#Tome 2 | #Amour 72
Un avenir radieux !
Vendredi 11-01-19
Bar de plage 1 610 Pacific Ave, Oceanside, OR 97 134, États-Unis
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16 h 30 | Mon regard accroche celui de Jina et son sourire me rend encore plus heureux. Car, si ce qu'il reflète est vraiment ce qu'elle ressent en me voyant m'amuser avec Cody, je n'attendrai pas dix ans pour qu'elle m'admire à nouveau ainsi. J'ai l'impression d'être un superhéros doté de pouvoirs me permettant de soulever des montagnes, même si, en ce moment, c'est le corps de Cody qui s'envole, puis je retourne m'asseoir. Car comme tous les superhéros, j'ai besoin de refaire le plein de superpouvoir et qu'il vaut mieux que je m'arrête avant que le gamin ait trop la gerbe.
Je m'installe entre Miles et Jina et rends sa progéniture à mon frère de cœur. Je ne sais même pas s'il a conscience de ses actes. Mais quand je croise son regard qui acquiesce à ma question mentale et qu'il me fait un clin d'œil avant de me tendre son poing pour que j'en fasse autant. Je comprends que toute cette journée n'a d'autre but que de me mettre face à mes réflexions, mes interrogations et peurs.
Ce mec, en quelques heures, m'aura fait avancer de cinq ou dix ans dans ma tête.
— Merci.
Nous n'avons besoin de rien d'autre entre nous, il sait et je sais. Rien ne sert de palabrer pendant des heures.
— Alors ? C'est décidé ?
— Oui !
— Ok...
Il déglutit et se focalise sur la joue de son fils qu'il caresse du bout du doigt.
— Eh ! Miles. Ça ne va pas modifier nos rapports.
— Rien ne va changer entre nous, je sais.
— Tu viendras respirer le bon air avec Cody et Leyna.
— Si tu comptais te débarrasser de moi comme ça, cogne-t-il son épaule contre la mienne.
Nos femmes nous regardent avec un air attendri. C'est vrai que de voir de grands gaillards se parler à cœur ouvert, ça doit faire drôle. Pourtant, ce n'est pas la première discussion sérieuse que nous avons tous les deux, mais celle-ci répond à une situation spéciale et inédite.
Elle acte la fin d'un cycle...
— Vous allez crécher où ?
— Chez mes parents, le temps de faire quelques travaux dans l'appartement.
— L'ancien garage de voitures de son père possède un logement à l'étage avec deux chambres, complété-je. Alors, pour commencer, ça sera bien et ça nous laissera du temps pour redémarrer l'affaire, avant de se trouver une maison.
— C'est un beau projet dans lequel vous vous lancez ! acquiesce Miles de la tête.
— Vous êtes sûrs pour l'arrêt des pompiers ? nous demande Leyna. Tout comme pour Miles, c'est important, non ?
Un coup d'œil à Jina, elle me serre la main avant de lui répondre.
— C'est important en effet, mais bien moins que la vie.
— Nous ne voulons plus stresser et avoir peur pour l'autre à chaque sortie, précisé-je.
— Mon poste avec la responsabilité d'être chef palliaient un manque que Léo a largement comblé. Être pompier était important, mais ce n'était pas une vocation pour moi.
— Pour moi non plus !
— Contrairement à moi, ajoute Miles.
— Ça va te faire bizarre de retourner là-bas sans ton pote, non ? s'enquiert Jina.
— C'est clair ! Et c'est en partie pour ça que je ne le ferai pas.
— Comment ça ?
Pour ma part, je sais, même si Miles ne l'a pas formulé, j'ai bien capté qu'il ne retournerait pas à la caserne lui non plus... Je fixe mon meilleur ami et mon regard valide ses pensées, mais, pour la compréhension de tous, Miles préfère ajouter :
— Tout comme vous, j'en suis arrivé à un moment de ma vie où j'ai envie de profiter de ma famille, de voir grandir mon fils, plutôt que d'en faire un orphelin... Tout ce qu'il s'est passé depuis mon retour ne fait que porter du crédit à ma décision. La vie, la famille et la tranquillité d'esprit n'ont pas de prix. Et encore moins celui de la mort...
— Tu vas faire quoi ?
— Un tour du monde, nous annonce Leyna toute sourire.
— Carrément !
Je ne pensais pas que l'arrêt des pompiers le mènerait à partir en voyage autour du globe.
— Et combien de temps ?
— Aucune idée ! Nous verrons bien où cela nous mènera et, si nous avons envie de vivre dans un des pays que nous visiterons et bien, nous le ferons. Pour une fois, mon fric va être utile et puis Cody est petit, si nous voulons bouger, c'est maintenant ! Nous avons besoin de nous retrouver et de consolider notre couple, notre famille...
— Tant que tu restes joignable ! tenté-je afin de détendre l'atmosphère.
Mais personne n'est dupe et Miles le premier.
Il sait très bien que ça va être dur, autant pour lui que pour moi. Ça fait plus d'un an que nous vivons H 24 ensembles. Alors, devoir couper les ponts, ça va être une nouvelle séparation à gérer, même si les circonstances ne sont pas du tout les mêmes. La dernière fois que j'ai dû quitter ceux que j'aimais, j'ai terminé chez les Marines. Donc, là, pas question de comparer ma girlfire avec l'armée ni mon attachement à elle avec celui des commandos...
Nous sommes arrivés à la croisée des chemins en jeune trentenaire que nous allons devenir.
— Ça doit coûter une blinde, de faire un tour du monde, sans avoir besoin de bosser, se fait-elle la réflexion.
— Ce n'est pas un problème pour Miles, c'est un putain de rentier.
Jina écarquille les yeux sous le coup de la surprise.
— Oui enfin, j'ai su capitaliser l'héritage de mon grand-père maternel en faisant les bons placements. J'ai investi dans l'immobilier, dans des entreprises et d'ailleurs en parlant de ça, j'ai trouvé une nouvelle affaire prometteuse.
Miles d'un sourire franc et éclatant, nous expose son idée pour nous aider à bâtir notre avenir.
Un check valide notre association, renforçant d'autant plus notre amitié.
— Vous allez commencer par quel pays ?
— La France, nous répondent-ils ensemble.
— Miles veut me montrer les endroits que vous avez visités.
— Tu comptes l'amener à Pigalle aussi ? me marré-je.
— T'es vraiment con !
— T'as raison, ce qui s'est passé à Pigalle reste à Pigalle.
Je ne peux m'empêcher de partir dans un fou rire face à la tronche dépitée de Miles, qui ne résiste pas et finit par me rejoindre.
— C'est si moche que ça ? tiens à savoir Leyna.
— J'ai promis de ne jamais en parler, alors imagine !
— Fais gaffe, j'ai une inventivité débordante, me précise Leyna.
— Bébé, c'est du passé. Tu sais ce que c'est, une troupe de militaires lâchée dans un endroit où ça grouille de nanas...
— Des nanas ! répété-je hilare.
Je pleure, tellement je ris. Et je pense qu'au-delà de cette péripétie, que nous avons vécue en France, il y a aussi toutes les tensions de mon corps qui veulent se barrer en même temps.
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Indice sur le prochain chapitre
📍😉 Comme un parfum...
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📍 On se retrouve demain à 11 h 00 pour un défi !
😘 Kiss mes #Love #Fire 💋
🥰 Je vous burn mes crazys 🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞
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