#Tome 2 | #Amour 64


Direction la plage...

Vendredi 11-01-19

Bar de plage 1 610 Pacific Ave, Oceanside, OR 97 134, États-Unis

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11 h 00 | Après plus d'une heure de route, le décor au travers de la fenêtre change, j'ouvre légèrement la vitre et l'air marin vient me chatouiller les narines. L'atmosphère sèche et les montagnes bordées de sapins laissent la place à un climat humide, et à la mer qui petit à petit devient visible en point de mire. Je tourne le bouton de la radio pour changer de style un peu et trouver des chansons que nous entonnons tous ensemble, maintenant que Cody est réveillé.

— Les gars vous savez que vous chantez faux ?

— Impossible ! Je possède un merveilleux organe !

— Leyna, rassure-moi. Ton mec parle bien de sa voix, là ?

— Léo, tu as pu t'en rendre compte, Miles chante comme une casserole, alors non, il ne se vantait pas de ses prouesses vocales !

Leyna et Jina se marrent avant que ma girlfire ne rajoute :

— Plus j'en apprends sur ton mec et plus je comprends pourquoi il s'entend aussi bien avec le mien.

— En effet, ils se sont bien trouvés ! Comme quoi l'armée n'aura pas eu que des côtés négatifs...

Au moment où Leyna finit sa phrase, elle comprend la portée de ses paroles et c'est un « O » parfait qui finit sur ses lèvres.

— Désolée, essaye-t-elle de s'excuser.

— Ce n'est rien, Leyna. Tu as raison. Rencontrer Miles, c'est ce qu'il m'est arrivé de mieux à l'armée. J'y ai trouvé un mec arrogant, complètement déjanté, malheureux, et prêt à tout pour prendre ma place, mais je me dis que je suis un putain de chanceux !

— Ça y est, tu as fini de me tailler un costard ?

— Non, je commence ! Allez, on n'est pas venu à la mer pour faire la gueule !

— Et c'est toi qui oses me dire ça ?

— Oui, c'est moi ! Après tout ce qu'on a traversé, le plus important est que nous sommes tous en vie. Alors oui, je veux voir le côté positif.

— Oh mon amour...

Je sens les mains de Jina se resserrer autour de mon cou, tandis qu'elle m'embrasse la joue. La trace humide que ses lèvres ont laissée sur ma peau m'indique que Jina pleure. Alors même si Miles va râler. Même si c'est dangereux, je détache ma ceinture.

— Léo ! Qu'est-ce que tu branles ?

— Rien qui te concerne, conduit et regarde la route, ça sera déjà bien !

Je vais pour me faufiler entre les fauteuils, pour atteindre la banquette arrière, quand je sens la voiture ralentir avant de s'arrêter. Je jette un coup d'œil à Miles.

— Je ne le fais pas pour toi, mais pour ma femme. Pas question qu'elle prenne ta place alors que je roule. Allez ! Descends !

Je ne me le fais pas dire deux fois.

Je sors de la voiture avant d'ouvrir la porte arrière. Jina en descend pour que Leyna puisse le faire à son tour.

— Franchement, tu aurais pu attendre qu'on soit arrivés. Il ne reste que trente minutes de route.

— Demi-heure que je préfère passer assis entre mon filleul et ma girlfire.

Leyna prend ma place, Miles arrête de parler quand celle-ci colle ses lèvres sur les siennes. Excellent moyen pour le faire taire.

— Et après on parle de moi, je me fiche de leur gueule.

Je secoue la tête face à mon pote, tandis que mon bras trouve sa place autour des épaules de Jina dès qu'elle est assise et attachée. Je l'attire à moi pour pouvoir sentir son corps chaud contre le mien. Je lui offre un sourire qu'elle me rend, capture son regard avant d'avancer mon visage vers le sien pour l'embrasser doucement. Je la respire, front contre front. Mais c'est sans compter sur ma girlfire, qui accentue la pression de ses lèvres sur les miennes, avant de pincer mon inférieure, puis de passer sa langue dessus. D'une morsure adroite, je la lui capture puis l'aspire pour la lui sucer en un va-et-vient mimant un coït.

— N'oubliez pas que mon fils est là, et qu'il peut vous voir.

— Tu as cru quoi en me mettant parrain de ce pauvre innocent ? Je ne ferai jamais quoi que ce soit, qui ne soit pas de son âge.

— Et donc Cody est assez mature pour te voir lui bouffer la langue ?

— Bien sûr que non...

— Pourtant...

— Pourtant rien. J'ai de la tenue, moi, Monsieur.

— Laisse-moi rire ! Tu veux que je te rappelle l'Espagne ?

— Tu tiens à ce que ton fils voie autre chose que mon large dos ?

Ma réponse du tac au tac le fait marrer et j'attends la réplique.

— Ben, voilà, tu as retrouvé ta gnaque ! Il suffisait de te pousser un peu, se fout-il de ma gueule.

Et c'est dans cette bonne humeur et surtout avec le corps de Jina dans mes bras que nous terminons d'avaler les kilomètres qu'ils nous restent avant de nous retrouver sur la plage.

— Tu ne m'as jamais dit si tu aimais la mer ?

— J'adore, par contre, elle, elle m'apprécie moins...

Son ton a changé et je me demande ce que cela sous-entend. Mais Jina continue et m'explique comment elle a failli se noyer.

— Nous nagions avec Andy, et nous nous sommes un peu trop écartés de la plage. Le courant s'est fait différent, nous nous épuisions à vouloir revenir et plus nous essayions, plus nous nous éloignions... Andy n'avait qu'une dizaine d'années... Nous étions aspirés par le large...

— Qui est venue à votre secours ?

— Mon père ! Il a aidé mon frère, qui n'arrivait plus à avancer. Et moi, je tentais comme je pouvais, de nager à côté de lui.

On est tous les trois suspendus à ses lèvres pour connaître le dénouement.

— Ce sont les sauveteurs de la plage alertés par ma mère qui ont fini de nous sortir de cette merde... grimace-t-elle.

— Et tu ne retournes plus nager depuis ? s'informe Leyna.

— J'évite si je le peux de me retrouver là où je n'ai pas pied. La profondeur, c'est encore moyen, et les vagues, je m'en passe si elles sont trop fortes.

— Ne t'inquiète pas ma girlfire, pas de bain pour nous, aujourd'hui !

Je préfère la prévenir en resserrant ma prise sur ses épaules plutôt que sa peur vienne gâcher cette sortie en famille.

— L'eau va être à douze ou treize degrés, ça va !

— Miles ne me dit pas que tu veux te baigner ?

— Eh, mon pote ! Nous avons fait pire chez les marines, je te rappelle !

— Pas faux, mais...

— C'était un contexte différent et un tout autre état d'esprit, ajoute Jina peinée.

Elle détourne le regard avant de se perdre dans le paysage qui défile par la fenêtre.

Je sens sa détresse, même si Jina fait tout pour ne pas la laisser la coloniser. Elle a dû en chier pendant son instruction, car les dépassements de soi qu'on nous demande de faire en étant immergé dans des eaux glacées et noires ne manquent pas. Et je n'imagine pas ce que ça a dû être en ayant peur de la profondeur.

— Ça va aller, mon cœur ?
— Hum...

Jina tire sur mes bras pour les resserrer autour d'elle, afin de se rassurer. Avant de caler sa tête contre mon palpitant pour réguler sa respiration et calquer les battements du sien au même tempo que le mien. Alors pour l'aider, je caresse ses cheveux et son dos, et ça, à l'air de l'apaiser.

— Je te parie que...

— Que rien du tout, mon amour, le coupe Leyna, les paris, nous allons éviter !

Contrairement à Miles, qui est concentré sur sa conduite alors que l'on traverse un lieu-dit. Leyna a capté le mal-être de son amie et préfère couper court dans les délires de son mec.

— Bon, alors, il nous reste quoi ? boude-t-il.

— Balade sur la plage avec ton fils, château de sable, repas en bord de mer.

Énumère Jeyna et je continue la liste de nos possibilités.

— Jogging, quelques passes de foot, de la musique et nos nanas à cajoler, moi, ça me va !

Ça sera différent, mais ça sera extra, j'en suis sûr. Parce que, cette belle journée ensoleillée, je vais la partager avec les personnes que j'aime le plus.


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Indice sur le prochain chapitre

📍 Un sex...

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⭐ On se retrouve demain à 11 h 00 🙏

😘 Gros bisous mes #Love #Fire et bonne soirée 🌸

🔥Je vous burn 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛

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