Les troubles paniques, qu'est-ce que c'est y donc ?!

Oy ! J'espère que votre rentrée s'est bien passée !
Moi... Mitigé ! Parce que ça ne s'est pas objectivement mal passé mais mes troubles paniques (comme l'indique subtilement le titre) sont revenus de vacances !
Bon, ils ne sortent pas de nul part : mon emploi du temps est merdique (je finis deux soirs par semaine à 18 h 40, les récrés sont raccourcies, je n'ai quasiment pas d'étude pour compenser les soirs de boulot...). Bref ! C'est ça aussi d'avoir des options genre Antenne jeune  INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale), anglais international et LV2 chinois... On a pas idée ! Sinon il y a aussi le prof de maths super exigent qui, le premier jour, nous a donné un gros exercice, un contrôle vendredi et un DM pour lundi. Rajoutez à cela l'angoisse naturelle de la rentrée : grosse crise de panique mardi soir !

Et c'est là que je veux en venir : les troubles paniques. Parce qu'avant d'être diagnostiquée ayant des troubles paniques (par mon médecin traitant), j'avais juste l'impression d'être une stressée de la vie (ce que je suis pour ne rien arranger). Sauf qu'entre être stressée quand il est normal de l'être et être constamment la boule au ventre et pleurer chaque soir parce que les nerfs lâchent, il y a une différence notable !

Donc : Les troubles paniques, qu'est-ce que c'est ?
(J'utiliserai mon expérience, les conseils de mon médecin ainsi que des sites spécialisés pour retrouver par exemple la liste exacte des symptômes : n'étant pas médecin moi-même je peux me tromper mais je considère que je suis suffisamment dedans pour en parler)

Les troubles panique sont un trouble anxieux chronique caractérisé par des crises de paniques répétées (environ 4 par mois). Ces crises de paniques peuvent survenir lors d'un événements particulièrement stressant mais aussi sans que l'on puisse l'expliquer. Pour ma part, je suis aussi constamment angoissée, ce qui me fatigue énormément au quotidien. En réalité, mes parents m'ont emmenée consulter parce qu'ils avaient peur que je fasse un black out (j'ai toujours été très centrée sur le travail à l'école et ils avaient peur que j'aille jusqu'à l'excès).
Mon médecin m'a dit qu'il s'agissait en fait d'un taux d'adrénaline supérieur à la normale. L'adrénaline étant l'hormone du stress et de l'excitation, cela explique pourquoi de simples évènements peuvent déclencher des attaques paniques terribles.

Les symptômes d'une crise de panique sont variés et correspondent généralement à ceux des pics de stress chez les personnes normalement constituées : (en gras ceux qui se manifestent dans mes crises de paniques les plus poussées, en italiques ceux qui arrivent souvent)

de la douleur ou un inconfort à la poitrine;une suffocation;un vertige, une sensation d'évanouissement ou de perte d'équilibre;la peur de mourir;la peur de perdre la maîtrise sur soi-même; (à cause du souvenir des crises précédentes)
un sentiment d'étouffement;l'impression de ne pas trouver sa place dans son environnement;des bouffées de chaleur ou des frissons;des nausées, des maux d'estomac ou de la diarrhée;des engourdissements ou des picotements;des battements de cœur très rapide;de la sudation;des tremblements;une respiration difficile.des crises de pleurs incontrôlables

De plus les situations de ces crises peuvent être très différentes d'un individu à l'autre. Pour ma part elles sont :

- Un contrôle
- La fatigue
- La peur d'échouer
- Un élément nouveau
- L'incompréhension d'un cours ou d'un exercice
- La culpabilité de ne pas avoir assez révisé
- Un élément indéterminé

Etant au lycée, ces situations sont très fréquentes et mes crises le sont aussi. Par exemple, en seconde, je pleurais à tous les contrôles de maths du vendredi soir parce que la situation contrôle s'associait avec celle de la fatigue. Cela ne m'empêchait pas de réussir mais m'épuisait plus encore que je ne l'étais déjà.

Les autres caractéristiques :

- L'aspect incontrôlable des crises donne un sentiment d'impuissance très fort
- Une personne ayant des bonnes notes peut en avoir et elles sont aussi graves que celles des élèves en difficultés (j'en suis la preuve). Alors je sais que cela est frustrant pour ceux qui savent que la personne va réussir quand même mais ne minimisez pas la chose, elle ne fait pas exprès !
- Une crise de panique se ressent arriver mais cela ne veut pas dire que l'on peut l'endiguer facilement, c'est même quasiment impossible. (à mon niveau de gestion du stress)
- La personne ne sait pas toujours pourquoi elle angoisse donc si elle vous dit qu'elle ne sait pas, ne l'obligez pas à répondre : c'est vrai ! Plus vous la questionnerez, plus la crise prendra de l'ampleur. Si vous voulez agir, tentez de la réconforter plutôt que d'essayer de comprendre.

Maintenant, que faire ??
Parce que souffrir de troubles paniques peut-être extrêmement handicapant (quand on pleure en classe, qu'on panique sur son contrôle, qu'on s'épuise à petit feu...), il faut agir !

- Déjà, trouvez (ou essayez de trouver) la cause des crises. C'est le point de départ pour essayer d'aller mieux.

- Ensuite, essayez de relativiser. Je suis consciente que cela ne changera pas complètement votre vie mais cela peut aider un peu.

- Quand vous sentez une crise arriver, arrêtez de faire ce qui vous stresse si vous le pouvez, ou essayez de rire de votre échec. L'autodérision (surtout en travail de groupe) peut repousser la crise suffisamment pour que vous ne soyez pas en situation de crise devant tout le monde.

- Prévenez votre entourage (camarades proches, amis, professeurs, surveillants de DS...). Sinon, s'ils vous voient en pleine crise, ils ne vous comprendront pas. Et, soyons honnête, en pleine crise, on a pas envie d'expliquer quoi que ce soit.

- Dormez. Cela vous aidera à récupérer de la crise et à ne pas en refaire une le lendemain.

- Allez voir un médecin. Les troubles paniques sont difficile à gérer, il arrive qu'on ne puisse pas le faire seul. Il existe des traitements, plus ou moins forts, qui n'ont aucune influence sur la mémoire, la concentration et qui ne donnent aucune addiction. Par exemple, je prends du stresam et du propanolol ce qui réduit mon angoisse quotidienne et donc mon éternelle fatigue.

- Allez voir une sophrologue. Bon, là, je ne suis pas sûre à 100 % parce que je n'ai pas encore commencé. C'est à dire que ma mère doit me prendre un rdv bientôt avec une sophrologue que le médecin nous a conseillé (ils sont pas tous bien, attention). Cela a beaucoup aidé ma mère qui avait des TOCS (troubles observationnels convulsifs) quand elle était jeune et j'espère pouvoir apprendre à gérer mes crises et à me sentir moins impuissante face à ce qui est aujourd'hui une fatalité effrayante.

Bilan de mon état en ayant des médocs et en attendant la sophrologue : Mon angoisse permanente n'est plus là et je suis donc moins fatiguée. Mes crises sont aussi légèrement moins fréquentes et j'arrive un tout petit peu mieux à les gérer. Cependant, les éléments nouveaux dans ma vie m'inquiètent toujours beaucoup et la planification précise de ce que je vais faire est la seule solution à ce jour pour ne pas stresser pour tout et n'importe quoi. Du coup, j'aime planifier, j'aime savoir comment tout va se passer et je déteste les imprévus. Aussi, mes crises de paniques sont tout de même assez fréquentes et je les gère encore assez mal, d'où la sophrologue que j'ai hâte de voir.
Surtout : il faut que je gère ces troubles avant d'aller en prépa, sinon je vais mourir sur place.

Voilà, voilà ! Je pense avoir fait le tour. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.
Le média d'aujourd'hui est une magnifique reprise de "The Sound of Silence" de Simon and Garfunkel par Disturbed, un groupe de metal qui l'a fait... pas metal ! ^^


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