𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 𝒸𝒾𝓃𝓆
Je suis vraiment désolée j'ai accidentellement publié le chapitre 7, mais celui-là est le bon 😭😭😭
Partie V - Prendre les choses en main
Au petit matin, Harry se trouvait dans un lit terriblement moelleux et chaud, et un corps tout aussi divin était blotti contre le sien. Un bras remontait lentement dans son dos et une bouche taquine embrassait son torse. Ses vêtements avaient disparu quelque part... Il ouvrit brusquement les yeux, soudainement réveillé. Tout ça n'était pas un rêve! Comme pour lui prouver cela, la vision absolument merveilleuse de Drago qui le regardait malicieusement derrière ses cils blonds ensoleillés s'imposa à lui dans toute sa gloire.
Les dernières vapes de sommeil s'estompèrent définitivement et il se redressa d'un coup, jetant un regard hagard autour de lui.
— Drago?
— Bon matin Harry, susurra celui-ci, encore alangui et paresseux. Bien dormi?
— Mais..! J'étais pas supposé dormir; t'avais dit que tu me garderais réveillé!
— T'inquiète, monsieur l'Auror, Severus est venu me surveiller vers trois heures quand tu t'es endormi.
Alors le maître des potions les avait vu enlacés ensemble durant la nuit... Quelle honte! Malefoy sembla réaliser le fil de ses pensées, car il explosa de rire et expliqua:
— Il nous juge pas. Il faisait juste me surveiller pour... bref, tu sais.
Son air enjoué avait disparu et le brun voulait le faire réapparaître aussitôt. Il le chatouilla donc jusqu'à ce que son magnifique sourire soit enfin de retour. À cette vision, il sentit son cœur se serrer: jamais il n'avait éprouvé un sentiment aussi fort pour quelqu'un d'autre qu'Hermione ou Ron, mais cette fois c'était différent. Drago avait vraiment réussi à le séduire, et pas qu'un peu. Merlin..!
— Tu veux manger quelque chose? proposa alors le petit démon derrière ses mèches platine qui retombaient parfaitement sur ses épaules nues.
Il ressemblait en tout point à une créature aguicheuse qui tentait de l'ensorceler. Le pire, c'était qu'il y parvenait sans même essayer.
— Est-ce que je peux te manger, toi?
Soudain, la peau pâle prit une teinte beaucoup plus foncée, d'un rouge écarlate. Harry retint difficilement un rictus. Il se pencha au ralenti, puis embrassa délicatement la gorge de son bel ange. Celui-ci s'arqua magnifiquement sous son toucher, soudain avide de davantage de contact entre eux. Il poussa un gémissement aiguë quand la langue de l'Auror caressa son torse avant de s'engouffrer d'une manière affriolante dans l'ouverture de son nombril et le blond agrippa ses épaisses boucles sombres d'une poigne ferme.
— Tu risques... d'être en retard... au travail, balbutia-t-il, les paupières lourdes.
Potter grogna de mécontentement; cet idiot n'avait pas tort. Il se redressa à regret et caressa une dernière fois sa joue chaude et rosée.
— J'aurais pris un autre jour de congé honnêtement, avoua-t-il. Mais je dois continuer mon enquête.
— T'inquiète. On se revoit bientôt, lui promis Drago en lui donnant un dernier baiser pour l'encourager.
☽☽☽
Après être passé en vitesse chez lui pour enfiler son uniforme et manger un morceau, Harry arriva au Ministère avec un immense sourire aux lèvres, les cheveux terriblement en bataille et un suçon bien visible dans le cou, mais il n'en avait que faire. Le tableau de Walburga se trouvait dans une salle d'interrogatoire avec Agnès et il était hors de question qu'il manque ça, d'autant plus qu'il avait promis à son beau blond de le tenir au courant des avancements de l'enquête.
Lorsqu'il entra dans la salle, sa partenaire de mission détailla son allure en fronçant les sourcils.
— T'es en retard, lui reprocha-t-elle.
— À peine! Et j'suis là maintenant; c'est ça l'important.
Il jeta un œil au tableau parfaitement immobile.
— Elle est toujours sous Petrificus totalus, expliqua l'Auror Clarks. J'ai pas voulu prendre le risque qu'elle s'échappe. Vivante ou morte, c'est une meurtrière, mais c'est bon, maintenant, la pièce est protégée.
D'un coup de baguette, elle annula le puissant sortilège qui retenait l'horrible femme immobile et un flot immédiat d'insultes lui apprit qu'elle n'avait pas changé depuis le temps. Harry ne l'avait personnellement jamais connue en vie et ne le regrettait absolument pas.
— Madame Black, je suis l'Auror Potter et je vous informe que vous êtes en état d'arrestation pour homicide volontaire sur les personnes de Narcissa et Lucius Malefoy. Contestez-vous ces faits?
— Absolument pas! Le vieux coincé, il méritait de crever depuis longtemps! Et c'est vrai que c'est dommage pour sa femme, mais c'est pas mon problème.
— Pourquoi l'avoir tuée alors, si vous êtes indifférente à sa mort?
— Par principe. Pour faire chier son mari surtout. Vous allez faire quoi? M'envoyer à Azkaban?
Agnès grogna d'agacement et s'enflamma.
— Bien sûr que non! On envoie les gens à Azkaban, pas les tableaux. On va vous brûler, tout simplement.
Étonnement, la menace n'effraya pas Walburga le moins du monde.
— Allez-y très chère, brûlez-moi. Je m'en fiche.
Il ne perdit pas de temps, sachant de toute façon que Sirius ne s'y opposerait pas.
— Incendio!
Rien ne se produisit.
— Incendio maxima! renchérit sa partenaire.
Toujours rien.
Puis elle lâcha un juron monumental.
Harry ne pouvait qu'être en accord. Comme le sort de pétrification semblait bien fonctionner, Agnès le jeta à nouveau avant de se pencher vers lui.
— Bon, il faut la mettre sous surveillance et trouver un moyen de la détruire. On va aller voir Kingsley et s'organiser pour la gérer. Ce cas devient vraiment insupportable, et surtout incontrôlable!
— Je vais rester ici pour l'instant, dit-il. Pour garder un œil sur elle.
Sa partenaire lui jeta une œillade suspicieuse.
— Mouais... fais pas de conneries. Tu la surveilles, c'est tout.
Gardant le silence cette fois-ci, il la laissa aller faire le rapport à leur supérieur. Il aurait sûrement dû l'accompagner, mais une autre idée s'était frayée un chemin dans son esprit. Non sans placer, au préalable, tous les sortilèges de protection qu'il connaissait, il rendit à sa captive la liberté de bouger et surtout, de parler.
— Tu te penses plus intelligent que moi, morveux? l'attaqua aussitôt Walburga.
— Vous avez toujours détesté ma présence dans votre maison, commença précautionneusement Harry. Dîtes-moi la vraie raison pour laquelle vous avez tué les Malefoy, et promis, je déménage et j'y retourne plus jamais.
La bouche ridée de la vieille femme se tordit en un rictus qui, malgré son air dégoûté, laissait transparaître une certaine hésitation.
— Vous êtes déjà morte, ajouta-t-il. Qu'est-ce que leur mort pouvait vous apporter? Une espèce de satisfaction d'avoir prouvé que vous étiez meilleure qu'eux?
— Ah! J'ai toujours su que j'étais meilleure qu'eux. J'avais pas besoin de les tuer pour le prouver. Mais si vous voulez vraiment savoir, vous allez devoir réfléchir par vous-même, parce que j'ai aucune intention de vous le dire!
Il soupira, les points serrés, mais conserva son calme.
— Parfait, mais mon offre tient toujours, si jamais vous changez d'avis, précisa-t-il.
☽☽☽
L'affaire tomba de nouveau à plat, au plus grand désarroi d'Harry, jusqu'à ce que l'image de Kingsley ne surgisse en catastrophe dans sa cheminée personnelle, un samedi matin, pour lui annoncer que le portrait de Walburga s'était volatilisé durant la nuit. À l'entente de la nouvelle, sa rage fut si féroce que la fenêtre de sa chambre éclata violemment et il retint à peine un cri de rage.
— Comment c'est possible, merde!? s'emporta-t-il.
Ils avaient bien essayé de la détruire de toutes les manières possibles et imaginables, mais aucun sortilège destructif ne fonctionnait et même les façons moldues étaient demeurées sans succès.
— Je sais pas, mais écoute Potter, j'ai besoin que tu viennes immédiatement. Le tableau est probablement encore quelque part au Ministère! Dès qu'il a été volé, l'alarme s'est déclenchée et plus personne n'a été en mesure de quitter l'aile dans laquelle il avait été entreposé. On peut encore le retrouver!
La voix de l'homme mûr était pleine d'espoir et malgré l'heure matinale, Harry ne pouvait assurément pas lui refuser sa demande. Il se passa une main dans les cheveux, ce qui ne fit rien pour les coiffer, et acquiesça en soupirant.
— Donne-moi quinze minutes, j'arrive.
Il ne prit même pas le temps de se doucher, sautant simplement dans son uniforme avant de partir en fusée. Il était absolument hors de question que Walburga lui échappe, et puis, une peinture ne pouvait pas s'enfuir toute seule! Quelqu'un d'autre était impliqué et s'il pouvait découvrir de qui il s'agissait, cela lui permettrait peut-être d'éclaircir les motivations qu'avait la meurtrière d'éliminer les Malefoy. Confiant, il transplana au Ministère et se rua vers l'aile ouest où l'horrible portrait était retenu.
Encore peu de gens étaient arrivés sur place et Harry put apercevoir la mine matinale de Kingsley, les yeux bouffis de sommeil et les cheveux emmêlés. Ce dernier fut néanmoins extrêmement heureux de le voir.
— Potter! J'suis tellement désolé de t'avoir réveillé aussi tôt, mais j'ai besoin de toi pour retrouver madame Black, tu comprends?
La question semblait réthorique, mais il acquiesça tout de même. L'homme continua alors:
— Chaque personne qui était présente dans l'aile ouest cette nuit sera considérée suspecte et j'aimerais que tu interroges chacune d'entre elle, expliqua-t-il.
— Parfait. Je vais sûrement avoir fini avant midi, déclara Harry avec confiance, envoyant un clin d'œil à son supérieur avant que celui-ci ne performe un puissant sortilège afin qu'il puisse traverser les barrières qui avaient été apposées.
L'aile ouest n'était, heureusement, pas très vaste et en une vingtaine de minutes à peine, il en avait fait le tour. Il avait d'abord croisé la route de son meilleur ami, Ron, qui avait paru beaucoup trop content de le voir, avant qu'il ne lui explique la situation et que le roux ne se renfrogne. Ils s'étaient ensuite rendus ensemble jusque dans le bureau d'Harry où Agnès se trouvait assise avec ses lunettes de lecture face à un document. Le brun avait laissé son ami mettre la plus vieille au courant et était reparti faire le tour des couloirs. C'est alors qu'il était tombé sur nulle autre que Pansy Parkinson, qui l'avait défié du regard comme si elle allait l'égorger vivant.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Potty? lâcha-t-elle, jugeant visiblement que la politesse était facultative.
— Suis-moi jusqu'à mon bureau et je vais t'expliquer, répondit-il simplement, beaucoup trop fatigué pour se disputer avec elle.
— Je peux pas. Je dois garder cette pièce, dit-elle en pointant la porte derrière elle. J'ai été engagée récemment comme agente de sécurité, mais j'imagine que t'étais pas au courant.
Son ton était toujours aussi pompeux et insupportable.
— Regarde à l'intérieur et tu vas voir que le tableau a disparu, lui confia-t-il. Je dois en comprendre que t'as mal fait ton travail?
— Quoi?! s'écria la jeune fille, bouche bée. Je te jure Potter, que j'ai pas bougé d'ici depuis minuit, l'heure à laquelle j'ai remplacé l'autre employé d'avant. C'est impossible, poursuivit-t-elle, mais elle n'acheva pas sa phrase, car elle venait d'ouvrir la porte et de constater les dégâts par elle-même. D'accooord, marmonna-t-elle finalement, ne dissimulant aucunement son agacement profond. Je te suis jusqu'à ton bureau, Potty, ajouta-t-elle, par principe.
Il avait donc trouvé trois personnes présentes en cette heure matinale: Ron (ce qui était plutôt étrange, car si quelqu'un n'aimait se réveiller avant l'aube, c'était bien lui), Agnès, et Pansy. Il soupira longuement et succomba une énième fois à son tic indéfectible, se passant une main dans les cheveux.
Il referma la porte de son bureau derrière lui, faisant face à ses trois suspects.
— Bon, commença-t-il, incertain. Le tableau de Walburga a disparu et vous étiez les seuls présents, donc en théorie, un de vous l'aurait pris, mais, sans vous mentir, j'ai l'impression que c'est peu probable... Je dois quand même vous demander ce que vous faisiez ici aussi tôt le matin.
— Je travaillais sur notre cas, répondit sa partenaire. Je comparais les analyses d'autopsie entre Narcissa et Lucius. Et si j'étais là tôt, c'est juste parce que j'arrivais pas à dormir.
Il hocha la tête, sachant déjà que l'Auror Clarks avait tendance à se réveiller et à venir au travail tôt. Ron, lui, baissa la tête, se dandinant d'un pied à l'autre.
— Euh, j'ai pas vraiment de raison, dit-il en rougissant. Ça sonne tellement suspect! Mais j'étais ici pour, euh, en fait, hum...
— Ron, j'suis ton meilleur ami.
— Oui, mais en ce moment, t'es surtout un Auror qui m'interroge, argua-t-il, ce qui le fit lever les yeux au ciel. Bon, la vraie raison c'est que je fuyais Blaise; on s'est engueulé cette nuit et... et j'ai dû dormir dans le salon, avoua-t-il enfin en rougissant d'autant plus.
Harry réussit à peine à se retenir d'emmêler encore plus ses boucles déjà catastrophiques.
— Et comment je suis supposé deviner comment le tableau s'est volatilisé? geignait-il. Ah, j'me sens tellement incompétent, depuis un mois. C'est clairement aucun de vous.
— Je doute pas de ton incompétence, Potty, rétorqua Parkinson du tac au tac. Mais j'irais pas jusqu'à dire que c'est aucun d'entre nous. Weasley est évidemment trop stupide pour orchestrer un vol, ça va de soi, sauf que l'Auror Clarks aurait très bien pu le faire, elle.
Ron voulut s'indigner, mais son meilleur ami l'en dissuada d'une œillade appuyée. Quant à Agnès, elle releva finalement la tête des documents qu'elle analysait depuis tout à l'heure. Un doux sourire flottait sur ses lèvres, plutôt inapproprié dans les circonstances actuelles.
— Qu'est-ce qui te faire dire ça? Je suis restée à mon bureau, rétorqua-t-elle.
— Pourquoi est-ce que tu penses qu'elle aurait pu le faire? s'enquit-il, malgré qu'il ne la croyait certainement pas capable d'une telle chose.
Ils avaient été partenaires depuis que le brun avait débuté sa carrière d'Auror, soit cinq ans plus tôt, et jamais la femme ne l'avait trahit ou déçu d'une quelconque manière.
— Je la connais pas beaucoup, mais même moi j'ai remarqué qu'elle agissait bizarrement.
Ce n'était pas faux; maintenant qu'elle le pointait, Harry remarquait à son tour que l'air insouciant et nonchalant de sa partenaire contrastait avec son comportement habituel.
— Agnès, laisse-moi te poser une question, murmura-t-il.
Elle planta ses beaux yeux bleus dans les siens, l'allure plus détendue que jamais. Cependant, une chose le troublait: l'iris n'était plus parfaitement bleu, mais arborait des reflets violets — comme les yeux de Drago au réveil de son cauchemar!
— Oui?
— C'est quoi la première chose que tu m'as dite quand on s'est rencontrés?
Il n'oublierait jamais comment elle l'avait détaillé impoliment des pieds à la tête avant de déclarer mi-sérieuse: « Mon partenaire est le sauveur en personne? Wow, j'vais devenir une Sainte. » Il s'agissait d'une référence aux nombreux exploits qu'il avait accompli plus ou moins malgré lui durant sa scolarité, que ce soit tuer un basilic ou encore gagner le tournoi des trois sorciers, et qui lui avait apporté une grande popularité dont il n'avait jamais voulue. Elle lui avait ensuite rapidement fait comprendre que s'il osait la mettre en danger lors de leurs missions avec ses idées de Gryffondor écervelé, elle le laisserait crever sans remord. Le choc avait été grand, mais il n'avait cessé d'adorer sa rudesse et sa franchise directe depuis.
Face à lui, elle papillonna brièvement des paupières, puis répondit:
— Harry, ça fait cinq ans qu'on se connaît. Je peux pas me rappeler exactement de ce que je t'ai dit.
Il retint à peine un juron. Il n'y avait plus aucun doute désormais: cette femme n'était pas l'Auror Clarks.
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Un silence flotta dans la pièce durant plusieurs secondes, tous étant figés de stupeur. Harry avait les sourcils froncés, les doigts refermés sur sa baguette dans sa poche. Ron avait les lèvres légèrement entrouvertes, son regard alternant entre les deux Aurors. Pansy affichait un air triomphant, visiblement assez fière d'avoir démasqué l'impostrice. Quant à cette dernière, elle se tendit dans un réflexe de fuite inutile, puisque des barrières bloquaient l'entrée de l'aile et qu'il était impossible de transplaner à l'intérieur du Ministère.
Soudain, la porte du bureau s'ouvrit violemment, les faisant sursauter tous les quatre: Kingsley venait d'entrer brusquement dans la pièce.
— Un autre cadavre vient d'être découvert! s'exclama-t-il, paniqué. Potter... je suis désolé, je... c'est... c'est Sirius.
Agnès sourit.
Harry hurla.
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Ouais, je sais, je sais.
Je suis désolée pour cette fin de chapitre atroce, mais vous êtes dans une histoire d'enquête à suspense 😎
D'ailleurs si vous avez des théories, j'adore les lire!
Sinon j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que le prochain chapitre risque de prendre un petit moment avant d'être posté, car je suis très occupée en ce moment, mais la bonne c'est qu'il est full drarry! (Probablement un de mes préférés de l'histoire hihi) 💛🐝
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