Linda se leva, remit sa laisse à Whity.

- Ça m'a fait du bien de parler avec toi, déclara-t-elle en me regardant droit dans les yeux.

Je souris.

- Moi aussi. On reste en contact ce soir, d'acc ?

- Ouaip ! Mais d'abord...

Elle s'approcha, me serra dans ses bras. Je me tendis instinctivement, avant de me relâcher et de lui rendre son étreinte. Le privilège du câlin n'était pas donné à tout le monde avec moi, mais Linda l'avait depuis longtemps. D'ailleurs, hormis ma famille, je crois bien qu'elle était la seule.

Nous nous séparâmes, plus légères, un sourire flottant sur nos lèvres.

Je poussai la porte d'entrée.

- Matthieu, appelai-je, tu peux m'envoyer le message sur mon téléphone ?

Mon aîné n'avait pas bougé du canapé. Il me dévisagea d'un air bizarre – décelai-je de l'inquiétude ? – et obtempéra.

- Pas de problème.

Silence.

Mon portable vibra à la réception du message.

- Tu vas faire quoi ? reprit mon grand frère.

- Je ne sais pas. Je vais réfléchir.

- Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas. Même si tu es grande... enfin, tu sais... C'est toujours rassurant de savoir qu'on a quelqu'un sur qui s'appuyer...  En cas de coup dur.

Je m'approchai, lui ébouriffai les cheveux devant tant de maladresse et montai dans ma chambre.

Merci frérot.

J'envoyai le message d'Apolline à Linda.  Une minute après, je repris mon téléphone.

Moi - « Tu me diras quand tu auras choisi ce que tu vas faire avec ta cousine ? »

Je n'eus pas de réponse de toute la soirée, mais je ne m'inquiétais pas. Elle n'était pas sur son portable H24.