Mini critique - L'élégance du Hérisson
Oy ! Aujourd'hui j'ai décidé de vous donner mon avis sur un livre que m'avait conseillé mon meilleur ami comme "le meilleur livre de tous les temps et même avant". Il s'agit de "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery.
J'en attendais donc beaucoup et mon avis est mitigé. Du coup je vais faire comme Harry Potter 8, le pour, le contre, le bilan. On va commencer par le contre parce que j'aime finir sur une touche plus optimiste (et aussi parce que le livre est bien). Je vais aussi vous faire un petit résumé !
Résumé :
Dans un immeuble de riches vivent deux personnes... Différentes. Tout d'abord Paloma, une fillette de douze ans surdouée qui refuse le monde adulte, son non-sens et son hypocrisie et a décidé que le jour de ses treize ans, elle se suiciderait. Ensuite, Renée une vieille concierge laide qui lit du Tolstoï en cachette sur un fond de Mozart. Pourtant, alors qu'elles semblent condamnées à leur existence marginale et incomprise, arrive M. Ozu, un japonais atypique qui va bousculer un peu la vie si bien rangée de l'immeuble.
(Je sais que M. Ozu arrive tard donc ça pourrait ressembler à du spoil mais sérieusement... j'ai failli arrêter le livre avant son arrivée et ça aurait été dommage !)
Contre :
- Il y a deux cents pages de plantage de décors (plantage de décor actif mais néanmoins long et difficile à lire, c'est pourquoi j'ai failli arrêter).
- Il y a beaucoup de personnages et moi au-dessus de dix, je me perds (j'ai une mémoire des noms et des personnes fascinante tellement elle est mauvaise). Ceci dit ce n'est pas vraiment gênant dans la lecture de ne pas se souvenir de Mme. Machin ou du prénom du chien de M. Truc.
- C'est très philosophique. Ça pourrait être un bon point mais si les concepts soulevés sont intéressants... ils sont aussi expliqués de manière complexe.
- Dans la même idée : les références littéraires et cinématiques sont nombreuses et pas toujours évidentes. Ceci dit, cela ne gâche que peu le plaisir. (Et puis, si j'étais plus cultivée je n'aurais pas ce problème, donc je ne vais pas trop me plaindre ^^')
- Paloma, une des deux personnages principales, est intelligente, le sait, et énerve un peu avec son ton "Je suis tellement supérieure à toi pauvre fourmi inculte et aveugle que tu es !".
Pour :
- A partir du moment où M. Ozu arrive, tout s'accélère et j'ai lu les dernières deux cents pages d'un coup, sans pouvoir lâcher mon livre !
- Il y une critique acerbe de l'aristocratie qui fait sourire et réfléchir. Les personnages sont un peu stéréotypés mais cela les rends drôles et soit plus attachants, soit plus détestables, c'est selon.
- La philosophie, c'est quand même beau. Je n'ai pas tout compris, je n'ai pas cette prétention mais certaines réflexions sont indéniablement belles et profondes.
- Cela m'aurait presque donné envie de lire du Tolstoï. Et ce n'est pas peu dire ! (bon finalement c'est trop long...) Renée en parle avec tellement de passion qu'une véritable émotion passe et qu'on se prend à vouloir lire ce qu'elle lit, tellement cela paraît extraordinaire.
- Paloma évolue, bien. Au fur et à mesure, on se rend compte qu'elle n'est légèrement arrogante que parce que sa famille est stupide, hypocrite et insupportable. De plus, elle gagne en humilité au fil du temps ce qui la rend beaucoup plus sympathique.
- Tous les personnages évoluent, tous bien (enfin tous dans un sens intéressant). Même les personnages secondaires changent et on sent vraiment que le temps passe et qu'il a un véritable effet sur les habitants de cet immeuble.C'est agréable et cohérent.
- Les points de vue internes de Paloma et Renée sont : bien écrits, différents, intéressants, pertinent, bien organisés, GÉNIAUX ! On sent que l'auteure maîtrise complétement sa plume et qu'elle connait ses personnages par cœur, qu'elle a en quelque sorte vécu à travers eux en se mettant à leur place.
- Le vocabulaire est riche, les phrases ingénieusement tournées, le style sublime !
- La fin est belle (mais je ne vous spoil pas ;) )
Bilan : Les deux cent premières pages sont pénibles à lire parce que c'est un enchaînement de réflexions philosophique qui semble sans fin mais ! Mais ! Mais... L'arrivée de M. Ozu déclenche l'histoire, la vraie, celle pour laquelle le décor a été planté ! Histoire tout à fait magnifique, poétique et émouvante ! Bref, un petit chef d'œuvre que l'on apprécie si l'on est patient ou passionné de philosophie (ou peut-être simplement moins terre-à-terre que moi).
Voilà, voilà ! Je vais maintenant commencer "Cat's Craddle" (le Berceau du Chat en français). C'est un roman de SF de M. Vonnegut qui faisait partie de la liste des lectures de vacances de ma classe de littérature en anglais. J'espère que ça va être intéressant parce qu'en plus j'ai des questions à renseigner ensuite...
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