !

Alors que les flammes continuaient de crépiter et que mes larmes ne cessaient de couler, une autre voix me parvint :

- Amélie, allez ! Réveilles-toi !

J'ouvris soudainement les yeux et découvris le visage inquiet de ma mère penché au-dessus de moi.

- Hey, ma puce, est-ce que ça va ?

Je secouai la tête, les larmes ne s'arrêtant toujours pas de parsemer mes joues.

- Tu veux qu'on en parle ?

J'acquiesçai, et déballai mon chagrin. Je ne faisais jamais de cauchemar avant cette nuit, jamais.

Ma mère me rassura, m'embrassa, me caressa le front puis repartit se coucher une fois rassurée par un sourire de ma part. Je séchai mes larmes et me tournai sur mon flanc gauche, face au mur de ma chambre, espérant me rendormir paisiblement.

Alors que mes yeux se rendormaient doucement, j'entendis encore une voix, grave cette fois, qui me chuchota :

- Hey... T'es réveillée ?

Je me redressai lentement puis me tournai, découvrant une silhouette au milieu de ma chambre. Apeurée, je commençai à trembler.

- Qui...

- Chut ! Tu ne voudrais pas réveiller toute la maison, si ? rit-il en murmurant toujours autant.

Intriguée par cette voix par cette voix si familière, je me levai, me rapprochai de lui,, puis écarquillai les yeux en découvrant son visage à la clarté de la Lune.

- L-Logan ?! C'est... c'est bien toi ??

- Qui veux-tu qui ce soit, me dit-il avec son sourire en coin super craquant.

Les larmes aux yeux, je me jetai silencieusement dans ses bras, le surprenant. Il finit par resserrer ses bras autour de moi tandis que je m'accrochai à son cou, le visage enfoui dans son torse si musclé.

- Qu'est-ce que tu fais là ??! lui chuchotai-je sans bouger.

- Ça n'a pas d'importance... Tu as fait un cauchemar ?

J'hochai la tête, le menton tremblant.

- Racontes-moi.

- Je... J'étais devant une maison en feu... Tu étais coincé à l'intérieur, je te voyais par une fenêtre... Tu... Tu tapais contre la vitre, en hurlant de peur tandis que les flammes commençaient à t'engloutir... Et moi, je voulais venir t'aider, ouvrir cette putain de fenêtre pour te sauver, mais j'étais comme bloquée par une paroi invisible, j'avais beau taper des poings, hurler ton nom ou essayer d'enfoncer cette barrière, rien n'y faisait, j'étais beaucoup trop faible... Et je te voyais mourir petit à petit...

J'éclatai en sanglots silencieux, du moins, autant que je le pouvais, et baissai la tête. Je sentis alors ses mains sur ma taille et me retrouvai de nouveau contre lui, mouillant son t-shirt de mes larmes. Lui avait une main dans mon dos et l'autre caressait doucement mes cheveux, comme je ne l'avais jamais vu faire auparavant. En fait, je ne le connaissais pas vraiment bien, nous étions juste amis. Même si j'espérais plus. Mais là, que lui arrivait-il ? Que faisait-il chez moi, à 03h49 du matin, à me réconforter après un mauvais rêve ?? Ce n'était pas du tout le Logan que je voyais au dojo...

- Tu te demandes sûrement pourquoi je fais ça, hein ?

Je me dégageai de son étreinte et le regardai, surprise.

- Fais pas cette tête, rit-il, je ne suis pas aussi bête. J'ai très bien conscience de l'image que je renvoie tous les jours. Mais ce n'est pas moi.

Il se crispa en prononçant la dernière fois et baissa les yeux.

- Ne... ne t'inquiètes pas, c'est bon, lui dis-je en souriant doucement.

Il me regarda tendrement et je rougis, gênée par tout ces rapprochements.

- T'es vraiment une super fille, Am'.

Je lui souris. Ses yeux se fixèrent alors sur mes lèvres, longuement, puis son visage commença à lentement se rapprocher du mien. Nos souffles se mêlèrent, nos nez se touchèrent, mais il s'arrêta soudainement.

- Je... Si tu savais comme j'ai envie de t'embrasser, là...

Le cœur battant à tout rompre, je fermai les yeux et pris les devants en réunissant nos lèvres, action que j'avais rêvé, imaginé, repoussé, et encore rêvé. Ses lèvres étaient délicieuses, un doux goût de sucre que j'aurai aimé sentir à l'infini.

Il répondit au baiser, et bientôt sa langue demanda l'accès à ma bouche. J'ouvris légèrement cette dernière, puis le baiser devint plus profond, plus passionné. Nos langues dansaient ensembles, se mélangeaient, se complétaient, et nous dûmes bientôt nous maintenir l'un à l'autre pour ne pas rompre cet échange, moi une main sur sa nuque et l'autre sur son épaule, et lui ses mains sur mes hanches. Nos essences semblaient connectées, et nous sortions de la réalité.

Malheureusement, nous dûmes nous séparer, haletants. Il planta ses yeux dans les miens, et nous restâmes ainsi une éternité me sembla-t-il. Dieu que j'avais envie de l'embrasser, encore et encore !

Reprenant encore son souffle, il se recula de moi et sourit.

- Tu devrais dormir, bébé, dit-il en me caressant la joue.

- Non ! m'exclamai-je aussitôt. Je... Et si tout cela n'était qu'un rêve ?? Je ne veux pas me rendormir, Logan...

Mon menton entre ses doigts, il colla nos fronts l'un à l'autre.

- Ce n'est pas un rêve, crois-moi... Maintenant, va te coucher, tu dois être en forme pour demain soir... ou plutôt ce soir, vu l'heure, plaisanta-t-il.

Décidant de lui faire confiance, je pris sa main dans la mienne et reculai lentement vers mon lit.

- Bonne nuit, bébé, me susurra-t-il en posant un baiser sur mon front.

Puis je le regardai s'éloigner et sortir de ma chambre par la porte-fenêtre, le regard toujours rivé sur moi, assise sur mon lit. Lorsqu'il disparût, une larme roula sur ma joue.

- Je t'aime, murmurai-je dans un souffle.

Le lendemain matin, je me levai à 11h30, comme d'habitude lorsque j'étais en vacances, et allai prendre un petit-déjeuner, les pensées bloquées.

- Tu as pu te rendormir, chérie ? s'enquit ma mère.

- Oui, mentis-je, le regard dans le vague.

Inquiète, elle ne posa cependant qu'un baiser sur mon front puis partit dans une autre pièce, me laissant seule face au placard. Je n'avais pas faim. J'attendrai pour manger.

17h45, mon alarme pour le judo sonna. Je descendis préparer mon sac, l'esprit embrumé par mes longues réflexions : ce n'était pas réel, Logan n'était pas comme ça en vrai. Je ne pouvais que l'avoir rêvé. Même si tout m'avait vraiment semblé faire partie de la réalité (le soit-disant baiser me chamboulait encore en me faisant rougir), tout était idéalisé.

Ce rêve et le cauchemar l'ayant véritablement précédé (je l'avais vraiment rêvé, et l'entretien avec ma mère s'était vraiment passé) hantaient encore ma tête quand j'entrai dans le dojo, mon sac en bandoulière sur le dos. Étant la seconde seulement à être arrivée pour le cour (alors qu'il était 18h07), je partis directement me changer. Il n'était pas là, je ne savais même pas s'il viendrait.

Alors que j'enfilais mon bas de kimono, j'entendis sa voix grave à travers le mur.

- Salut ! disait-il.

« Tu as fait un cauchemar ? »

Je secouai le tête, chassant cette parole n'ayant jamais existé autre part que dans mon imagination.

Enfin prête, je sortis du vestiaire des filles et montai sur le tapis après avoir dit bonjour à ceux qui étaient déjà présents, à savoir Clémence, Quentin et Axel. Je l'entendis alors derrière moi, plaisantant avec l'entraîneur, et me concentrai un bon coup pour pouvoir lui faire face.

« Allez Amélie, tu respires bien, tu souris et tu oublies ton rêve, d'accord ? Tu fais comme d'habitude, c'est pas compliqué. »

Je me retournai, un faux petit sourire accroché aux lèvres, et m'avançai vers lui, croisant son regard qui s'assombrit en se fixant sur moi.

- Sal~

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je me retrouvai collée contre lui, les yeux écarquillés et les lèvres capturées par les siennes. Elles avaient de nouveau ce goût sucré, puis j'en conclus que tout était réel, autant ce baiser que celui de cette nuit, et j'en fus si heureuse que je lui répondis en fermant les yeux.

Autour de nous, nos amis étaient tous abasourdis de voir Logan m'embrasser ainsi ; mais plus rien ne comptait à part nous deux.

Je me séparai de lui avec regret, et le regardai dans les yeux, les bras autour de son cou.

- Qu'est-ce que tu faisais dans ma chambre ?

- Tu me manquais, bébé. Je t'aime.

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Konichiwa mina !!

Je reviens entre temps pour un autre one-shot !! J'ai été très inspirée, ouais ^^

Bref, je vous laisse sur Wattpad et je retourne à mon après-midi spécial chant, ♪ la la laaa... ♪

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